Sans langue de bois!

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Lionel Di Lorenzo

Sans langue de bois!

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[centrer]Émission politique, de débats, d'interviews, de controverses![/centrer]
Lionel Di Lorenzo

Re: Sans langue de bois!

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Madame Sorensen, soyez la bienvenue sur notre plateau de Sans langue de bois! Madame Sorensen, on en vous présente plus: militante social-démocrate, présidente de l'Assemblée, et membre du cercle Benjamin Constant. Multicarte, hyperactive ou cumularde madame Sorensen ?
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(rires) Une drôle de façon de commencer l'interview ! Je ne crois pas être à classer parmi les cumulards. Aujourd'hui, j'ai un engagement militant duquel découle la fonction politique que j'occupe à l'Assemblée Citoyenne. J'ai sincèrement envie de me rendre utile et lorsque c'est présenté l'opportunité de déposer ma candidature pour la présidence de l'Assemblée: je n'ai pas hésité un seul instant. D'autant que, comme vous le suggérer, c'est un rôle très important qui m'occupe à plein temps. Pour ce qui est de l'animation au sein du Cercle Benjamin Constant, c'est davantage une volonté de débattre un peu à la marge de la traditionnelle scène politique. Disons que c'est plus une démarche intellectuelle que politique ou militante.

Parlons tout d'abord de la démarche politique. Vous occupez aujourd'hui un poste important dans notre démocratie, mais avouons-nous le, notre assemblée est quelque peu endormie. Comment, selon vous, la redynamiser, la réveiller?

Je ne pense pas quelle soit particulièrement endormie. Sous ma présidence, l'Assemblée débat et vote davantage que lors de bon nombre de législature précédente. Cependant, je suis d'accord, nous pouvons améliorer le système. Selon moi, il y a deux façons de rendre un Parlement plus dynamique et d'en faire quelque chose d'autre qu'une simple caisse enregistreuse pour le compte de l'exécutif. D'une part, conférer plus de pouvoir à l'organe législatif, d'autre part, responsabiliser les acteurs parlementaires.

Êtes-vous en train de plaider pour une démocratie représentative?

Quand je parle de donner plus de pouvoirs au Parlement, j'évoque l'équilibre des pouvoirs et le fait d'être ou non dans un système parlementaire. Je suis une grande partisane d'un recul des prérogatives du Président de la République au profit du pouvoir législatif. Cela passe par l'instauration d'un vote de confiance lors de la nomination du gouvernement mais aussi la fin du droit de veto présidentiel. Bref, en finir avec la posture monarchique de l'hôte d'Anthelme. Dans un second temps, je vous ai dit qu'il faille responsabiliser les acteurs législatifs. N'y allons pas par quatre chemin, c'est le principe de votre émission, la question de la démocratie directe doit être posée: faut-il passer à une démocratie représentative ? Je pense que, contrairement à il y a quelques mois, ce sujet peut faire l'objet d'un grand débat public.

Un grand débat public, madame Sorensen, cela est votre travail, à l'Assemblée, le mien est d'avoir une réponse, sans langue de bois: êtes-vous oui ou non pour un système représentatif?

A priori, je suis en faveur d'une démocratie représentative. Par contre, c'est l'objectif que nous nous sommes fixés au Cercle Benjamin Constant, il faut analyser si cela est réalisable et si cela est bénéfique au système politique frôceux dans la période actuelle. Les grandes démocraties fonctionnant sur le mode représentatif, il est normal de voir la Frôce tendre vers celui-ci. D'autant que, comme je le disais précédemment, cela pourrait être une réponse aux carences de la démocratie directe.

Madame Sorensen, votre parti, le SD, participe, soutien, la majorité présidentielle....Pouvez-vous nous situer votre parti?

Mon parti n'est pas un soutien du gouvernement et fait encore moins partie de la majorité présidentielle. En effet, il ne vous aura pas échappé que nous n'avons donné ni consigne de vote, ni position lors de l'élection présidentielle car nous ne voyions aucune candidature de gauche. Aujourd'hui, nous nous positionnons au cas par cas. A vrai dire, à quoi cela servirait si je vous disais que les S&D sont derrière le gouvernement ? Cela n'aurait aucune incidence politique puisque la majorité ou l'opposition à l'Assemblée Citoyenne n'a pas de rôle véritablement effectif. Tout est mouvant puisque l'abstention est la donnée la plus importante de chaque vote finalement. Il est aussi là le problème de la démocratie directe, on n'a pas une vision claire du Parlement.

Autant pour moi, alors expliquez-nous pourquoi votre parti a perdu dernièrement une militante, assez remontée contre SD?

Qui est remonté contre le S&D ?

Madame Sorensen, ne me dîtes pas que vous avez déjà oublié votre camarade Monica Alves de Ventura?

Madame Alves était adhérente de notre parti puis s'est réveillée un jour en disant "je suis anticapitaliste, je souhaite quitter ce parti à l'orientation social-démocrate". C'est plutôt franc et honnête. Vous voudriez que je blâme quoi au juste ? Son départ ? Non, elle veut se mettre en conformité avec ses nouvelles opinions. Blâmer ses changements idéologiques ? Non, je ne suis pas le gourou d'une secte, si les gens évolue intellectuellement, je ne vais pas tout faire pour les retenir. Blâmer ses explications claires et précises sur les réseaux sociaux reprenant ce que je viens de dire ? Non, elle assume tout à fait ses gestes. Le parti est le même que lorsqu'elle est y entré, elle, de son côté, a changé. Franchement, il n'y a pas à polémiquer là-dessus, je garde de l'amitié pour cette jeune femme qui se cherche, comme tout le monde le fait à son âge.

Très bien, très bien. Il y a peu, Michaël Salinovitch, de Renouveau Socialiste, appelait chez nos confrères, à une union de la gauche, les manœuvres pour les prochaines échéances débutent déjà, que répondez-vous?

Femme de gauche, je verrais d'un très bon oeil de véritables discussions ayant pour objectif de rassembler nos forces. Bien sûr il faudra s'accorder sur les modalités d'un accord, mais je suis 100% pour.

Parlons un peu de votre cercle de pensée, pouvez-vous nous le présenter et présenter votre démarche....

La création du cercle Benjamin Constant est une initiative de Monsieur Bertrand. Le but de ce think tank est de réfléchir à la façon dont on pourrait se tourner vers une démocratie représentative. Mais sa fonction de présidentielle l'empêche, vous pouvez le comprendre, d'avoir une vie intellectuelle très active. Il m'a donc cordialement proposé d'animer le cercle puisqu'il avait noté que je partageais à priori le même point de vue que lui sur la démocratie directe. Mon rôle est donc de lancer des débats entre les membres qui peuvent venir de tout horizon: politiques, journalistes, philosophes, chefs d'entreprise, syndicalistes... Puis, il s'agira de synthétiser les différents propos. L'idée est de faire émerger des propositions qu'ensuite nos dirigeants seront libres d'appliquer ou non.

Vous faites donc dans le lobbying trans-parti....

Le mot "lobby" a quelque chose de péjoratif dans votre bouche. On fait des propositions mais on ne peut pas dire que l'on "milite" en faveur d'une cause dès le départ. Avant de publier quoique ce soit, il y a tout un processus intellectuel que j'ai échelonné en ateliers. Nous allons élaborer un constat sur le système actuel, puis se pencher point par point. Aujourd'hui je ne sais pas ce que contiendront les rapports finaux. Encore une fois, c'est un think tank, un laboratoire d'idées, plus qu'un lobby. On est là pour réfléchir dans le cadre d'une démarche scientifique et non faire la publicité pour des intérêts prédéterminés.

Bizarrement madame Sorensen, avec tout mon respect et celui envers votre travail, nous connaissons déjà vos conclusions: passer à une démocratie représentative! Donc c'est bien un lobby.
Que répondez-vous à celles et ceux qui pourraient vous accuser de travail dans ce club avec des hommes de droite, et donc de faire croire aux Frôceux que grosso modo, droite et gauche, c'est kif-kif?


Mais Monsieur Di Lorenzo, il ne suffit pas de claquer des doigts et de dire "on veut la démocratie représentative" pour la faire. Il faut étudier le sujet et savoir COMMENT mettre en place ce nouveau système. Je ne suis pas une jusqu'au boutiste, essayez de me voir autrement que la caricature d'une politicienne bornée. Le principe du Think Tank est scientifique, on évalue et puis on propose. L'objectif est de rendre un projet viable en accord avec les besoins des frôceux, pas de faire des sit in pour une démocratie représentative...
Mais si j'avais fait mes propositions au sein de mon parti dans mon coin sur un point si important, on m'aurait taxée de sectaire. C'est une chance historique de discuter au-delà des partis, de tous les partis, d'une proposition qui peut nous rassembler. Les frôceux voient si souvent le monde politique se déchirer pour des broutilles, permettez moi de donner une façon plus noble de faire de la politique.

Très bien, je peux donc rêver de débats ouverts...Madame Sorensen, quelle différence existe-t-il entre votre club de pensée et celui Vox publica ?

L'Institut Vox Publica a un champ d'expression plus large que le débat institutionnel sur la démocratie représentative, tout simplement.

Très bien, madame Sorensen, je vous remercie d'avoir accepté d'être notre invitée, la première de notre nouvelle émission Sans langue de bois!

Je vous remercie pour votre invitation.
Lionel Di Lorenzo

Re: Sans langue de bois!

Message par Lionel Di Lorenzo »

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Monsieur Gilbert, bonjour, merci d'avoir accepté notre invitation à notre émission Sans langue de bois!
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Bonjour. Merci de m'avoir invité.

Monsieur Gilbert, on ne vous présente plus, mais nous allons quand même le faire: ancien premier ministre, maire, fondateur du RLPN.....Quel regard portez-vous sur la politique frôceuse aujourd'hui?

Je vois un Président de la République et un Gouvernement complètement à coté de la plaque, complètement à coté des vraies préoccupations des Frôceux, à savoir l'emploi, le chômage, la baisse de la pression fiscale et bien entendu l'insécurité. Au lieu de çà, ce Gouvernement s'occupe de matières qui divisent les Frôceux avant même de s'occuper des affaires socio-économiques. Ce Gouvernement prétend être le gouvernement du pouvoir d'achat alors que les impôts n'ont jamais été aussi élevées que depuis l'arrivée du Président Bertrand. C'est triste, surtout quand nous avons un ex-libéral à la tête de l’État qui laisse les socialistes gouverner à sa place. Les Frôceux n'ont pas portés les socialistes au pouvoir me semble-t-il? Et c'est l'erreur que le Président Bertrand fait depuis qu'il est au pouvoir. Tout çà pour écarter notre Parti qui représente près d'un tiers des Frôceux.
Le président de la République a brûlé ses ailes libérales en s'approchant trop près du soleil, je dirais même qu'il a perdu sa raison républicaine. Bref, un triste bilan.

Mais monsieur Gilbert, comme vous le dîtes, votre parti représente un tiers des Frôceux....La politique de ce gouvernement est aussi le résultat de l'échec de votre poulain à l'élection présidentielle....

Thomas de Kervern a mené une campagne exemplaire et a obtenu près de 30% des voix au premier tour. Il n'a pas gagné, certes, mais çà n'est pas une raison pour écarter systématiquement notre parti du gouvernement.
Je dirais même que le RLPN a plus de légitimité à siéger au gouvernement que les socialistes et tout l'éventail de l'extrème-gauche.

Les Frôceux vous ont-ils rejeté, oui ou non?

Les Frôceux nous ont fait confiance pour poursuivre notre combat. Les socialistes n'ayant pas présentés de candidats à l'élection présidentielle n'ont pas plus de légitimité que nous, voir même aucune légitimité.

Monsieur Gilbert, s'il vous plaît! Cette émission s'intitule Sans langue de bois!, et vous êtes connus pour ne pas trop l'utiliser, mais là, nous dire que les Frôceux vous ont fait confiance, vous excellez!

Je ne m'avoue pas vaincu, bien au contraire. Je pars d'un constat en disant çà. Nous demeurons le premier parti de l'opposition et le plus grand parti de Frôce si l'ADF et le PEPS n'eut pas fait alliance. Non, non, non Monsieur, ce n'est pas de langue de bois.

Si vous le dîtes. D'ailleurs, comment expliquez-vous l'isolement de votre parti?

Deux choses peuvent l'expliquer: la première, la peur du changement que mon Parti pourrait amener. Et deuxièmement, la phobie des partis du système de perdre leur place.

Du coup, nous nous retrouvons systématiquement isolé de l'exécutif par un petit jeu politicien habile, ce qui est un déni de démocratie flagrant si l'on tient compte de nos bons résultats lors des dernières élections.

Vous parlez du "système", mais considérez-vous que vous n'en faîtes pas parti?

Comment pourrait-on en faire partie lorsque nous sommes systématiquement mis hors jeu?

N'êtes-vous pas élu? N'êtes-vous pas maire? N'étiez-vous pas candidat? N'avez-vous pas été Premier Ministre?

Par la force de la loi, pas par la bonne volonté de nos dirigeants. Il faut dire les choses comme elles le sont, aucun d'entre-eux ne m'a jamais reproché d'avoir été pendant quelques temps le chef du gouvernement sous l'union nationale. Il faut dire qu'ils étaient bien content d'en avoir un!

Hé bien justement monsieur Gilbert, avoir gouverné avec eux vous fais les connaître, comment aujourd'hui pouvez-vous encore nous faire croire que vous les découvrez?

Il ne faut pas avoir été au gouvernement pour les connaître. Je pense que les Frôceux qui suivent la presse nationale sont habitués à voir les mêmes têtes au Gouvernement, dont certains étaient déjà ministres quand je suis monté au Gouvernement. Encore une fois, les circonstances de notre participation au gouvernement étaient exceptionnelles. Je suis un homme de bonne volonté et le RLPN est un parti responsable prêt à assumer le mandat qu'il lui est confié lorsque celui-ci respecte le cadre que nous défendons. Ne pas avoir été dans le Gouvernement d'union nationale aurait été une erreur historique pour nous et pour le pays. Si nous aurons bientôt une nouvelle Constitution, c'est en partie parce que nous avons su prendre nos responsabilités pour réveiller le débat public.

Puisque vous parlez de nouvelle Constitution, quel est votre avis sur la fin de la démocratie directe, et la mise en place d'une démocratie représentative?

Au RLPN nous soutenons l'idée de la démocratie directe lorsque cette dernière ne se résume pas à une démocratie contrôlée, comme en Russie. Le système actuel est une démocratie contrôlée par le haut, causée par les menaces permanentes de véto du président de la République et par la sous-représentation de la majorité silencieuse. En d'autres termes nous nous retrouvons dans une situation où ces gouvernements qui disposent, à mon sens, de beaucoup trop de pouvoirs sont démocratiquement illégitimes. Pour cette raison, au RLPN nous en avons donc conclu que la réduction des pouvoirs du président de la République, comme la suppression de son veto, n'était pas une option, mais une question de survie de la Démocratie Frôceuse! A mon sens, j'encourage vivement que la démocratie directe soit maintenue tant que l'idée de supprimer le droit de veto reste d'actualité.

Très bien, monsieur Gilbert, parlons alliance. Avec quel parti votre rassemblement pourrait s'unir?

Aucune alliance n'est pour l'heure à l'ordre du jour. Si nous devrions nous allier avec un ou plusieurs partis ce serait avec le PLD de Sébastien Capell et avec le RNP de Fabrice Ressol.

Merci monsieur Gilbert pour votre participation à notre émission Sans langue de bois!

Merci de m'avoir reçu!
Lionel Di Lorenzo

Re: Sans langue de bois!

Message par Lionel Di Lorenzo »

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Aujourd'hui, nous accueillons dans notre émission Sans langue de bois! le Premier Ministre Marc Schaft. Monsieur le Premier Ministre, quelle actualité, on entend dire, par ci, par là, que votre majorité gouvernementale se fissure....Mensonge ou vérité?
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Bonsoir et merci de me recevoir.

Je ne sais pas à qui ce "on" fait allusion mais c'est totalement absurde, la majorité gouvernementale est unie, cela ne fait aucun doute. Chacun a des sensibilités différentes et c'est tout à fait normal mais il n'y a absolument aucune fissure ni aucun frondeur au sein du gouvernement.

D'accord, tout va bien, donc il n'y a pas de débats au sein de la majorité sur l'inceste?

La dépénalisation de l'inceste consentie n'est pas une initiative du gouvernement mais une initiative personnelle de Nakamura, qui n'est pas à l'ordre du jour du conseil des ministres. De facto, nous ne débattons pas sur ce point.

Vous ne débattez pas sur ce point, donc le débat à l'Assemblée entre vos ministres, les désaccords que nous voyons tous n'existent pas? Monsieur Schaft, je ne sais pas où vous vivez, mais les Frôceux voient bien les désaccords!

Je vous écoute. Quels désaccords ? Et des quels débats parlez vous ?

Celui sur l'inceste monsieur le Premier Ministre!

Je maintiens qu'il n'y a pas de débat au sein de gouvernement ni à l'Assemblée sur l'inceste. Madame Nakamura a lancé un débat préparatoire avec les Froceux, ça s’arrête la, nous verrons pas la suite si nous en débattrons au gouvernement mais ce n'est pas d'actualité.

Monsieur Schaft, le principe de cette émission est de mettre de côté la langue de bois.

Vous nous dîtes qu'il n'y a pas de débat au sein de votre gouvernement, alors savez-vous que madame Nakamura est ministre et présente son texte, non pas d'une initiative personnelle, mais en sa qualité de ministre, pour rappel, il y a en bas de la page sa signature en sa qualité de ministre, mais aussi, oh grande surprise celle du président de la République et la vôtre en votre qualité de Premier Ministre! Et vous nous dîtes ici initiative personnelle! la blague!

Savez-vous également que madame Von Bertha, qui s'oppose à ce texte est aussi....ministre! Mais à part çà, dans votre monde monsieur Schaft tout va bien, il n'y a aucun débat au sein de la majorité?!


Vous vous attendiez à quoi ? A ce qu'elle signe "Urumi Nakamura, citoyenne lambda" ? Jusqu'à preuve du contraire, les projets de loi, y compris ceux d'initiative personnelle, sont toujours le fait du président ou d'un membre du gouvernement. Vous savez également que tous les projets de loi sont contresignés par le président et le premier ministre, à minima. C'est par exemple le cas du projet de loi "défaillances de crédit" auquel, alors ministre de l'économie, j'avais ajouté de nombreux éléments sans demander l'avis de personne.

Donc dans le gouvernement que vous dirigez, tout le monde fait ce qu'il veut?

Tout le monde est libre de proposer des projets de loi qui leur tienne à cœur et qui sont débattus en temps voulu et uniquement en temps voulu en conseil des ministres. 
Une ligne politique est fixée à laquelle je ne dérogerai pas mais chacun est libre d'apporter des propositions supplémentaires.

Où sont vos limites? Cette fameuse ligne politique?

Pour ma part, ma seule volonté est que le programme présidentiel soit appliqué au mieux.
Mais ce sont les limites du gouvernement dans son ensemble qui comptent. Ces limites, nous les définissons en conseil des ministres en adoptant ou pas les projets à l'ordre du jour.

Donc au doigt mouillé....Que pensez-vous des derniers scandales qui éclosent un peu partout: accusation contre le leader du parti anticapitaliste, procès entre madame Alves et monsieur Salinovitch, accusation contre la Ministre d’État....

Pour ce qui est des deux documents concernant Monsieur Lollichon et Madame Nakamura, il ne s'agit pas d'accusations car jusqu'à preuve du contraire, il n'est pas illégal de posséder un compte à l'étranger, ni de se rendre dans un palace pour y faire la fête.
Donc quand bien même ces documents étaient authentiques, ce dont je doute fort, cela relève du domaine privé. Si Monsieur Lollichon est multi-millionnaire tant mieux pour lui, je ne vois pas en quoi c'est un problème.

Je ne vois donc pas l'intérêt de tels documents.

Concernant l'affaire opposant Monsieur Salinovitch et Madame Alvès, je pense surtout que cette dernière paye aujourd'hui ses positions pas toujours très claires sur l'échiquier politique. Monsieur Salinovitch fait le choix de s'entourer de personnes stables et qui savent ce qu'elles veulent, et il a bien raison.

Quels seront vos prochains grands projets?

Mes prochains grands projets sont la finalisation des deux grandes écoles qui devront voir le jour. Les textes sont votés, il reste à trouver les locaux et le financement, ce qui devrait n'être qu'une formalité.

Des mesures pour le pouvoir d'achat sont également à l'étude.
Enfin, les déclarations d'impôt pour 2014 seront simplifiées.

Un peu plus de détails sur les mesures sur le pouvoir d'achat....

Ces mesures sont encore en phases de projet, mais je peux dors et déjà vous dire qu'une hausse significative du SMC a été votée en conseil des ministres et sera soumise au vote. Une deuxième hausse suivra sous peu.

Le taux monsieur le Premier Ministre, le taux!

Le taux est de 7 %. Pour la seconde, il n'est pas encore déterminé mais le taux global sur l'ensemble de la mandature sera au moins de 10 %

Et financé comment?

La croissance que connaît actuellement nos entreprises suffira amplement

Ne pensez-vous pas qu'au bout d'un moment que les entrepreneurs Frôceux risquent de s'emporter contre le gouvernement et ses hausses d'impôts?

Quelle hausse d'impôts ? Pour avoir dirigé une entreprise en France et une en Froce la fiscalité n'a rien a voir. 
En France, les cotisations sociales patronales avoisinent 42% de la masse salariale brute, alors qu'en Froce il n'y en a pas.

Comment financez-vous cette hausse?

Quelle hausse ?

Cette hausse du SMC ne bénéficiera donc d'aucune aide de l’État?

Comme je vous l'ai dit, notre économie connaît une forte croissance dont nos entreprises bénéficient largement. Il n'y a pas de raison que les salaries n'en bénéficient pas.

Aucun doute que nos patrons seront heureux.

Monsieur le Premier Ministre, les prochaines élections avancent à grand pas, avec qui pensez-vous que votre parti doit s'allier?


Je ne gouverne pas pour les patrons mais pour les Froceux dans leur ensemble, qui souffrent de plus en plus d'une inflation qui peine à reculer. 

Pour les alliances c'est encore trop tôt pour se prononcer, le paysage politique évolue avec de nouveaux acteurs de part et d'autre de l'échiquier, il faut prendre le temps d'analyser tout ça. C'est aux responsables de l'ANC de se prononcer, pas à moi.

Donc le Premier Ministre n'a aucun avis?

Si, mais j'estime ne pas avoir à en faire part. Je travaille au service de la Froce, pas au service de mon parti. C'est aux dirigeants de discuter des alliances en temps voulu. Si ils veulent me consulter ma porte est ouverte, mais pour l'instant ce n'est pas à l'ordre du jour.

Belle langue de bois monsieur le Premier Ministre. Je vous remercie de votre venue.

Les téléspectateurs en jugeront eux même. Tous mes propos sont sincères. Merci à vous pour votre invitation.
Lionel Di Lorenzo

Re: Sans langue de bois!

Message par Lionel Di Lorenzo »

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Monsieur Berkissian, soyez le bienvenu dans notre émission Sans langue de bois! Cela est inhabituel, nous recevons habituellement des hommes politiques que des intellectuels.
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Monsieur Di Lorenzo, c'est un plaisir d'être parmi vous. Vous savez, à mon sens, il n'y a rien de plus politique que l'art, littéraire qui plus est. N'y voyez donc rien d'inhabituel.

L'art politique.....Dîtes-nous en plus....

Je pourrais vous en parler longuement si nous avions la journée entière devant nous mais je me contenterais de résumer mon propos par l'idée suivante : créer c'est s'exprimer, c'est donc prendre position.

Prendre position, vous en avez donc une position sur le communiqué présidentiel?

On ne m'empêchera pas de penser qu'on souhaite délibérément maintenir les Frôceux dans un climat de peur et d'angoisse quotidienne.

Réponse tiède monsieur Berkissian, et que pensez-vous de la réaction d'une partie de l'opposition?

Très sincèrement, je pense que Mr Bertrand est en train de s'octroyer les pleins pouvoirs par des procédés dictatoriaux. J'invite donc les démocrates de ce pays à manifester leur mécontentement.

Vous serez aux côtés de messieurs Gilbert et Salinovitch?

Sans le moindre doute.

Très bien, pouvez vous nous présenter votre nouveau livre Elrado de la Méduse...

Elrado de la Méduse, c'est le livre de ma vie. Après m'être caché derrière des personnages fictifs, mes lecteurs verront le vrai visage de Berkissian. Je n'ai pas écrit ce livre pour qu'on me prenne en pitié. Simplement pour faire comprendre d'où me vient ma force.

Expliquez nous, sans trop la déflorer, l'intrigue.

Il s'agit d'une autobiographie, donc l'intrigue est sans importance, je dirais. Mon enfance, mon adolescence, ma vie de jeune adulte... Mais rassurez-moi : vous avez bien lu l'exemplaire transmis par mon agent?

Monsieur Berkissian, il ne s'agit pas de moi, mais de nos auditeurs. A moins que vous ne désiriez pas parler de votre livre...?

Je ne demande que ça. Vous conviendrez simplement que la notion d'intrigue est un peu contradictoire avec le style-même de l'autobiographie, et qu'au lieu de guider les lecteurs vers le fond de mon récit, vous allez les perdre.

Sans vous faire offense monsieur Berkissian, tous nos auditeurs ne connaissent pas votre vie, et encore heureux, sinon vous ne vendriez aucun livre. Bref, je reprends ma question, monsieur Berkissian, recontextualisez-nous le début de votre livre....

Le début : mon enfance à Elrado. Une enfance difficile, peut-être lointaine de l'image que l'on peut se faire de moi. Le système D comme principe de vie, je dirais. Mais c'est dans cet Elrado de la Méduse que j'ai puisé ma force. Même si j'avoue qu'il m'aura fallu du temps pour en tirer tous les bienfaits.

D'où vous est venu ce besoin d'évoquer ces souvenirs douloureux?

Vous savez, arriver à un certain âge, je pense que tout homme a besoin de faire le bilan. Intérieurement mais aussi de transmettre. Habituellement on le fait oralement, dans le secret de l'intimité. Mais, en tant qu'écrivain, je n'ai d'autre moyen d'exprimer ce bilan que par l'écrit. C'est un apaisement de sortir tout cela. Peut-être aussi un moyen de me rassurer et de me dire que finalement tout ceci n'a pas été vain.

On peut légitimement penser qu'avec votre histoire, vous ne puissiez rester insensible aux souffrances actuelles, aussi monsieur Berkissian, nombreux sont celles et ceux qui attendent de vous voir lancer en politique...

Aujourd'hui je m'investis dans un mandat local de maire d'Elrado, et je crois que c'est dans le local que la politique trouve son sens et ses lettres de noblesse. Loin de moi l'idée de dénigrer la politique nationale, mais à mon sens tout revient au local, à la base. Le quotidien des administrés permet de rester dans le réel. Je crois que la politique nationale devrait toujours s'efforcer de garder les pieds dans le réel. Sinon on tombe dans les travers de partis dont les dirigeants et les représentants politiques sont grisés par le pouvoir en oubliant qu'ils ne seraient rien sans la base.

Le problème monsieur Berkissian, est que dans l'état actuel de notre constitution, les pouvoirs locaux sont plus que limités. Seriez-vous favorable à une modification dans ce sens de la constitution?

Je profite de votre antenne pour qu'au moins le débat soit lancé. A ce jour, la loi prévoit des dispositions claires pour le rôle de Maire. Mais tous les leviers sont-ils bien utilisés à ce jour? Où en est la CMF censée représenter les Maires de Frôce au Ministère de l'Intérieur? Combien de Communautés de Communes, d'Agglomération, Urbaines...? S'il faut trouver un autre mode de représentation du local, alors oui cela passera peut-être par la Constitution. Néanmoins, dressons l'état des lieux de l'existant avant de dresser un plan d'action, quel qu'il soit.

Monsieur Berkissian, d'autres maires partagent votre impatience. Comptez-vous vous engager plus, disons dans un parti?

J'ai décidé de rendre ma carte de l'ANC-ADF. Derrière mon geste il y a bien sûr la contestation franche des événements récents, mais il y a également la trahison des espoirs que j'avais pu placer dans un parti politique, concernant ses idées, son éthique et son potentiel d'action. Alors, voyez-vous, je ne suis pas prêt dans l'état actuel des choses à me me remettre à un parti politique. Non pas que je ferme définitivement la porte, mais ma priorité c'est la confrontation avec le terrain.

Pourquoi avoir rendu votre carte et non pas avoir mené en interne la rénovation dont ce parti semble avoir besoin?

Lorsqu'un arbre est pourri à la racine, on porte peu d'espoir aux prochaines branches qui vont pousser.

Cela a au moins le mérite d'être clair. Monsieur Berkissian, un mot de conclusion?

Rien de bien original si ce n'est que je vous remercie de m'avoir donné la parole dans le cadre de votre émission. Je ne suis pas parmi les Frôceux les plus en vue, et j'apprécie que chacun dispose d'un temps de parole suffisant pour s'exprimer. Merci à vous, donc.

C'est moi qui vous remercie d'avoir joué le jeu et d'avoir répondu sans langue de bois!
Lionel Di Lorenzo

Re: Sans langue de bois!

Message par Lionel Di Lorenzo »

Madame Von Bertha, soyez la bienvenue et merci d'avoir accepté mon invitation à l'émission Sans langue de bois!
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Bonjour Monsieur Di Lorenzo. Le plaisir est pour moi.

Madame Von Bertha, ou plutôt madame le Premier Ministre, quelle belle promotion....

Ma nomination à l'Hotel Belley fut pour moi-même une véritable surprise. Il y a tant de personnage politique au centre qui aurait pu avoir endosser cette fonction, qu'il ne me semblait pas possible que je sois dans le haut de la liste du Président. Je pense notamment à l'ancien Premier Ministre, Marc Schaft, qui aurait pu tout à fait être reconduit avec un nouveau projet, ou encore à Sami Berkissian, qui on peut le dire a réussi la refonte de la Conférence des Maires de Frôce.

Il vous faudra certainement poser la question directement au Président de la République, mais je pense que son choix est un avant tout issu d'une analyse politique. Il a choisi l'audace, la nouveauté, et tous les symboles et valeurs que je peux incarner auprès des Frôceux: féminisme bien sûr, dans une optique de parité à la tête de l'Etat, mais surtout le dynamisme, le déterminisme et l'ouverture d'esprit, qui je pense peut pleinement définir ma posture politique et en même temps donner un souffle nouveau dans la pratique gouvernementale et dans le positionnement que le centre doit prendre.

Avec tout le respect que je dois à Marc Schaft, le changement fait parfois du bien. Quels seront vos premiers projets?

Le cap du gouvernement sera pleinement donné dans mon discours de politique général que je donnerai dans les prochains jours à l'Assemblée Citoyenne. Néanmoins je peux déjà vous annoncer un projet de grande ampleur en matière des Transports, où la Frôce a véritablement besoin de moderniser dans un plan globale au niveau du pays, en prenant en compte les besoins locaux, les réseaux ferrés, autoroutiers et aériens. Ce projet s'inscrit dans une vision d'avenir à long terme, bien évidemment, car la modernisation se fera par étapes.
Au niveau de l'économie, nous nous efforcerons de travailler dans la lutte contre le chômage des jeunes. Cette même jeunesse qui nous tiendra véritablement à cœur, car avec Monsieur Pommier, nous allons proposer une refonte de l'éducation de notre jeunesse.

Je vous laisse le suspense pour le reste. Cela vous donnera peut être l'occasion de me réinviter... (sourire)

Pas sûr que vous ayez envie de revenir...Passons au niveau supérieur: moderniser le réseau de transport, soit, allez-vous consulter les maires, maintenant que la conférence des maires existe?

Je suis heureuse que vous me posiez cette question, car maintenant que la Réforme de la Conférence des Maires de Frôce, initiée par l'ancien Gouvernement, est en cours d'adoption à l'Assemblée Citoyenne, cette Institution devient incontournable pour les questions et projets à caractère local. L'avis qu'elle rendra n'a certes, pour le moment, force obligatoire, mais mon Gouvernement souhaite un véritable dialogue avec les collectivités territoriales, et vous pouvez me croire, nous prendrons en compte les revendications et avis des Maires, car moi-même je suis Maire de la Métropole de Symphorien.

Ainsi, j'ai chargé le Ministre des Transports, Charles Lubenac, de contacter le Président de la Conférence des Maire de Frôce, pour marquer à l'ordre du jour de la future CMF (qui devrait se dérouler à Symphorien d'ailleurs, dès dimanche) le Plan de Modernisation des Transports Frôceux.

Son objectif sera bien sûr de présenter les projets du ministère, mais également d'établir les priorités en matière de transport avec les commentaires des Maires qui y seront présent. Car il est évident que ce plan sera globalement coûteux et qu'il faudra établir des échéances. 

Ce plan que le Gouvernement aujourd'hui initie, est avant tout une vision d'ensemble sur ce que doit être dans un moyen-long terme (un peu comme ce qu'a pu faire la France avec le Grand Paris) l'état de nos réseaux autoroutiers, ferroviaires et aériens, en répondant aux besoins actuels et futurs de nos territoires.
Mon Gouvernement initie, mais n'inaugurera certainement jamais ces projets, ce qui démontre la vision aucunement électoraliste et axer sur l'avenir que le Président de la République et le Gouvernement souhaitent engager tout au long de ce mandat.

Le Ministre des Transports va contacter le Président de la CMF, pourquoi vous alourdir autant la vie...Pourquoi ne pas lui demander en Conseil des Ministres? En effet, madame le Premier Ministre, question cumul, votre gouvernement bat tous les records!

Vous connaissez notre République, ses lois et ses formalités. Rien n'interdit aujourd'hui à un Ministre, sauf exception légale, de cumuler une fonction exécutive locale. Pour prendre comme exemple la Présidence de la CMF, le cumul est seulement interdit avec la fonction de Ministre de l'Intérieur, mais dans le futur, cela viendra certainement à changer, en parallèle de l'évolution du statut et compétence de la Conférence des Maires de Frôce.

Vous l'aurez noté, je suis moi-même Maire de Symphorien depuis bien des années maintenant. Sachant que je ne pouvais plus pleinement tenir cette fonction, j'ai annoncé le soir même de mon entrée à Belley le transfert de mes prérogatives de Maire, le temps que je sois Premier Ministre, à mon Premier Adjoint. Cela semble un bon compromis entre le choix intuitu personae des électeurs de Symphorien qui m'ont élu, et le non cumul.

Pour ce qui est des ministres, il leur revient d'apprécier leur capacité à gérer deux fonctions en même temps.

Vous avez raison, la loi n'interdit pas à un ministre d'être maire. Néanmoins, il y a la loi et l'éthique. N'y-a-t-il pas un conflit d'intérêt d'être ministre et président de la CMF?

Je peux pleinement comprendre que la question se pose pour les Frôceux. Mais vous comprendrez que seul l'intéressé peut y répondre. 
En tant que Premier Ministre, je ne peux guère m'arrêter à ce genre de débat. Les Frôceux attendent qu'un Gouvernement agisse chaque jour pour résoudre les problème qu'ils peuvent rencontrer dans leur vie quotidienne. La finalité d'un Président de la République et d'un Premier Ministre, c'est se hisser à la hauteur des attentes des Français, et non à celles des journalistes.

Donc le conflit d'intérêt n'est pas votre priorité. Vous pensez que seuls les journalistes s'y intéressent....

Ne me faite pas dire ce que je n'ai pas dit, Monsieur Di Lorenzo.
D'ailleurs, je vous met au défi de caractériser ce que vous qualifiez de conflit d'intérêt pour le cas d'un Ministre qui ne serait pas Ministre de l'Intérieur, et qui occuperait en parallèle la fonction de Président de la Conférence des Maires de Frôce.

Pourquoi me diriez-vous? Car pour qu'un conflit d'intérêt soit formé, encore faut-il que la fonction est un véritable pouvoir. Et concernant les fonctions du Président de la CMF, on ne peut pas dire qu'il en est de véritable, mis à part des pouvoirs gestionnaire de l'Institution prévu par la loi. Il est l'égal de ses pairs, sans avantages: peut être le travail ingrat parfois de préparer l'ordre du jour, mais cela ne se limite qu'à cela.

Le jour où le Président de la CMF disposera de véritable prérogatives, oui la question de conflit d'intérêt se posera.

Alors pour être sûr qu'il n'y est jamais conflit, êtes-vous prête, ici, devant nos auditeurs, à vous engager à ce que le Ministre ne participe pas aux votes en conseil des ministres qui pourraient être en rapport avec les municipalités?

Je ne vois aucune objection à votre requête. 
Je vous ouvrirait presque les portes du Conseil des Ministres pour que vous puissiez apprécier les nombreux projets que le gouvernement étudie à l'heure actuelle.

Mais invitez moi madame le Premier Ministre, je ne demande que çà!

J'en toucherai un mot au Président de la République. Notre République se doit d'être transparente, et cela pourrait participer à cette exigence.

Parlons un peu de votre opposition, comment la jugez-vous?

L'Opposition n'est pas l'une de mes préoccupation première, et il n'est pas non plus mon rôle de la juger. C'est aux Frôceux d'apprécier leur capacité à proposer une Alternative à l'action gouvernementale propose actuellement.
Je vous disais, tout à l'heure, Monsieur Di Lorenzo, qu'un Premier Ministre devait se hisser aux attentes des Frôceux. Ce principe s'applique pleinement à une telle question.
C'est à l'Opposition de se construire seule. La juger moi-même ne ferait que faciliter sa constitution.

D'ailleurs, je profite de ce moment pour adresser à l'Opposition mon souhait de rencontrer tous les partis politiques pour travailler sur des sujets où nous pourrions trouver des accords politiques qui ferait avancer la Frôce.

Vous n'échapperez pas aux questions en parlant d'attente des Frôceux. Parler de l'opposition et donc de notre vie politique en fait parti. Ais-je besoin de vous rappeler le lourd tribut payé en Frôce pour la démocratie?

Aucunement. La Démocratie est une valeur constitutionnelle qui me tient à cœur.
Je me satisfait d'ailleurs de l'Unification de la Gauche, qui permet de créer une grande force politique, capable de créer une opposition Alternative crédible, même si bien sûr je ne partage pas leur idéologie, ni même leur proposition. Néanmoins, c'est une force politique, qui depuis l'élection présidentielle compte et comptera certainement dans le futur.
Pour ce qui est de la Droite, je suis attristée par la situation de déchirement entre les différents partis qui la compose. La guerre des chefs et la course à la droitisation du RLPN ne peut que constituer un spectacle affligeant. On ne peut ainsi que comprendre le détournement des Frôceux, se tournant vers d'autres forces politique tel que le Centre et la Gauche. Je tiens d'ailleurs à évoquer mon interrogation vis à vis des résultats du second tour de l'élection présidentielle. Il semblerait que la Gauche est raflé les voix de la Droite, ce qui semble tout simplement illogique, mais cela peut démontrer l'ambiguïté qui est la décrédibilisation du discours de certaines personnalités de Droite qui s'attaquent publiquement tous les jours à la Gauche, mais dont les électeurs sont prêt à voté pour leur soi-disant contraire.

Que voulez-vous dire? Que la droite et la gauche frôceuse serait proche?

Non, je n'oserais pas assimiler la Droite à la Gauche. Il y a tout de même un fossé idéologique entre ces deux forces politiques. Je m'interroge sur la crédibilité des discours de certains hommes politiques de Droite qui tous les jours sont en total désaccord avec des discours de la Gauche. En effet, quand des électeurs qui votent à droite au premier, puis à gauche au second tour, on peut se demander s'ils adhèrent véritable aux idées de ces hommes politiques. Peut être que finalement, ceux qui votent pour la Droite n'adhèrent pas aux discours politique de la Droite aujourd'hui, et que lorsqu'ils mette un bulletin de Droite dans l'urne, c'est tout simplement un vote de protestation.

Je pense que des analystes politiques sont plus qualifiés que moi pour faire de telles conclusion, néanmoins les résultats des présidentielles posent de véritables questions.

Peut être aussi que la moitié des Frôceux veulent tout sauf le centre?

Si vous croyez, Monsieur Di Lorenzo, que les Frôceux sympathisants de Droite préféreraient voter à Gauche, qui est leur totale opposé idéologiquement, pour ne pas voter le Centre, c'est véritablement que vous ne côtoyer certainement pas des citoyens qui s'intéresse véritablement à la politique. La Gauche et la Droite, c'est la sourie et le chat. Autant nous avons besoin de toutes les forces politiques pour garantir l'équilibre démocratique, le mélange idéologique Gauche-Droite se révèle toutefois compliqué dans les faits: où serai donc la cohérence?

Les Frôceux peuvent être déçu par les différents Gouvernements Centristes: je peux les comprendre car oui nous n'avons pas eu parfois la capacité d'appliquer la totalité de nos promesses, à cause de différent facteurs qui ne nous déresponsabilisent pas totalement. Toutefois, les Frôceux n'en sont pas pour autant à détester le symbole même du Centre Démocrate que nous représentons. Les différents résultats aux élections parlent d'eux-mêmes: les Frôceux choisissent depuis quelques années déjà des Présidents de la République Centristes, et nous avons même manqué de peu l'élection d'Alexandre Vailland de Chirey dès le premier tour. 
Mais je vous accordent que les derniers résultats doit nous poser question au Centre, car il y a une lassitude et une attente très forte des citoyens dans le Centre. C'est un avertissement pour l'avenir. Les Frôceux attendent qu'on agisse plus vite, plus profondément pour répondre à leurs besoins de la vie quotidienne. Et ça, le Président de la République et le Gouvernement l'a bien compris. Maintenant, il faut agir, c'est ce que nous faisons, tout en espérant qu'il ne soit pas trop tard pour la prochaine échéance électorale pour le Centre. Après, si les Frôceux choisissent, un autre Gouvernement aux prochaines législatives, nous ne pourront que nous incliner devant la volonté démocratique.

Aujourd'hui, au vu de notre Constitution, votre parti peut gouverner seul, c'est d'ailleurs ce que vous faîtes. Demain, avec quels partis êtes-vous prêts à travailler?

Difficile à dire aujourd'hui, tant l'incertitude au niveau des prochaines élections législatives est grande. 
Néanmoins, d'un point de vu personnel, je ne suis fermé à aucune négociation qui viserait à créer une coalition de gouvernement stable pour la Frôce, que ce soit avec la Droite ou avec la Gauche. La phase de négociation n'est pas encore arrivée, mais je suis certaine que nous pourrions, à la vue des différentes visions émises lors de la dernière présidentielle, arriver à des accords programmatique où nous trouverions des points de consensus. 

Vous savez Monsieur Di Lorenzo, je me suis souvent rendu compte qu'avec d'autres forces politiques, nous arrivions à des constats similaires. Certes, nous pouvons avoir des différences au niveau des moyens, mais nous cherchons bien souvent la même finalité. Alors, dans ces situations, ne pourrions-nous pas arrivé à un consensus dénoué d'idéologie partisane?

Au risque de tuer la réflexion politique?

Non, il est évident que nous gardons tous nos convictions politiques. Mais lorsque la Frôce a des lacunes sur certains points de développement, quand les Frôceux attendent des avancées non négligeables, on peut mettre de côté parfois ces convictions politiques, travailler avec les autres forces politiques, pour au moins établir et adopter une base de consensus. L'avenir aura tout le temps ensuite de voir cette base légale modifiés au gré des alternances.

Je vous remercie Madame le Premier Ministre d'avoir répondu à nos questions.

C'est moi qui vous remercie Monsieur Di Lorenzo.
Lionel Di Lorenzo

Re: Sans langue de bois!

Message par Lionel Di Lorenzo »

HRP: Emission enregistrée avant les propos de Ressol.

Monsieur de Kervern, merci d'avoir accepté notre invitation à Sans Langue de Bois!
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Bonjour Monsieur Lorenzo, et merci de votre invitation !

Monsieur de Kervern, comment se porte la droite frôceuse?

Vous n'êtes pas sans l'ignorer, la droite frôceuse est à un tournant de son histoire. Le temps est venu au rassemblement, au renouveau et à la cohérence. Au RLPN, nous avons beaucoup appris de nos échecs électoraux. Une chose est ressortie des précédents scrutins : les Frôceux ne font plus confiance aux hommes politiques, en témoigne la forte abstention, qui est d'ailleurs le principal enseignement des élections présidentielles de Janvier.

Les Frôceux ont clairement exprimé leur rejet du système et leur dégoût des institutions telles qu'elles sont. Le rôle de la droite frôceuse devra convaincre les citoyens abstentionnistes que son projet politique est la seule réelle alternative à celui de l'ADF, complètement en-deçà des attentes populaires. 

Ainsi, le RLPN souhaite à tout prix réunir la grande famille de droite, et pour cela, il faudra qu'il mobilise son aile gauche comme son aile droite, ainsi que les indépendants autour d'un projet citoyen, national et porteur d'espoir. Aujourd'hui, je souhaite tendre la main à tous les déçus de la politique menée par l'ADF depuis des années. Des discussions cohérentes sont en cours avec différentes sensibilités politiques, parmi lesquelles le RNP de Fabrice Ressol, mais aussi des politiciens indépendants, de plus en plus tentés par notre projet rassembleur. 

Je vous le dis donc, la droite connait une période de transition, mais qui aboutira sur la reconstruction d'une grande famille autour d'un projet ambitieux, et d'une proposition politique différente de ce qui peut exister actuellement.

Une période de transition....Finie la période des phrases assassines, des peaux de bananes entre vous?

N'exagérons rien. S'il y a eu des désaccords entre certains responsables de droite par le passé, il n'y a pas lieu de parler de peaux de bananes entre nous, encore moins de phrases assassines. Si vous faites allusion aux différends qui ont pu opposer le RLPN au RNP durant les présidentielles, sachez que ces derniers sont révolus. Les deux côtés ont été victimes d'une absence totale de communication et d'un timing ne permettant pas réellement des discussions construites. Désormais, le RLPN comme le RNP n'ont pour optique que le rassemblement, la convergence des idées et le progrès, rien d'autre.

Monsieur de Kervern vous minimisez le passé... Vos raccourcis sur la dernière présidentielle ne me feront pas oublier le soutien du RNP annoncé par votre candidat, avec d'ailleurs une faute sur le nom du président de ce parti, et les propos de ce dernier niant tout soutien, ridiculisant Colin Gilbert....

Monsieur Di Lorenzo, n'essayez pas de me déstabiliser, encore moins de me faire croire que vous vous souciez du préjudice porté à Monsieur Ressol avec cette erreur de la part de Colin Gilbert. Oui, nous reconnaissons que nous n'avons pas été à la hauteur des événements, et que nous avons manqué d'élégance envers Monsieur Ressol. Nous nous sommes expliqués avec lui sur cette erreur de notre part, et il a bien compris qu'elle était due au manque de communication entre nos deux partis, communication d'ailleurs rendue impossible par les volontés de Gaspard Salcedo de contrôler la droite et de la pousser à soutenir Vailland. Des excuses ont été présentées à Fabrice Ressol, ça s'arrête là.

Maintenant, je ne suis pas venu ici pour parler du passé, mais bien de l'avenir. J'ai beaucoup de chose à dire sur le futur de la droite, sur celui de notre pays et sur nos projets, sans avoir à tomber dans ce type de polémique.

Monsieur de Kervern, si vous pensez qu'ici c'est vous qui posez les questions, vous vous trompez d'émission. Monsieur de Kerverne, vous nous parlez d'union de la droite, mais donc sans Salcedo, votre ancien allié et ami?

En effet, mais il vous appartient aussi de poser des questions intéressantes. Je ne pense pas que les Frôceux s'intéressent à ce type de polémique. S'ils écoutent Lionel di Lorenzo interviewer Thomas de Kervern, c'est bien pour que l'on parle de la droite, du RLPN, du futur proche et des grands projets. 

Concernant Gaspard Salcedo, comment voulez-vous que nous envisagions l'union de la droite en l'intégrant à notre projet, alors qu'il est en grande partie responsable de son éclatement lors des précédentes élections ? Gaspard a fait son choix, il a décidé de rouler pour le centre, l'ennemi de la République, de la Frôce et donc de la droite. Il a bien vite oublié le soutien sans faille que lui ont apporté les militants du RLPN durant sa détention. Il doit maintenant assumer son positionnement avec son parti qui n'est qu'un éventail de la panoplie ADF. Vous voyez, nous préférons construire l'avenir avec des personnes cohérentes, de conviction et attachées aux mêmes valeurs que nous. Il n'y a aucun sectarisme de notre part, puisque nous accueillons beaucoup d'anciens militants de l'ADF ou de gauche qui ont enfin ouvert les yeux... Et ce n'est que le grand début de notre projet de rassemblement citoyen.

Rassurez-vous, mon émission est une des plus populaire de Frôce, sûrement car je ne suis pas aussi complaisant que d'autres avec mes questions, mais si cela déplait, tant pis.

En effet, certains sont étonnés de vous voir vous rapprocher de monsieur Ressol, le considérez-vous de droite?


Fabrice Ressol est incontestablement une personnalité de droite. Après, vous le savez aussi bien que moi, la droite est une grande famille politique. Il y a forcément des divergences idéologiques entre les différents mouvements qui la composent, mais c'est aussi ça notre challenge, faire primer la force de l'union pour faire avancer les choses. 

Le RNP a donc sa place dans le rassemblement de droite. Maintenant, reste à trouver des conditions programmatiques qui conviennent à toutes les parties. Le but n'est pas de faire un casting coûte que coûte histoire d'être en nombre, outrepassant ainsi l'objectif politique. Et c'est bien en ce sens qu'un dialogue a été entrepris avec la formation de Fabrice Ressol, comme il l'a été avec d'autres mouvances politiques.

Lesquelles?

Nous dialoguons principalement avec des indépendants de tous bords. Souvent des déçus de la politique gouvernementale et de la gauche, mais aussi des personnes non affiliées à une idéologie en particulier. L'intérêt qui nous est porté récompense notre volonté de rassembler, l'adhésion d'un grand nombre à nos idées citoyennes et nationales. Ne me demandez pas de nom, je n'en citerai aucun.

Concernant les formations politiques, nous n'avons entamé des discussions qu'avec le RNP, mais prévoyons prochainement de dialoguer avec de plus petites formations politiques de la droite républicaine, car la droite, elle, ne snobe jamais les minorités !

Je ne vous demanderai pas de nom, rassurez-vous. Quel bilan tirez vous de Villerand et de son gouvernement?

Villerand, je ne connais pas. Vailland, par contre, j'ai des choses à dire sur lui.

Globalement, l'action gouvernementale menée depuis son élection est plutôt risible, bien en-deçà des enjeux sociétaux et économiques dont le centre ne semble pas être conscient. Ce qui me frappe en premier lieu est la nonchalance déconcertante de certains ministres quant à leurs responsabilités, et celle de Madame le Premier Ministre avant tout. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'une continuité du projet absolu entrepris par François Bertrand : celui de contrôler, manipuler et siphonner tout ce qui ne va pas dans le sens de l'ADF. Alors que le spectre du terrorisme s'abat sur notre pays, l'ADF n'a en tête que la manipulation des municipalités à ses fins, par le biais de la CMF d'une part, et par celui d'une loi liberticide visant à encadrer les finances municipales d'autre part. Et par dessus tout, le Président de la République se permet l'outrecuidance de se targuer d'un communiqué vantant la supposée action de son gouvernement ? Voyons, cela en devient exaspérant pour les Frôceux qui attendent le centre au tournant, celui d'honorer leur sécurité territoriale, d'harmoniser notre société qui se décime petit à petit, de favoriser le dialogue citoyen et de leur redonner espoir sur le plan économique. Et tout cela, le Président s'en fiche, la majorité des ministres aussi !

Je dis bien la majorité et pas tous. Car il y a des ministres qui mènent aussi un travail honorable. Je veux parler de Monsieur Pommier qui est pleinement investi à son poste, et n'hésite pas à prendre l'initiative de convoquer une table ronde pour consulter l'ensemble des formations politiques afin de les interroger sur le seul sujet qui préoccupe les Frôceux actuellement : le djihadisme, ici dans le cadre scolaire. Je veux aussi parler de Charles Lubenac, qui se démarque par sa gestion exemplaire de la municipalité d'Anglès que j'ai moi-même dirigée. J'ai pleinement confiance en lui concernant le Ministère de l'Écologie, son domaine de prédilection. Je veux enfin parler de feu le ministre Sami Berkissian, évincé manu militari du gouvernement par Vailland pour ne pas avoir été au garde à vous. Mais j'ai l'impression que pour un gouvernement centriste, mieux vaut ne pas être trop compétent... Je crains donc pour Bastien Pommier et Charles Lubenac.

Vous êtes bien sévère, certains vous répondraient que ces ministres compétents ne font qu'agir sous les ordres du Premier Ministre et du Président...

Écoutez, je ne suis pas en coulisses pour savoir comment cela se passe entre le Président, le Premier Ministre et les ministres. Par contre, ce que je peux dire, c'est que certains d'entre eux ont commis des erreurs professionnelles inadmissibles. Je veux surtout parler de Monsieur Bolitar, Ministre de l'Intérieur, qui semble davantage préoccupé par le contrôle gouvernemental opéré sur la CMF, allant jusqu'à poster deux communiqués vantant les mérites de cette dernière alors qu'il n'a même pas pris la peine de réagir à l'agression terroriste des militaires de Chouchenn. Alors franchement, je veux bien que l'on désigne Vailland et Von Bertha comme les principaux responsables de cette débandade gouvernementale, mais ce n'est pas pour ça qu'un ministre est automatiquement exempt de tout reproche...

Expliquez-nous les urgences selon votre parti, que feriez-vous?

L'urgence actuelle, c'est de répondre de la manière la plus ferme à cet acte de terrorisme, un pied de nez royal à la République, selon ce qui fut revendiqué par ses auteurs. Et nous ne pouvons pas nous contenter de mesurettes telles que le rehaussage du plan vigipirate. Il faut à la fois sensibiliser, prévenir et agir. Sensibiliser en opérant un véritable travail sur les consciences citoyennes, prévenir en mettant en place un véritable appareil judiciaire et sécuritaire, et agir en traquant les personnes susceptibles de tomber dans ces affres terroristes, en traitant psychologiquement les individus concernés, en punissant les prêcheurs du fondamentalisme... Bref, un panel de missions très important qui concerne à mon sens la quasi totalité des ministères et une mobilisation nationale ferme.

C'est bien pour cela que j'ai accepté de participer, au nom du RLPN, à la table ronde organisée par le Ministre de l'Éducation Nationale. Certes, des disparités idéologiques m'opposent à ses différents protagonistes, mais en ces moments difficiles pour notre pays, il convient de faire front. Je loue l'initiative de Monsieur Pommier et regrette grandement qu'il fut le seul à entreprendre un pas en avant.

En dehors de cette urgence, trouvez vous le gouvernement à la hauteur, parlons économie par exemple. Ales chiffres ne sont pas mauvais, vous le reconnaissez?

Les chiffres ne sont pas mauvais, oui. Mais cela ne date pas d'hier, et n'est absolument pas à imputer aux différents gouvernements ADF. Grand bonheur nous en fasse, la santé économique est un spécialité frôceuse. Attention, cela ne veut pas dire que je cautionne les récents projets économiques portés par l'ADF devant l'Assemblée Citoyenne. Il y a effectivement un lot important d'aberrations, bien mal cachées par des mesurettes. 

Par exemple, parlons de la loi TEPA. Cette dernière est un non-sens économique : elle ne fera qu'accentuer le fossé séparant les imposables et les autres, donnant ainsi la facilité aux stigmatisations sociales. Soyons cohérents... Comment faire avaler une telle pilule aux Frôceux, quand l'on voit que les travailleurs continueront à payer les mêmes impôts malgré le passage aux 39 heures ? Quant à la défiscalisation des heures supplémentaires, parlons-en un peu... Je sais que le taux de chômage est plus bas que celui de nos voisins européens, je sais que l'ADF a toujours exprimé son mépris envers les minorités, mais là il ne faut pas exagérer... Cette loi constitue un frein, un de plus, à l'embauche. Et l'on veut nous faire croire que cette dernière favorisera le plein emploi ? Laissez-moi rire. 

Au RLPN, nous sommes pour une baisse généralisée de l'impôt citoyen, bien trop élevé et pénalisant pour les classes moyennes avant tout. Et nous pensons que la baisse du chômage ne peut se traduire que par l'augmentation de l'offre en emplois. Et pour ce faire, il faut que l'État encourage les entreprises à embaucher par une fiscalité moins destructrice, notamment concernant les PME et les TPE. Il faut aussi que l'emploi mise sur notre viviers de jeunes talents, et favorise l'accès aux études supérieures à l'ensemble des classes sociales. Et tout ça, nous ne le retrouvons pas dans l'action économique de l'ADF...

Très bien, quel est votre avis sur le changement constitutionnel?

J'y suis personnellement favorable, et c'est je pense le cas de la majorité des personnalités de droite républicaine. Parfois, il convient de revenir sur certains principes très anciens, et moderniser un système devenu archaïque comme le nôtre ne peut aller que dans le bon sens.

Donc un projet que vous validerez. Monsieur de Kervern, n'avez vous pas peur qu'à force de s'opposer à tout on vous accuse de ne pas être constructif?

Je ne le pense pas. Parfois, il faut taper du poing sur la table, c'est ce qu'attendent les Frôceux. Et ça, c'est l'un des rôles de la droite républicaine, en tant qu'opposante au pouvoir en place. Je viens justement de vous dire que je valide certaines choses, donc je ne m'oppose pas non plus à tout. Maintenant, revendiquer son opposition à certains projets n'empêche en rien de construire un réel projet d'alternative, et c'est bien là ce à quoi nous aspirons. Voilà pourquoi la diabolisation constante de la sphère ADF sur le RLPN ne fonctionnera pas jamais : nous sommes de vrais râleurs, oui, mais nous sommes surtout force de proposition, et c'est bien ce qui inquiète le centre ! (rires)

Si vous gagnez aux prochaines législatives, expliquez-nous quelles seraient vos premières mesures?

Je ne pourrai pas entrer dans les détails, puisque le programme politique de rassemblement de la droite n'a pas encore été débattu. Notre feuille de route veut que nous l'ayons fait d'ici la fin du mois, cela sera fait, et bien fait.

Maintenant, pour parler d'un point de vue global, je pense qu'en cas de victoire de la droite, celle-ci va devoir se montrer à la hauteur du travail qui l'attend, et je suis certains que cela sera le cas. Pour rester synthétique, il va falloir opérer sur tous les plans, pour ainsi proposer des projets de lois cohérents et que nous ferons passer si nous obtenons la majorité, afin de contrer l'action néfaste du gouvernement. J'estime que la sécurité intérieure est une priorité absolue. Ensuite, un réel travail sur notre société devra être entrepris, sans parler de l'appareil économique qui doit à tout prix être entretenu en l'état et non pas dégradé par des projets vides de sens comme celui de la TEPA. Enfin, nous ne devons pas oublier les grands enjeux environnementaux, le monde de l'éducation, les secteurs d'activité en crise, le rayonnement de notre culture... Aucune domaine ne sera négligé par nos propositions de lois, qui ne seront construites qu'autour d'analyses approfondies et d'études logiques.

Allez-vous être le candidat d'une coalition de droite?

Je n'y ai pas encore réfléchi. Et de toute façon, j'espère sincèrement que la désignation d'un candidat du rassemblement de droite se fera de manière démocratique. J'entends par exemple une élection interne si plusieurs personnes se proposent. Encore une chose qui va être décidée très prochainement, une fois l'accord politique de rassemblement conclu.

Et serez-vous candidat à cette fameuse primaire?

Bien essayé, mais n'ayant pas encore réfléchi à la question, je ne suis pas en mesure de vous répondre ! Mais peu importe que ce soit moi ou un autre, du moment que notre étendard est bien porté, l'individualité ne présente aucune importance...

Bah si, cela est important monsieur de Kervern, surtout que vous aviez annoncé votre retrait de la vie politique....

Effectivement, j'ai un temps pris du recul avec le monde politique suite aux présidentielles de Novembre. Je rappelle que la politique n'est pas ma seule activité, étant pourtant accaparante en termes de temps et d'énergie. Mais je suis revenu avec une nouvelle volonté d'engagement. Prendre sa retraite définitive la trentaine à peine passée, n'est-ce pas un peu prématuré ? (rires)

Quoi qu'il en soit, s'engager dans la vie politique d'un mouvement, ce n'est pas forcément jouer à tout prix la tête d'affiche. Il y a aussi tout un travail en interne que certains sont loin d'imaginer.

Dernière question, parmi vos concurrents politiques au centre et à gauche citez moi en deux qui trouvent grâce à vos yeux.....

Question difficile, Monsieur di Lorenzo ! Ne me demandez pas de louer l'action politique de mes adversaires, ce serait assez contradictoires. Maintenant, si l'on en juge strictement les personnalités et certains de leurs agissements en particulier, je dirais que du côté de la gauche, j'ai une certaine admiration pour Urumi Nakamura qui, à défaut d'avoir la même vision politique que moi, a souvent agi de façon cohérente quand elle détenait un portefeuille ministériel, souvent en rupture avec ses collègues ministres. Je ne dis pas que je cautionne tout, puisque de farouches débats nous ont opposés par le passé aussi ! Au centre, je l'ai déjà dit, il n'y a guère que Charles Lubenac que je peux apprécier pour son engagement municipal à Anglès, dans la continuité de ce que j'y avais entrepris. N'oublions pas les indépendants comme Bastien Pommier et Sami Berkissian, malgré les quelques différences idéologiques qui nous opposent, sont des personnes compétentes et professionnelles dans tout ce qu'elles entreprennent. Et ça, c'est assez rare pour être souligné dans le monde politique actuel... Mais bon, parlerons-nous d'adversaires politiques du RLPN dans leur cas ? Je ne pense pas. Nos seuls adversaires sont ceux qui détiennent les mannes du pouvoir et agissent de la mauvaise manière.

Monsieur de Kervern, merci pour vos réponses.

Merci à vous de m'avoir invité.
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François Bertrand
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Re: Sans langue de bois!

Message par François Bertrand »

François éteignit sa radio, une fois l'interview terminée. Il feuilletait quelques pages de son journal favori avant de le reposer sur la table. Retirant ses lunettes, il commenta :

"Vivement les législatives, il y aura de l'ambiance. Alexandre sera confronté à une cohabitation, il va devoir avoir les épaules qu'il faut..."

Il s'installa sur la plage de sa résidence secondaire, sirotant un cocktail allongé. Quel plaisir que la retraite, même si celle-ci le rendait désœuvré. C'est toujours un drame pour un homme d'Etat de ne rien avoir à faire, il fallait s'habituer à la procrastination...
Il rêvassait, imaginant l'avenir politique du pays. Un président ADF contraint de nommer Thomas de Kervern Premier ministre, ça risquerait de secouer le pays comme jamais il ne l'a été auparavant. Il fallait bien, après une longue période de grâce et de succès du centre, que les choses changent. Et puis, l'opposition avait mérité sa place au cœur du pouvoir vu la détermination qu'elle y mettait à y être un jour. Mais en ce qui concerne la gauche...


"Droit dans le mur. Ce sera bien fait pour ces crétins au cerveau reptilien incapables de raisonner deux secondes à moyen terme... L'autre Salinovitch, peut être le seul à avoir des neurones chez les rouges, aura du boulot..."
Ancien président de la République

Maître du Jeu

Fondateur du cercle Benjamin Constant
Co-Fondateur du Club Mercure
Grand-Maître de l'Orient frôceux
Lionel Di Lorenzo

Re: Sans langue de bois!

Message par Lionel Di Lorenzo »

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Monsieur Victor, bonjour et soyez le bienvenu dans Sans langue de bois!
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Bonjour je vous remercie de m'avoir invité.

Le plaisir est pour nous, monsieur Victor, votre nouveau surnom pourrait-il être Saddam Hussein au vu de votre candidature unique au RLPN?

Louis en écoutant la question de Lionel rigola.

On m'a souvent comparé à d'autre personnalité mais jamais à Saddam Hussein. Vous savez le fait que j'ai été candidat unique n'est pas le plus important. Au sein de notre famille politique notre objectif principal est de travailler pour le bien de notre pays et des Froceux. Je suis très content d'avoir été élu à ce poste et j'espère mener à bien la mission qui m'a été confié.

Ce n'est pas le plus important pour vous, mais cela nous interpelle. Candidat unique, deux choses l'une: soit personne ne voulait y aller et pourquoi, soit vous avez fait le ménage préalablement, non?

Vous savez je n'ai pas eu à faire le ménage, tout le monde avait le droit de se présenter durant cette élection. Je pense en effet que personne a par moi ne voulait se présenter mais je vais vous expliquer pourquoi. Leur priorité était pour Mr Washington et Mr Fairbanks de se concentrer sur les fonctions pour lesquels ils avaient été élu. A savoir représentant parlementaire pour Paul et Ministre pour Erce.

Mais monsieur Victor, n'êtes-vous pas vous-même ministre?

Oui je suis actuellement ministre de l'économie. Mais je me sentais capable et c'est toujours le cas aujourd'hui d'assumer ces deux fonctions puisque dans le fond c'est pour les mêmes raisons le bien être de nos compatriotes.

Pas de langue de bois monsieur Victor.....Monsieur Victor, un mot sur votre prédécesseur à la tête du RLPN?

Ne vous inquiétez pas je répond en toute franchise. Thomas est quelqu'un qui a été très important pour la droite et pour moi même puis qu’à mon arrivé il m'a beaucoup appris et son retrait de la vie politique est une mauvaise nouvelle pour la droite puisqu'il a mené d'importante bataille et nous à permis de retrouver notre place au sein de la politique Froceuse. Mais aujourd'hui je lui souhaite bonne chance dans ces projets futurs.

J'entends bien, mais direz-vous, comme le disent certaines mauvaises langues, que la droite gagne enfin une élection lorsqu'il n'est plus là....

Je pense Mr Lorenzo que vous devriez revoir vos fiches. Laissez moi vous rappeller que la bataille des législatives a été mené avec Mr Kervern qui a été un des acteurs important qui à permis notre succès pendant les législatives

Mes fiches sont à jour mon cher monsieur, la réalité est que monsieur Pommier était tête de liste et est aujourd'hui Premier Ministre, je vous l'apprend?

Monsieur Lorenzo soyez précis vous êtes journaliste et êtes suivi par bon nombre de Froceux. Qu'entendez vous par "lorsqu'il n'est plus là"? Était il oui ou non sur la liste des législatives? Il n' y a donc pas lieu d'insinuer que son départ à permis à la droite de gagner puisque Monsieur Kervern était présent.

Était-il tête de liste?

Était-il oui ou non sur la liste des législatives?

Vous ne répondez pas aux questions on peut passer toute l'interview sur ce sujet, personnellement, cela ne me gêne pas. Donc je reprends, était-il oui ou non tête de liste?

Monsieur Lorenzo vous avez à la base émis une affirmation a savoir "lorsqu'il n'est plus là". Cela était faux puisque Monsieur De Kervern était présent sur la liste des législatives. Si nous avons c'est aussi grâce à lui. J'en viens à votre question non il n'était pas tête de liste mais il fut un acteur important dans notre succès. Je vous pris Monsieur d'être précis et certain dans les mots que vous employez.

Ecoutez monsieur Victor, si vous voulez jouer avec les mots, allez chez d'autres confrères que la langue de bois ne dérange pas.

En bon observateur politique, je note que la droite remporte les élections quand ses deux anciens leaders ne sont pas tête de liste, mais un parmi d'autre.

Bref, nous pouvons avancer? Monsieur Victor, un mot sur le retour de monsieur Colin?


Permettez de dire que l'analyse que vous apportez maintenant n'est pas la même chose que la précédente. Soit vous avez raison passons à autre chose. C'est un grand plaisir de voir le retour de Monsieur Colin qui fut également une grande figure de la droite froceuse.

En toute honnêteté, ne craignez-vous pas que le retour de cet ancien ne vous fasse de l'ombre, non pas seulement à vous mais à toutes les étoiles montantes de la droite frôceuse?

Nous avons au sein de notre parti de grand talent et je pense que c'est une chance car cela nous permettra de proposer aux Froceux des personnes de qualité et c'est une grande fierté. Non je pense que son retour est une bonne chose pour nous ainsi que pour les Froceux.

Monsieur Victor, bien que ministre, beaucoup de frôceux apprennent à vous connaître, parlez-nous un peu de vous...

Eh ben je suis Louis Victor mais ça je pense que vous le saviez déjà (rires). Je suis de Etchegorda une très belle ville que où j'ai dès mon retour en Froce décidait de m'y installer. Oui mes parents m'ont envoyé quand j'était plus jeune faire mes études à l'étranger ou j'ai fais des études en Ingénieur de Gestion et où j'ai également fais 1 an d'études en politique.

Très bien. Quel grand projet porterez-vous lors de ce mandat?

Je travaille sur un projet qui pour moi représente beaucoup et j'espère la mener à bien. A savoir une baisse des charges mais aussi une loi sur la lutte contre les délocalisations car ça pourrait nous toucher à tout moment

Monsieur Victor, quelle sera votre place pour les prochaines échéances législatives?

Monsieur Lorenzo j'ai une mission à remplir au sein du gouvernement et c'est mon objectif. Les législatives nous en parlerons le moment venu pour l'instant ça n'est pas ma priorité.

Information de dernière minute, monsieur Pommier vient de présenter la démission de l'ensemble de son gouvernement, une première réaction monsieur Victor:

Un nouveau président vient d'être élu et tradition oblige que le premier ministre doit présenter la démission de son gouvernement. Nous verrons bien la suite des événements.

Allez vous rester au gouvernement?

La publication du nouveau gouvernement se fera dans les prochaines heures nous verrons bien ce que cela donnera en tout cas j'espère pouvoir poursuivre ma mission au du gouvernement..

Merci monsieur Victor.

Je vous remercie de m'avoir invité. Ce fut un plaisir de répondre a vos questions
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