Audit de la situation des transports à Kervern
La Régie des Transports Kervernois, créée en 1992 pour assurer une gestion optimale de l'offre en transports en commun de la ville, détient actuellement la responsabilité d'un parc de 24 lignes de bus qui desservent les lieux principaux de la ville. La flotte de bus, composée de 190 engins de type Citywide, fournis par le constructeur Scania, a été entièrement remplacée en 2014 par Philippe de Kervern. Malgré la modernité de ses bus, Kervern se heurte depuis une décennie à d'évidentes carences en terme d'efficacité de ses transports. Il est vrai que la ville souffre d'une congestion particulièrement marquée sur ses principales artères routières (rocade, boulevards et rues du centre-ville), surtout en semaine. Les lignes de bus sont donc réputées comme étant particulièrement lentes et inadéquates. Par ailleurs, les lignes actuelles ne desservent pas la plupart des zones pavillonnaires situées en périphérie de la ville.
Kervern a donc besoin d'un second mode de transport qui desservirait en priorité les zones sensibles en terme de trafic, notamment le centre-ville. Il permettrait ainsi à la RTK de déployer ses bus dans des zones plus résidentielles et plus écartées du centre.
Choix du projet
Plusieurs pistes ont été envisagées par le Conseil Municipal. Elles furent les suivantes :
Construction d'un réseau de tramway
AVANTAGES : coût modéré, attractivité, confort pour les usagers
INCONVÉNIENTS : nécessite la construction de gares en surface (difficilement envisageable dans le centre-ville, dont de nombreux lieux sont protégés par l'Unesco), sécurité (rails dangereux pour cyclistes, risque d'accidents avec piétons et automobilistes)
Construction d'un réseau de métro
AVANTAGES : pas d'impact paysager, attractivité, confort pour les usagers, pas de dépendance à la circulation, possibilité de lignes automatiques
INCONVÉNIENTS : coût élevé, nécessite de longs travaux
Construction d'un réseau de trolleybus
AVANTAGES : coût faible, nécessite peu de travaux et d'investissements
INCONVÉNIENTS : ne règle pas le problème de l'inefficacité due à la forte circulation, ne pourrait pas desservir de larges périmètres
Le projet de construction d'un réseau de métro a été adopté par le Conseil Municipal à 78% des voix, contre 20% pour le tramway et 2% pour le trolleybus. Malgré le coût élevé du projet, le métro a été désigné comme mode de transport le plus efficace, du fait de sa non-dépendance à la circulation en surface et la possibilité de créer des rames entièrement automatisées (pas de coût RH et peu de maintenance). Par ailleurs, il était important aux yeux des conseillers municipaux de ne pas impacter le paysage du centre-ville, classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
Détails du projet
Construction de deux lignes de métro : ligne 1 (Nord-Sud) de Réprazeilles Nord à Sainte-Florence, et ligne 2 (Ouest-Est) de la Porte Blanche aux Prés de Kervern. Longueur totale des lignes à terme : 7 km pour la ligne 1 et 8 km pour la ligne 2. Achat de 30 trains VAL 208, du constructeur Siemens.
Modèle : VAL 208
Constructeur : Siemens
Automatisation : oui
Puissance : 520 kW
Capacité : 160 passagers
Vitesse maximale : 80 km/h
Coût unitaire : 2 millions de Pluzins
Coût du projet
- 30 trains Siemens VAL 208 : 2 M Plz x 30 = 60 millions de Pluzins
- Coût au km de ligne : 35 millions de Pluzins. 35 M Plz x 15 = 525 millions de Pluzins
- Coût par station : 8 millions de Pluzins. 8 M Plz x 37 = 296 millions de Pluzins
- Coût total du terrassement : 15 millions de Pluzins
- Coût total de la main d'oeuvre : 12 millions de Pluzins
- Coût de l'électrification : 25 millions de Pluzins
Coût total du projet : 933 millions de Pluzins