1- Quelles seront vos actions prioritaires en matière de politique salariale ? Et quelles seront vos actions pour financer des augmentations de salaires ?
En matière salariale, l'Etat a un rôle crucial à jouer. Lorsque l'on écoute les bonniments de la droite libérale, on se rend vite compte que le laisser-faire a ses limites. Dans des pays comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni, a-t-on éradiqué la pauvreté ? A-t-on donner sa vraie valeur au travail ? Bien sûr que non... C'est même l'inverse. Les entreprises nivellent les rémunérations par le bas, parce qu'elles privilégient leurs marges, leurs actionnaires. Bref, toujours les mêmes ! C'est la première injustice qu'il nous faut régler. Il n'est pas normal qu'un salarié qui se tue à la tâche tous les jours, passe après un investisseur. Pas plus qu'il n'est normal que l'écart entre le salaire le plus haut et le salaire le plus bas soit si grand. Vous l'avez compris notre premier combat sera de lutter pour l'égalité. Cela passera par une vraie reconnaissance des travailleurs auxquels nous donnerons plus de droits, pour qu'ils puissent eux-même favoriser l'augmentation de leurs salaires. Cela passe aussi par un renforcement des syndicats. Nous lutterons pour réduire l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes. La parité est un grand défi, auquel nous ne devons renoncer sous aucun prétexte. Nous utiliserons notre responsabilité dans les entreprises, que nous y soyons minoritaires ou majoritaires, pour favoriser un rapport de rémunération maximal de 1 à 20. Nous le ferons sans hésitation et sans relâche quitte à envisager des contraintes pécunaires contre les artisans du blocage.
Nous avons un objectif, augmenter le SMC à 11 pluzins de l'heure. Personne ne pourra être payé en dessous de ce montant. Nous voulons créer un cercle vertueux. La droite nous accuse de vouloir casser l'économie frôceuse. Il n'en demeure pas moins que le système capitaliste n'a du sa survie qu'à l'interventionnisme attentif et humain de l'Etat. Rappelons nous des crises de 1929 et de 2008, qui ont vu les grandes banques financées par l'argent public. Augmenter les salaires, c'est donner du pouvoir d'achat et d'épargne aux ménages les plus modestes. C'est donc favoriser l'investissement sur le court et le moyen terme, encourager la consommation. Augmentation de consommation dit augmentation de production, donc embauches. Cela sous-entend aussi, augmentation du carnet de commandes et donc augmentation des profits des entreprises. Ces profits doivent ensuite être équitablement répartis entre ceux qui oeuvrent et ceux qui investissent pour innover. La boucle est ainsi bouclée. Le contribuable n'aura d'ailleurs aucune charge complémentaire puisque la croissance et la réussite sociale assureront un bilan économique florissant. Et nous maintiendrons les acquis sociaux. Il faut que les gens sachent qu'il ne cotisent pas pour rien, tous les mois. Grâce à cela ils ont accès à une couverture médicale et sociale solide, qui ne depend pas d'assurance privées et onéreuses.
Enfin, il faut ajouter que nous sommes aujourd'hui face à un défi d'importance : comment travailler mieux et dans de meilleures conditions. Il a été prouvé partout où cela a été fait, qu'un salarié est beaucoup plus heureux et beaucoup plus productif, dans une entreprise qui se soucie de sa santé et de sa réussite. Les chefs d'entreprise ne sont pas des ennemis. Ce sont des partenaires, avec lesquels nous voulons construire ce qui demain sera une véritable force économique et progressiste.
2- Jusqu’où peut-on accepter les signes religieux ostentatoires ?
Il faut savoir ce que l'on définit comme ostentatoire. Est-ce le fait de porter une burqa ou un voile de religieuse dans la rue ? Est-ce le fait de se baigner en soutane ou en burkini ? Le caractère ostentatoire de quelque chose est une façon d'interpêter et de le ressentir. Or, la loi ne peut pas se baser sur des sentiments mais sur des faits. Quels sont les faits ?Chacun a le droit de croire en ce qu'il veut. C'est une belle chose que de respecter cette liberté. Et c'est une chose encore plus belle d'accepter les différences et de les tolérer. L'espace public appartient à tout le monde. Si une personne veut afficher sa foi ou la respecter en mettant des vêtements, alors elle en a parfaitement le droit. Mais cette liberté, comme bien souvent, n'est pas sans limite. Elle doit s'arrêter dès lors qu'il y a prosélitysme. Nous partons du principe qu'il y a une différence majeure entre afficher sa foi et chercher à la répandre. La laïcité c'est le vivre ensemble. On demande souvent aux personnes athées ou agnostiques de respecter celles et ceux qui croient, mais il faut que ça soit réciproque. Sinon cela ne fonctionne pas.
Il y a une autre raison, bien souvent évoquée par la droite et sa frange la plus conservatrice : la sécurité nationale. C'est réconfortant de dire qu'interdire la burqa par exemple, c'est une bonne mesure de sécurité. Mais c'est se bercer d'illusion. Regardons un peu les attentats de Paris. Les frères Kouachi, Salah Abdelsam n'étaient pas en burqa ! Cette façon de déplacer le problème est propre à la droite. Derrière ce débat se cache en réalité l'incapacité pour elle de démontrer que sa ligne politique fonctionne. C'est simple, on rejette l'étranger, donc il ne s'intègre pas, donc il est dans la défiance, le communautarisme. Et si on suit le programme de Paul Marshall, on finit avec un état qui se désengage et qui laisse les choses s'envenimer... pour remettre ensuite la faute à ceux que la République a laissé tomber. Ce n'est pas cela que nous voulons pour nos enfants. Aussi, nous partons du principe que porter un signe religieux est une liberté. Et que tant que cette liberté ne nuit pas aux valeurs de tolérance et de démocratie, nous devons la laisser s'exprimer, sans nous en préoccuper. Ce en quoi les gens croient n'intéresse pas l'état. Point final.
3- Etes-vous favorable à des quotas d’immigration, si oui, quelles en seront les critères ?
Ah les quotas ! Ca aussi c'est réconfortant. Vite, allez, imposons des quotas pour "sélectionner" les gens que nous accueillons. Vite, faisons en sorte que la Frôce ne soit pas "envahie" par des profiteurs et des opportunistes. Quand on est humaniste, on ne réfléchit pas en quota. On réfléchit en nombre de vie que l'on peut sauver. Quand on est républicain, on ne réfléchit pas aux critères sur l'immigration, mais à la façon dont nous pouvons favoriser l'intégration et l'assimilation. Quand on écoute et que l'on regarde les propositions de la droite, on a de quoi s'affoler. Parce qu'ils n'ont rien compris... Construisez un barrage, sans rien laisser passer et vous allez finir par avoir des fissures. Alors que si vous prenez la peine de canaliser, de prendre le temps d'examiner chaque situation, chaque cas précis, vous arrivez à maîtriser. Il ne s'agit pas de faire de la démagogie. A ce jeu, il nous faut bien l'admettre, nous sommes largement surpassés. Nous avons cependant un idéal : tout le monde est bienvenu en Frôce. Il n'appartient qu'à nous de construire un lien de confiance avec ceux qui nous rejoignent, pour faire prospérer ensemble notre société.
Je crois me rappeler qu'un jour, un politique de gauche a déclaré que la Frôce c'était une addition de cultures et de traditions différentes. L'assimilation des siècles passés est une richesse et nous devons en être fiers. Nous réfléchirons donc à un assouplissement sur la politique immigratoire, à la levée de ces quotas. Si nous avons des gens désireux de s'intégrer, nous les accepterons. Et à ceux qui viendront nous dire que ces gens prendront le pain et le travail des frôceux, nous leur demandons de cesser de rabacher cette théorie. L'immigration créé au contraire de l'emploi, elle stimule l'économie, favorise la croissance. Elle nous permettra également de consolider nos avancées et de favoriser l'échange des savoirs. Nous serons les artisans d'une société moderne et progressiste, construite sur ses valeurs mais aussi sur sa diversité.
4- L’absentéisme parlementaire a été beaucoup montré du doigt lors du dernier mandat législatif, que comptez-vous faire pour y remédier ?
L'absentéisme parlementaire est une infâmie. Pire que cela, c'est un affront fait au peuple. On ne peut accepter, dans une démocratie, que les élus, mandatés par les frôceuses et les frôceux n'exercent aucune de leur mission. Dans une entreprise quand vous ne venez pas travailler, vous n'êtes pas payé (sauf pour raison médicale). Il faudra commencer par là dans un premier temps. Pas de présence, pas de rémunération, ni d'avantages, ni d'indeminisation. Pas non plus de cotisation retraite. Un parlementaire n'a pas le droit à l'impunité. Plus qu'un employé, il a un devoir absolu d'exemplarité ! Mais nous ne devons pas en rester là ! C'est pourquoi, nous proposerons une loi visant à sanctionner l'absentéisme. Pour reprendre l'exemple d'une entreprise, après plusieurs absences non justifiées, vous avez un avertissement, puis une blâme. Et puis vous êtes viré. Ce sera pareil à l'Assemblée Nationale si nous sommes élus. Nous serons intransigeants là-dessus. Quitte à envisager une procédure de destitution en accord avec la Constitution.
5- Pensez-vous que la parité fasse passer le sexe avant les compétences ?
Et vous, pensez-vous qu'en respectant pas la parité, on favorise la montée ou l'acquisition de compétences ? Pensez-vous qu'en jouant le jeu des traditions patriarcales, nous permettrons aux femmes de s'émanciper et de prétendre aux mêmes droits ? Nous ne pouvons dire qu'un sexe est plus compétent qu'un autre. Pas plus que nous ne pouvons présumer qu'un homme est supérieur à la femme. En réalité, l'un et l'autre sont complémentaires. Votre question montre une chose. Nous avons beaucoup à faire en matière de parité car aujourd'hui, nous sommes encore loin du compte. Il subsiste quelques mentalités d'un autre âge qu'il va convenir de balayer pour pouvoir partir du bon pied. Outre les mesures détaillées un peu plus haut, en faveur de l'égalité salariale, nous poursuivrons notre engagement pour la parité, que nous avons toujours réclamé. Oui, il est important qu'aujourd'hui, une femme puisse avoir le même salaire, le même emploi, les mêmes acquis, la même considération qu'un homme. Et pour cela, il faut mettre en place des règles qui obligent le recrutement de femmes.
Rien, aujourd'hui, ne justifierait qu'une profession ou qu'un corps de métier est inaccessible en raison de son sexe. Cette répartition très archaïque n'est confirmée ni par des études scientfiques, ni par des études sociétales. La femme est l'égale de l'homme. Aussi, nous maintiendrons ce crédo dans nos actions. Je vous rappelle que nous avons été l'une des premières forces de gauche à présenter une liste strictement paritaire à l'Assemblée Nationale. Tradition que nous perdurons encore aujourd'hui. Plus que jamais, nous devons mettre un terme à ces vieux clichés qui ont la vie dure. Cela passe par l'éducation aussi. Quand vous allez acheter un cadeau à une fille, c'est le plus souvent une poupée. Pour une garçon une voiture ou des petits soldats. Ce modèle patriarcal apprend aux générations futures que la femme est faite pour rester à la maison pendant que l'homme lui travaille. Sérieusement ? Nous sommes en 2016 ! Alors tournons la page de cette époque. Nous soutiendrons l'enseignement en la matière, pour que dans nos écoles, il soit dit à nos enfants que peu importe leur sexe, ils ont le droit de réaliser leurs rêves et de faire n'importe quel métier. J'en vois déjà hurler à une prétendue théorie du genre, à l'instar du souverain pontife. Nous devons voler au dessus de cela et ne pas craindre l'obscurantisme. Nous nous y engageons.
6- La loi visant à expérimenter de nouveaux rythmes scolaires est entrée en vigueur et appliquée dans certains établissements scolaires comme elle le prévoit, pensez-vous que l’idée de moduler les heures de cours par saison est une complication inutile ou une vraie optimisation ?
Savez-vous à quoi nous comparons le système éducatif frôceux à gauche ? Au Chêne de la République, celui qui porte tous nos espoirs, toutes nos ambitions, toute notre fierté. Ce chêne, il est massif. Il est le fruit de nombreuses réformes qui ont permis à l'école frôceuse d'être l'un des meilleures du monde. Nous y avons accordé toute notre attention, pour l'aider à croître et à porter toute notre société. Car c'est ça notre vision de l'éducation. Nous ne faisons pas que transmettre des savoirs, nous les développons, sans relâche. J'ai une pensée pour tous ces hommes et toutes ces femmes, ces enseignants qui chaque jour oeuvrent à la croissance de cet arbre. Il n'y a pas plus bel ouvrage, plus belle image que cela ! Les racines, nous les avons nourris de tolérance, de rigueur, de pluralité. Nous avons permis à des jeunes de trouver une vocation, de bénéficier de l'aide nécessaire lorsqu'ils sont en situation difficile. Nous avons adapté les étapes, pour porter la réussite. Ca a été un travail d'équipe et de longue haleine et c'est l'édifice fondateur de notre pays. Chaque branche porteuse nous préoccupe. Nous apprenons l'égalité, le respect, pour que demain, nos enfants ne commettent pas les mêmes erreurs. Alors imaginez, imaginez un instant si nous considérions une réforme profonde de notre société, en changeant le rythme scolaire et en l'adaptant à notre rythme naturel ? Toutes les études scientifiques le montrent et c'est un fait irréfutable aujourd'hui : faire travailler les élèves de nuit, avant le lever du soleil ou après son coucher, n'est pas efficace. Et c'est bien normal, puisque nos corps sont sensibles à la lumière. L'obscurité prépare au sommeil. L'élève est moins attentif, moins concentré, moins disposé à intégrer ce qu'il apprend. Parfois même, dans certains cas, on constate des pertes d'appétit, des dérèglements, des insomnies, voire même des dépressions.
Que faire ? Faut-il continuer à aller dans ce sens ? Pour nous, c'est clairement non. Nous souhaitons instaurer un système d'heures modulables, avec de conserver un taux horaire suffisant à une bonne éducation. Cela permettra de préserver le nombre de matières enseignées et de renforcer la santé des enfants. Meilleure santé, dit moins d'absentéisme, moins de décrochages. Je vais vous dire, un bon système éducatif, c'est un système qui se préoccupe davantage de l'état de ses élèves et qui s'adapte à eux. Demain, à partir de cette branche du Chêne de la République, nous irons plus haut encore, à la recherche de la société idéale. Imaginez la révolution, si nous adaptons le travail au rythme de chacun individu, ni nous prouvons que cette méthode fonctionne, qu'elle a rendu nos jeunes plus efficaces, plus productifs, plus à l'écoute d'eux-mêmes. Imaginez demain, quand ces jeunes gèreront leurs entreprises, ou qu'il y travailleront, quand ils diront que le travail s'adapte au cycle naturel et qu'à la tombée de la nuit tout le monde rentre chez soi. Nous éviterons le stress, nous tournerons la page des grands maux de notre siècle. Une utopie vous dites ? Non, je vous réponds que c'est encore un pas réel vers le progrès.
7- Doit-on arrêter le nucléaire ? Si oui quand ?
Bien ! C'est très bien que vous parliez d'énergie, puisque si nous changeons les moeurs en matière d'éducation comme je viens de vous l'expliquer, nous serons plus responsable. Et nous sommes persuadé qu'en enlevant le travail de nuit des us et coutumes, nous économiserons la moitié de notre dépense énergétique. Mais ce processus sera long et nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre sans rien faire. Pour vous répondre, oui, nous devons arrêter le nucléaire, dès que possible. Nous sommes conscients des défis qui nous attendent encore. Et il ne faut pas en avoir peur. Il y a du challenge et nous allons nous retrousser les manches ! Nous devons dans un premier temps nous fixer un objectif précis. Arrêter le nucléaire sous 5 ans maximum. Cela nous impose de développer notre champ de générateurs éco-compatibles, la géothermie, l'hydraulique, le solaire, l'éolien et le géomasse, entre autres. Si nous fixons pas de date butoir, nous ferons comme en France. Nous mettrons cinq ans pour fermer UNE centrale nucléaire... Pas dix, pas trente, pas vingt... UNE ! Et pendant ce temps là, les déchets dangereux croissent. Nous enterrons dans le sol, comme pour les oublier des éléments radioactifs. Allons-y, cachons ça sous le tapis, ce sera nos enfants et nos petits-enfants qui en "profiteront" ! Ce n'est plus tenable. Nous devons accélrer la transition énergétique parce qu'il y a péril en la demeure. L'uranium coute cher, il se raréfie. Pourquoi aller chercher ce minerai en Afrique, le plus souvent au détriment des populations locales, alors que nous avons le soleil, l'eau, le vent à notre disposition ?
Nous accompagnerons cette transition d'une véritable loi pour la rénovation de l'habitat. Il faut entrer en guerre contre la déperdition d'énergie, le gaspillage qui saccage notre environnement ! Nous favoriserons par le biais de subventions notamment, les réhabilitations dans les foyers, dans les bâtiments publics et dans les entreprises. L'objectif sera de rendre les bâtiments auto-suffisants en énergie. La facture d'électricité à 0 pluzins, ça ne sera plus une fable mais une réalité. Plus besoin de payer pour se chauffer, pour avoir la lumière, pour utiliser ses appareils. Oui l'électricité gratuite comme au Chili, et pour tous. Avec la transition énergétique que nous soutiendrons ça sera bientôt une réalité !
8- Croyez-vous qu'un code de déontologie pour les forces de l'armée soit une nécessité ?
Non. Nous considérons d'ailleurs que ce texte est une énorme perte de temps. Sans doute destinée à meubler le vide idéologique du gouvernement de Monsieur Bach. L'armée n'a pas besoin de code de déontologie. Le Code Militaire prévoit déjà tous les dispositifs adéquats pour garantir la neutralité de nos forces armées. Nous avons des doutes sur la portée et l'utilité d'une telle loi. Devons-nous légiférer sur le fait qu'un militaire ne doit pas ouvrir un stand de chapelets en plein milieu du champ de bataille ou de sa caserne ? Devons-nous vraiment légiférer sur la présence dans le baluchon d'un soldat d'un coran ? N'avons-nous pas plus urgent et plus intéressant à nous mettre sous la dent ? Nous ne voyons aucun problème à ce qu'un militaire pratique sa religion, ou qu'il vive une vie sociale, amoureuse en parallèle de sa mission. L'armée ça n'est pas le bagne. Venant d'un parti qui s'est prétendu patriotique, je trouve extrêmement dommage et périlleux de douter du patriotisme de nos soldats. On peut être soldat, aimer sa patrie, vouer un culte à Bouddha, même être syndiqué sans jamais perdre de vue que ce qui permet de faire tout ça, c'est la République, c'est la démocratie. Gageons qu'ils s'en souviendront ce dimanche.