[Izirgua2015] Zélie en Campagne

[Zélie Saint-Déodat]

Zélie Saint-Déodat et sa garde rapprochée constituée de conseillers politiques ou en image et de deux gardes du corps, déambulent dans les rues animées d'Izirgua. Plusieurs journalistes, expressément convié par le service de presse de la belle, accompagne le cortège. Quelques figures sociales-démocrates de l'île sont aussi présents.

On distribue des tracts vantant les mérites de Zélie, on crie haut et fort qu'il n'y a pas meilleure candidate qu'elle pour la Mairie. D'ailleurs, elle joue bien son rôle, serrant toutes les mains se présentant et écoutant attentivement toutes les plaintes de ces futurs administrés. Celui-ci réclamant une fermeture plus tardive du métro, celle-là demandant la disparition de la brigade montée de la police municipale qui crotte allègrement les trottoirs, celui-là qui aimerait plus de soleil en été ou même celle-ci qui ne trouve pas d'escarpins en taille 43. Gros pieds et emmerdeurs trouvent une oreille attentive et de larges sourires. Campagne oblige.

Quelques militants nationalistes se font entendre ça et là, mais les sourires de la belle politicienne parvient à les garder calme et docile. Le petit tour du propriétaire se déroule sans heurts.

[Zélie Saint-Déodat]

Au numéro 8 de la Place Grivand s'est installée la permanence de campagne de Zélie Saint-Déodat. Ostensiblement décorés aux couleurs de la belle, les locaux font l'objet d'incessants va-et-vient. L'ancienne Ministre de la Défense reçoit tout ce qui se fait de personnes influentes en ville. Tous les réseaux sont activés, et tous les soutiens sont les bienvenues.

Après une collation légère, Zélie Saint-Déodat consent une entrevue avec plusieurs journalistes locaux. Elle apparait souriante et détendue.

"Votre décision de briguer le mandat de maire semble soudaine, qu'en est-il réellement?"

"Je n'en disconviens pas. Mais j'ai toujours eu un sens profond du devoir. Alors sans jouer les alarmistes et sans sortir les longs violons, j'ai senti l'équilibre de nos valeurs quelque peu menacé dernièrement... Je ne vais pas jouer la diabolisation, mais force est d'avouer que la Ligue Patriotique véhicule quelques nauséabondes idées qui ont déjà trop fait souffrir le pays. Je ne pouvais laisser une nouvelle mairie tomber dans leur escarcelle.

J'ai senti qu'Izirgua avait besoin qu'on lui évite la catastrophe. Je ne me pose pas en sauveuse. Mais, avec mon équipe, mes soutiens et, j'ose le penser, une grande partie de la Frôce, je profite de cette élection pour tendre une main à tous les républicains et pour leur dire : ensemble, faisons front commun."

"Pourtant le programme de votre adversaire ne semble pas présenter grand danger pour la République..."

"C'est là où les fascistes sont forts. Ils avancent masqués... Et c'est vrai que les deux lignes et demi du programme de Monsieur Bach est tout sauf explicite sur les ambitions réelles de ce petit monde. La substantifique moelle de la LP tient en deux mots : intolérance et division. C'est de notoriété publique. Et je refuse qu'Izirgua devienne un laboratoire aux mains de ces gens-là. Je refuse qu'ils testent ici leurs idées répugnantes. Je refuse qu'ils fassent de notre ville un bastion fascisant."

"Le Front Républicain que vous appelez de vos voeux ne semble pas encore prendre totalement forme."

"Nous y travaillons d'arrache-pied. Les soutiens pleuvent de tous les côtés. Certains étaient évidemment attendus, d'autres moins. Mais je sens qu'un engouement réel entoure ma candidature. Peu nombreux sont ceux qui veulent d'une mairie dont ils pourraient avoir honte. Ca peut clairement être le cas si la LP remporte ces élections..."

"Monsieur Bach attaquait dernièrement votre programme qu'il juge léger, qu'avez-vous à lui répondre?"

"Monsieur Bach est un expert dans le domaine de la légèreté, reconnaissons-lui au moins cela. Qu'il sache néanmoins que nous avançons à grand pas sur le sujet du programme. Articulé autour de plusieurs axes forts, tels que la démocratie directe, la jeunesse, la valorisation du patrimoine, l'économie et le respect environnemental, il promet de faire consensus auprès des républicains de la ville.

Qu'il surveille donc sa boîte aux lettres et qu'il regarde la télévision. Il aura bientôt tout le détail..."

Large sourire, poignées de main, et la belle met fin à la conférence de presse improvisée.

[Michel Poudou]

Michel POUDOU arriva dans sa voiture.

"Salut Zélie tu va bien ? Je viens t'apporter mon soutien inestimable pour ta campagne. Je tiens à te féliciter pour ton courage, je suis convaincue que tu gagnera. Alors raconte moi comment se déroule cette campagne ? "

[Zélie Saint-Déodat]

Zélie accueille Monsieur Poudou, tout sourire. Elle lui fait visiter son modeste local de campagne. Lui montre les affiches que ses équipes placardent dans toute la ville. Puis se tournant vers la vitrine, elle attrape le bras de son invité.

"Mais attends... Viens, je crois qu'il y a encore quelques journalistes devant."

Elle accompagne son visiteur sur le pas de la permanence, et lui fais la bise devant les photographes. Le sourire est toujours éclatant. Elle continue de façon à être entendue.

"Ca se passe admirablement bien, penses-tu... Izirgua avait besoin d'une personnalité forte, et connue, pour damner le pion à Bach et ses skinheads. J'ai fait l'objet d'un accueil extraordinaire. Vraiment...

Cette ville respire la volonté de vivre libre. Les gens sont volubiles, ils aiment exprimer clairement leurs opinions. Je trouve ici une grande tolérance... Bref, Izirgua n'a rien à voir avec la Ligue Patriotique.

Cette campagne électorale est un vrai temps fort de ma carrière politique. Ma rencontre avec cette ville est extraordinaire..."

jugeant qu'il ne fallait point trop en faire, Zélie arrête sa diatribe.

"Allons manger dans un restaurant typique d'Izirgua. Tu vas grandement apprécier Michel, tu verras."

Les deux politiciens quittent ainsi les journalistes.

[Michel Poudou]

"Je suis content. tu a été parfaite avec les journalistes tout à l'heure, tu à très bien répondue comme il fallait"

Les journalistes commençaient à se ruer, sur la candidate et michel poudou en prenant des photos.

"Au restaurant, oui pourquoi pas, mais c'est moi régale (rire) je te suis avant que les journalistes nous encerclent de partout. C'est la première fois que je viens dans la ville et je dois dire, c'est vraiment une très belle ville, ta présence la rend encore plus resplendissante."