L'interview de la semaine - #3

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Antonio Alves
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L'interview de la semaine - #3

Message par Antonio Alves »

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Mesdames, messieurs, bonsoir !

Bienvenue sur notre plateau pour ce troisième numéro de L'interview de la semaine. Aujourd'hui, c'est une personnalité artistique que je reçois, et pas des moindres. Il est le patron du rap frôceux depuis plus d'une décennie, chacun de ses projets cartonne davantage que le précédent... Mais il défraie aussi la chronique en ce moment pour son altercation, ou dirons-nous plutôt clash, avec une autre tête forte du rap frôceux, à savoir Rooky. Nous avons eu la chance d'obtenir son accord pour l'émission, sachant qu'il est rarement en Frôce ces derniers temps.

Antonio Alves : Doora bonjour et bienvenue parmi nous ! Alors, même si vous êtes déjà bien connu du grand public, pouvez-vous vous présenter brièvement pour ceux qui ne vous connaissent pas ?

Wesh, bah... D2ora, rappeur, producteur, entrepreneur et boss du rap game en Frôce... Voilà quoi... Punchliner, gangster, chef de file, lieutenant, D.U.C. tout c'que tu veux, t'as j'veux dire ou pas ?

Antonio Alves : Justement Doora, vous dites dans certaines de vos chansons être désormais établi à Miami aux USA et rarement en Frôce, alors peut-on toujours dire que vous êtes le boss du rap frôceux ?

Bah... Ouais j'suis toujours le boss du rap game, en même temps ya pas de concurrence... Les rappeurs frôceux sont des clochards, j'y peux rien si moi j'suis au dessus, que je fasse de la merde ou pas ! (rires) On est pas dans la même dimension, moi j'suis un chef d'entreprise maintenant, j'ai mon label Gangster Records, ma marque de sapes Wankut... Voilà quoi... Financièrement parlant j'pèse cent fois n'importe quel rappeur frôceux tu vois c'que j'veux dire ?

Antonio Alves : Comment expliquez-vous l'augmentation constante de votre succès, malgré votre départ pour Miami ?

Écoute on peut dire que j'suis une multinationale... J'suis le premier et le seul à avoir su exporter mon son aux States... Ici mes sons tournent dans les boîte tu vois ? Après comment j'explique la croissance de mon succès en Frôce... Bah j'pense que j'suis le seul à innover, mon son évolue sur chacun de mes projets tu vois c'que j'veux dire ? Alors que les rappeurs frôceux en général, t'as l'impression qu'ils ont pas d'ambition, surtout quand t'écoutes leur son... On se croirait revenu au début des années 2000, les mecs ils évoluent pas, t'as l'impression qu'ils ont pas bougé leur cul de leurs vieux immeubles HLM... Moi j'ai grandi, j'suis parti de la hass comme eux mais j'me suis diversifié... Puis dans mon style de rap, rap de chien d'la casse quoi, j'suis un peu tout seul t'as vu... J'suis le seul à faire de l'égotrip façon States, et c'est ça que veulent les jeunes et le public rap d'une manière générale... Voilà quoi... Moi j'fais dans l'entertainment et c'pour ça que j'suis en tête d'affiche même si j'vis plus en Frôce, voilà quoi...

Antonio Alves : Pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous avez quitté la Frôce pour Miami ? Qu'est-ce qui vous plait tant aux États-Unis ?

Bah t'sais, les States c'est un autre monde, ici tu peux faire à peu près ce que tu veux sans qu'un politique ou qu'il flic vienne te casser les couilles... Puis ici c'est une autre dimension, pour faire des affaires c'est le top. En Frôce, à peine tu fais un peu d'oseille que l'État t'en prend la moitié... Moi, j'fais pas tout ça pour filer une partie de ma thune aux pauvres ou au gouvernement raciste de Frôce. Voilà quoi, les Frôceux des fois t'as l'impression qu'ils sont coincés du boule, t'peux rien faire de sérieux en rap, voilà pourquoi j'suis venu ici... C'est tout bénef, ici j'ai tout c'que je veux, j'traine avec des têtes d'affiche du rap US, j'sors de chez moi j'croise dix stars, j'ai vue directe sur la mer, il fait beau, j'ai les meufs que j'veux, j'peux faire mon zness sans être emmerdé, j'peux profiter de mon oseille tu vois... Tout ça c'est pas possible en Frôce, voilà quoi... Puis voilà, j'ai toujours kiffé la culture américaine, puis mon style de rap se rapproche plus du rap US que du rap frôceux... Voilà quoi...

Antonio Alves : Vos mots sont plutôt durs envers la Frôce qui est encore votre pays, quand-même... Pourquoi avez-vous autant d'amertume à son égard ?

Déjà j'me considère pas comme Frôceux t'as vu... Moi j'suis galséné à la base, j'suis de Bakel, et là j'viens d'avoir la nationalité américaine... Concrètement, j'aime pas la Frôce à cause de la mentalité qu'il y a ici... Dès que t'avances, t'as l'impression qu'on veut t'en empêcher... Puis la Frôce c'est un pays de racistes, la société m'a toujours mis à l'écart quand j'étais jeune, donc maintenant j'suis riche c'normal que j'lui chie à la gueule. Après j'suis reconnaissant envers mon public, mais j'sais aussi qu'on me suit car les gens pensent comme moi, ils en ont plein le cul de cette société de merde...

Antonio Alves : Effectivement, beaucoup de jeunes semblent vous apprécier et être influencés par votre univers. Ne craignez-vous pas que vos chansons aussi violentes que vulgaires n'aient une mauvaise influence sur des jeunes déjà, pour la plupart, déstabilisés ?

Non, j'pense pas et j'ai pas pour objectif d'avoir bonne ou mauvaise influence sur les gens... Moi j'fais mon son, voilà quoi... Et ceux qui aiment ils écoutent, les autres ils écoutent aps et ils gardent la pêche, voilà quoi... Après voilà tu l'as dit les jeunes qui m'écoutent ils sont déjà en hass donc viens pas mettre la faute sur mon dos s'ils font des conneries après... Tout ça, c'est la faute au gouvernement frôceux raciste qui exclut les rebeus et les renois... Faut pas s'étonner que les gens aient la hagra t'as vu... Moi justement j'suis aussi là pour montrer aux jeunes issus de l'immigration comme moi que même si t'as pas la bonne couleur aux yeux de la Frôce, tu peux réussir grâce à toi même et devenir plus riche que ceux qui t'ont rejeté quand t'étais petit... Voilà quoi... Après faut être ambitieux, t'en as certains ils sont contents d'être chards-clo ou de toucher le SMC, moi j'suis bien quand j'me dis que j'manque de rien, que si j'veux j'peux jeter 500 000 Pluzins en billets par la fenêtre, enfin voilà quoi tu comprends...

Antonio Alves : Pourquoi vos chansons tournent-elles toujours autour des mêmes thèmes, à savoir la violence, le crime, la drogue, l'argent et les filles ?

Bah c'est mon univers... Moi j'pense être authentique car j'raconte c'que je vis au quotidien... J'suis pas là pour faire des paroles conscientes et moralisatrices... J'raconte un peu ma life car c'est ce que j'aime faire... J'prétends pas être influent ou j'sais pas quoi comme certains... Moi j'fais que du divertissement et j'ramasse le biff derrière, voilà quoi... Et c'est ce que veulent les gens qui écoutent du rap...

Antonio Alves : Vous parlez souvent des hommes politiques frôceux dans vos chansons. Pourquoi vous intéressez-vous tant à la politique ?

Nan mais la politique j'men bats les couilles moi hein. Tu votes à gauche, tu votes à droite, moi j'encule l'État j'ai l'cul à l'air dans un hamac ! (rires) Nan c'pas que je m'intéresse à la politique, juste que ça me pète les couilles quand des politiciens viennent se la ramener sur certains sujets. Donc à chaque fois je les clash car ces politiciens ce sont des sous-merdes... Eux ils sont nés riches, moi j'suis né pauvre et maintenant j'suis plus riche qu'eux... Donc ça me casse les yecous d'entendre certains parler de ce qu'ils maîtrisent pas, de la jeunesse, des immigrés... En plus quand tu vois les politiciens la moitié sont des pédés, les autres sont des bourgeois... Puis la politique frôceuse c'est de la merde, ici quand tu fais du biff on t'prend la moitié de ta fortune, sérieux les mecs qui ont fait les lois ils ont pas réfléchi j'ai l'impression, t'as j'veux dire ou t'as pas j'veux dire ?
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Antonio Alves : Récemment, vous avez publié plusieurs tweets sur Urumi Nakamura, suite à sa plainte contre vous pour des menaces de mort envers Rooky...

Ah ouais c'vrai j'avais oublié ça ! (rires) Ouais bah Nakamura elle a porté teplain contre moi, mais t'as vu j'men bats les couilles j'suis à Miami, l'État français peut essayer de venir me chercher à Lauderdale ! (rires) Puis j'lui en veux pas finalement, la meuf on va se capter à Norijo, j'vais lui mettre mon brechi de 30cm qu'elle comprenne c'est quoi d'emmerder un kainfri puis voilà quoi... J'vais me la faire, j'veux juste baiser hein on va pas sortir ensemble, car c'est vrai qu'elle est sacrément bonne quand-même cette petite pétasse ! (rires) Puis pour le tribunal j'ai maître Lebras donc j'suis confiant... Puis mes menaces de mort envers Rooky... Elle porte plainte pour ça, ok... Alors que quand lui a envoyé des mecs pour me hagar alors que j'étais tout seul, là elle a pas ouvert sa gueule... Enfin c'pas grave quoi...

Antonio Alves : Comment pouvez-vous expliquer que votre clash avec Rooky en soit arrivé là ? Des coups de feux pour des paroles, c'est grave quand-même !

Bah faut lui dire ça à lui hein... Moi j'lui ai proposé qu'on règle les bails sur un ring à la loyale en un contre un... Mais il a préféré envoyer des mecs armés pour me tailler, tant pis pour lui... Il savait bien qu'il avait aucune chance contre moi en boxe, vu son corps de lâche... Donc maintenant c'est vraiment la guerre, et j'pense que ça va vraiment s'régler avec des armes de guerre... Tant pis, c'est sa faute, il a voulu jouer, il va perdre... Il a voulu tester le duc, il va finir six pieds sous terres !

Antonio Alves : Ne trouvez-vous pas votre réaction démesurée ? Est-ce bien raisonnable de faire dans la surenchère alors que vous avez déjà failli mourir ?

D'où j'ai failli mourir, j'ai reçu plusieurs balles et là j'suis debout à te parler hein... Son équipe elle fait pas le poids fasse à mes soldats Aspen City Gang... J'ai mes soldats, mes fantassins... Lui sa team c'est des pédales sans couilles, dès qu'il sont plus en surnombre ils partent en courant... Moi j'suis hemi maintenant donc t'inquiètes que ça va s'régler... Voilà, les bails vont se régler façon rue au calme, j'dis pas qu'il va mourir hein, mais va y avoir des séquelles bien plus importantes pour lui que pour moi... Quand t'es pas le numéro un, tu viens pas provoquer le numéro un hein... J'pense pas, j'suis même sûr, qu'il a pas la puissance de frappe pour m'abattre... Moi si, clic clic bang bang, terminé on en parle plus, voilà quoi...

Antonio Alves : Pouvez-vous nous rappeler brièvement l'origine de votre clash avec Rooky ?

Bah il a pas apprécié une de mes punchlines de mon précédent album, où je disais un truc du genre : "Tu prends tes cliques, tu niques ta mère, tu fermes ta gueule, tu dis d'la merde"... Il l'a pris pour lui alors que c'était pas pour lui, voilà quoi j'y peux rien... Après il a voulu me clasher dans une de ses chansons mais c'était raté et le public s'est rangé de mon côté, il a pas apprécié et voilà où on en est maintenant... Mais là c'est plus grave, ça dépasse le son, on va être sur une guerre des gangs où il y aura un perdant à la clé, et ce perdant ce sera pas moi... Le mec on sait qu'il a jacté dans mon dos mais maintenant qu'il a ouvert le bal des coups de feu, j'pense qu'il va recevoir le triple dans la face... Tant pis, comme je disais tout à l'heure, il a voulu jouer il va perdre... Si t'essayes de détrôner le duc, tu t'la prends dans le uc...

Antonio Alves : Et niveau musique, où en êtes-vous ? Un album est en préparation il me semble ?

Ouais bah comme je l'ai déjà dit, ya l'album qui va arriver courant Décembre... J'dévoilerai bientôt le titre, mais ya du lourd... Normalement on va être sur une base de 15 titres, dont trois featurings US... La semaine pro' j'lance le premier single, ça va être lourd t'en fais pas, on s'est fixé un objectif de ventes pour cet album, je veux être disque d'or en 48 heures et j'pense que ce sera le cas, voilà quoi...

Antonio Alves : Doora, merci d'avoir répondu à nos questions. Nous vous souhaitons tout le succès qui s'impose pour votre nouvel album et nous espérons que vos histoires avec Rooky se régleront pacifiquement ! Quant à nous, nous nous retrouvons dès la semaine prochaine pour un nouveau numéro. Merci de nous avoir suivis, et à bientôt !
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