Gouvernement : la perte de confiance

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Hector Coen
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Gouvernement : la perte de confiance

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Gouvernement
La perte de confiance

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Si la réelle défiance envers la politique menée par le gouvernement n'augmente que légèrement, en revanche le doute s'empare de la population. Le baromètre de confiance révèle que les Frôceux commencent à douter de leurs gouvernants : Benjamin McGregor perd sept points, de 48,4% d'opinion favorable à 41,9%, tandis que Thomas François perd huit points, de 46,8% à 38%. La faute à une politique dans laquelle on peine à voir clair, et surtout sur laquelle tant le Premier Ministre que le Président sont bien en peine de formuler une description précise. Si la récente allocution télévisée de M.McGregor a au moins eu le mérite de répondre à quelques questions, cela ne restait que les mots d'une seule autorité face à une myriade de polémiques contre lesquelles le gouvernement semble bien en peine de montrer sa force.

La politique sociétale tout d'abord, menée par la Ministre de la Culture et des Sports, est loin de faire l'unanimité. Si la droite a fini par jeter l'éponge dans le combat des jours fériés, il n'en est pas de même pour la nouvelle polémique de la légalisation des Lolicon, ces aimés japonais caractérisés par la présence d'enfants dans des scènes sexuelles. La manifestation appelée par la droite et notamment par MM. de Kervern et Salcedo a réuni environ 100.000 manifestants dans les rues d'Aspen; les rêves d'union nationale derrière le gouvernement sont donc bel et bien tombés. L'électorat de droite ne rêve plus que d'une chose : voir Mme Nakamura démissionner. Et avec elle, son collègue de l'Environnement, Alexis Vertin, qui a publiquement fait un lien entre la pédophilie et les membres de l'Eglise Catholique. Un humour très mal perçu par une grande part de l’Électorat. Mais face auquel le gouvernement reste (presque) muet. Le Premier Ministre a simplement suggéré à son Ministre de s'excuser; chose qu'Alexis Vertin n'a pas fait, bien au contraire. Dans une gouvernance classique, le limogeage aurait été direct et sans bavure; en tâtonnant ainsi, le Premier Ministre renvoie une image d'homme peu autoritaire.

La polémique des ascenseurs ne fait que croître, également. L'entreprise German Fahrstuhl, responsable de graves dysfonctionnements d'ascenseurs notamment dans les établissements publics, n'a pas été inquiétée plus que cela. Aux yeux de certains les enjeux de cette affaire étaient simples: connaître avec certitude les coupables, obtenir un dédommagement à la hauteur du préjudice subi, traîner en justice l'entreprise. German Fahrstuhl a montré, par un violent communiqué, ses crocs en dénonçant "les ignominies proférées auprès de notre entreprise par le Gouvernement Frôceux", décrivant le gouvernement comme étant amateur et incompétent, faisant même un sinistre clin d'oeil à la dictature : "Au moins, Bernard Verdier était quelqu'un d'intègre, lui". Une menace enfin : "Nous sommes prêts à en découdre et nous gagnerons". Face à cela, le Premier Ministre et revenu avec (selon ses mots) une "bonne nouvelle". Un accord a été signé à l'amiable pour que le parc d'ascenseurs soit renouvelé. Et c'est tout. Pour certains comme Gaspard Salcedo, le Premier Ministre a agi tel un "simple représentant de commerce". Les réactions de la gauche devraient également être virulentes.

Si l'on ajoute à cela les diverses tueries qui secouent le pays et commencent à faire baisser la confiance envers le Ministre de l'Intérieur - qui avait plutôt tendance à tirer le gouvernement vers le haut, dans les sondages du moins, et le manque de vision économique structurelle, on se retrouve face à une situation compliquée pour le gouvernement. Même si en théorie, il ne suffirait que d'agir avec fermeté et clarté pour redresser la situation.
Directeur de la chaîne de télévision TV8
Président de l'Institut Médiasera de Sondages
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