Conférence de Presse - François d'Escourt le 11 Avril 2015
Mesdames et Messieurs bonsoir.
J'organise cette conférence de presse, ce soir devant vous, afin de rétablir la vérité sur la situation ubuesque que connait actuellement Gesca Motors. Effectivement, des rumeurs provenant à l'origine d'un canard économique bien mal informé nous prêtent un prétendu plan de restructuration, qui prévoirait la suppression de 25 000 postes dans nos usines frôceuses. Je m'interroge ainsi sur la façon dont ce mauvais média aurait pu obtenir de telles informations, dans la mesure où le conseil d'administration de Gesca Motors ne s'est pas encore réuni afin de définir précisément l'action qui sera nôtre dans un avenir immédiat. Alors, à moins que le conseil d'administration ne se soit déroulé dans mon dos en présence de journalistes... (Rires) Ce qui est impossible, puisqu'il me semble que je suis quand-même le directeur général de l'entreprise, et donc celui qui est chargé de présider ce dernier. Vous l'aurez donc compris, tout ce que vous aurez pu lire ou entendre au sujet de notre stratégie est faux, cette dernière n'étant pas encore définie dans ses grandes lignes.
Par ailleurs, je dénonce l'attitude irresponsable des syndicats, qui ont délibérément semé la zizanie au sein de la force de production de Gesca Motors. Je rappelle quand-même que Gesca Motors était au bord de la banqueroute il y a quelques semaines, et ses employés au chômage technique pour leur grande majorité. Il est inadmissible de la part de ces syndicats de souffler ainsi sur les braises, en montant les salariés de Gesca Motors contre leurs nouveaux propriétaires. Je rappelle que le secteur privé est le principal créateur d'emplois. Les syndicats, imprégnés d'un certain fanatisme pour le secteur public, se soucient-ils réellement de l'avenir de nos salariés ? En voulant détruire notre entreprise comme ils le font actuellement, ces derniers mettront 70 000 personnes au chômage, eux qui prétendent aussi lutter contre le chômage et la précarité. N'est-ce quand-même pas paradoxal ? Laissez-moi donc m'interroger sérieusement sur la légitimité de ces syndicats qui ne servent que leurs intérêts et ceux des mouvements politiques de gauche dont ils ne sont que des officines. Récupérer des voix pour une gauche mal en point dans les usines, c'est vieux comme le monde... Et la faible mobilisation d'aujourd'hui à Aspen prouve que la manipulation des ouvriers par les syndicats ne fonctionne pas.
Je condamne fermement la tenue de cette manifestation à Aspen : il n'aura fallu aux syndicats qu'une simple rumeur canardière pour déclencher les hostilités envers notre entreprise. Cette manifestation, basée sur du vide, n'a pas fait que porter atteinte à l'image de Gesca Motors. Effectivement, outre le préjudice pour les habitants d'Aspen, dont la ville a été barricadée un Samedi après-midi, elle a très certainement donné lieu à des incidents, et encore une fois, ce sont les contribuables qui vont trinquer.
J'appelle donc l'ensemble des salariés Gesca Motors à ne pas se laisser manipuler par ces syndicats qui prennent en otage l'activité de Gesca Motors. Je les appelle également à être présents à leurs postes Lundi matin, car pour l'heure, nos sept usines frôceuses tournent à régime normal. Et cela, c'est bel et bien le nouveau propriétaire de la filiale qui l'a permis. Je rappelle quand-même que le précédent propriétaire avait mis 15 000 personnes au chômage technique.
Je recevrai très prochainement le Ministre de l'Économie et du Travail, Monsieur Louis Victor, afin de lui faire part de mon inquiétude quant à cette omniprésence perverse et dangereuse des syndicats au sein des entreprises d'une manière générale. Quant aux responsables syndicaux, je n'accepterai de les recevoir que s'ils acceptent de mettre un terme à ce mouvement de contestation qui ne conteste que du vide, de l'imaginaire... Et s'ils revoient leurs actions déstabilisantes au sein de mon entreprise.
Ce sera tout, je vous remercie, bonne nuit à tous.