L'apprentissage, une obsolescence programmée

Avec un zeste de réflexion !
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Edouard de Trance

L'apprentissage, une obsolescence programmée

Message par Edouard de Trance »

L'apprentissage est, normalement, l'antithèse de l'enseignement. C'est à dire que l'apprenant doit acquérir le savoir faire sur le tas, en pratiquant. Majoritairement pour les métiers manuels, c'est donc, normalement, un excellent principe pour faire perdurer les arts manuels, mais aussi pour insérer des jeunes qui ne sont pas très "scolaires". Il y a très peu a été voté une réforme du code du travail, incluant, l'apprentissage. Seulement, le Ministre Louis Victor, en charge du projet, a clairement tué son projet avant sa naissance (crime ?). Voyons pourquoi.
Le double statut ou quand l'apprentissage n'est plus qu'une moitié d'apprentissage
La réforme établit que l'apprenant-élève doit être à moitié de son temps à l'école et l'autre dans l'entreprise. Quelle est cette manie occidentale de penser que l'école est indispensable ? L'apprentissage n'est pas un mixte entre école et entreprise. Tout d'abord parce que l'entreprise ne peut pas se permettre de caler ses horaires de production par rapport à notre bon système scolaire. Mais aussi parce que c'est aussi une forme de contrôle du maître d'apprentissage à travers l'apprenant. Autant prendre une année à temps plein à l'école puis faire du vrai apprentissage à temps plein que de faire un mixte ridicule visant à contrôler plus qu'à instruire.

L'apprentissage doit permettre à l'apprenant d'apprendre la vie en entreprise, d'apprendre les savoirs faire. Et cela s'apprend au cours de la journée, le matin en arrivant, à la pause déjeuner et le soir en partant. Laissez faire l'apprenant, abandonnez l'élève ! Par pitié !.
L'employeur qui paît les frais de scolarité, l'inélégance par excellence
Un apprenant pour une entreprise c'est quoi ? C'est un jeune qui ne sait pas faire en pratique, donc il faut le former de A à Z, et donc prendre du temps qui n'est pas allouer à la production. C'est aussi payer un employé qui n'est pas formé. Et donc on pourrait s'attendre à ce que l'état aide les entreprises engageant des apprenants ? Eh bien non, en échange de ces contraintes, l'entreprise doit payer les frais de scolarité de l'apprenant ? Pourquoi ? Parce que l'apprenant va utiliser ses savoirs théoriques pour l'entreprise pardi ! Et pourquoi pas lui payer l'alimentation, le transport et l'habitat ?!
C'est ici un pied de nez clair et net aux entreprises, une escroquerie même !


Cette réforme est plus un coup de com' plutôt qu'une initiative en faveur de l'insertion et de l'emploi. Messieurs Victor et Pommier, navré mais on ne joue pas avec des jeunes et l'avenir.
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