[Election Municipale] Meeting JDB

Population : 154.732 habitants (1er janvier 2014)
Ville IRL : Livourne (Italie)
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Joseph de Beauregard
Electeur
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Enregistré le : 30 oct. 2016, 12:13
Prénom ou pseudo du joueur : François Askalovitch
Type de compte : Principal
Parti Politique : Sans étiquette
Résidence : Karnag (TOSCANE)
Date de naissance de votre personnage : 13 mai 1952

[Election Municipale] Meeting JDB

Message par Joseph de Beauregard »

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En ce dimanche après-midi, une petite foule se rassemble en centre-ville. Les différents réseaux sociaux et le bouche-à-oreille avait fait le travail, un petit millier de personnes se dressaient sur la place St Frôceux. La place est symbolique, quelques années plus tôt, les républicains avaient là-même raccroché les drapeaux frôceux aux fenêtres des bâtiments alors que la dictature vivait ses dernières heures. Ville traditionnellement de gauche, pas de trace des syndicats ni des partis qui trustent la bourgade depuis des décennies. Un rassemblement qui avait tout d'étonnant. Seuls quelques étendards bleu, blanc et rouge étaient disséminés dans la foule. Devant elle, une estrade avec un modeste pupitre.

Il s'agit bien d'un meeting politique dans une ville découragée. Bastion de la gauche, de la plus radicale à la plus modérée, dans certains milieux, on appelait non sans ironie la commune : Karnag, la soviétique. Le rouge, voire le rose, était associé à jamais à Karnag et à ses habitants. Historiquement prolétaire, le centre-ville s'était embourgeoisé assez rapidement. Les épiceries bio ont remplacé les modestes bars ouvriers. La sociologie électorale a suivi. La classe moyenne était devenue reine, reléguant les familles peu aisées dans des logements sociaux ou carrément en périphérie. De plus, la vague touristique qui déferle chaque été sur la ville a contribué au développement des activités immobilières de location, ne permettant plus aux petits salaires de se loger en bord de mer.

Ces changements, il les avait en tête. Joseph de Beauregard connaissait tout de cette ville. Il se remémora le parcours de sa famille lorsque la musique l'annonçant fut crachée par les enceintes.



Les Beauregard étaient bien connus des habitants de Karnag. Aristocrates du XIXème siècle, c'est l'une des "familles" comme on appelait les deux, trois dynasties qui dominaient la ville. Des troubles révolutionnaires et des faillites économiques poussèrent l'héritier, Henri, du clan à refaire sa vie aux Etats-Unis dans les années 1870. Direction la Louisiane. Là-bas, une "story" à l'américaine. Henri de Beauregard travaille dans le bayou, avant d'ouvrir un bar/restaurant à la Nouvelle-Orléans. Son fils, John, en fera l'un des jazz bars les plus célèbres, puis s'installera à Baton Rouge pour faire connaître sa marque. Il rencontrera Judith Polanski, une juive polonaise fuyant l'Europe, avec qui il fondera un foyer : trois filles et le petit dernier Joe.

Il était de retour sur les traces de ses ancêtres, une certaine émotion l'envahit lorsqu'il se présenta devant le public.
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Bonjour Karnag !! (timides applaudissements)

Quelle émotion d'être ici parmi vous. Je n'ai jamais été aussi heureux. Après plus d'un siècle aux Etats-Unis, je reviens là où tout à commencer pour ma famille : Karnag.

Il serait faux de dire que les Beauregard se sont totalement détournés de Karnag pendant des décennies. J'ai passé la plupart de mes étés en Frôce depuis ma plus tendre enfance, Karnag a toujours été chez moi. Moi aussi, j'allais construire des châteaux de sable sur la plage une fois les heures de forte chaleur passée. Moi aussi, je slalomais entre les plus âgés lorsque je courrais dans les allés du marché le dimanche. Moi aussi, je supportais notre équipe de foot tous les weekends (applaudissements).

Je suis l'un des votres, au même titre qu'un cousin que l'on n'a pas vu depuis quelques années (rires). Je suis prêt à démarrer une nouvelle vie en Frôce, après une première passée dans la pêche en Louisiane. Je ne le cache pas : j'ai le pied marin (rires). International Schrimp est l'un des trois premiers groupes mondiaux sur le marché de la pêche de crevettes. Après vingt années là-dedans, on a envie de voir si l'herbe n'est pas plus verte ailleurs. On a envie de s'engager dans quelque chose qui nous dépasse.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, si je suis présent à vos côtés aujourd'hui c'est que j'ai une annonce bien particulière à vous faire : je sollicite votre soutien pour devenir maire de Karnag ! (applaudissements)
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J'ai étudié pendant les deux dernières années notre ville sous tous les angles. L'activité économique se maintient grâce au tourisme mais nous perdons nos habitants historiques. Notre ville s'embellit mais je veux que tout le monde puisse en profiter. Vous êtes déçus par le comportement d'un système politique de gauche qui s'est installé année après année, qui a cadenassé la moindre des activités. Nous avons perdu de si nombreuses occasions d'entrer de plein pied dans le 21ème siècle. Une ville dynamique, une ville ouverte sur le monde, une ville qui ne perd pas son identité. Voilà ce qui devrait tous nous réunir. Voilà ce qu'ont oublié les différents gestionnaires rouges ou roses qui se sont succédés en arrangeant leur sort au détriment du votre.

Je veux que l'on renoue avec nos principes. Pourquoi se résoudre au déclin inexorable ? Façonnons Karnag à notre image. Reprenons le pouvoir. Karnag n'a jamais été soumise à quelconque carcan que l'on a voulu lui imposer, c'est pourquoi cette situation de petites combines entre amis n'est plus possible. Le tourisme est un atout. Il ne l'est pas quand il est géré de manière à ce que les mêmes qui tiennent les rennes de la ville empochent les bénéfices de celui-ci. Karnag ne mérite pas les miettes de ce partage.

Remettre la population au centre de la décision, c'est mon objectif. Ensemble nous reconstruirons cette ville qui le mérite tant.

La pratique sportive et l'activité culturelle sont au plus bas dans une ville où il fait beau temps dix mois sur douze et qui voit défiler toute l'Europe... Karnag doit redevenir une place forte de la culture. La construction d'un nouvel espace culturel pour multiplier les expositions et concerts sera au centre de mon programme.

Nous devons casser les monopoles qui régissent la vie économique de la ville. Donnons la possibilité à chacun d'entreprendre dans le tourisme local. Je pense bien évidemment aux petits commerçants, aux hôteliers et aux restaurateurs qui font respirer notre ville quand le soleil est à son zénith. Un jeune de Karnag doit pouvoir se projeter dans sa ville, la migration est une option, elle ne doit pas devenir la solution (la foule acclame) !
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L'inquiétude sécuritaire, concernant les malfrats qui cherchent à profiter de la manne touristique, est partagée par tous. Alors agissons ! Les moyens pour assurer notre sécurité seront augmentés. Petits voleurs, dealers et trafiquants, nous vous rattraperons ! Karnag sera pacifiée !

Une ville de Karnag en paix, c'est une ville qui vit bien. La sécurité, la culture et l'économie, voilà ce qu'on délibérément oublié les partis de gauche.

Cependant, un affrontement gauche/droite me semble futile pour l'avenir de notre commune. Je vous propose de prendre part à un combat entre les femmes et les hommes dynamiques de Karnag et une classe dirigeante qui tombe en lambeau. Notre camp ne se résumera ni à la droite, ni à la gauche, ses seules limites seront celles de notre ambition pour Karnag.

Mon projet est de nous rassembler, nous concerter pendant toutes cette période électorale. Un maire doit être à l'écoute de ses concitoyens et non des intérêts de son parti à Aspen. Finissons en avec une culture de discipline des partis de gauche qui nous imposeront toujours un candidat pour en remplacer un autre, qu'il soit de Karnag ou pas.

Le parachutage, le clientélisme et le laxisme seront bannis si vous en faites le choix ! (acclamations)

Le destin de Karnag n'attend, je compte sur vous !

Vive Karnag !
Heureux, il est ivre de joie tandis qu'une musique ponctue son intervention. Même s'il sait bien qu'il ne pourra rien seul, Joseph a la naïveté de penser qu'il a les moyens de "sauver" sa ville. Un américain de droite dans une ville profondément ancrée à gauche. Une sorte de pari pour celui qui se rêve en homme providentiel. Quand bien même, il venait de se faire une petite côté de popularité à Karnag.
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