L'interview de la semaine - #1

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Antonio Alves
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L'interview de la semaine - #1

Message par Antonio Alves »

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AA : Bonjour à tous, et bienvenue pour le tout premier numéro de notre nouvelle émission, L'interview de la semaine ! Chaque semaine, j'inviterai sur ce plateau des personnalités du monde politique et artistique et les encouragerai à se livrer sans concession devant nos caméras. Sans plus attendre, commençons avec le tout premier invité de l'émission !

Monsieur Salinovitch bonjour, et bienvenue dans l'Interview de la Semaine ! Vous n'êtes peut-être pas encore très connu du grand public, mais j'ai tenu à vous inviter, car votre audace de créer un parti politique de gauche, un de plus, m'interpelle. Tout d'abord, pouvez-vous vous présenter brièvement aux Frôceux qui nous regardent ?


MS : Je vous remercie pour votre invitation. Pour votre question, je suis militant socialiste de longue date. J'ai participé, avec d'autres, aux combats à la fin du siècle dernier pour faire chuter la dictature. Lors du retour de la démocratie, j'ai mis mon engagement de côté pour terminer un cursus universitaire en histoire coloniale. J'ai enseigné en Espagne, puis en France.

Au décès de mon frère, je suis rentré en Frôce, où j'ai participé aux combats pour le retour de la démocratie. J'ai décidé depuis peu de reprendre le flambeau politique. Je suis devenu maire d'Orgues-les-Bains et ai décidé de fonder ce nouveau parti, Renouveau Socialiste.


AA : Justement, venons-en à ce tout nouveau parti. Ces derniers temps, plusieurs partis sont sortis de terre à la gauche de l'échiquier. Pouvez-vous nous expliquer ce qui différencie Renouveau Socialiste des autres partis de gauche comme Socialistes & Démocrates, le PEPS et le Parti Anticapitaliste Frôceux ? Question importante, car nombreux sont ceux qui considèrent votre parti comme un simple doublon.


MS : Je ne vois pas qui sont ces nombreux, monsieur Alves, car moi les nombreux que je rencontre saluent plutôt cette initiative et se réjouissent qu'enfin dans notre pays, un parti socialiste, existe clairement.

Pour revenir à votre question, nous portons un message socialiste. Nous prônons la redistribution, la justice fiscale, sociale, nous sommes profondément républicains et laïques, nous militons pour des réformes sociales plus poussées et assumées, et enfin, nous croyons en la puissance publique, en l'intervention de l’État, seul garant du bien commun.

Ce qui nous différencie des trois partis que vous venez de citer est divers. Concernant le parti dit anticapitaliste, ce parti est nouveau, nous verrons où sont nos proximités et nos différences. Mais ce parti se dit trotskiste, et je ne vous ferai pas l'affront de souligner que nous ne le sommes pas, avec tout ce que cela veut dire. Pour le PEPS, nous sommes proches de ce parti, sans aucun doute, mais qu'est-ce aujourd'hui que le PEPS, si ce n'est un navire sans capitaine et sans cap ? Ce parti de gauche en est réduit, malgré la fédération progressiste, à n'être que le supplétif du centre-droit. Nous ne pouvons approuver cette stratégie. Enfin, concernant Socialistes et Démocrates, nous ne partageons pas certaines de leurs vues sur le rôle de l’État. Nous attendons de les entendre de nouveau pour voir là aussi si nous pouvons travailler ensemble.

Vous voyez, justement, Renouveau Socialiste se situe au centre de la gauche et tend les mains pour enfin apporter une majorité de gauche à notre pays.


AA : Justement, étant donné que le Renouveau Socialiste se situe au centre de la gauche, serait-il prêt à faire alliance avec ce qui se trouve à sa gauche comme le PAF et à sa droite comme S&D, et même l'ADF ? Quelle est d'ailleurs votre position vis-à-vis du centre-droit ? Refuserez-vous systématiquement toute alliance électorale avec ce dernier, au contraire du PEPS ?


MS : Vous prenez le problème à l'envers. Il ne s'agit pas aujourd'hui, alors que nous lançons ce parti, de dire avec qui nous travaillerons ou pas. Nous tendrons les mains, sans hésitation, je viens de le dire. Mais nous tendrons les mains sur des bases programmatiques !

Il ne s'agit pas en politique de dire qu'il y a des gentils et des méchants. Il y a des accords de programmes. Alors oui, nous sommes prêts demain à travailler avec toute la gauche, sur un accord de gouvernement clair, partagé, accepté par tous et soutenu par tous les partis. C'est la base même, la condition sine qua non de l'accord. Maintenant, où arrêter les accords, nous devrons en débattre collectivement mais oui moi je suis personnellement opposé à toute alliance avec le centre-droit.

Alors pourquoi cette opposition ? Il ne s'agit pas de principes dogmatiques ! Il s'agit de clarté politique. L'ADF est un parti libéral, nous ne le sommes pas. Et si demain, des membres de l'ADF souhaiteraient une politique plus sociale, la porte de Renouveau Socialiste leur serra grande ouverte.


AA : D'accord Monsieur Salinovitch, je pense que le message est clair, et saura sûrement capter les Frôceux susceptibles de rejoindre votre mouvement. Nous allons juste laisser passer une entracte publicitaire avant de continuer notre interview. À tout de suite, restez avec nous !


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AA : Nous sommes de retour en direct, en compagnie de Michael Salinovitch ! Reprenons, vu que nous parlions de l'ADF. À propos de l'ADF, que pensez-vous des précédents mandats de François Bertrand ainsi que du gouvernement nouvellement formé, gouvernement d'ouverture puisque des personnalités de la gauche radicale comme Urumi Nakamura y participent ?


MS : Monsieur Bertrand a su s'adapter pour continuer à exister politiquement. Il serait injuste de dire qu'il n'y a eu aucune avancée sociale sous ses mandats. Mais ceci a été le fruit de l'accord avec le PEPS, le PEPS a décidé de servir la soupe au centre-droit. Si monsieur Bertrand a été réélu haut la main, il le doit à sa politique sociale, voulue par la gauche. Voilà pourquoi demain la gauche doit s'unir et travailler pour elle.


AA : Vous sous-entendez donc que François Bertrand est un opportuniste ? Qu'est-ce qui vous a déplu dans son action politique ?


MS : Je ne sous-entends rien du tout, ne me faîtes pas dire ce que je ne dis pas. Si vous avez des comptes personnels à régler avec monsieur Bertrand, faîtes-le sans moi. Je dis seulement que cet homme libéral a su aseptiser ses idées pour se maintenir au pouvoir avec l'aide du PEPS.

Le fautif dans l'histoire n'est pas celui qui mène la danse, mais disons ceux qui jouent la musique pour un autre.


AA : Je suis un journaliste et non un homme politique, et n'ai donc aucun compte à régler avec le président que je ne connais pas. Mon but est de faire circuler une information juste au bénéfice de nos téléspectateurs.

Avant que nous ne terminions cette émission, avez-vous un petit mot de la fin à prononcer ?


Renouveau Socialiste a été fondé dans le but de réunir toutes les bonnes volontés de gauche. Nous sommes un parti de gouvernement. Nous avons pour vocation de constituer une majorité de gauche afin que la gauche dirige enfin ce pays et y mène les réformes tant attendues.

MS : Nous voulons tourner la page du centre-droit au pouvoir, avec l'aide d'une partie de la gauche. Preuve en est, j'ai refusé d'entrer au gouvernement comme on a pu me le proposer.

Nous entendons travailler avec les partis frères, sans nier nos différences. Nous serons pour ce gouvernement une opposition responsable, constructive, mais attentive et présente. Pas de posture, ni de faux-procès, mais un engagement ferme pour la Frôce et les Frôceux. Voilà notre feuille de route pour ce mandat.
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Florian Vernier
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Re: L'interview de la semaine - #1

Message par Florian Vernier »

Je m'insurge publiquement contre cette entracte publicitaire résolument anti-féministe, sexiste et consumériste. Quant au discours de M. Salinvovitch, je le trouve plutôt convaincant. Je n'ai pas apprécié la manière dont il a piqué des personnalités ailleurs pour fonder son parti politique et j'ai été moi meme sollicité. Mais je comprends mieux l'engagement de cette personne et lui souhaite beaucoup de succès.
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