[Présidentielle septembre 2015] Meeting de Louis Lacroix

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Louis-Damien Lacroix de Beaufoy
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[Présidentielle septembre 2015] Meeting de Louis Lacroix

Message par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy »

A l'occasion de ce meeting organisé en plein air, dans le stade de Vauxin, l'effervescence avait gagné les coeurs. Partout dans les équipes de Louis-Damien, on disait qu'il avait brillé lors du débat. Les derniers sondages parus dans la journée, laissait entrevoir aux sympathisants et soutiens du Président, une réélection facile et triomphante. Le Chef de l'Etat, lui, n'était pas du tout dans la même optique. S'il pensait la victoire possible, il était attentif au moindre excès de confiance. Et il ne croyait pas dans le score donné par les sondages. La dernière présidentielle avait été face à Mackenzie Calloway, la victoire était écrite. Cette fois, il avait face à lui Angela von Bertha. Ce n'était pas la même trempe. Cette vieille carne s'accrochait à la Présidence de l'URF comme une moule à son rocher, malgré des défaites répétées. Si son style n'arrivait pas à convaincre, ses idées, elles pouvaient séduire. C'est donc prudent, que Lacroix abordait ce second tour. A son arrivée, vers les 18 heures, il s'enferma dans une salle pour écrire son discours.

Pendant ce temps, le public arriva en masse, encadré par les agents de sécurité. Le chauffeur de salle passèrent un peu de musique.


A 18h30, à la surprise générale, ce ne fut pas Louis-Damien qui monta sur la scène sous les gerbes d'étincelles mais... Urumi Nakamura. Répondant aux applaudissements par de petits sourires discrets et des saluts de la main, elle s'approcha du pupitre "La Force Républicaine".
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Frôceuses, Frôceux,

Si je soutiens le Président de la République afin qu'il soit réélu, c'est pour de multiples raisons.

Lors de ma déclaration de soutien, j'avais évoqué la nécessité de stabiliser les institutions qui passait par la faible politisation du Président. En politisant à outrance cette élection, nous prendrions le risque de remplacer le Président impartial et bienveillant par un super-Premier ministre. Sans cette impartialité, les salariés de Gesca seraient à l'heure actuelle au chômage, le Gouvernement que je dirigeais avait compris que politiser le dossier aurait mené à un affrontement gauche/droite, le Président de la République a fait office d'intermédiaire neutre et c'est ainsi que des milliers d'emplois ont été sauvés.

Mais la stabilité institutionnelle n'est pas la seule raison de mon soutien au Président de la République, nous sommes sur une ligne proche en ce qui concerne la diplomatie, le non-alignement est une position salutaire pour la Frôce, en nous posant comme interlocuteurs respectables et bienveillants pour toutes les puissances, nous serons en mesure d'apporter notre contribution à l'équilibre du monde, avec une influence bien plus forte que n'importe quel pays européen s'étant rattaché au bloc de l'Ouest.

La Frôce indépendante est une zone stratégique, en pleine Europe, avec un accès large à la Méditerranéenne, plus de 30 millions d'habitants et des statistiques économiques très flatteuses. Une Frôce dans l'Union Européenne, ce ne serait guère plus que 6 % de la population d'une entité supranationale qui ne sait jamais sur quel pied danser sauf dans un seul cas, le rejet des souverainetés nationales au profit du néo-libéralisme. La Frôce a le choix entre la position de leader des non alignés ou celle de suiveur dans l'OTAN et l'Union Européenne, nous ne devons pas nous tromper, un retour en arrière serait impossible.

L'actualité me pousse à évoquer la situation des réfugiés, le Président est en première ligne sur ce dossier étant donné qu'il est largement conditionné par nos relations avec d'autres pays et à la conjoncture internationale.

Nous avons vu beaucoup de gestes de solidarité de la part des maires, de gauche comme monsieur Poudou, de droite comme madame de Froe, du centre comme madame Daton. Mais nous avons également vu la main de l'opportunisme, celle d'Angela Von Bertha, qui est prête à accueillir les réfugiés dans sa ville, mais pas trop longtemps.

Si je ne nie pas que ce geste vaut mieux qu'une absence de réaction, je me demande comment gérer le sort de ces réfugiés une fois que madame Von Bertha aura décidé que la mairie reprendrait possession des locaux, doit-on les renvoyer vers une zone de guerre par manque de place ? Comme l'a dit monsieur le Président durant le débat, l'humanisme n'est pas un sprint mais une course de fond.

Au delà de ceci, je ne peux que faire part de ma consternation devant la montée des égoïsmes nationaux, notamment dans beaucoup de pays de l'Union Européenne, les frôceux ne doivent pas tomber dans ce piège.

Lors de la dictature, beaucoup de frôceux se sont réfugiés dans des pays amis, souvent la France, l'Italie ou l'Espagne.
Qu'auraient dit ceux qui aujourd'hui ne veulent pas voir les réfugiés sur le sol frôceux, si les français, les italiens et les espagnols avaient laissé mourir ceux qui tentaient d'échapper à la dictature sachant que de plus le traitement infligé par Daesh aux populations civiles est mille fois plus ignoble que toutes les exactions de la dictature réunies ?

Le peuple frôceux vaut bien mieux qu'une réincarnation de Ponce Pilate. Fermer les yeux, ce serait se rendre les complices objectifs des barbares de Daesh, la Frôce a besoin d'action sur ce dossier.

De l'action, que ce soit sur nos terres, en accueillant notre juste part de réfugiés jusqu'à ce que des jours meilleurs illuminent le ciel syrien, ou en Syrie, où il est de notre devoir de soutenir l'initiative russe en faveur du gouvernement de Bachar al Assad. Quand il s'agit de combattre la barbarie la plus abjecte, il ne doit plus y avoir de bloc de l'Est ou de bloc de l'Ouest, mais un seul bloc, celui de l'humanisme face à la haine. C'est en unissant nos forces que nous vaincrons Daesh, chaque morceau de désunion est une petite victoire pour ces barbares, nous ne devons plus rien leur céder.

Cette vision, c'est celle du Président de la République, un vote pour le Président Lacroix, c'est un vote pour une Frôce combattive face à la crise actuelle, pour que le Palais d'Anthelme ne soit pas celui de Ponce Pilate.

Je vous remercie.


Urumi reçut une ovation du public. Et à nouveau contre toute attente, ce ne fut pas Louis-Damien qui enchaina... Alors qu'elle avait quitté l'hôpital central d'Elrado en début de matinée, Mara Galante avait demandé a son staff de préparer une courte allocution de quelques minutes à prononcer à la tribune du grand rassemblement final du Président-candidat Louis-Damien Lacroix de Beaufoy auquelle elle avait été conviée. Elle était montée dans l'Audi berline noire en compagnie d'Avigdor de Lipmanowisz et de Bastian Lewinter, nouvelle plume de la Première ministre. Sur le chemin, alors que les deux têtes pensantes pesaient et sous-pesaient tous les mots, pensaient la moindre virgule et analysaient la plus petite modulation dans la prononciation dans l'allocution ultra formelle, discours officiel transmis aux journalistes, Mara regardait le paysage défiler sous ses yeux fatigués mais déterminés pour un combat précis et capital qu'elle préparait depuis quelques temps déjà. Aux gestes de sympathies des enfants et des parents des monospaces familiaux qui se mettaient sur le côté à la vue du cortège ministériel Mara répondait d'un geste de la main ferme et gracieux accompagné de son sourire légendaire tout en sachant que ses compatriotes ne percevaient rien du tout au travers des vitres extrêmement teintées. Arrivée au lieu du rassemblement "alternatif démocrate", elle attendit que l'orateur précédent termine gentiment son allocution. Au moment précis convenu avec le staff présidentiel, elle sorti de la voiture et se dirigea lentement vers l'estrade alors que les speakers annonçaient avec fragilité l'arrivée de la Première ministre, de peur peut-être que cette visite ne leur soit préjudiciable. Dans un silence digne des plus grandes cathédrales, elle monta les marches lentement une a une. Au milieu du petit escaliers, quelques militants ADF de sensibilités gauchisantes sûrement brisèrent le silence assourdissant qui régnait en applaudissement fébrilement. Ce claquement de main prit de plus en plus d'ampleur alors que Mara terminait de monter les marches et se dirigeait vers le pupitre. Devant le micro, elle prit une minute pour profiter des longs applaudissements sincères sans être passionnels plus au lui adressait la foule venue écouter le President de la République. Durant cette minute qui en paraissait dix, et même une heure de supplice pour les conseillers de campagne du Président, Mara était rayonnante. Elle replia les deux feuilles qui avaient été placées devant elle, les plia, les froissa, les écrasa pour en faire des boules de papier qu'elle jeta par terre sous le regarda horrifié des directeurs de campagne orange. "Elle va nous faire perdre cette cruche!" dit le directeur des discours de l'équipe présidentielle avant de se faire largement réprimander par ses supérieurs...
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Et si nous laissions tomber les faux-semblants et les discours pesés et soupesés pour une fois? interrogea-t-elle avec audace en decrochant son micro pour l'emporter dans ses mouvements d'occupation de l'espace au devant de la scène. Parlons une fois de politique, faisons-le vraiment et droit dans les yeux, de vous à moi, de moi à vous.

**applaudissements soutenus**

La Frôce d'après le grand père Lacroix, depuis qu'elle est République, à toujours élire des Présidents qui ont porté haut, très haut, les couleurs de la République. Peu importe les leviers dont ils disposaient, peu importe les pouvoirs qu'ils avaient, peu importe les couleurs qu'ils représentaient, les Froçeux ont toujours prêter Anthelme à des hommes d'État. Et en élisant une nouvelle fois Louis-Damien Lacroix de Beaufoy à la Présidence de la République, nous ferons gagner l'esprit supérieur de la Nation sur des intérêts et des gloires personnelles.

** applaudissements fébriles puis soutenus **

Alors être Président de la République, c'est vrai que c'est un rôle majeur tant au niveau des symboles que d'un point de vue politiques. Mais c'est aussi et surtout une fonction qu'on occupe avec grandeur. La présidence n'est pas une affaire de parti, ce n'est pas une affaire d'opinion politique partisane, ce n'est pas une affaire d'idéologie basique et manichéenne, la présidence, disais-je, c'est la responsabilité d'être le représentant du pays tout entier, d'incarner à la fois le guide et le touriste, le patron et le travailleur, le père et le frère, le Président et le citoyen. C'est tout autre chose que d'être Premier ministre. Nos compétiteurs du moment représentent à mes yeux de très bons politiciens, de très bons tacticiens et, pour l'une d'entre eux, une très bonne Premier ministre. Je ne reprocherai jamais à la dame du Piémont de conduire et d'insuffler des politiques de rigausterité ou d'austerigueur. ** rires ** Vous ne m'entendrez jamais reprocher à un Premier ministre de conduire une politique partisane parce que c'est son rôle. Vous m'entendrez peut-être, même sûrement, batailler ferme contre ceux qui aiment plus que tout les idéologies égoïstes et individualistes mais je ferraillerai bien plus contre eux parce qu'ils ont la bêtise de croise que leurs idées sont justes plutôt que parce qu'ils ont des convictions. Mais je m'égare complètement.

Quelle style de Présidence et de République voulons-nous? Nous avons constaté avec effroi et tristesse, nous, peuple progressiste de par notre histoire, humaniste de par l'action de nos institutions, que nous avions l'opportunité de voter pour une certaine idée d'une république avec un petit R qui tend la main aux réfugiés, mais pour un temps seulement. Presque "parce qu'ils le faut bien". Se justifiant derrière des reports de responsabilités institutionnelles pour masquer du bout des lèvres que ces bras tendus seraient presque restés bien droits le long du corps, à l'image des protagonistes d'ailleurs ** rires **, si la médiatisation en avait été autrement. Ce n'est pas ma conception de la République et je suis sûre que ce n'est pas la.votre non plus. Face a cela, le Président Lacroix à pris ses responsabilités, avec l'ensemble du gouvernement, pour trouver des solutions a long terme dans le respect des vies humaines qui sont en jeu. Bien sur les compétences présidentielles ne s'étendent pas sur le champ de l'asile et de l'immigration, mais le Président incarnant parfaitement cette vision de la Présidence qui est la mienne a prit ses responsabilités de citoyen et contribue au débat sociétal a son niveau. Bien sûr, il est à un niveau institutionnel non négligeable mais il faut savoir parfois prendre la mesure de la fonction qu'on occupe et être capable d'en assumer toutes les facettes. Le Président dans cette affaire et jusqu'à présent s'est montré humain et participatif plutôt qu'autoritaire, exigeant ou leader suprême. Je lui en suis gré. Je l'en remercie. Et c'est un des éléments pour lesquels j'appelle à se mobiliser massivement pour ce candidat, notre Président.


** Ovation **

Sur un ton solennel, comme fatiguée, ce qui retient l'attention du public, elle commence sa conclusion... Je veux vous rappeler par mon intervention aujourd'hui, et le dire aux milliers de Froçeux qui nous regardent, que lorsqu'ils voteront, ils devront garder à l'esprit que nous ne votons pas pour une politique quand nous votons pour un Président. Puis prenant un ton réveillé, déterminé, combattif, avec une force et un volume de voix allant crescendo avec les applaudissements du public... Nous votons pour une idée de la République, nous votons pour une vision de la République, nous votons pour que la République nous représente, pour que la République nous rassemble et nous ressemble, pour que la République nous unissent, pour que la République soit à nous et pour que nous soyons la République !

Vive la Frôce, vive Louis-Damien Lacroix de Beaufoy et vive la République!


Mara se tint quelques minutes debout droite face aux acclamations d'un public conquis ou respectueux, au choix, avant de quitter le podium normalement saluant allègrement la foule qui scande a qui veut l'entendre"Lacroix Président". Elle rejoindra quelques minutes plus tard sa voiture et se dirigera vers Aspen où elle reprendra le travail après avoir remercié et salué l'ensemble de ses équipes pour leur soutien, leurs courages, et leur détermination à servir leur pays. Le chauffeur de salle lança alors une vidéo...
A la fin de celle-ci, Louis-Damien monta enfin sur scène, sous une ovation appuyée du public et avec un grand sourire. Il salua le public.
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Chères frôceuses, chers frôceux.
Bonsoir.

Je suis particulièrement heureux de vous retrouver ce soir aussi nombreux à Vauxin pour ce meeting de clôture. Tout à l'heure, lorsque je suis arrivé, je me suis essayé à l'écriture d'un discours, mais je n'y suis pas parvenu. J'ai commencé par en chercher la raison, en espérant peut-être trouver l'inspiration sur d'autres thèmes. Mais ce n'est pas un manque d'inspiration qui m'habite, ce soir, c'est au contraire une multitude de pensées et de projets qui défilent. Alors je me suis dit que puisque vous aviez eu l'occasion de connaître mes idées, de lire mon programme et de me voir débattre, à plusieurs reprises, il était peut-être temps de parler d'autre chose. Nous arrivons dans la ligne droite, la dernière, de cette élection présidentielle. Et à vous voir ce soir, je sais que vous n'êtes absolument pas essoufflés ou démotivés.


Le public répondit à l'unisson par des cris, pour manifester sa présence. Des slogans "Lacroix Président" montèrent. Louis-Damien attendit qu'ils retombent pour reprendre la parole :

Je vais d'abord commencer par remercier Madame Nakamura pour son soutien de la première heure. L'accueil qu'elle a reçu tout à l'heure m'a fait chaud au coeur. Il s'agit d'une personne compétente, avec laquelle j'ai pu travailler, sur l'un des plus gros dossiers économiques de ces derniers mois : l'affaire Gesca Motors. A l'heure où un scandale vient éclabousser les dirigeants de l'entreprise, nous nous devons d'être forts et de conserver notre sang-froid. Gesca Motors a souffert de difficultés auxquelles il a fallu pallier. Je me souviens de l'énergie avec laquelle syndicats et direction ont accepté une rencontre et une issue constructive au problème d'alors. Je me souviens du soutien appuyé de Madame Nakamura, d'un lynchage qu'elle a subi, à tort, pour son inactivité sur le dossier. Devant vous tous, ce soir, je le clame, le sauvetage de Gesca Motors a été possible grâce à elle. Pour ma part, je n'ai fait qu'agir en son nom, au nom du Gouvernement pour sortir de la crise. En d'autres termes, j'ai simplement fait mon devoir. Et pendant ce temps, je me rappelle de l'opposition d'alors, menée par une Angela von Bertha, bien timorée sur la question des licenciements.

Evidemment l'attaque fut particulièrement applaudie.

Je souhaite également remercie Mara Galante, notre Première Ministre, pour être venue m'apporter son soutien ce soir. Dans la grave crise humanitaire que traversent les réfugiés, nous avons fait là encore le choix de la concertation et de l'action commune. Le Gouvernement a accepté que j'apporte mon aide sur ce dossier et je vais donc le faire avec plaisir. Il ne s'agit pas là d'une ingérence mais d'un devoir, d'aider lorsque j'en ai la possibilité et les moyens. Et alors que le Gouvernement agit, en face, nous avons également eu une Angela von Bertha toujours timorée, pendant des mois. Une personne qui reproche un silence qu'elle a elle-même observée pendant des mois et qui profite d'un centre de réfugiés pour se faire prendre en photo, cela porte un nom. Cela s'appelle l'opportunisme. Et c'est hélas, très répandu.

Les acclamations fusèrent.

Mais heureusement, la Frôce peut compter sur le Président de la République pour se positionner au delà de cela. Durant ce mandat, j'ai tâché de démontrer que l'on pouvait présider en restant humble, à l'écoute et prudent. Lors du débat que vous avez vu, Madame von Bertha a fait une comparaison forte mais qui la désavantage beaucoup. Elle a comparé mon action à de l'énergie éolienne et la sienne à de l'énergie nucléaire. Un argument facile, qui s'est immédiatement retourné contre elle mais qui témoigne d'une chose. En réalité, Madame von Bertha a été d'accord sur les engagements de mon programme. En d'autres termes, elle valide le fond, mais comme il faut bien trouver une chose à redire, elle critique la forme. C'est de bonne guerre, vais-je lui reprocher de chercher à exister dans cette course à la présidence ? Non, évidemment. Vais-le lui reprocher ses attaques ? Bien sûr que non et pour une bonne raison. Je ne suis pas convaincu par la politique au bulldozer.

Durant toute mon action politique, j'ai été amené à construire, pas à démolir. Au sortir de la dictature, parmi tant d'autres personnes, j'ai aidé à reconstruire la République, à la faire repartir, de façon durable. J'aime le dialogue qui se créé dans ses instants, lorsqu'un projet voit le jour, que l'on débat, que l'on argumente pour finalement le mettre sur ses jambes, le pousser pour qu'il grandisse et apporte sa pierre à l'édifice. C'est un peu comme avec ses enfants. On les dorlote, on les chérit, on leur apprend à s'envoler. Certains appellent ça la Patrie, je préfère utiliser le terme de Famille. Dans chacun de mes actions, chacune de mes déclarations, j'ai tâché de rester neutre, de garder le cap que je me suis fixé : agir, sans porter de lauriers. On me reproche un manque de communication ? Je réponds : est-il utile de communiquer pour ne rien dire ? L'éolienne ne brasse pas du vent en permanence, elle a des instants de pause, de répit, salutaires !

On me reproche un manque d'action. Critique facile, car dans l'esprit binaire du partisan, la personne qui a la fonction agit soit mal, soit pas assez. On s'étonne de voir des mesures de mon ancien programme figurer dans celui-ci. Navré de le dire, mais le Président de la République n'obtient pas de 192 pays différents, en un claquement de doigts un changement des raisonnements et des institutions. Le travail de négociation est très long, celui du dialogue aussi. Là encore, je me formalise pas, je sais combien il est difficile pour une présidente de parti de parler de rassemblement lorsque l'on souhaite déjà exclure 35% de la population. On me fait remarquer que je suis lisse. Tant mieux, c'est quelque chose que je revendique, que j'alimente, pour éviter que quiconque n'ait une prise solide susceptible de menacer les intérêts du pays. Le rôle du Président de la République n'est pas un rôle clivant. En l'espace d'une soirée, Madame von Bertha a montré deux points faibles : son incapacité à réunir un véritable élan et un changement sur son nom, ainsi qu'un manque de réserve et de retenue qui ont toute leur importance, à Anthelme.

Là encore, ne lui en voulons pas d'épouser les méthodes de l'ancien Président français, Monsieur Sarkozy, son grand ami. Ne lui en voulons pas de vouloir s'inviter dans toutes les réunions, même celles qui ne nous concernent pas. Ne lui en voulons pas de croire que la force du Président de la République, c'est son omniprésence, son omniscience. C'est son droit le plus total de se murer dans le passé et de ne pas accepter le progrès démocratique que nous avons fait.


Le public qui avait applaudi sans parvenir à interrompre Louis-Damien, s'imposa par une ovation.

Tout comme c'est aussi mon droit de dire que le nucléaire et le bulldozer ne sont pas l'avenir de la Frôce. Trop de pollution médiatique, trop d'instabilité susceptible de faire s'effondrer nos piliers. Les observateurs extérieurs que nous sommes, se disent que tant de cacophonie pour dire qu'en définitive, on est d'accord, c'est absurde. Alors ce soir, je vais également en profiter pour remercier Madame von Bertha d'avoir rappelé à la Frôce le danger de laisser parler l'esprit partisan lors d'une élection présidentielle : l'isolement et la perte de crédibilité.

Enthousiaste le public ne s'arrêta pas d'applaudir.

Comme j'aime le dire, la mission d'un homme politique ne finit que lorsque le peuple le décide. Demain, vous déciderez donc de mon avenir à la Présidence de la République. Si vous m'accordez votre confiance, je continuerais à mener mes engagements pour que la Frôce soit toujours plus indépendante, audible et incontournable sur la scène internationale. Je garantirais la neutralité absolue et la réserve du Président de la République. Je m'assurerais de l'indépendance du Gouvernement, en mettant à sa disposition tous les moyens pour sa réussite, qu'il soit de droite, du centre ou de gauche. Je mettrais toute mon énergie à votre service, au service de ce grand pays, de cette grande famille, une nouvelle fois. Le travail ne m'a jamais inquiété. Mes proches, à commencer par mon épouse vous dirons que je pugnace, déterminé. Je ne mets pas mes valeurs de côté, même si je reste ouvert au dialogue. Demain, en m'apportant votre soutien, vous voterez pour deux choses : le choix d'un avenir pour la Frôce et la façon dont vous voulez voir le Président de la République exercer sa mission. Le choix est vôtre et je m'en remets à lui.

Vive la force républicaine, vive la Démocratie.
Vive la Frôce !


Le discours se ponctua par une standing-ovation et l'hymne national. Louis-Damien fut rejoint par Urumi et Mara, qu'il remercia chaleureusement. Puis il se plia à son traditionnel bain de foule où on lui demanda entre autres : des autographes, de poser pour une photo, de prononcer quelques mots de dédicace... d'ouvrir sa chemise pour dévoiler ses abdos... une femme tenta même de le faire mais fut écartée par la sécurité. Lacroix rejoignit ensuite Hélène qui l'attendait à l'abri des regards. Il l'embrassa et le couple marcha vers la voiture présidentielle. Affectueusement il lui glissa : "Le der des ders. C'est étrange de savoir qu'il n'y en aura plus d'autres. C'est libérateur, en fait... Je me dis qu'il adviendra ce qu'il adviendra. Si je perds, ça avancera ma retraite et notre voyage en Irlande". "C'est un autre type de voyage que je vais te montrer là...", lui glissa Hélène en lui mettant la main aux fesses. Il fut demandé au chauffeur d'aller faire une pause dans un café non loin... étrangement...
Maître du Jeu,
Ancien Président de la République, à la retraite.
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Dorian Bolitar
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Re: [Présidentielle septembre 2015] Meeting de Louis Lacroix

Message par Dorian Bolitar »

Le Maire de Vauxin Dorian Bolitar était présent dans le stade au premier rang.
Il était très fier d'avoir le Président de la République candidat dans sa ville et ne risquait pas de rater le meeting.
Il glissa à son voisin


- C'est vraiment le meilleur, lui seul peut incarner la fonction suprême.

Puis il se leva avec tout le public pour applaudir le candidat.
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