[Législatives octobre 2016] Débat n°1 : Ecologie / Education / Culture

[Petra Hanke]

Dire que l'audiovisuel public est un moyen de contrôler le mode de pensée de la population est hypocrite de votre part, monsieur Marshall.

Vous assumez pleinement le fait de segmenter la télévision entre télévision de culture, payante et pour les CSP+ et télévision de divertissement, gratuite et pour les démunis. Comme un rappel aux pauvres qu'ils ne doivent pas trop réfléchir.

Vous soutenez la privatisation de l'éducation qui pourrait mener à des écoles divisées par la classe sociale.
Dans le même temps, la privatisation donnera les coudées franches à des acteurs comme "Teach for All", qui aura vite fait de gracieusement offrir ses services aux écoles pauvres pour renforcer le culte de l'obéissance.

L'intérêt du culte de l'obéissance, c'est pour les grandes entreprises de disposer d'une main d’œuvre qui ne se pose aucune question et accepte sans souci les conditions sans cesses plus dures exigées par les employeurs.

Le danger de ce culte, on peut le voir avec le cas de Mount Washington, qui a fait l'objet du film Compliance, où un homme se faisant passer pour un policier a réussi à convaincre une manager et son mari se livrer à une fouille corporelle qui a vite viré à l'agression sexuelle sur une employée de 18 ans, croyant bien faire car il est impossible qu'un policier dise mal pour une personne dans le culte de l'obéissance. C'est un balayeur sous-éduqué qui a été le premier à découvrir l'imposture. Merci "Teach For All".

Vous évoquerez le cas isolé, mais il y a eu 70 incidents du genre en 4 ans aux Etats-Unis.

Il faudrait veiller à ce que le PPL ne devienne pas le Parti Pour l'Illusion de Liberté.

[Paul Marshall]

Frôceux, frôceuses,

Je suis arrivé au terme de la limite des 15 interventions, aussi, j'ai décidé de m'adresser directement à vous pour conclure.

Tout au long de ce débat, vous avez pu constater que deux camps et seulement deux, s'affrontaient. Le camp des étatistes de tous bords, prêt à user d'arguments fallacieux afin de vous faire douter de nos intentions, et le camp de la liberté individuelle et de la responsabilité.

Concernant l'environnement, l'éducation et la culture, nous avons un programme : vous redonner le pouvoir.
J'ai essayé de détailler au mieux nos propositions en la matière tout en répondant aux caricatures grotesques de l'ensemble de nos adversaires. La limite des interventions couplée aux nombreuses remarques qui m'ont été faite, m'ont obligé à prendre la parole très régulièrement, ce qui m'empêche désormais d'aller plus loin.

Nos adversaires sont prêt à user de toutes les méthodes, de la plus subtile à la plus grossière, afin de déformer la réalité. Pour eux, il est tout simplement inconcevable de laisser la société civile apporter ses propres solutions. Pour eux, l'Etat est la solution à tous nos problèmes. Ce qu'ils ignorent ou feignent d'ignorer, c'est que l'Etat EST le problème.

Mes chers compatriotes, reprenez vos vies en mains, ne les laissez plus faire vos choix à votre place.

La liste de La révolution libérale-conservatrice, se fait la porte-parole du Peuple libre de Frôce, face aux élites étatistes.

Le jour du vote, une fois dans l’isoloir, demandez-vous la chose suivante : "Quand, pour la dernière fois, ai-je entendu un homme ou une femme politique se préoccuper de l'impact de ses mesures sur ma liberté ?"

Vive la République, et vive la Frôce !

[Urumi Nakamura]

Le débat de monsieur Marshall pourrait se résumer en dire 15 fois "l'Etat est le problème", sans jamais dire en quoi il est un problème pour le citoyen ordinaire et en quoi le PPL améliorerait leur vie s'il était au pouvoir.

Si vous tenez à réduire l'élection à une confrontation entre liberté et étatisme, chose très réductrice tant il peut exister de nuances entre les listes concurrentes, je doute que l'UPP voie d'un bon œil l'idée d'une politique pro-pornographie de Monica Alves, et confrontation que vous aurez bien du mal à faire sur des thèmes sociétaux, mais passons, laissez-moi la reformuler. Pour-vous, la liberté est elle une fin en soi, quitte à ce qu'elle vous nuise et crée des situations absurdes ? Ou est elle un instrument au service de votre bien-être ?

Pouvoir critiquer le gouvernement c'est essentiel. Pouvoir disposer de son corps c'est essentiel. Pouvoir se réunir en association c'est essentiel.

Donner le droit aux entreprises de vous traiter comme du bétail, c'est du fétichisme. Donner le droit de troubler les obsèques d'un défunt, c'est du fétichisme. Rejeter toute institution étatique, même la plus performante, c'est du fétichisme.

Frôceuses, frôceux, vous avez le choix entre 9 listes, 9 différentes conceptions du monde, limiter le monde à deux camps, c'est essayer de vous forcer à répondre à une fausse question. Vous valez bien mieux que ces petits subterfuges.

[Petra Hanke]

Ne laissez personne saboter l'école de vos enfants.

Pour une nation saine, il est important que l'école pousse à l'esprit critique, car il est le seul véritable garant de la liberté, qu'elle garantisse des conditions d'égalité de traitement des élèves, pour ne pas que les enfants d'ouvrir n'aient aucune chance de progresser, la Frôce est un pays d'opportunités et non une société de castes et qu'elle offre une grande mixité sociale, pour favoriser la socialisation de vos enfants.

Ne laissez pas les personnes qui portent en douce le message de "Teach for All" transformer vos enfants en êtres privés de tout libre arbitre par le culte de l'obéissance, faisant une confiance si aveugle en leurs gérants qu'ils deviennent incapables de tracer une frontière entre le bien et le mal. Ce n'est pas un fantasme, c'est arrivé dans un pays démocratique et pas de manière isolée.

Ne forcez pas vos enfants à aller dans des écoles de moindre qualité, pendant que les enfants de personnes aisées iront dans dans écoles d'élite dès la maternelle. En faisant ça, vous gagnerez peut-être une illusion de liberté immédiate, mais vous ruinerez leurs chances d'emprunter l'ascenseur social.

N'encouragez pas l'école à séparer les élèves par statut social, l'école c'est aussi et surtout découvrir des enfants d'horizons différents, le respect des différences passe par là, une société apaisée passe par là.

[Urumi Nakamura]

Puisque nous parlons d'école, je souhaiterais donner quelques détails de plus sur la modulisation du lycée.

S'il n'existera qu'un seul BNES, ce n'est pas pour autant que la voie professionnelle disparaitra, il y aura simplement des modules obligatoires pour acquérir une mention professionnelle. Cela aura le grand avantage pour les élèves passant le BNES professionnel, d'avoir les mêmes enseignements que les élèves suivant la voie générale sur ce qui constituera le socle, le niveau sera bien plus haut et le diplôme bien plus valorisé.

Par défaut, la durée du lycée sera de 4 ans, soit 36 modules si on reste sur le plan de 9 modules par an. Cependant, un élève qui aurait validé assez de modules après 3 ans sera autorisé à quitter le lycée à ce moment là seulement s'il le souhaite, et inversement un élève en difficulté pourra redoubler. L'idée d'une durée variable est grandement facilitée par le système de modules qui remplace le système de classes.

Dans le cas d'un échec à un module, l'élève sera autorisé à le repasser lors de l'année d'études suivante. S'il manque trois modules ou moins à un élève en fin de quatrième année, il sera autorisé à prendre part à un rattrapage sous forme de contrôle terminal pour les valider et éviter le redoublement.

Comme vous pouvez le voir, nous avons un plan précis en la matière, cette réforme est la priorité absolue pour nous, mais cela ne veut pas dire que nous n'écouterons pas les revendications des représentants des parents, des élèves et des lycéens pour aboutir à une réforme encore meilleure.

[Christian Valmont]

Ce débat est clos. Merci pour votre participation.