[7, via Roma] Résidence d'Alessandra Azeglio-Ciampi

[Alessandra Azeglio-Ciampi]

7, via Roma - Anglès
Résidence d'Alessandra Azeglio-Ciampi

Propriété de son père depuis des décennies, Alessandra Azeglio-Ciampi, fille de l'ancien président de la République italienne, avait pris la décision de venir vivre à Anglès pour des raisons politiques. L'étendue de son patrimoine ayant déjà été exposé sur tous les médias lors de sa nomination comme Premier ministre à l'Hôtel Belley, elle ne craignait plus la polémique quant à l'estimation faite à 1,1 million de pluzins de cet appartement. Ancienne maire de Casarastra, la capitale économique du pays, elle s'était laissée convaincre par des membres influents du parti de rejoindre la province de Grand Piémont en vue de gagner les élections provinciales à venir. Le challenge était compliqué pour une revenante dont la popularité avait chuté après son départ en Amérique Latine pour rejoindre son ex-mari, l'ancien président de la République, Vincent Valbonesi. Divorcée, elle avait repris son nom de jeune fille. Le temps avait fait son oeuvre et elle estimait avoir toutes ses chances de regagner des jalons dans la vie politique du pays. Malgré cette nouvelle aventure politique dans le Piémont, Alessandra s'était résolue à garder la villa Aquila dans les hauteurs de Casarastra, au cas où. C'était donc dans ce modeste penthouse de 160 m² et situé sur la via Roma, l'une des avenues les plus branchées et chics d'Anglès qu'Alessandra s'était installée, seule, pour l'instant.

[Informateur Anonyme]

C'est à 3 heures du matin précises que 4 individus cagoulés et vétus de noir arrivèrent devant le domicile d'Alessandra Azeglio-Ciampi. Prenant soin de ne pas être observés par qui que ce soit, ils sortirent de leur sac plusieurs dizaines de paquets de serviettes hygiéniques qu'ils collèrent sur le trottoir et la chaussée, sur toute la longueur de l'immeuble d'Alessandra, avant d'uriner dessus.

Puis, ils remplirent de papier journal et de colle liquide la boite aux lettres d'Alessandra, avant de jetter des fumigènes dans le hall de l'immeuble et de repartir en courant, tournant au coin de la rue pour monter dans un bus de nuit qui passait par là.

[Alessandra Azeglio-Ciampi]

Au petit matin, il ne restait plus rien des dégradations de la veille. Un formidable élan de solidarité s’était formé autour d’Alessandra pour effacer au plus vite les dégradations commises dans la soirée d’hier et qui n’avaient pas manquées de susciter l’indignation de la classe politique dans son ensemble. Les services municipaux étaient toujours devant l’immeuble en train de terminer ne nettoyage de la rue et de la façade. Ironie de l’histoire, c’était des services municipaux sous les ordres d’un maire ouvertement sexiste qui travaillaient à la remise en état des lieux. La dégradation du domicile de l’ancienne Premier ministre de la République pour des motivations sexistes restait un évènement important et de nombreux journalistes étaient positionnés sur la Via Roma pour recueillir les premières impressions d’Alessandra à la sortie de son domicile sous bonne escorte. Néanmoins, elle avait pris la décision de ne pas s’exprimer tout de suite. Elle quitta son immeuble dans une berline allemande aux vitres teintées pour continuer à faire campagne, soulagée d’avoir reçu autant de marques de soutien de la part d’amis et d’adversaires politiques.