[9, rue Molière] Le Menn - Lacroix de Beaufoy

[Hélène Le Menn]

Hélène Le Menn, Louis-Damien Lacroix de Beaufoy et leur deux jeunes fils, Alexandre et Daniel résident au 9, rue Molière dans la splendide ville de Vauxin. Cette magnifique maison situé dans un quartier calme et riche de la ville s'étend sur un terrain de 150 m². Petit tour du propriétaire...

- L'Entrée -


L'entrée de la propriété se fait grâce à un petit portillon. Une petite allée pavée mène alors sur le perron où se trouve une petit table d'extérieur. Le long de ce chemin, le visiteur peut noter le bon état du jardin et les jolies fleurs pour peu qu'il vienne au printemps. Un système de vidéo-surveillance assure la sécurité des lieux, autant que celle des biens et des résidents... souriez, vous êtes filmés !



- La Salle à Manger -


Des couleurs chaudes et chaleureuses viennent égayer cette pièce cruciale dans la maison. Meublée grâce à des éléments d'époque différentes, elle allie modernisme et ancienneté. La salle à manger fait également office de point de distraction puisqu'elle contient en plus d'enceintes sonores pour l'ambiance, un ordinateur et une bibliothèque avec des trophées automobiles et des ouvrages.



- Le Salon -


Avec une vue donnant sur la cour arrière et sur la piscine, le salon est confortablement aménagé de manière à ce que les invités puissent s'installer sur des canapés de qualité. L'écran plasma est équipé des dernières technologies Haute Définition et 3D pour des soirées télé inoubliables. Juste à côté du poste de télévision se trouve la cheminée, dont l'âtre n'est éclairé qu'en hiver, par temps froid.



- La Cuisine -


Equipée et encastrée, la cuisine donne sur le jardin à l'avant de la maison. Plutôt bien éclairée, elle devient rapidement un lieu d'effervescence lorsque l'heure du repas approche. Attention à ne pas toucher aux éléments du chef. Ce dernier n'apprécie pas trop qu'on utilise sa cuisine et pourrait même mordre...


- La Salle de Bains -


La salle de bains se situe juste à côté des toilettes, dans une pièce adjacente mais séparée. On y trouve différents meubles, un grand miroir avec deux lavabos et un coin baignoire avec jets massants et bain à bulles. Des portes spécialement conçues permettent même de prendre une douche. Les ampoules y sont tamisées pour une ambiance plus détendue.



- Les Chambres -


Design moderne et élégant les chambres se comptent au nombre de 4. La plus grande est celle d'Hélène et de Louis-Damien. Deux autres plus petites, sont destinées à accueillir plus tard leurs deux fils. Elles sont cependant déjà prêtes et totalement meublées.




La quatrième chambre est la chambre d'ami. C'est dans celle-ci, que les invités dorment et leur nuit est paisible !



- La Piscine -


Chauffée en hiver, parfaitement exposée en été, la piscine a son public et ses fans. Coulée sur une grande terrasse pavée, elle est équipé d'un rideau électrique et d'un système de sécurité pour empêcher la noyade des jeunes enfants. Elle est surplombée par une petite terrasse avec une table sur laquelle de nombreuses grillades sont prévues !

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

28 décembre... une date fatidique pour Louis-Damien car il s'agissait de son anniversaire. Il n'aimait pas vieillir. Pas chance, sa femme était à Anthelme, et ses enfants dormaient lorsqu'il se leva. Les jumeaux étaient terribles, ils s'agitaient souvent dans tous les sens et Lacroix en avait mal au crâne. Tant qu'ils dormaient, il pouvait se concentrer. Aujourd'hui, il aurait du être à Anthelme lui aussi. Mais il préférait le calme de Vauxin. Après un petit-déjeuner rapide, il se dirigea vers son Aston Martin. Au programme de cette matinée, une virée sauvage sur la route, avec des pointes de vitesse dans des endroits sûrs. Le bitume lui manquait. Et même si Hélène n'aimait pas ça, il avait besoin de la vitesse pour oublier qu'il soufflait aujourd'hui ses 41 bougies.

[Hélène Le Menn]

Hélène trouva le temps d'envoyer un texto à Louis. Il lui manqua en ce jour-ci tout comme les jumeaux...

Coucou loulou. Déçue de ne pas être avec toi pour ce jour si spécial... Je t'aime de tout mon cœur et je te souhaite un joyeux anniversaire... Je ferais pour qu'on se retrouve avec les enfants samedi soir si tu le souhaites.
Des gros gros bisous où tu sais, mon grand !
Ta toute belle !

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Louis-Damien lui répondit, alors qu'il était de retour avec son Aston Martin.

Coucou mon ange.
Ce n'est pas grave, tu es Présidente, tu as beaucoup de travail à faire. Merci pour ton message, on se voit donc ce soir (eh oui, on est samedi). J'ai hâte de te retrouver, tu me manques. Si tu n'as pas d'idée cadeau, moi j'en ai une...
Je t'aime.

[Hélène Le Menn]

Après une journée remplie à répondre aux questions des médias étrangers, suivant avec intérêt l'évolution de cette situation post-révolutionnaire dans le pays. En plus des réunions avec des collaborateurs pour insuffler un nouveau souffle démocratique au pays, Hélène se dit qu'un petit week-end n'était pas de trop... Avec les événements, elle avait souhaité que seul un garde du corps l'accompagna jusqu'à Vauxin pour un week-end en famille. Et puis c'était l'anniversaire de son "hombre" aujourd'hui... Le garde du corps serait hébergé dans la maison... Mais il tenu à rester à l'écart de cette période spéciale pour la famille. Tout en restant évidemment à l'affut de toute intrusion suspecte dans la propriété.

Bonjour les garçons, comment ça va ?

Alexandre répliqua le premier avec son éloquence légendaire :
Bof, ça va...

Daniel était quant à lui, ravi de voir sa mère :
Coucou, maman. Pas trop dur ce taf' de Présidente ? J'ai l'impression que c'est que d'être assistante sociale...

Hélène ne put s'empêcher de soupirer en voyant l'attitude nonchalante et digne d'un ado qui se respecte en voyant Alex s'affaler sur le canapé et zappant tel un zombie la télévision tout en jetant un œil sur son iPhone et sur Facebook...
*Putain la jeunesse de merde ! Leur pays a failli sombrer dans le chaos, il reste vautrer sur le canapé à regarder des conneries de télé-réalité... Manquerait plus qu'il se mette à bouffer, tiens !*

Alex, as-tu foutu un pied dehors mon chaton ? Tu devrais t'intéresser un peu au monde qui t'entoure, au lieu de débattre sur les dernières émissions de télé-réalité ou sur le dernier clip de Lady Gaga... Franchement, tu m'inquiètes... Et votre père est là, j'espère !

C'est inévitablement Dany qui répondit...
Bah il bichonne son Aston Martin, comme toujours quand t'es pas la... Il sait que tu n'aimes qu'il passe autant de temps de choses aussi futiles que bichonner une machine.

Euh qu'il entretienne des voitures, j'ai rien contre, car un problème sur une voiture peut vite s'avérer dangereux... Mais c'est vrai que je dis ça... Mais bon c'est l'une de ses passions, donc bon ! En l'épousant, j'ai accepté de fait de vivre et respecter ses passions.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Louis-Damien finit de lustrer sa précieuse voiture et il la gara à côté des deux autres modèles de course qu'il avait. Le circuit, l'odeur de l'asphalte, ça lui manquait ! Mais il devait être raisonnable. Héléne était Présidente, mais elle refusait catégoriquement de lui faire sauter ses PV ou de venir le voir concourir. Du coup, ça prenait une tournure moins motivante pour Lacroix. Il revint à la maison et tomba nez à nez avec le garde du corps. Il fut surpris mais vite rassuré par la présence de sa femme. Elle lui tournait le dos et semblait écouter Daniel assez attentivement. Il arriva derrière elle, passa les mains sur son ventre et la serra contre lui, en lui volant un baiser dans le coup.

- La plus belle femme du monde est rentrée... spécialement pour mon anniversaire... Si tu savais ce que tu m'as manqué.

Alexandre et Daniel se mirent à glousser. Louis-Damien leur adressa un regard réprobateur.

- Les garçons, je suis sûr que vous avez des devoirs à faire non ?

- On est en vacances papa !

- Et alors ? Ce n'est pas une raison. Vous avez l'air désoeuvrés, donc je vous trouve une occupation. Allez hop !

- On est en week-end ! C'est chabbat aujourd'hui !!!

Louis-Damien resta interloqué. Ses enfants n'étaient même pas juifs ! Visiblement, ils se mirent à rire en voyant sa tête et Lacroix le regarda partir dans leurs chambres, en fronçant les sourcils.

- Ils ne me l'avaient jamais faite celle-là... Ils sont terribles... comme leur mère, tiens... Je suis sûr que tu aurais pu me la faire toi... Alors, ta journée ? Où en est l'assemblée constituante ?

[Hélène Le Menn]

Hélène était surprise ce que venait de dire Louis... Qu'elle aurait pu faire la blague de Alexandre sur le shabbat. Elle répliqua :

Et tu dis me connaître en disant que j'aurais pu dire que "je fais rien aujourd'hui car c'est "shabbat" ?? Tu rigoles... J'ai rarement été désobligeante sur les religions quel qu'elles soient. Et c'est pas aujourd'hui que je vais le faire... Mais faut avouer, que la réplique de Lélex était magnifiquement bien trouvée quand même.

Hélène se dirigea vers le bar du salon et sortit une bouteille de "Coteaux du Layon" du mini-frigo et se versa le contenu maximal d'un verre à vin. Puis elle s'installa sur le canapé et incita son mari à la rejoindre tout en mettant en route un "best of" de Jethro Tull. La première chanson était "Minstrel In The Gallery".

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Ma journée a été très fatigante. Entre la dizaine d'interviews et conférence de presse pour la presse étrangère afin de parler de la situation du pays. Et puis entre ça, les réunions interminables pour régler au mieux la transition et de remettre le pays sur de bons rails. Bertrand m'a certifié que la Constitution est en passé d'être achevée. Il devrait me la présenter dans le courant du début de la semaine prochaine. Si elle convient à tous les anciens partis politiques, elle devrait soumise au mi-janvier au plus tard. Il faut faire vite pour combler ce vide constitutionnel vu le CNCR a décidé d'abroger la Constitution-du-5-Mai... Bah du coup, il n'y a plus de constitution actuellement. Et puis, chaque jour j'apprends l'arrestation de nombreux dirigeants politiques, chefs d'entreprise pro-monarchie pour le futur procès qui va s'annoncer explosif, d'après les 3 Juges de la Cour Sup'... Putain, ça fait à peine 15 jours que j'ai été placée à la tête de l'Etat que j'en ai déjà marre... C'est pas une question de savoir si j'ai les épaules ou pas... C'est la fatigue et la pression qui me mettent mal à l'aise par moments. J'appréhende le fait que si ce que j'ai pris comme décisions a été bénéfique ou pas pour la démocratie et la République... Bref, pas mécontent de rentrer pour le week-end. Et j'ai qu'une envie que mon ou ma successeur(e) arrive le plus vite possible !

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

A la façon dont Hélène réagit à sa taquinerie, Louis-Damien sut qu'elle était un brin fatiguée. Il préféra ne pas relever car ça allait encore partir en dispute, cette histoire. Il se servit un verre d'eau et prit place à côté d'elle sur le canapé, en passa son bras par dessus son épaule pour la rapprocher de lui. Il l'écouta attentivement. Il tiqua quand elle dit le mot "Putain". Il ne s'y ferait jamais lui qui détestait tellement les vilains mots, comme il les appelait.

- Tu ne devrais pas attendre. Le peuple a déjà dit ce qu'il voulait... je fais confiance à Bertrand pour présenter quelque chose qui réponde aux attentes populaires. Dès la consitution terminée, il faut la promulguer, la faire passer coûte que coûte. On ne peut pas rester sans Constitution, pas avec de telles tensions. Il faut accélérer le mouvement...

Louis-Damien but une gorgée et ajouta :

- Des arrestations en masse... honnêtement est-ce que c'est bien nécessaire ? On se croirait de retour à la sortie de la dictature... avec la chasse aux sorcières... Je crois que le pays n'a pas besoin de ça. L'heure est à la réconciliation. Tu sais comme moi que tout le monde peut se racheter. Tournons la page monarchiste et concentrons-nous sur le futur, sur le peuple, le pays. C'est ça qui compte : avancer.

Louis-Damien avait beau avoir lancé avec sa femme un mouvement de contestation il n'approuvait pas le tournant révolutionnaire que ça avait pris et ça, elle le savait. Pourtant, quand il parlait de reconciliation, il le faisait de façon très calme, très posée, comme à son habitude. Il avait la volonté d'y croire. Tout comme il croyait en sa femme.

- Tu n'as pas à t'inquiéter... les gens pensent que tu fais bien les choses. Ils te sont reconnaissants et ils ont raison. Tu as de nombreux admirateurs, de tous bords politiques. Le peuple te soutient, il a confiance en toi, profites-en pour agir en toute quiétude, avec la même conviction que l'on te connait ici, dans cette maison. C'est normal que tu sois fatiguée, c'est beaucoup de travail, mais tu peux compter sur moi pour te soutenir si tu veux te présenter à la prochaine élection...

Il marqua une courte pause avant d'ajouter, sérieux :

- En tout cas, si tu n'y vas pas, moi j'irais. J'en ai l'envie et j'ai des projets.

[Hélène Le Menn]

Tu es adorable mon ange !

Hélène l'avait laissé parlé comme son mari l'avait fait. Avec attention. Puis elle répliqua avec une pointe d'humour, signe elle faisait un effort sur sa fatigue.

En gros nous revoilà reparti comme en 40... Moi qui voulait ne pas briguer de mandat présidentiel afin que notre famille soit réunie de façon normale. Quand est-ce qu'on le sera ? Dans 30 ans... Franchement, nos enfants grandissent et soit toi, soit moi sommes absents... J'aurais jamais pensé que tu veuilles y retourner... Ne voudrais-tu pas rester quelque temps à reprendre ton activité "civile" - entre guillemets - et profiter plus de la famille ?

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

- Je ne compte pas m'éloigner trop longtemps de toi et des enfants. Mais civilement qu'est-ce qu'il me reste de particulier ? Ma carrière de pilote est derrière moi. Christian n'est plus là pour le cabinet d'avocats et de toi à moi, je n'ai aucune envie de reprendre cette activité. Quant à l'écriture, je le fais pas plaisir par pour vendre. Non, la seule chose qui me motive vraiment professionnellement parlant c'est la politique. Et puis, tu sais que j'ai toujours été bon pour réparer les mécaniques cassées.

Il faisait référence à son premier mandat où il avait eu plusieurs crises à gérer, notamment institutionnelles. Sa décision était prise, il n'avait pas l'intention de changer d'avis et Hélène savait qu'à partir du moment où il avait tranché, il ne revenait plus dessus.

- Et puis, de toi à moi, les enfants sont grands. J'ai été là, toute l'après-midi, ils ne se sont pas vraiment intéressés à ce que je faisais. Tu te rends que toi et moi on est has-been pour eux ? Ca craint pas un peu ?

[Hélène Le Menn]

Et toi ? Tu t'intéresses à ce qu'ils font ou aiment faire ? Je crois qu'il faut qu'ils voient que leur père s'intéresse à ce qu'ils font... Remarque avec Alex, à chaque fois que je viens vers lui, il me "repousse"... J'espère que ça passera vite !

Hélène marqua une pause, pour boire une nouvelle petite gorgée, et reprit la parole.
Et de toi à moi, personnellement si la jeunesse, dont fait partie nos gamins, nous trouve "has-been". Et bien, j'en suis ravi, mais car je bousille mon avenir en restant collé à mon smartphone ou la TV... Les jeunes veulent tout avoir à portée de main... Les jeunes ont toujours été flemmards et moi la première... Mais on avait pas tout à portée de main... Punaise, ils ont un outil formidable qu'est Internet et ils réduisent ce pouvoir à parler des dernières séries... Cela peut être intéressant, mais ils ne s'ouvrent plus sur le monde de façon réelle... Je me demande s'ils le font en mode virtuel... Cela me désolé complètement !

Sur ces paroles, Hélène fini son verre d'une seule lampée et le posa sur la table basse. Elle se leva et regarda Louis :
Aujourd'hui c'est ta journée ! Alors que veux-tu de bon à manger ce soir. J'inviterais Eric, mon garde du corps. Si ça te dérange pas, je sais bien que ça l'emmerde de pas être en famille pour le week-end... Surtout en période de fêtes. J'ai dû dire "oui" à mes collaborateurs qu'au moins le garde du corps dormait chez moi cette nuit... Donc bon ! Et pis faut bien qu'il mange quand même.

[Hélène Le Menn]

Après s'être assurée d'avoir un petit congé de 4 jours, Hélène allait retrouver son poste d'Assistante Sociale pôle social municipal de Vauxin, aux côtés de sa remplacente pendant son mandat. Cette Amélie était très efficace, humaine et ouverte. De plus ces 2 femmes s'entendaient à merveille et ce, dès leur première entrevue pour parler dossiers en cours. Retour à la "vie civile", dès lundi. Mais avec les ambitions de Louis, cela allait être difficile d'avoir un week-end "normal", encore une fois... Au plus grand désespoir. Le chat Beethoven comprit un peu l'amertume de Hélène et alla s'allonger sur les genoux de sa maîtresse pour la réconforter et en profiter d'avoir un câlin. Pendant ce temps-là, Hélène zappait les chaînes dans le vide, histoire de faire quelque chose...

Elle prit son "Galaxy" et écrivit un petit texto à Louis...

Cc mon grand ! ça va ?
Moi bof bof ! C'est dommage qu'on s'est vite croisé hier...
Je crois que je commence à m'ennuyer vraiment là...
Même les câlins de Beetho' me font rien... c'est normal ?

(Ndla : Beetho' => Beethoven, le chartreux de Louis dans le RP.)

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

En lisant le texto, alors qu'il était plongé sous les derniers rapports à valider de la Cour des Comptes, Louis-Damien eut un sourire qui en disait long sur ses intentions privées... Il lui renvoya, dans une orthographe impeccable, le SMS suivant :

Bonjour mon ange ! Je croule sous les dossiers mais ça va. Tu me manques !
Tu me fais une petite déprime post-présidence ? Laisse Beetho en plan et viens me rejoindre à la CdC...
C'est vendredi, les trois-quarts des fonctionnaires sont en repos et j'ai pratiquement tout l'étage pour moi.
Je me sens un peu seul, je dois l'avouer, mais si tu viens, ça mettra un grand rayon de soleil dans ma journée... et ce sera l'occasion pour moi de te faire de gros câlins. ;-p
Je t'aime.

[Hélène Le Menn]

Hélène finissait le vendredi vers 14h30 sa journée et de fait était en week-end. Un arrangement avec sa nouvelle collègue et ex-remplacente quand elle fut appelé à diriger le pays. Cette dernière, Amélie, se trouvait plus efficace en fin de semaine et Hélène plus efficace en début de semaine, parfait. Elle attendit à la maison l'arrivée de la famille pour le week-end. Avec les températures étonnement douces pour la saison, avoisinant les 12°C en moyenne depuis des semaines, malgré les précipitations incessantes, Hélène profita d'une accalmie pour flâner dans le jardin quand le téléphone fixe sonna... Elle arriva à temps pour éviter que la messagerie se déclenche.

Allô ? Hélène Le Menn à l'appareil. A qui ai-je l'honneur ?

Une voix douce à l'autre bout du fil lui répondit avec prudence.

Euh je suis bien chez Alexandre Lacroix ?
Oui, je suis sa mère. Et vous êtes ?
Je suis Charlotte Lecors. Une de ses camarades de classe. Ahem, est-ce qu'il est là ?
Euh non, désolé, Charlotte il n'est pas là. D'après ce qu'il m'a dit, il finissait les cours à 16h aujourd'hui, pas vous ?
Je suis malade donc voilà pourquoi je suis pas en cours. C'était pour pouvoir récupérer les cours d'hier et aujourd'hui en fait. Pourriez-vous lui demander de me rappeler quand il sera rentré ?
Bien sûr ! Tu peux compter sur moi, Charlotte ! Je te souhaite un excellent week-end. Au revoir !
Merci Madame, à vous aussi. Au revoir.


Hélène fut déconcertée. Elle avait perçu une sorte de peur ou réticence de la part de cette Charlotte. En parfaite mère "chiante", elle n'allait pas hésiter "à sauter" sur son fils dès qu'il mettra un pied dans l'entrée de leur propriété...

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Louis-Damien était allé chercher ses garçons à la sortie de l'école. Cela ne leur plaisait pas trop, mais il avait pris le soin de rester dans la voiture. Quand ils arrivèrent dans la maison, le père de famille se dirigea vers sa femme pour l'embrasser, alors que les deux ados se ruaient vers le frigo...

- Ce que tu m'as manqué... Tu as passé une bonne journée mon ange ?