Demande de RDV

[Vyacheslav Vedernikov]

Bonjour,

En tant que conseiller auprès des institutions publiques chez Corsberg & Corsberg Council Ltd, je demande un rendez-vous avec le Président de la République au sujet de l'industrie pharmaceutique.

Cordialement,

Vyacheslav Vedernikov

[François Bertrand]

A peine mis au courant de la requête, le président de la République s'empressa de faire droit au lobbyiste de Corsberg & Corsberg Ltd.
On raconte qu'un échange de fax aurait suffit pour fixer le rendez-vous le jour même. Le président attendait avec impatience le consultant afin de recueillir les premières impressions du privé sur le dossier controversé des laboratoires pharmaceutiques. D'aucuns prétendent que c'était se tirer une balle dans le pied à ce stade du mandat.

A son arrivée, Vyacheslav Vedernikov fut annoncé au chef de l'Etat par un officier d'honneur. L'homme pénétra dans le luxueux bureau présidentiel. François Bertrand se levait d'un bond précipité de son fauteuil pour se diriger solennellement vers son invité. Il lui tendit la main.


"Vyacheslav Vedernikov ! On m'a dit beaucoup de bien sur vous, quel plaisir de vous rencontrer pour la première fois. Votre prénom est de quelle origine ? Oukraïna ? Rossiskaïa ? Saviez vous que je suis un fanatique de la culture slave ? Citez moi n'importe quelle période charnière de l'Histoire de la Russie éternelle et je vous rapporte le tout dans les moindres détails. Je suis incollable là dessus.
Bien, alors... n'hésitez pas, prenez place voulez-vous ! Je vous écoute avec attention"

[Vyacheslav Vedernikov]

"Merci de m'accueillir, M. le Président. Votre intérêt à mon égard me touche. Je suis originaire du Kazakhstan, mais je serais bien en peine de donner l'origine exacte de ma famille. Mais le plus important pour moi est en fait d'avoir obtenu la nationalité Frôceuse."

Vyacheslav s'installa.

"Vous savez bien entendu pourquoi je suis ici : je représente divers fonds d'investissements et entreprises qui m'ont mandaté pour agir auprès des institutions publiques sur ce dossier particulier. Le secteur pharmaceutique revêt une importance capitale pour l'économie. En Frôce, on estime à près de 1,2 milliards de Plz par an les investissements faits dans ce domaine. Ceci est en augmentation constante, sur tout le continent européen, et la Frôce n'échappe pas à ce phénomène. On enregistre une hausse des investissements d'environ 6% par an dans ce domaine en Europe.

Ce que j'aimerais donc dire, et j'espère que vous le comprendrez, c'est qu'on ne peut pas vraiment se permettre de nationaliser le grand groupe pharmaceutique frôceux. Pas quand la Frôce s'ouvre au monde, qu'elle met en place des stratégies de business à l'international, qu'elle est au plus haut dans l'opinion des investisseurs du monde entier. Nationaliser, c'est envoyer le message suivant : l'Etat Frôceux n'hésite pas à nationaliser une industrie qui connaît une hausse d'investissements annuelle de 6%."