Exécutif : Vers un putsch idéologique à droite ?

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Arsène Colombo
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Exécutif : Vers un putsch idéologique à droite ?

Message par Arsène Colombo »

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[police=Georgia]Exécutif : Vers un putsch idéologique à droite ?[/police]
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Retour sur l'ambition d'un parvenu aux idées assumées
Sur fond de campagne électorale, la majorité de droite sait qu'elle peut compter sur la médiatisation des différentes affaires entachant des personnalités publiques de haut rang ainsi que sur l'état de grâce politique dont elle bénéficie encore malgré les nombreuses critiques, pour envisager de mettre en place un arsenal de mesures orientées pour réformer le pays. Cependant, jusqu'à présent, des mesures trop consensuelles ou sans grand impact ont été adoptées jusqu'au jour du premier avril.
Comme un discret vrai-faux poisson d'avril, le ministre d'Etat, de la Justice et des institutions (affilié au RPF dans la majorité) a déposé un projet de loi bien curieux et très à droite. Un projet qui empiète largement sur les compétences du ministère de l'Economie et des Finances. Il y a donc lieu de s'interroger sur ce qui pousse "monsieur 13 députés", ainsi qu'il est surnommé aux bancs de l'Assemblée, à agir de manière aussi offensive sans craindre des répercussions qui pourraient être de très mauvaise augure.
Le ministre d'Etat sait que ses députés sont essentiels politiquement pour assurer à la droite les rênes du gouvernement sans craindre une crise de légitimité. Il sait aussi qu'il est en mauvaise entente avec certains cadre du RLPN et que sans son influence à l'Assemblée nationale, on pourrait se passer de lui. Et son projet de loi est un excellent moyen pour jauger son poids politique face au premier parti de droite qui dans son idéologie reste plus modéré que le Rassemblement Populaire Frôceux.
L'ancien bras droit de François Bertrand a une carrière au palmarès exceptionnel. Diplômé d'un Master II en Finance et en Commerce international, c'est avant tout un magnat des affaires avant d'être un loup en politique. De 1998 à aujourd'hui, il jouit d'un riche curriculum vitae à l'image de sa courte carrière au sein de Goldman Sachs, la grande banque d'affaires à l'origine de la faillite de la Grèce et à l'origine de controverses multiples pour sa collusion avec les institutions politiques américaines. Il a également été toujours très influent en ce qui concerne le lobbying en général et lobbying politique en particulier pour le compte de particuliers ou de sociétés transnationales au sein de Corsberg & Corsberg Ltd., mais son récent retour au Gouvernement lui donne l'occasion d'exercer son influence d'une nouvelle manière, disons plus directe.

Le projet de loi qui nous a été remis par une source discrète au sein de son cabinet est une Révision Générale des Politiques publiques qui ne dit pas son nom, à l'image de celle mise en place par la ministre Catherine de Cassagne au moment où l'Alternative Démocrate Libertarienne était au pouvoir. Pour les lecteurs non initiés, la RGPP est une forme de politique structurelle facilitant la casse des services publics au profit d'une privatisation massive qui transfère le travail de l'Etat et de ses organismes publics à des sociétés privées qui, en contrepartie d'une redevance ou d'un contrat de délégation, se charger de la gestion de services qui étaient jusqu'alors le monopole de l'administration. C'est donc très clairement une politique d'austérité. Surprenant en Frôce en tenant compte du fait que notre pays ne souffre pas d'une dette pesant lourd sur les comptes publics par rapport au reste de l'Europe voire au reste du monde. Timidement surnommée "loi sur la définition de l'action publique, l'accessibilité des procédures administratives et la compétitivité du service public", le texte prévoit entre autres mesures la vente des parts du capital d'établissements comme La Poste, Electricité de Frôce ou encore ANF Assurances respectivement à hauteur de 49%, 49% et 17%. Nul doute que syndicats et groupes de pressions de gauche s'opposeront violemment à la mise en place de mesures aussi idéologiquement marquées, arguant pour soutenir leur défense que la collusion d'intérêt entre la fonction de ministre de Gaspard Salcedo et son engagement syndical en faveur du patronat (ndlr: il est responsable du CREDEP, Conseil Représentatif des Entreprises et du Patronat frôceux) pourraient susciter une controverse dont le gouvernement pourrait se passer.
Mais Salcedo a ses cartes en main et il sait que jusqu'à preuve du contraire, sa place durement acquise lors d'une campagne électorale rondement menée est inamovible. Qualifié de "beauf" ou encore de "franchouillard réactionnaire à l'affût de billets verts", il a une réputation d'homme rancunier au franc-parler légendaire renforcé par une verve emprunte de vulgarité. Il n'hésiterait donc pas une seule seconde à dire les 4 vérités à tous ceux qui manifesteraient l'intention de le mettre hors-jeu. Son arme est politique même si ses moyens sont tactiques et il le sait.

Pour le moment, le projet de loi n'est qu'à l'état d'embryon puisqu'il n'a pas fait l'objet d'une discussion ni d'une référence à l'ordre du jour du conseil des ministres. Mais si le projet réunit les conditions de sa adoption au fil des procédures, ce pourrait bien être un début de droitisation affichée à moins que cela ne se traduise par une lutte des chefs entre une droite tendance modérée et une droite tendance dure. A suivre.
Gaspard Salcedo
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Re: Exécutif : Vers un putsch idéologique à droite ?

Message par Gaspard Salcedo »

Salcedo était attendu à la sortie de son ministère par un cortège de journalistes.

- M. Salcedo, qu'avez-vous à dire sur les dernières informations parues à votre encontre dans la presse ?

J'aimerais tout d'abord démentir une information en particulier. Je ne suis plus responsable du CREDEP, ayant uniquement fondé ce groupe, pour en suite passer la main. L'actuel dirigeant du CREDEP est M. Vyacheslav Vedernikov. Il n'y a donc nullement conflit d'intérêt, je ne suis plus que simple adhérent du CREDEP, c'est mon droit le plus strict. Je met en place les mesures dont la frôce a besoin avec le plus grand pragmatisme.
Il y a bien un projet de réforme des politiques publiques, c'est vrai. Mais celle-ci n'est pas encore actée, elle n'est pas encore passée en conseil des Ministres. Les frôceux ont en tout cas choisis une majorité de droite, face à la gauche qui ne convainc plus qu'elle même et au centre qui n'a jamais su mettre en place des réformes fortes. Notre tâche est d'inventer la Frôce de demain. La première étape est donc de redéfinir l'action publique, c'est un fait. Mais pour l'heure, rien n'est acté, même si je travaille d'arrache-pied. Sur ce, je vous laisse, mon dîner m'attends.

- Monsieur, est-il vrai que vous comptez tester votre influence au sein de la droite par des réformes très, voire trop fortes ?

Il n'y a pas de réforme trop forte, il n'y a que des réformes que la frôce attends. Maintenant, spéculez donc sur les relations au sein de la droite, vous êtes payés pour ça.
Député
Secrétaire général de la Nouvelle Force Centriste en charge de l'agriculture, de l'environnement et des transports.

PDG du labo pharmaceutique Berdzini
Biographie - Le blog "Carnets de Frôce"
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