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[Gaspard Salcedo]

Gaspard Salcedo a 51 ans. Il est un homme d'affaires réputé et chevronné, qui a acquis autour du monde une réputation de visionnaire et de stratège. Il est également un homme politique de renom, ancien président du RPF et ancien Ministre d'Etat au sein de plusieurs gouvernements. Aujourd'hui PDG du laboratoire pharmaceutique Berdzini et spectateur attentif de la scène politique, il met son expertise et son expérience au service des frôçeux par le biais de ce blog. Réformateur et visionnaire, Gaspard Salcedo parlera par le biais de ce site de ses idées pour une nouvelle frôce, moderne, ambitieuse et humaine.

[Gaspard Salcedo]

Le Président n'est pas à la hauteur de la Frôce

Le Président agit tantôt comme un simple sous-préfet qui tenterait une action en justice contre un groupuscule, tantôt comme un leader diplomatique des non-alignés. La vérité, c'est qu'en essayant de trouver sa place dans le jeu institutionnel de notre pays, le Président montre qu'il n'arrive pas à gouverner et à assurer l'intérêt de son pays. Le rejet par la Cour Suprême de son décret montre son incompétence en matière de libertés fondamentales et de droit public, et ce rejet pèse gravement sur l'image que renvoie la Frôce de par le monde.

Un Président de la République se doit d'être fort, d'être garant de la continuité des institutions et de la politique diplomatique frôçeuse. Du point de vue des institutions, aucune grandeur de la fonction n'est insufflée : vouloir interdire la manifestation d'un groupuscule n'est pas la place d'un Président de la république digne de ce nom. Du point de vue diplomatique, le bilan n'est guère plus brillant. Le CIPNA n'est qu'une coquille vide, un mélange exacerbé de belles paroles et de bien-pensance qui ne mènera notre pays nulle part. En tournant le dos à l'ONU au profit de cette pseudo-assemblée internationale, le Président exerce la diplomatie contre les intérêts de la Frôce.

La place de la Frôce en diplomatie est celle d'un pays qui relie les peuples, agit de par le monde pour les droits de l'homme et la paix, pour le dialogue entre les nations, tout en assurant ses intérêts économiques. En excluant de facto l'immense majorité des pays du globe du CIPNA sur des critères arbitraires, la Frôce gesticule mais ne parvient pas à dire quelque chose. Elle fait passer le message que le dialogue entre quelques pays est plus important à nos yeux que le dialogue international, aux nations unies, avec tous les peuples. Le Président imagine sans doute que la Frôce a posé la première pierre d'un formidable mouvement international, en réalité la Frôce a cloué la première planche de son cercueil diplomatique.

Le Président croit sans doute qu'il va rendre la Frôce puissante en la faisant dialoguer avec dix pays éparpillés dans le monde, qui ont chacun leurs propres politiques internationales économiques et leurs propres alliés régionaux et se fichent pas mal d'une réunion qui se déroule deux fois par an entre technocrates dans une salle de réunion d'Aspen. Comment croire en la grandeur de la Frôce alors que les deux derniers président ont abandonné le projet de coopération méditerranéenne, qui était pourtant porteur d'immenses projets politiques, économiques et environnementaux ? MM. Beaufoy et Ladan ont sans doute bien des qualités, ils n'ont pas celle du sens de priorités et du devoir.