"Je vais te décevoir mais je n’ai pas fait campagne pour Benjamin."
Redevenant plus sérieux.
"J’ai assisté au meeting du candidat qui me parait le plus à même de mener le nécessaire de travail de réconciliation nationale, que ce soit au sein de la classe politique, plus divisée que jamais après cette période de troubles ou au sein de la population qui a besoin de croire en un discours pacifiste et unitaire. Je suis un républicain modéré et je défendrais cette conviction avec n’importe qui, de gauche ou de droite, à partir du moment où les fondamentaux sont là. Mais je ne prendrais pas la parole sur une tribune pour aller mener une campagne contre ma famille politique, le centre droit, même si celle-ci n’est pas représentée pour cette élection présidentielle."
Il s'arrête quelques instants, croise le regard de François.
"C’est un grand manque qu’il faudrait combler d’ailleurs à l’occasion..."