L'interview de la semaine - #2

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Antonio Alves
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L'interview de la semaine - #2

Message par Antonio Alves »

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AA : Bonjour à tous, et bienvenue sur notre plateau pour ce second numéro de L'interview de la semaine ! Aujourd'hui, je suis en compagnie d'Angela von Bertha, qui a gentiment accepté de participer à notre émission.

Madame von Bertha bonjour, et bienvenue sur notre plateau. Puisque nous ne savons que très peu de choses à votre sujet, du fait de votre récente entrée dans le monde de la politique, pourriez-vous vous introduire pour que nos téléspectateurs apprennent à vous connaître ?


AVB : Bonjour Monsieur Alves,

Je vous remercie tout d'abord pour cette invitation, qui est comme vous en faite la remarque, l'occasion pour nos téléspectateurs de me découvrir pour une large partie d'eux.

Pour répondre à votre question, je me suis engagée en politique frôceuse que récemment, arrivant par la même occasion en même temps qu'une nouvelle génération d'Hommes et Femmes politiques qui participent au renouvellement de la vie politique qui est une marque de bonne santé démocratique.

Je me suis engagée tout d'abord pour défendre mes convictions et ma Ville, Symphorien, qui avait besoin d'une dynamisation. Je suis heureuse que les habitants de Symphorien m'aient faite confiance à mon équipe et moi-même. Je suis consciente de l'attente qu'ils mettent en notre projet. J'ai un projet pour cette Métropole qui mixe écologie, sécurité, économie, et politique des transports où il y a un vrai travail provincial à engager avec les autres Maires du Piedmont.

Il n'était pas question pour moi de m'engager immédiatement dans la politique Nationale, mais le Président de la République m'a offert au moment même de la victoire de notre liste à Symphorien, un poste au gouvernement, qui a certainement aidé à ma présence sur votre plateau aujourd'hui.

Mais ne tardons pas sur ma personne. Je ne suis pas la première préoccupation des Frôceux, et ils auront tout le temps de me découvrir, mon engagement politique ne faisant que commencer !

AA : Justement, certains voient cette entrée de votre part au gouvernement comme opportuniste et prématurée. Certains spécialistes vous jugent comme trop peu expérimentée pour occuper un poste aussi important. Que pouvez-vous répondre à cela ?

AVB : Vous savez Monsieur Alves: je n'ai aucunement demandé ma nomination à un Ministère. Les raisons de ma présence dans ce gouvernement, seul le Président de la République en a la réponse. A vous, journalistes, de lui demander personnellement.

Toutefois, je peux débattre avec vous de ce grand débat qu'est l'expérience. La jeune génération de ce pays y fait face tous les jours lorsqu'ils se voient refuser une embauche au motif qu'ils ne sont pas assez expérimentés. Le problème est malheureusement qu'ils ne peuvent pas être expérimentés si on ne leur donne pas leur première chance; cette chance qui vont leur permettre d'apprendre beaucoup de choses qui leur sera utile pour leur futur. Et bien, Monsieur, il en est de même pour la nouvelle génération politique! L'expérience arrivera avec la pratique.

Maintenant, n’arborons pas la même mentalité que ces employeurs qui ont certainement oublié leur jeunesse et donc la chance qui leur avait été donné jadis. Le plus important, ce n'est pas l'expérience mais bel et bien la motivation & le travail! Croyez-moi Monsieur Alves, le Mérite est une bien plus grande valeur qu'il faut véritablement apporter aux nouvelles générations de ce pays. Alors disons le haut et fort: Oui, nos jeunes doivent prendre chaque occasion qui s'offre à eux pour apprendre! C'est ce que j'ai fait en acceptant la proposition du Chef de l'Etat.

AA : N'avez-vous pas peur que l'on vous reproche, et plus généralement que l'on reproche au gouvernement, son élitisme intellectuel, alors que l'objectif avoué est d'observer une plus grande part de jeunes diplômés dans notre pays ? N'oubliez-vous pas ceux qui n'ont pas la possibilité, du fait de leur situation familiale par exemple ou de leurs préoccupations, de suivre des études longues ? Et concernant ceux qui n'en ont tout simplement pas la capacité, qu'envisagez-vous pour leur rendre la vie meilleure ?

AVB : Monsieur Alves, je ne crois pas avoir été nommé Porte Parole du Gouvernement, ou alors vous me l'apprenez ce soir. Si j'ai été invité ce soir, c'est en tant que nouveau visage politique et certainement en tant que Ministre des Institutions. Restons alors dans les sujets qui concernent mes prérogatives ministérielles et mes idées personnelles.

Pour répondre à votre question, je vais donc y répondre en adéquation avec ma conviction personnelle:
Je ne crois pas que toute une génération ait vocation à suivre de grandes études. Certes, nous avons besoin de diplômés, mais notre société, pour marcher correctement requiert une Division du Travail. A quoi nous servirait d'avoir toute la population portant la fonction d'ingénieur, si nous n'avons pas la main d'oeuvre et l'industrie pour produire ce qui découle de leur travail?
Nous avons donc besoin de toutes les catégories socioprofessionnelles. La question n'est pas celle de la qualification, mais celle des conditions de travail, et plus largement des conditions de vie à proprement parler.

Oui, je pense qu'il nous faut impérativement modifier notre vision et politique éducative.
Au lieu d'envoyer toute une génération au baccalauréat et dans les Université & Grandes Ecoles, il faut donner accès aux jeunes à une voie qui leur serait personnalisé. Car comme vous le soulignez, chaque jeune a une situation familiale et des capacités différentes. Il faut donc dès le Collège, faire un suivi personnalisé de nos enfants pour les guider dès que des difficultés scolaires commencent à apparaître, vers une voie qui pourrait être meilleure pour eux. Il n'est pas question d'imposer une voie particulière: il y a tellement de domaine professionnel alternatif aux grandes études, qu'ils auront tout le choix de suivre la voie qui leur conviendrait le mieux.
Mais cela ne s'arrête pas là: Il faut leur donner une formation d'excellence dans le domaine choisi. Et je pense que cela doit se faire par l'Alternance.

Croyez-moi Monsieur Alves, la Frôce peut former les meilleurs artisans, les meilleurs ouvriers du monde. Bien formé, je suis certain que les entreprises étrangères trouveront la Frôce attractive et nos jeunes diplômés seront payer à un niveau qui leur permettront une bonne qualité de vie.
Il faut rompre avec la pensée actuelle qui est que les grandes écoles sont synonyme de réussite. La réussite & le Mérite, on peut aussi le trouver dans des branches professionnelles alternatives.
Et petite leçon pour nous, hommes et femmes politiques: nous ne valons pas plus qu'un salarié d'une industrie qui travail dur pour sa famille...

AA : Nous vous avons invité dans cette émission en tant qu'Angela von Bertha et non pas en tant que ministre. Vous pouvez donc répondre librement à nos questions selon vos convictions personnelles. J'aimerais maintenant que nous abordions le sujet de votre engagement municipal que vous avez introduit en vous présentant. Vous avez été élue avec un programme résolument tourné vers la croissance économique, l'évolution des infrastructures et l'environnement. Mais sur le plan social, car c'est bien là la préoccupation actuelle, quelles seront les premières mesures que vous mettrez en place pour les Symphoriens ?

AVB : Dans mon projet pour cette Métropole qu'est Symphorien, j'ai voulu proposer des mesures sociales tout en limitant l'impact de ces mesures dans le budget communal. Car comme vous avez pu le constater, le projet global compte axer les dépenses municipale sur des investissements d'avenir en matière d'infrastructure et d'écologie qui requièrent des fonds importants. Nous demanderons certainement d'ailleurs une participation de l'Etat pour certains projets.

Donc, nous proposons à l'heure actuel deux mesures qui visent à augmenter le pouvoir d'achat de nos concitoyens.

La première mesure sera la Création d'une Mutuelle complémentaire santé communale, qui repose sur un principe d'économie d'échelle. En effet, à l'heure où nombreux sont nos concitoyens qui ont des difficultés à se soigner et qui renoncent même parfois aux traitements, il est de notre devoir de leur proposer une alternative qui ne coûte absolument rien à notre ville, mis à part du temps pour nos agents communaux.
Le concept est simple: on rassemble le plus possible d'habitants de Symphorien qui souhaite participer à cette Mutuelle, et la commune va lancer un appel d'offre aux sociétés proposant des mutuelles complémentaires. Avec l'effet de regroupement, plus nous auront de sociétaire à cette mutuelle communale, plus nous pourront bénéficier d'économie sur les mutuelles santé, ce qui devrait permettre des économies non sans importance pour le budget des participant à cette initiative communale.

La seconde mesure est elle encore plus innovante! Nous avons constater que les coûts des transports publics dans le budget d'un citoyen Symphorien est très élevé, et qu'il y a une recrudescence des fraudes au billet de transport et donc des "passagers clandestins" dans nos métro, bus, etc...
Nous avons donc décider de lutter contre les deux phénomènes en rendant gratuit les transports en commun dans notre Métropole pour les Symphoriens, et en basculant le coût de ces transports publics dans les budgets communal, financé par l'instauration d'un Impôt Transport-Métropole. Cela aura pour effet de substituer le prix des billets par les impôts. Un carte de transport sera gratuitement transmises à tous nos habitants, et ceux qui fraudent quotidiennement à l'heure actuel seront obligé de payer les transports par leur impôts locaux. De plus, cette mesure permettra également l'élargissement de la "base imposable" sur laquelle le coût des transports en publics de Symphorien reposait jusqu'ici, d'où des économie d'échelle. Les habitants payeront donc par habitant moins cher nos transports métropolitains.

Certes ces mesures n'arrangeront pas tout, mais avouer Monsieur Alves que ce sont deux moyens facilement applicables et non coûteux pour nos collectivités territoriales qui aideront les budgets de nos concitoyens.

Ajoutons à cela de possibles économies dû au rapprochement des villes de la province du Piedmont (je pense notamment à Anglès) et nous pourrions une nouvelle fois faire des économies dans nos budgets respectifs. Et ça, Monsieur Alves, les citoyens de Symphorien l'ont bien compris, d'où leur adhésion pour la plus grande partie d'entre eux à mon projet.

AA : Ne pensez-vous pas que vos habitants accueilleront assez mal cette idée d'impôt permettant de financer un transport public gratuit ? Car finalement, ils ne payeront pas leurs tickets de transport, mais constateront une augmentation de leurs impôts. N'est-ce pas là du pareil au même ? Risqué pour une nouvelle maire d'annoncer à ses habitants la mise en place d'un impôt dès son arrivée à la Mairie, non ?

AVB : Je suis consciente que c'est un mécanisme difficile à comprendre pour un grand nombre de nos concitoyens. C'est certainement pour cette raison qu'aucun maire n'a appliqué cette mesure jusqu'à aujourd'hui.

Ce qu'il faut comprendre de ce projet, c'est surtout qu'il y a un effet de compensation: Ce que vous ne payerait pas en ticket de transport, on le payera par l'impôt. Cet impôt pour permettra d'avoir accès gratuitement à tous les transports en commun de la Métropole. Et comme il y a numériquement plus de personne qui paye d'impôts (normalement nous tous d'ailleurs) que de personne qui paye jusqu'à aujourd'hui mensuellement leur ticket de transport, cela devrait avoir pour effet de diminuer le coût par personne. Des économies pour ceux qui empruntent quotidiennement les transports de notre ville & une raison pour ceux qui ne prenait pas les transports jusqu'à aujourd'hui pour les utiliser sachant qu'ils payeront leur impôts comme tout le monde.

Ainsi, nous avons une mesure sociale, anti-fraude & écologique. On ne peut pas rêver mieux en tant que Maire d'une grande Métropole d'agir sur plusieurs aspects de la vie quotidienne de nos administrés avec une unique mesure.

AA : Merci pour vos précisions Madame von Bertha. Avant que nous nous quittions, j'aimerais que vous nous donniez votre avis personnel sur les personnalités suivantes :
- Urumi Nakamura ?
- Charles Lubenac ?
- Frédéric Lollichon ?
- Colin Gilbert ?
- Anna Sorensen ?
- Hervé Deyzieu ?


AVB : C'est un difficile exercice auquel vous me demandez de me soumettre Monsieur Alves.

Je me refuse à juger des hommes et femmes politiques sur un ressenti personnel qui ne se baserait sur aucun élément objectif, sachant que pour la plupart des personnes que vous citez, je ne les connais pas personnellement.

C'est pourquoi je me limiterai à dire que tous sont des femmes et hommes politiques qui défendent pour le mieux leurs convictions politiques personnelles. Pour beaucoup d'entre eux, je ne partage pas leur vision de ce que devrait être la Frôce. Sur certains sujets, je suis certaine que nous pouvons trouver des convergences, quelque soit leur appartenance politique.

Je ne suis pas sectaire, si c'est l'objectif que doit démontrer l'exercice auquel vous me soumettez ici .

Je suis certes une femme politique de Centre-droit, mais je reste ouverte au débat avec la Gauche & la Droite. Tout du moins tant que nous ne tombons pas dans des débats où l'omniprésent Moralisme culpabilisant de la Gauche et l'excès idéologique d'une certaine branche de la Droite extrême feraient surface.

Il n'est pas exagéré de dire qu'à l'heure actuel, bien que nous essayons un Gouvernement Centriste, le Moralisme de la Gauche, qu'elle soit Rouge ou Caviar, est au centre des débats publics et des textes normatifs adoptés à l'Assemblée. Peut être serait-il temps d'instaurer un recentrage dans la politique nationale...

Nous pouvons pleinement travailler main dans la main au niveau local, mais la politique nationale porte un caractère si fondamental que nous ne pouvons pas toujours accepter des compromis vis à vis de nos convictions personnelles. L'avenir de la Frôce en dépend lourdement.
AA : Il n'y a aucun but particulier quant à cette question comme une autre. Il s'agit simplement d'un rituel de fin d'émission que nous mettrons désormais en place lors de chaque numéro. Merci d'avoir répondu à nos questions, Madame von Bertha et bon courage pour votre oeuvre ministérielle !

Quant à nous, nous nous retrouvons dès la semaine prochaine pour un nouveau numéro. Merci de nous avoir suivis, et à bientôt !
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