Discours devant l'AG de l'ONU

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Marc de St Imberb
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Discours devant l'AG de l'ONU

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Discours de M. Marc de Saint-Imberb,
Ministre des Affaires Etrangères de la République Frôceuse

Assemblée générale des Nations Unies
Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire Général,
Madame et messieurs les Ministres,

Messieurs les ambassadeurs,

Les nations unies représentent et portent ce qui nous est le plus cher : la recherche de la paix, de la justice, de la liberté des peuples. Nos doutes et divisions ne peuvent nous écarter de nos aspirations les plus sincères et les plus nobles. S'adapter aux changements du monde ne signifie pas renier ce qui fait notre légitimité.

Ce n'est pas en faisant douter nos partenaires et camarades internationaux que nous pourrons travailler dans un climat positif. Ce n'est pas en laissant notre action diplomatique derrière un voile opaque que nous pourrons créer une relation bienveillante, basée sur la confiance, avec le reste du monde. La communauté internationale a le droit de voir clair dans les intentions diplomatiques de tout pays du monde; c'est le droit diplomatique le plus fondamental. C'est donc dans cette visée que je vous adresse aujourd'hui ce message, au nom de la République Frôceuse.

Notre pays s'est toujours placé sur la voie de la bienveillance et du non-interventionnisme. La Frôce a toujours tenu à faire entendre une voix indépendante; cependant, malgré notre non-appartenance à certaines organisations internationales, nous ne sommes en aucun cas fermés au monde. Notre histoire et notre culture sont à l'origine de ce positionnement particulier.

Ce positionnement indépendant ne nous empêche pas d'affirmer clairement et fièrement notre appartenance à des valeurs de démocratie, de paix, de solidarité, de justice. Nous affirmons ainsi solennellement notre attachement aux droits de l'homme, et au sein du Conseil de l'Europe nous nous investissons pour que l'être humain soit respecté en toutes circonstances. Que ce soit l'être humain en tant qu'individu seul, ou en tant que membre d'un peuple. Plus que jamais, le droit de chaque peuple à disposer de soi-même est d'actualité. Garanti par les Nations Unies depuis des décennies, ce droit est régulièrement bafoué ou ignoré. Ceci déclenche des conflits autant inutiles de cruels, car touchant des personnes civiles et mettant à terre des nations qui pourraient elles-aussi croire en leur avenir.

Dans ces conflits, la solution ne se trouve donc pas dans la guerre mais bien dans la diplomatie. Quels que soient les clivages, chacun se doit de savoir que la guerre n'apporte jamais de solution durable ou acceptable. Il est donc nécessaire de trouver des médiateurs, conscients des enjeux et capables d’œuvrer dans le sens des droits de l'homme. La République Froceuse se tient à la disposition de la communauté internationale pour tout cas d'arbitrage.

Nous sommes heureux d'apprendre que le terrible conflit sévissant dans la bande de Gaza est entra de s'avancer vers une phase de négociation diplomatique. Nous pouvons que soutenir le projet d'une trêve illimité permettant aux deux parties de jouir à nouveau des fruits de la paix et ainsi se mettre à construire un avenir de coexistence harmonieuse. Nous incitons Israel et les acteurs palestiniens à ne pas cesser de chercher une solution diplomatique favorable aux deux parties. Ce n'est pas seulement la paix en Gaza qui est en jeu mais la paix dans toute la région. Israël a besoin de sécurité et la bande de Gaza de la paix et de la prospérité. Ces deux ambitions sont aucunement incompatibles. Comme en Ukraine, la solution passera uniquement par la diplomatie et l'écoute des peuples.

Mais les conflits aux portes de l'Europe ne doivent pas nous détourner des autres continents. L'Afrique, ce continent aux mille beautés et cent richesses, a trop longtemps été ignoré et délaissé. Il est aujourd'hui plus que jamais nécessaire d'accorder à ce continent de tous les origines, une voix forte sur la scène internationale. Il faut écouter leurs chefs d'état et soutenir ces pays dans leur quête légitime de progrès, prospérité et paix. Notre pays veut faire un pas envers l'Afrique non dans une tentative de conquête ou de mise sous influence mais dans l'esprit d'ériger des ponts de coopération en tant que partenaires égaux et qui se respectent. Nous pensons par ceci ouvrir une époque de dialogue, d'échange culturel et économique qui va profiter à toutes les nations.

Les travaux des Nations Unies et de leurs institutions sont donc précieux, et doivent obéir non pas à des intérêts divers et variés mais à un idéal, dont nous sommes les gardiens. Au plus sombre de la nuit, même lorsque l'on imagine que les idéaux et les utopies sont vaines, il existe toujours une flamme que nous nous devons de raviver à chaque instant. Et c'est un vieux pays, la Frôce, qui vous le dit aujourd'hui; un pays qui a connu la détresse, la dictature, l'occupation, les droits humains bafoués. La Frôce ne cessera jamais de se tenir face aux peuples, et face à l'histoire, pour assurer un rôle diplomatique qui a besoin plus que jamais d'exister. Un monde meilleur peut être construit, main dans la main avec les membres de la communauté internationale.

Je vous remercie.
1948 - 2015. Ancien Président de la République. In memoriam.
Biographie ici
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