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Philippe de Kervern

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Face au problème des migrants, l'alternative du "front du refus"
La crise des réfugiés, qui saborde l'Europe continentale dans une intensité jamais connue jusqu'alors, a donné lieu à la formation d'un "front du refus" de l'accueil des migrants en Europe de l'Est. Pologne, République tchèque, Hongrie, Slovaquie, Roumanie : autant de précurseurs de l'opposition à l'immigration massive qu'il serait facile de blâmer de prime abord. Sans céder à la clausule moraliste orchestrée par l'Allemagne et la France, l'on se rend compte finalement que les revendications du "front du refus" s'appuient sur des arguments bien fondés.

À l'heure où j'écris ce billet, le gouvernement façonne les derniers ajustements de son totémisme résolument favorable à l'intensification de l'accueil des réfugiés. Sans aucun scrupule, l'on veut nous faire avaler la couleuvre du "projet de loi d'accueil des réfugiés", dont l'un des articles est particulièrement inacceptable car forcerait la Frôce à accueillir 30 000 réfugiés en 2016. Et la fameuse "opposition" de gauche radicale, en la voix de son chef de file Melinda Grant, de surenchérir en proposant non pas d'en accueillir 30 000, mais 100 000 ! Une surenchère déplacée sur un texte de base déjà irresponsable en l'état.

Revenons sur notre "front du refus". Il faut avant tout préciser ce contre quoi ce dernier s'oppose. Les pays qui le composent ne contestent en aucun cas le droit d'asile politique - à l'instar de l'Action frôceuse - mais plutôt la mise en place de quotas d'accueil des réfugiés. La Frôce est signataire de la Convention de 1951 portant à établissement du statut de "réfugié" et la contraint donc à accepter les demandes d'asile correctement formulées. Exemple concret avec le cas bien particulier de la Pologne : ce pays a une histoire migratoire à la fois caractéristique des anciens États socialistes et révélatrice de spécificités propres à sa société. C'est un pays culturellement homogène où la population se déclare à plus de 90 % de confession catholique. Historiquement un pays d'émigration, les immigrants venant de l'extérieur de l'UE n'y voient pas un pays attractif, du fait du faible besoin en main d’œuvre bon marché, mais plutôt un pays de transit vers l'Europe de l'Ouest. Au-delà de ça, ce pays possède une capacité d'accueil limitée et il est compréhensible qu'elle ne cherche pas à attirer outre mesure les réfugiés politiques.

Il est tout à fait cohérent de comparer la situation polonaise à celle que nous connaissons en Frôce. Notre pays a beau être plus développé que la Pologne, il n'en reste pas moins un petit pays comparé à nos géants de voisins que sont l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni ou même l'Italie. La France a récemment accueilli 24 000 nouveaux réfugiés, soit 1 réfugié pour 2 700 nationaux environ. De son côté, l'Italie a consenti d'en accueillir 15 000 supplémentaires, soit 1 réfugié pour 3 800 nationaux. Pour l'Allemagne, 30 000 de plus soit 1 migrant pour 2 600 nationaux. Le Royaume-Uni, de son côté, s'oppose farouchement au Diktat des quotas voulu par Bruxelles.

Cela signifie donc que le gouvernement frôceux souhaiterait accueillir en 2016 quasiment autant de migrants que l'Allemagne, pays dont la population est plus de deux fois et demi supérieure à celle de la Frôce. Concrètement, les 30 000 réfugiés souhaités par le gouvernement Pommier représenteraient un ratio de 1 réfugié pour 1 000 nationaux. Un record en Europe de l'Ouest. De qui se moque-t-on ? Prenons donc de revers Melinda Grant, qui a osé affirmer à l'Assemblée Nationale que le nombre d’accueil fixé proposé par l'article 401 du projet d'accueil des réfugiés n'est pas à la hauteur des enjeux car il ne représente que 0,10% de notre population. Un ratio de 1 réfugié pour 300 habitants !

Tous les fétichistes de l'accueil massif ne raisonnent pas de façon correcte. Le raisonnement doit s'établir en rapport au taux de chômage chez les actifs, à la situation économique des municipalités qui accueilleront les migrants, à des critères de sécurité, à la possibilité d'intégration dans notre société... Ne soyons pas aveuglés par la bonne santé économique de la Frôce. Nous sommes petits, trop petits pour nous permettre d'être le dindon de la farce des grandes puissances européennes instigatrices du processus de migration. Alors même que les nombreux migrants présents sur notre territoire ne travaillent pas, vivent dans des gymnases à même le sol et perturbent l'ordre public pour une partie d'entre eux, notre exécutif s'entête à vouloir augmenter les arrivées, alors que la bonne attitude serait d'opter pour la démigration progressive.
Philippe de Kervern

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L'Action frôceuse et les Patriotes ? Liens moins évidents que ça
J’ai souvent lu ou entendu ces derniers temps que l’Action frôceuse possédait un lien d’affiliation avec les Patriotes. Je tiens à le démentir formellement. Mes adversaires politiques semblent ne pas intégrer que travailler en commun ponctuellement ne signifie pas pour deux partis d’être affiliés, ni même partenaires.

Voyons, l’Action frôceuse a soutenu Florian Bach durant les présidentielles, tandis que les Patriotes ont appuyé ma candidature aux municipales de Kervern. Il s’agit là d’un échange de bons procédés fondé sur une base idéologique consensuelle, avec l’écartement volontaire des thèmes où les désaccords sont évidents. Maintenant, des disparités entre les deux partis existent. Voici trois exemples parmi d’autres :

- Régime politique : les Patriotes défendent le régime républicain que nous sommes les seuls en Frôce à combattre.
- Immigration : les Patriotes souhaitent une immigration moindre tandis que l’Action frôceuse défend le concept de démigration. Sur ce point, nous sommes plus proches du Pôle frôceux que des Patriotes.
- Politique internationale : les Patriotes affirment une volonté de soumission à l’empire des grandes puissances économiques en proposant l’entrée de la Frôce dans l’OTAN. De son côté, l’Action frôceuse refuse tout lien de subordination à l’extérieur et est favorable au maintien de la Frôce au sein du CIPNA. Sur ce point, l’Action frôceuse s’accorde bien plus à la vision de partis comme l’ADF et le RD qu’à celle des Patriotes (n’en déplaise aux partis concernés qui vont le prendre comme une insulte).

En somme, l’Action frôceuse se situe à mi-chemin entre les Patriotes et le Pôle froceux. Nous n’excluons pas quelques points d’accord avec la Ligue Masculine et La Grande Droite. Qu’on ne nous accuse pas d’être sectaires. Je reproche aux Patriotes d’être trop consensuels et de ne pas avoir de positionnement idéologique clair – et encore moins de l’assumer dans les débats publics –. Pour moi, ce parti deviendra fréquentable sur le long terme à partir du moment où il se sera débarrassé de ses démons et de ses membres intrus, comme Junior de Tremblay, Charles Lubenac ou Joseph Vann Letto qui sont tous issus de la social-démocratie voire du bolchevisme. À partir de ce moment, l’Action frôceuse sera prête à établir un dialogue permanent avec les Patriotes.
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