Mes chers compatriotes, toutes et tous,
Ce soir, j’ai décidé de prendre la parole devant vous afin de vous expliquer ce qu’il se passe parce que je pense que les élus et les désignés de la République doivent rendre des comptes aux citoyens devant qui ils sont responsables. Je veux vous dire ce que nous faisons, la vision du gouvernement sur les différentes thématiques de l’actualité de notre pays.
Durant toute la campagne présidentielle, j’ai porté, avec nos amis de l’Alliance du Nouveau Centre, le projet ambitieux mais ô combien nécessaire de Réconciliation Nationale dans notre République entre les personnes, les familles, les amis qui se sont déchirés durant l’application du régime autoritaire. C’est un objectif difficile et rude, nous le voyons tous les jours, mais c’est un engagement que nous avons pris auprès de vous et nous mettrons tout en œuvre pour y parvenir. Réconcilier un pays, ce n’est pas forcément et uniquement réconcilier des partis ou des mouvements qui se chamaillent autour de questions politiciennes pour sauver ce qui peut être sauvé et pour ajouter aux climats de confiance difficile un climat de clivage qui divise une nouvelle fois une même famille, la plus grande, la plus importante, celle de notre République. Dans les prochains jours d’ailleurs, je publierai un agenda des rencontres citoyennes que j’effectuerai pour vous rencontrer, discuter avec vous et répondre du mieux que je peux et dans la mesure de mes possibilités.
Avec le Premier ministre Thomas François, nous avons pu effectuer la formation du premier gouvernement sous ma présidence d’une manière extrêmement sereine et avec beaucoup de sérieux. Certains partis n’ayant pas souhaité nous rejoindre, d’autres n’étaient pas envisageables dans le gouvernement, enfin, certaines personnalités n’ont pas souhaité nous répondre. L’exécutif de notre pays est donc formé des partis centristes et du parti de gauche radicale issu de la lutte pour la Révolution et anti régime autoritaire. C’est une alliance relativement progressiste qui correspond vraisemblablement à votre choix lors des dernières élections présidentielles. Cette coalition ne saura pas agir correctement, pour votre mieux, si l’opposition, aussi constructive soit-elle, n’est pas dans un rapport de progrès, et ce, même s’il existe des différences idéologiques majeures dans nos idées et nos valeurs. Cet alliance du progrès ne peut fonctionner que si le sérieux, l’envie d’agir et d’entreprendre se décline à toutes les composantes du paysages politiques tout en gardant les valeurs fondatrices de la République, les seules valeurs fondatrices de notre société actuelle, qui sont le respect de la diversité culturelle et sociale, l’égalité des chances et la solidarité entre toutes les personnes.
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C’est au travers de ses valeurs que nous avons établis, avec chacun des ministres et à l’unanimité du gouvernement, un programme du gouvernement clair, cohérente, ambitieux et surtout, réaliste. L’objectif du gouvernement est un objectif global pragmatique, actif et progressiste. A travers des thèmes majeurs, nous marquerons notre volonté d’aller toujours de l’avant. A la Justice, nous continuerons dans le sens que j’ai pu tracer lors de mon passage au ministère, de la sévérité et de la volonté. A l’Intérieur, Julien De La Tour a la lourde mission de remettre la sécurité au centre de la République. La sécurité des biens et des personnes dans le respect des droits de chacun et dans le dialogue plutôt que la peur, tel sera sa mission. Aux affaires étrangères, Débora Da Silva saura continuer dans la voie du rapprochement de notre pays avec d’autres nations progressistes qu’à tracé Antoine Jacquet. Les frôçeux de l’étrangers aussi appartiennent à la grande famille républicaine et à ce titre, nous rétablirons l’organe représentatif des frôçeux expatriés. A l’économie, le Président Lacroix de Beaufoy aura la lourde tâche de combattre les raccourcis et les populismes excessifs en défendant la création d’un nouveau code économique et à travers lui, d’une fiscalité plus juste où chacun contribue à hauteur de ce que la société lui donne. Je ne peux parler de programme de gouvernement en oubliant de vous parler des dynamiques ministérielles des ministres Nakamura et Vertin, et du Premier ministre Thomas François, aussi ministre de l’éduction, qui se donnent corps et âmes au service de notre pays pour servir un idéal de société bénéfique à tous. Aujourd’hui, je veux vous l’assurer, nous tiendrons notre programme du mieux que nous pourrons, pour et avec vous.
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Malheureusement, même si tout ne va pas mal dans notre pays, il est des incidents qui marquent l’actualité par la violence des actions. Le massacre d’Uzarie a fait l’actualité il y a quelques jours déjà. Huit personnes y perdu la vie. Qu’il s’agisse de mort de malfrats m’importe peut, il est avant tout question de vie humaine qui se sont arrêtées, et cela est tristement regrettable. Le ministre de l’Intérieur, et à travers lui l’ensemble du gouvernement, se montrera ferme quant à l’illégalité des règlements de comptes qui passe outre la justice. Par ailleurs, ce soir, je tiens à préciser que le gouvernement, à la demande du ministre de l’Intérieur, s’attèlera au plus vite au renforcement des moyens de la sécurité intérieure.
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Ces derniers jours aussi, vous avez pu entendre des réactions politiques exagérées et surenchéries concernant le projet du gouvernement d’acter et de réformer les jours fériés en Frôce ainsi que légaliser des œuvres artistiques aux personnages fictifs sur le territoire Frôçeux. La concertation gouvernementale, la force du débat serein démocratique et l’ouverture d’esprit de la ministre de la Culture ont permis de dégager des modifications et des amendements aux différentes parties du texte qui pouvaient irriter certains par rapport au fondement du texte. C’est un bel exemple de démocratie que d’oser réformer les jours fériés en Frôce et, dans le même, promouvoir, dans le respect de la diversité de tous, le principe de laïcité qui fait partie entière de la République. A ce titre, et au nom du gouvernement, je réitère mon soutien total à la ministre Urumi Nakamura. Merci à elle pour la force de son engagement pour notre République.
Je tiens d’ailleurs à condamner de la plus forte des manières les agissements de groupuscules aux valeurs incompatibles avec les valeurs de la République dans le rassemblement de Gaspard Salcedo. Le rassemblement de droite du Maire d’Aspen s’est déroulé dans une ambiance traditionnelle mais aurait-du se dérouler au sein de l’Assemblée Citoyenne et dans les urnes de l’Assemblée Citoyenne. Toute l’agitation provoquée par des fauteurs de troubles est inacceptable et les coupables seront amenés devant les tribunaux. Je tiens à souligner le travail remarquable du Ministre de l’Intérieur, Julien de la Tour, et du Premier ministre, qui ont su, par leurs dynamismes, assurer la sécurité des citoyens, des biens et de nos forces de l’ordre. Il est déplorable que cela n’ait pu être envisagé et anticipé dès le départ par les autorités de la capitale. Le sérieux en politique, c’est aussi se battre clairement pour des valeurs, anticiper les conséquences, et prévoir des solutions. Force est de constater que cela n’a pas été fait et que les citoyens, manifestants ou pas, ont été mis en danger.
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Mais je suis bien conscient que les affaires German Fahrstuhl ont capté aussi vos attentions. Le gouvernement frôçeux travaille en son sein à la résolution des problèmes de mobilité de nos enfants dans les écoles, ce qui est la priorité de tous. Il y a des problèmes dans le fonctionnement des ascenseurs et il y a des liaisons possibles quant à ces incidents. Néanmoins, les accusations portées par la presse contre la société allemande ne sont, pour l’heure, pas avérés et le gouvernement a fait le choix de ne pas réagir dans la précipitation et dans le respect des procédures d’enquête judiciaire en collaboration avec la Cour des Comptes. Tant que nous ne disposons pas de preuves autres que la facilité déconcertante avec laquelle le régime autoritaire de Trastamara a laissé la porte ouverte à des clauses très désavantageuses pour notre République, je vous appelle à ne pas céder à des provocations qui ne pourrait nuire qu’à notre pays et à la sécurité de nos enfants.
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Enfin, je voulais revenir sur l’adoption de la Déclaration Frôçeuse de la Démocratie et de la Réforme de la Constitution. Si la seconde n’est pas encore officiellement adoptée à l’heure où je vous parle, elle a de forte chance de l’être. La Déclaration Frôçeuse de la Démocratie fixera désormais les règles qui donneront aux Juges un moyen de condamner fermement et selon les règles respectueuses des Droits de l’Homme, les responsables des périodes noires de notre pays. C’est en travaillant démocratiquement à la punition de ceux qui bafouaient la démocratie que nous sortirons notre pays par le haut et que nous pourrons être fier de l’évolution de notre société.
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Pour finir, mes chers concitoyens, je souhaitais terminer cette allocution télévisée en rendant hommage à mon défunt ami et ancien ministre des Affaires étrangères, Antoine Jacquet. Antoine, dans ton parcours professionnel et personnel, tu as toujours été déterminé et droit dans tes bottes, tu as toujours su faire passer l’intérêt collectif avant les désirs individualistes. Tu as toujours été fier de ton pays et je n’oublierai jamais la joie et la gravité qui t’habitaient lorsque tu as appris que tu allais devenir ministre dans le gouvernement de transition. L’annonce de ta maladie en cercle privé d’abord, de manière publique par la suite, nous a tous bouleversé. Le cancer est une saloperie sans non que nous devons à tout prix combattre du mieux que nous pouvons. Mais alors que nous pensions que tu allais capable de te battre contre cet ennemi, alors que nous pensions que tu allais marcher devant pour gagner la bataille de ta vie, l’adversaire t’a sauté au cou et tu n’as pas pu résister. Sache que les traités que tu as négocié habilement ont été adopté et que la République t’en est reconnaissante. Nous ne t’oublierons pas de sitôt, à bientôt et soigne toi bien l’ami !
Vive la République, vive la Frôce !