[Débat public préparatoire] Nationalisation de l'éducation

Hôtel de Broglie
Urumi Nakamura
Ministre d'Etat
Messages : 1590
Enregistré le : 27 déc. 2013, 14:42
Type de compte : Principal
Avatar : Kasumi Arimura
Résidence : ---

Re: [Débat public préparatoire] Nationalisation de l'éducati

Message par Urumi Nakamura »

Aucune disposition de la Constitution ne défend spécifiquement la liberté des familles à choisir un établissement scolaire, j"ai bon espoir que la Cour Suprême ne censure pas ce texte s'il venait à être adopté.

Cette réglementation vise à assurer la mixité dans les établissements au maximum, si nous laissons les élèves issus de milieux sensibles ensemble et les élèves issus de milieux favorisés ensemble, la reproduction sociale sera particulièrement forte, si 27 milliards est le prix pour qu'à l'avenir les fils d'ouvriers aient les mêmes espoirs que les files de banquiers, je ne trouve pas ça si cher payé. Mais comme déjà dit, si une solution moins onéreuse émerge, nous serions ravis de payer moins cher.

La conception de la laïcité que je défends, et qui est celle qui a mené à la rédaction de la loi sur les jours fériés, c'est une neutralité bienveillante. Chaque religion doit être traitée de la même manière et l'état n'a pas vocation à encourager ou décourager la vie religieuse des individus. En cas de nationalisation de l'enseignement, la mise en place d'un service public d'éducation religieuse est une nécessité pour ne pas troubler la vie religieuse de nos concitoyens, qu'ils soient chrétiens, juifs ou musulmans.
Urumi Nakamura
Ministre d'Etat
Messages : 1590
Enregistré le : 27 déc. 2013, 14:42
Type de compte : Principal
Avatar : Kasumi Arimura
Résidence : ---

Re: [Débat public préparatoire] Nationalisation de l'éducati

Message par Urumi Nakamura »

Suite à des discussions en conseil des ministres, le Gouvernement a fait le choix de remplacer le processus de nationalisation par une réforme de l'école privée vu la forte division de l'opinion à ce sujet et vu les coûts élevés de cette mesure.

Les grandes lignes seront les suivantes :

- Les frais de scolarité seront plafonnés pour limiter l'avantage des établissements privés les plus riches.
- Un quart des élèves sera imposé via la carte scolaire contre indemnisation afin de favoriser le brassage social. Les trois quarts restants resteront au libre choix de l'établissement.
- L'académie exercera un contrôle sur les sanctions disciplinaires afin de lutter contre toute forme de complaisance en cas de harcèlement
- La présentation des candidats aux examens sera réglementée pour lutter contre toute fraude aux statistiques

Le coût fixe de ce projet est estimé à 1 milliard de plz par an soit 2.6 milliards de moins que les coûts fixes en cas de nationalisation.
Il n'y aura aucun coût d'investissement pour ce projet.

Le projet créant un enseignement religieux public facultatif reste maintenu afin de répondre à la demande de parents d'élèves désireux d'offrir une telle formation à leurs enfants à titre gratuit.
Avatar du membre
Nick Zelmer
Gouverneur
Messages : 669
Enregistré le : 27 mai 2015, 20:18
Type de compte : PNJ (secondaire)
Résidence : ---

Re: [Débat public préparatoire] Nationalisation de l'éducati

Message par Nick Zelmer »

Je suis légèrement plus favorable à ce projet mais toujours opposé à votre projet de cours de religion. Vous connaissez déjà mes arguments. Tutefois je remercie Madame la Ministre d'avoir pris en compte nos sollicitations.
Maire de Chouchenn
Image
Joseph Vann Letto

Re: [Débat public préparatoire] Nationalisation de l'éducati

Message par Joseph Vann Letto »

Urumi Nakamura a écrit :Suite à des discussions en conseil des ministres, le Gouvernement a fait le choix de remplacer le processus de nationalisation par une réforme de l'école privée vu la forte division de l'opinion à ce sujet et vu les coûts élevés de cette mesure.

Les grandes lignes seront les suivantes :

- Les frais de scolarité seront plafonnés pour limiter l'avantage des établissements privés les plus riches.
- Un quart des élèves sera imposé via la carte scolaire contre indemnisation afin de favoriser le brassage social. Les trois quarts restants resteront au libre choix de l'établissement.
- L'académie exercera un contrôle sur les sanctions disciplinaires afin de lutter contre toute forme de complaisance en cas de harcèlement
- La présentation des candidats aux examens sera réglementée pour lutter contre toute fraude aux statistiques

Le coût fixe de ce projet est estimé à 1 milliard de plz par an soit 2.6 milliards de moins que les coûts fixes en cas de nationalisation.
Il n'y aura aucun coût d'investissement pour ce projet.

Le projet créant un enseignement religieux public facultatif reste maintenu afin de répondre à la demande de parents d'élèves désireux d'offrir une telle formation à leurs enfants à titre gratuit.
Mme la ministre ,

Je me réjouit que vous reveniez sur certaine ligne de votre projet et sur le coût de celui-ci , néanmoins la mention suivante doit disparaître :

"Le projet créant un enseignement religieux public facultatif reste maintenu afin de répondre à la demande de parents d'élèves désireux d'offrir une telle formation à leurs enfants à titre gratuit " .
Edouard de Trance

Re: [Débat public préparatoire] Nationalisation de l'éducati

Message par Edouard de Trance »

En réalité on voit dans ce débat deux visions de la laïcité qu'il sera difficile de concilier. Cependant pour garder l'athéisme (qui est aussi une religion d'ailleurs) plein et entier de l'école, pourquoi ne pas, à la place de dispenser des cours facultatifs de "religion" s’intéresser à "la théologie". Ce cours permettrait au professeur une plus libre parole, contrôlée par une discipline qui reste scientifique.
Avatar du membre
Nick Zelmer
Gouverneur
Messages : 669
Enregistré le : 27 mai 2015, 20:18
Type de compte : PNJ (secondaire)
Résidence : ---

Re: [Débat public préparatoire] Nationalisation de l'éducati

Message par Nick Zelmer »

Qu'entends tu par théologie Edouard?
Maire de Chouchenn
Image
Edouard de Trance

Re: [Débat public préparatoire] Nationalisation de l'éducati

Message par Edouard de Trance »

C'est l'étude de la divinité et plus généralement de la religion.

Voilà un exemple d'un baccalauréat spécialité Théologie de Genève : http://wadme.unige.ch:3149/pls/opprg/w_ ... grtri=3172

Je propose la même chose, sans forcement l'intégré comme spécialité au BNES mais de le propose comme option de celui ci.
Avatar du membre
Nick Zelmer
Gouverneur
Messages : 669
Enregistré le : 27 mai 2015, 20:18
Type de compte : PNJ (secondaire)
Résidence : ---

Re: [Débat public préparatoire] Nationalisation de l'éducati

Message par Nick Zelmer »

Oui ça peut être une solution
Maire de Chouchenn
Image
Urumi Nakamura
Ministre d'Etat
Messages : 1590
Enregistré le : 27 déc. 2013, 14:42
Type de compte : Principal
Avatar : Kasumi Arimura
Résidence : ---

Re: [Débat public préparatoire] Nationalisation de l'éducati

Message par Urumi Nakamura »

En premier lieu, l'enseignement religieux fera l'objet d'un texte séparé, ainsi les députés qui seraient satisfaits du compromis sur l'enseignement privé mais qui ne souhaiteraient pas soutenir la création de cet enseignement pourront voter de manière différente sur les deux textes.

En deuxième lieu, cet enseignement est totalement facultatif, un élève qui ne souhaite pas y prendre part sera totalement libre de le faire comme il est libre de suivre ou non des cours de latin. Le but est de permettre aux élèves qui ne peuvent pas payer une école privée confessionnelle ou qui en seraient trop éloignés de pouvoir faire en sorte de suivre un tel enseignement.

En troisième lieu, il ne faut pas confondre athéisme et laïcité, la laïcité c'est une posture de neutralité qui peut se traduire de plusieurs manières, l'athéisme c'est le rejet total de la religion.
Avatar du membre
Nick Zelmer
Gouverneur
Messages : 669
Enregistré le : 27 mai 2015, 20:18
Type de compte : PNJ (secondaire)
Résidence : ---

Re: [Débat public préparatoire] Nationalisation de l'éducati

Message par Nick Zelmer »

Mais si un élève n'a pas les moyens d'aller dans un enseignement confessionnel, il a toujours la possibilité de s'inscrire de manière gratuite dans des cours de catéchisme à l'église. Ce n'est donc pas une question de moyens seulement une idéologie. L'éducation non confessionnel n'a pas a donné des leçons de religion, c'est à l'église de le faire.
Maire de Chouchenn
Image
Edouard de Trance

Re: [Débat public préparatoire] Nationalisation de l'éducati

Message par Edouard de Trance »

Premièrement, la laïcité est avant tout une idéologie politique venant confirmer la séparation totale de l'église (n'importe laquelle) et de l'état. Inclure des cours de Religion spécifiques viendraient remettre en cause ce principe.

Deuxièmement, je maintiens ma proposition de cours de Théologie.

troisièmement, un cours optionnel de 1h dans le public ne viendra pas compenser une scolarité entière dans une école confessionnelle.

Quatrièmement, quelle religion vous semble digne d'être enseignée ? Je peux pratiquer le yézidisme hors je ne pense pas que vous tolériez de payer un professeur de Yézidisme. C'est une remise en cause bien plus perverse de la laïcité, dans le sens ou vous allez tolérez des religions et en exclure d'autres. C'est une démarche inhumaine dans un pays laïc.
Avatar du membre
Nick Zelmer
Gouverneur
Messages : 669
Enregistré le : 27 mai 2015, 20:18
Type de compte : PNJ (secondaire)
Résidence : ---

Re: [Débat public préparatoire] Nationalisation de l'éducati

Message par Nick Zelmer »

J'approuve totalement les propos de Monsieur de Trance.
Maire de Chouchenn
Image
Urumi Nakamura
Ministre d'Etat
Messages : 1590
Enregistré le : 27 déc. 2013, 14:42
Type de compte : Principal
Avatar : Kasumi Arimura
Résidence : ---

Re: [Débat public préparatoire] Nationalisation de l'éducati

Message par Urumi Nakamura »

La vision que vous mettez en avant est très réductrice, monsieur Zelmer, s'il est exact qu'une inscription au catéchisme n'est pas l'acte le plus complexe qui soit, il ne faut pas oublier qu'une large frange de la population n'est pas catholique.
Je ne pense pas qu'il soit si aisé pour une famille juive de la banlieue d'Esperanto ou musulmane de la banlieue de Karnag de trouver une formation religieuse, le plan d'éducation publique qui sera proposé prochainement à l'Assemblée Nationale de manière séparée à la réforme de l'école privée sera bien plus égalitaire que la situation actuelle.

Concernant les propos de monsieur de Trance, il n'existe pas une seule lecture faite de la laïcité dans le monde, la laïcité est la conception et organisation de la société fondée sur la séparation de l'Église et de l'État et qui exclut les Églises de l'exercice de tout pouvoir politique ou administratif.

Ceci peut être lu comme une séparation stricte comme vous le faites.
Mais ceci peut être également lu comme une séparation souple qui repose sur l'absence de subordination de l'Etat aux religions et sur un traitement équitable fait aux religions.

La Frôce applique déjà d'une certaine manière une séparation souple, la loi sur les jours fériés prend en compte l'implantation des religions, en attribuant un jour férié à chaque religion ayant un nombre significatif de pratiquants et de lieux de culte, s'il y avait une séparation stricte, cette loi n'aurait pas lieu d'exister.

Le projet de loi, tel qu'il est à ce stade, prévoit une option de 2 heures en école primaire et élémentaire et de 3 heures au collège et au lycée, cela ne vaut peut être pas une scolarité complète dans une école confessionnelle ou encore des cours de catéchisme, mais elle représente une avancée considérable pour un certain nombre de familles. De plus, il existe un intérêt certain à ce que les élèves puissent discuter avec des intervenants respectueux de la loi et hautement considérés par les autorités religieuses plutôt qu'ils ne suivent un prédicateur radical, faute d'interlocuteur crédible.

Considérant les religions qui auront le droit d'être enseignées, cela sera basé sur la quantité de demandes des familles, dans une démarche de neutralité religieuse, nous ne pouvons décemment nous baser que sur des critères chiffrés et objectifs.
Edouard de Trance

Re: [Débat public préparatoire] Nationalisation de l'éducati

Message par Edouard de Trance »

Le fait qu'il y ait déjà une souplesse dans la laïcité ne veut pas dire qu'il faut être encore plus souple. Cette logique n'est en rien valable Madame la Ministre.

Ensuite, concernant les cours en eux même, mettons qu'on remette en cause encore plus le principe de laïcité. Ces cours serons dispensés uniquement à certains pratiquants de religions suffisamment imposés en Frôce et délaisseront d'autres religions (merci à la vision égalitaire de cette loi). Ensuite, je considère que dans l'école de la république, cliver les élèves en fonction de leurs religions (et en fonction de l'importance de leur religion) est tout bonnement inacceptable.

Prenons un simple exemple :

Raphaël est catholique, plusieurs familles font la demande de cours de Cathéchisme : super Raphaël a le droit au cathéchisme

De l'autre côté il y a Frank, Frank est boudhiste, le seul de l'école, l'école ne peut pas faire cours de boudhiste uniquement à Frank.

Différents problèmes se posent :
- L'école accepte le catholicisme comme religion, pas le boudhisme.
- L'école hiérarchise les religions, et les individus.
- L'école clive les catholique et le reste de l'école.
- L'école ne sait pas vraiment si les élèves inscrits sont réellement croyants
- L'école de la république devient donc le moyen pour les familles d'imposer à l'enfant, et non d'aider l'enfant à s'individualiser.

Je vous remercie madame la ministre.
Urumi Nakamura
Ministre d'Etat
Messages : 1590
Enregistré le : 27 déc. 2013, 14:42
Type de compte : Principal
Avatar : Kasumi Arimura
Résidence : ---

Re: [Débat public préparatoire] Nationalisation de l'éducati

Message par Urumi Nakamura »

La logique c'est une souplesse dans les rapports, à partir du moment où l'équité est respectée et où il n'y a pas de rapport de subordination.
Il n'y a aucun illogisme à suivre cette ligne, seulement un débat idéologique. Je m'abstiendrai de jugement de valeur, aucun de nous deux n'est dans le faux, ce sont deux approches différentes.

Concernant les cours, il y a des questions de coûts, nous ne pouvons pas payer de professeur pour un seul élève bouddhiste, faute de quoi je ne doute pas que l'opposition hurlerait à la ruine de l'état pour une prestation peu demandée.

Les protestants, les juifs et les musulmans sont en nombre suffisant pour disposer d'un enseignement dans une majorité d'établissements, c'est un élargissement considérable de l'accès à l'enseignement religieux.
Une utilité primordiale de cet élargissement est de réduire l'influence des prédicateurs radicaux, il est préférable qu'un jeune frôceux musulman se réfère à l'intervenant de son école, respectueux de nos lois plutôt que de s'abandonner aux discours radicaux de certains.

L'enseignement religieux sera une option comme une autre, pensez-vous sincèrement que l'enseignement du grec ancien clive les élèves ? Les élèves retiennent surtout la vingtaine d'heures passée en commun.

L'école n'a pas à savoir si les inscrits sont croyants, un non croyant a le droit de s'inscrire pour en apprendre plus sur une religion que ce soit en cas d'interrogation sur une conversion ou simplement par curiosité culturelle.

Vous présentez la religion comme la négation de l'individualisation, donc comme une mauvaise chose, ne pensez vous pas que c'est le genre de discours qui pousse une catégorie de croyants à se sentir incomprise et méprisée et à basculer dans la radicalité ?
Répondre

Retourner vers « Ministère de l’Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche »