[Edition 1] REU : Investissement ou gaspillage?

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Édouard Garonne
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[Edition 1] REU : Investissement ou gaspillage?

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Revenu Étudiant Universel : Investissement ou gaspillage ?

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Le Président Bertrand a annoncé dans l'allocution de hier soir son intention de lancer un nouveau projet dans le domaine de l'éducation. Son objectif serait de soumettre au Parlement un projet devant créer une allocation universelle pour les personnes étudiant dans les universités de notre bel pays. Exigeant plusieurs milliards d'investissements publics par an, ce projet vaut-il la chandelle ?

C'est quoi le Revenu Étudiant Universel ? Au détriment de son nom, ce n'est pas vraiment un revenu dans le sens classique du terme mais avant tout une bourse d'étude. Celle-ci serait fixée à hauteur de 550 pluzins par mois. Comme dit son nom, les bénéficiaires de ce revenu seraient les étudiants sans distinction quelconque. Est-ce que c'est un beau projet d'égalité et de soutien aux plus studieux ? La question mérite d'être posée et de recevoir des réponses.

On peut sans aucun doute dire que pour les sociétés européennes, l'éducation a aujourd'hui un rôle primordial, encore plus important que dans le passé. A notre époque, les emplois non-qualifiés se réduisent chaque année en faveur d'emplois demandant une formation de plus en plus avancée. C'est une évolution économique et sociale qui se fait au détriment des populations les moins formées. On peut donc dire qu'ouvrir la formation au plus grand nombre, est un choix politique des plus sages. Plus la jeunesse est formée, mieux elle saura répondre aux besoins de l'économie de demain et donc devenir des éléments productifs de notre économie. Également, on ne doit pas oublier un aspect aussi important : face à la démocratisation de notre pays, l'instruction de masse semble être primordiale pour donner naissance à un citoyen apte à accomplir son devoir démocratique. L'économie et la politique sont donc dans le besoin urgent d'assurer une formation de qualité ouverte aux plus grand nombre. Dans ce cadre, le projet du Président Bertrand semble être une forme de bourse d'étude généralisée pouvant que soutenir l'accès aux études pour les populations les moins aisées.

Néanmoins on peut critiquer à ce projet son caractère universel. L'universalité est un bel principe mais qui a la vilaine habitude d'être apparenté à l’arrosoir. Noble sur papier, il peut rapidement devenir le cauchemar du Ministre des Finances. La principale question qu'on peut se poser c'est : pourquoi accorder à tout le monde cette bourse d'étude qui ne dit pas son nom ? Est-ce que des personnes ayant la fortune ou le revenu annexe largement suffisant à financer des études, ont-ils un intérêt de toucher ce Revenu Étudiant Universel ? On peut répondre à ceci, que c'est un principe d'égalité. Mais alors, on doit se poser la question, si on ne se tient pas devant un problème d'équité. Ne serait-il pas mieux de restreindre le REU aux personnes issus de la classe moyenne et défavorisée ? La loi semble comprendre ceci vu que le mécanisme d'attribution de la REU va dans la direction que quelqu'un issu d'une famille riche, ne percevra pas le REU. Mais pourquoi donc nommer ceci Revenu Étudiant Universel ? Mais là, nous entrons dans un débat idéologique pouvant rapidement terminer dans une guerre de tranchée.

Ce qui est certain, c'est que le Revenu Étudiant Universel représente un atout pour l'économie de demain. Les études étant ouverts à la plus large population possible, permettront la formation d'une jeunesse mieux instruite et donc plus apte à s'intégrer dans l'économie de demain. Certains pourront critiquer le coût de cette réforme et il est certain que ces 2.112 milliards de pluzins représentent un sacrifice. Mais les bénéfices qu’engendrant une jeunesse mieux formée seront très certainement supérieur à l'investissement.

Si on pars du principe que l'état accorde par an au maximum, douze fois 550 pluzins, nous aurons pour un étudiant, un investissement annuel de 6600 pluzins. Ceci fois cinq, le cursus universitaire habituel, donnera un coût total par étudiant de 33'000 pluzins. En imaginant que cette personne ira travailler dans un métier bien payé, en prenant comme moyenne 5'000 euros par mois, elle aura un revenu annuel de 65'000 pluzins. Soumis à l'impôt sur le revenu, elle sera imposé au taux de 37%. Ceci donnera donc à l'Etat des revenus fiscaux directs de 24'050 pluzins par an. Ainsi donc en moins d'une année et demie, l'ancien étudiant actif dans l'économie a remboursé l'investissement fait par l'Etat. Si cette même personne ne ferait pas d'études et travaillerait au SMIC, alors elle ne payerait pas d'impôts du tout. En somme, l'Etat sort largement gagnant sur long terme en investissant aujourd'hui pour récolter les fruits fiscales de demain.

La réforme est donc sans aucune doute bonne même si on peut critiquer son caractère universel qui ne l'est pas vraiment. Le Parlement a donc tout intérêt à soutenir ce projet qui permettra de renforcer sur long terme notre économie, la démocratie et les recettes fiscales de l'Etat.
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