[Présidentielle septembre 2015] Meeting de Louis Lacroix

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Louis-Damien Lacroix de Beaufoy
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[Présidentielle septembre 2015] Meeting de Louis Lacroix

Message par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy »

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A l'occasion de ce nouveau meeting organisé à Saint-Frôçois, c'est un accueil chaleureux qui fut réservé à Louis-Damien. Celui-ci s'avança vers le pupitre et attendit que les applaudissements s'estompent peu à peu, ce qui prit plusieurs minutes.

Chères frôceuses, Chers frôceux,
C'est un privilège pour moi de me retrouver devant vous ce soir, ici à Saint-Frôçois. Et je remercie les personnes qui ont rendu ce meeting possible.

Un nombre de meeting que je veux plus rares, plus humbles. Lorsque l'on a un bilan, un programme clair et concis, sur lequel une majorité relative de frôceux s'est déjà retrouvée, dès le premier tour, il n'est pas utile de gesticuler et de faire un show médiatique, dans une usine de montres, dans un camp de migrants, dans une salle de classe ou encore dans un parc éolien. Des lieux dans lesquels si l'on est élu, on ne remettra plus jamais les pieds, satisfait d'avoir grapillé quelques voix nourries par l'espoir.


D'entrée de jeu, l'allusion à la campagne hypermédiatisée de von Bertha dans ces termes peu élogieux provoqua des applaudissements nourris et des sifflets d'approbation.

Je préside la Frôce avec humilité, n'intervenant que lorsque c'est nécessaire. J'ai dit que je continuerais ainsi si vous m'accordez votre confiance, ce n'est clairement pas pour tourner ma veste pendant la campagne électorale. Je n'ai pas besoin de m'afficher avec Nicolas Sarkozy, pour recevoir le soutien de plusieurs personnalités de sensibilités politiques différentes.

J'ai ouï dire, tout récemment que j'étais le candidat de la mollesse. Je pense que 35% de la population appréciera le qualificatif peu flatteur qu'on leur assène.


Il laissa un silence stratégique pendant lequel les acclamations montèrent. Puis il enchaîna :

Je n'ai qu'un objectif, rassembler la Frôce, en commençant déjà par abandonner toute idée partisane. Oui, cela demande un gros efforts, néanmoins, je vous l'assure, c'est possible, avec de la volonté et surtout de la responsabilité.

Jamais deux sans trois. La pique reçut le soutien nourri du public, que Louis-Damien interrompit après quelques instants :

Mais si je me présente à vous ce soir, ce n'est pas pour brasser du vent sur du vent. Je suis là pour présenter une vision de notre pays et de la diplomatie. Je laisse le soin de s'agiter à ceux qui n'ont rien à dire et dont on ne connait toujours pas le programme, si tant est qu'il existe.

Ce soir, je suis venu vous parler de l'avenir, du rayonnement frôceux à l'international. Comme je l'ai dit lors du débat télévisé, le Président de la République est le VRP de notre pays. Lorsqu'il s'exprime, ce n'est pas simplement pour émettre son avis mais pour représenter son pays et sa diversité. Cette diversité, il faut savoir l'entendre et l'écouter, comprendre comment elle est possible. Grâce au respect, grâce à l'écoute, au dialogue. Et c'est là l'essence même de l'action diplomatique.

Il faut savoir se donner la peine de comprendre pourquoi telle ou telle situation existe. Prenons l'exemple des migrants. Je n'ai pas besoin de me rendre sur place pour savoir à quel point ces réfugiés souffrent. Ils ont tout laissé derrière eux, ont remis leurs vies entre les mains de trafiquants d'êtres humains et n'ont qu'un espoir, qu'on leur accorde l'asile, qu'on leur tende la main. Je m'engage, à accorder ce droit d'asile, sans distinction, pour toutes les personnes mises en danger de mort dans leur pays, cela vaut pour des opposants à un régime autoritaire comme pour des citoyens menacés par la guerre. Personne ne devrait avoir à pâtir d'inhumanité.


Les applaudissements retentirent dans la salle.

J'ai proposé au Gouvernement, de placer l'armée frôceuse à disposition de ces réfugiés, pour organiser les camps d'accueil, pour aider à la mise en place du dispositif humanitaire. Christian Valmont, le Ministre des Affaires Etrangères a carte blanche et toute ma confiance pour aider à une action massive et efficace.

De mon côté, avec les moyens dont je dispose, je m'engage. Je souhaite initier des partenariats avec les pays en voie de développement afin de les aider à se construire. Cet effort, il nous appartient à nous, pays riches, de l'entretenir. Nous avons bâti un modèle de société juste, équitable, solidaire. Partageons cette richesse, cette force, pour faire en sorte que demain, les gens puissent eux aussi vivre chez eux.

La Frôce a un incroyable potentiel. A chacune de mes rencontres j'ai tâché de le mettre en avant. Notre économie est saine, notre industrie a de grandes chances de prospérer. Soyons fiers de cette réussite, dans un contexte économique mondiale plutôt morose. Nous pouvons, ensemble, développer le commerce extérieur, en mettant la diplomatie au service de l'économie. Nous pouvons, unis, convaincre les investisseurs étrangers de financer des grands projets en Frôce.

Partageons nos richesses, culturelles et intellectuelles, nos connaissances, notre savoir-faire. Mettons à profit ce potentiel pour rendre l'avenir plus prospère. Nos entreprises sont une force, en contribuant à leur réussite et à l'export de leurs productions, le Président contribue à mettre le pays en avant. Un partenaire qui respecte ses contrats, qui sait se faire ambivalent et souple, c'est un partenaire efficace et respecté.

La réussite ne doit pas nous conduire à l'arrogance. Et nous nous devons d'être exemplaires, de ne pas céder à la tentation de profiter de situations difficiles. Ce serait contraire à nos valeurs et à notre République. C'est donc avec un souci permanent de respect que le Président doit s'exprimer, en insistant sur les éléments qui nous rassemblent et non ceux qui divisent.


Il laissa les gens applaudir avant de poursuivre.

Il n'existe ni culture supérieure, ni nation supérieure à une autre. La Frôce, sous mon mandat a toujours accordé de l'importance à ses partenaires, sans pour autant être d'accord avec eux sur quelques sujets. Je continuerai cette action. Nous avons quelque chose à apporter et à apprendre des autres pays du monde.

Pour maintenir cette coopération, nous devons l'étendre dans tous les domaines. Je suis favorable à des échanges éducatifs et culturels, à la présence d'autres Chefs d'Etats lorsque nous célébrons notre Histoire, en témoigne la présence très symbolique de Monsieur Poutine et de Monsieur Castro lors de la fête nationale.

Mais c'est surtout parce que je crois que la paix ne peut être atteinte que si nous faisons ensemble un effort commun pour mieux nous comprendre. Je m'inquiète d'entendre des personnes vouloir renoncer à notre indépendance. La Frôce a appris de son Histoire que les alliances et les blocs sont souvent le pire moyen pour réfléchir aux problèmes et leur trouver des solutions.
S'engager dans l'OTAN ou l'Union Européenne serait une erreur. Cela nous priverait de notre libre arbitre, de notre force républicaine. Je me refuse à l'idée même que la Frôce, notre nation, se retrouve pieds et mains liées par un traité totalement partisan et déconnecté de la réalité.


Une salve d'acclamations s'éleva.

La diplomatie que j'ai engagée et pratiquée se veut avant tout respectueuse. C'est sûr, je l'accorde, c'est beaucoup plus contraignant de réfléchir à comment améliorer les choses que de foncer avec un bulldozer pour tout révolutionner, sans avoir de stratégie préalable. Mais j'assume cette contrainte, j'assume le fait de présider autrement que sous le feu des projecteurs. J'assume mes prises de position réalistes et pragmatiques. J'assume et je revendique mon bilan. J'assume ma vision de la Présidence de la République, détachée de tout carcan idéologique et de toute stratégie partisane.

Il haussa le ton pour couvrir les applaudissements.

J'assume la méthode que j'emploie pour travailler, la concertation, le volontarisme. J'assume ma campagne humble et mesurée, mon combat contre l'extrémisme et l'intolérance. J'assume mon projet, ce programme présidentiel qui contient une liste non exhaustive de mes engagements. J'assume le fait de me représenter devant votre suffrage aujourd'hui.

J'ai l'intime conviction que ce second tour va marquer les esprits, qu'il va apporter un changement, non pas dans la ligne diplomatique et dans le rôle présidentiel, mais dans les consciences. A nous de démontrer que nous avons le courage de nos convictions et nos actes. A nous de nous mobiliser contre la poudre aux yeux idéaliste, celle de la compromission et des promesses non tenues.


Comme les applaudissements ne cessaient pas, il augmenta encore le ton :

J'ai foi en la Frôce et je sais que je ne suis pas le seul. Je sais que plus de 35% des frôceux croient en notre Nation et en l'importance d'une Présidence respectueuse et patiente. Ce dimanche, ne baissons pas les bras, votons.

Le pays a besoin de votre force républicaine ! Soyons son avenir !
Vive la République et vive la Frôce !


Il salua le public qui lui réserva une ovation. Il fit durer ce petit plaisir quelques minutes avant de faire son traditionnel bain de foule, entouré par plusieurs agents de sécurité, fonction présidentielle oblige.
Maître du Jeu,
Ancien Président de la République, à la retraite.
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