10h30, lundi 24 février 2014. Après une soirée de troubles dans les rues d'Aspen, un CRS est actuellement entre la vie et la mort. Pour témoigner de son soutien à Mathias Seguin, 35 ans, et à sa famille. Le Ministre de l'Intérieur et de la Défense se rendit à l'Hôpital militaire d'Aspen pour prendre des nouvelles et rassurer la famille quant à son soutien.
A la sortie de sa voiture, le Ministre fut accueilli par le directeur de l'hôpital et le médecin spécialiste dans la neurologie.
- Bonjour Messieurs, entrons rapidement dans l'enceinte de cet hôpital. Je ne souhaite pas que la presse et les caméras soient présentes au moment de cette visite et je pense que tout le monde le comprendra.
Se tournant vers les journalistes, le ministre déclara :
- Je vous demanderai, en respect pour la famille, de nous attendre à la sortie de l'hôpital. Je reviendrais vers vous tout à l'heure.
Puis le directeur, le médecin et le ministre entra dans l'hôpital. Le ministre laisse alors la parole au directeur pour connaître l'évolution de la santé de Mathias Seguin.
Le Directeur de l'Hôpital Militaire, Henri Perrin, accueillit Mr de la Tour. Arrivé dans l'ascenseur menant à la chambre de Mathias Séguin, il dit ceci.
Tout d'abord, j'aimerais savoir, Mr le Ministre si vous accepteriez d'être présent à mes côtés pour le point presse qu'on organisé pour 12h ?
Le Dr Perrin prit une pause, inspira un grand coup et présenta au Ministre, le directeur du Service de Neurologie de l'Hôpital Militaire, Claire Mouret.
Mr Le Ministre, je vous présente le Chef du Service de Neurologie de l'Hôpital Militaire d'Aspen, Mme Claire Mouret. Dr Mouret, je vous présente Monsieur Julien de la Tour, Ministre de l'Intérieur. Mr le Ministre est venu prendre des nouvelles de l'adjudant-chef Mathias Séguin dont vous avez dirigé l'opération de cette nuit.
Le Dr Mouret avait de grosses cernes et un café à la main essaya de sourire.
Je dois vous avouer que nous avons réussi à retirer en totalité l’œdème détecté dès l'IRM effectuée à son arrivée... Mais malheureusement, nous avons détecté deux autres œdèmes, dont un qui est assez gros... Et leur proximité de l'artère carotide interne augmente la difficulté de la prochaine opération. Mr Séguin est actuellement sous assistance respiratoire. La prochaine opération devrait se faire dans l'après-midi. Nous attendons un neurologue spécialiste de cette région du cerveau.
Ancien PREMIER MINISTRE (1ère Cohabitation), Ministres de la Justice, des Sports, de l’Écologie, du Travail, Député, Président de la Cour Suprême, Juge à la Cour Suprême
- Bien sur que je serai présent lors du point presse que vous souhaitez organiser. Si vous le permettez, j'aimerai prendre la parole après vous pour faire le point sur la situation.
Le Ministre salua le DR Mourret :
- Merci pour le travail que vous avez fait. Je ne suis pas un grand médecin mais je pense que les prochaines heures seront déterminantes. Est-ce que je me trompe ? Avez-vous pu voir la famille de l'adjudant-chef et leur donner des nouvelles ? J'aimerai également les rencontrer si cela est possible.
Le Dr Henri Perrin confirma donc au Service de Communication de l'Hôpital, la présence du Ministre de l'Intérieur au point-presse.
Si je vous invite à ce point-presse, ce n'est pas pour faire de la figuration, Monsieur le Ministre.
Le Dr Mouret avait du mal à cacher son anxiété...
La famille est présente dans l'enceinte de l'Hôpital depuis 23h30, hier soir... Elle est informée de la situation presque en temps réel. Nous vous autorisons à voir seulement la famille. A part elle, et les médecins, personne ne peut voir le CRS. J'en suis désolé, mais c'est la procédure. Après si vous tenez vraiment, voyez-ça avec Monsieur le Directeur. Mais en effet, vous avez raison, les 12 prochaines heures seront plus que déterminantes...
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- Dr Mouret, soyez décontractée. Je comprends totalement la procédure et je comprends que je ne sois pas autorisé à me rendre au chevet de notre CRS. Du moment que la famille puisse le voir quand elle le désire, c'est le principal. J'aurai l'occasion de m'entretenir plus tard avec lui, quand il sortira de l'hôpital. Je suis certain que vous faîtes un excellent travail et le meilleur possible.
Puis le Ministre se tourna le directeur de l'hôpital :
- Je souhaiterais rencontrer la famille. Est-ce que cela est possible ?
Bien sûr, Monsieur le Ministre ! Suivez-moi !
Dr Mouret, prenez une petite pause, s'il vous plait. Vous êtes éreintée !
Après une petite minute où un silence pesant, les deux hommes n'osaient pas dire un mot. Arrivée dans une petite salle d'attente, le Dr Perrin et le Ministre retrouvèrent la famille de Mathias Séguin. Sa femme, Cassandra et ses 2 enfants, assez jeunes...
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La situation n'était pas celle que préféré le ministre surtout que son conseiller lui avait appris que Monsieur Léonard avait décidé de porter plainte. Au fond de lui, il riait intérieurement : si monsieur Léonard avait dénié donnait son lieu de manifestation, il ne serait pas actuellement à l'hôpital à réconforter une femme et des enfants. Mais, le plus important actuellement était de soutenir cette famille :
- Bonjour Madame et bonjour les enfants ! Je ne vous ferais pas l'affront de vous demander comment vous allez. Je suis ici pour assurer mon plein soutien à votre mari et à votre famille. Sachez que les responsables de tout cela seront recherchés et lourdement puni. Nous avons fait tout pour assurer la sécurité. Je n'entrerai pas dans les détails mais, l'ensemble du travail qui devait être fait a été fait. Nous avons assurer la sécurité comme nous le pouvions et votre mari a fait son travail comme il le fallait. Notre pays est reconnaissant de ce qu'il a fait et nous espérons de tout cœur qu'il sera rapidement sur pied. Pouvons-nous vous être utile ?
Cassandra Séguin avait les yeux rougis par la tristesse de cette période et la fatigue. Elle s'était levée à l'arrivée du Ministre et du Directeur de l'Hôpital et avait fait signe à ses enfants d'en faire de même.
Merci de votre soutien, Monsieur ! Depuis que Mathias est devenu CRS, j'ai pas souvent eu peur pour lui. Sauf pendant les événements des mois de novembre et décembre derniers... J'aurais jamais pensé que ça lui arrive lors d'une simple manifestation... Il connaissait les risques ! Vous savez, les enfants et moi ne savons pas du tout ce que les autres puissent faire... On se contente d'attendre la prochaine opération qui devrait débutée d'ici 14h selon le Dr Mouret... Espérons qu'ils arrivent à retirer les 2 autres œdèmes ! Nous ne pourrions vivre sans lui...
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- Madame Séguin, nous espérons également que votre mari et que le papa de vos enfants s'en sorte. Il est entre les mains d'excellents chirurgiens et ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour le sauver. Dans tous les cas, l'après-hôpital sera long, sera surement difficile mais sachez que je serai toujours là si vous en estimez le besoin. Je suis son supérieur direct, je suis son responsable et toute la lumière sera faite sur son accident. Croyez-moi ! Je ne laisserai rien passer. Je vous remercie de m'avoir accordé quelques minutes.
Votre optimisme me fait beaucoup de bien, Monsieur. J'en ai grand besoin depuis hier soir... Je prie pour que mon mari s'en sorte ! Mais sa volonté de réussir et sa promesse de ne jamais m'abandonner ainsi que les enfants, me rassure sur le fait qu'il va gagner ce combat ! J'espère juste que les séquelles ne seront pas trop importantes. J'aimerais vraiment que vous me promettiez de ne pas mener une sorte de vengeance. Je ne doute pas de votre professionnalisme et votre confiance en la justice... Mais ce sentiment peut vite arriver sans que l'on ne s'en rende compte... Je vous remercie de nous accorder un peu de votre temps, Monsieur de la Tour. Cela nous montre votre compassion et votre respect envers ma famille - y compris Mathias - et moi-même ! Nous vous souhaitons une bonne journée.
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En serrant la main de Madame Séguin mais également des deux enfants présents, le Ministre prononça encore deux mois :
- La justice fera son travail, sans esprit de vengeance. J'ai confiance en elle pour mener son travail de manière neutre comme elle l'a toujours fait depuis le retour de la démocratie. Chaque jour je prendrais des nouvelles de votre mari et n'hésitez pas à nous donner des nouvelles de votre mari, j'y tiens.
Puis, Julien attendit le directeur de l'hôpital pour connaître la suite du programme
Je vous retrouverais tout à l'heure, Mme Séguin ! Monsieur le Ministre, il est temps que nous rejoignons le hall de l'Hôpital pour la conférence de Presse. Donc je prendrais la parole en premier et vous clôturerez la conférence de presse, avant les éventuelles questions des journalistes. Suivez-moi, c'est malgré tout un petit labyrinthe cet hôpital. Je vous avouerais depuis les 6 premiers mois de mon affectation ici, je me perdais sans cesse. Mais rassurez-vous que c'est bon maintenant, encore une chance, car cela fait 20 ans que je dirige cet Hôpital.
Cette petite plaisanterie avait réussi à faire sourire Cassandra Séguin. Il était évident qu'elle en avait un peu besoin ce moment...
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Le Ministre avait apprécié le petit mot du directeur qui ne pouvait pas faire de mal en ce moment.
- Dans ces cas là, je préfère vous suivre, sinon vous seriez obligé de lancer un avis de recherche si je me perds.
Le ministre et le directeur de l'hôpital arrivèrent ensemble devant les journalistes qui étaient nombreux pour l'occasion. C'est le directeur qui prit la parole en premier.
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs les journalistes. Je vous remercie tout d'abord d'être présents pour faire part de l'évolution de l'état de santé de l'adjudant Mathias Séguin, basé à la caserne de Etchegorda. Hier, aux alentours de 20h20, d'après le témoignage du commandant de Mr Séguin, ce CRS chevronné aurait reçu à "flux tendu" un pavé lancé par un manifestant en pleine tête. Son casque a un petit amorti le choc, mais Mathias Séguin est tombé violemment au sol. Après avoir proféré des "propos incohérents", il a très vite perdu connaissance. Amené à l'abri des affrontements, il a été rapidement pris en charge par les pompiers qui ont l'amené ici, en urgence. Arrivé vers 20h30 à l'Hôpital Militaire d'Aspen, Mathias Séguin était immédiatement pris en charge par nos services. Une IRM a été effectué, révélant la présence d'un œdème assez conséquent pouvant à chaque instant obstruer l'artère carotide interne et son débit... Cela pouvait donc apporter un risque de rupture et donc d'hémorragie interne aux conséquences désastreuses. L'opération délicate a duré 5 heures et elle a été un succès. Mais suite à cette opération, visant à retirer l’œdème, et après une nouvelle IRM, nous avons décelé deux nouveau œdèmes, de type "vasogénique", comme le premier retiré. Nous avons décidé de placer Mr Séguin, en "soins intensifs" et sous assistance respiratoire. Cet homme est également dans le coma depuis 20h27, hier selon les pompiers qui ont apporté les premiers soins. Je tiens à les remercier de la réaction très rapide et efficace tout comme l'attitude des collègues de l'adjudant Séguin, de l'avoir mis immédiatement à l'abri.
Le Dr Henri Perrin marqua une pause, en profita pour boire un peu d'eau. Il prit une inspiration tout en prenant une attitude solennelle et ferme.
J'ai le malheur de vous annoncer que le pronostic vital de Monsieur Mathias Séguin, adjudant de compagnie, est à l'heure actuelle, engagé. Bien que, hormis son cerveau, tous ses autres organes vitaux fonctionnent parfaitement. Ces 3 prochaines heures seront extrêmement déterminantes quant à la survie du patient.
Je vais laisser la parole à Monsieur Julien de la Tour, Ministre de l'Intérieur présent à mes côtés.
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Visiblement ému, Julien de la Tour prit la parole devant la presse :
Monsieur le Directeur de l'hôpital militaire d'Aspen,
Mesdames et Messieurs,
Je tâcherai de ne pas être long afin de vous permettre de poser des questions si vous le souhaitez. Nos forces de polices ont été les cibles d'actes lâches et d'actes odieux. Nos forces de l'ordre ont hier soir fait le maximum pour sécuriser les biens et les personnes. Malgré cela, quelques personnes ont cherché l'affrontement jusqu'à grièvement blesser Mathias Séguin, adjudant-chef, aujourd'hui dans le coma et entre la vie et la mort. J'ai eu rencontré la femme de notre policier. Nous avons brièvement parlé et je lui dis toute ma volonté pour rechercher les auteurs de ces faits. La justice fera son travail de manière neutre et indépendante, sans volonté de revanche. Cependant, un acte de ce type ne pourra pas rester sans conséquence.
Aujourd'hui je tiens à remercier et à féliciter l'ensemble des médecins et le directeur de cet hôpital qui se démène pour soigner le plus possible Monsieur Séguin. Il est entre les mains d'excellents chirurgiens et nous devons leur faire confiance pour sauver notre policier.
Aujourd'hui, l'insécurité est toujours présente et j'espère que nos policiers se rendent compte de l'excellent travail qu'ils mènent. Nous avons fait le maximum pour éviter ces incidents, mais des éléments troublants, notamment l'absence d'informations quant à certains lieux de rassemblement. Les policiers, les CRS, les gendarmes et les services du ministère de l'Intérieur n'ont rien à se reprocher et ont fait leur travail de la meilleure façon qu'il soit. Il est important qu'ils le sachent car ils font aujourd'hui l'objet d'une plainte. Je leur assure ma reconnaissance et ma gratitude et le redit : vous n'avez rien à vous reprocher.
Bien, si vous avez des questions, je pense que nous pouvons vous laisser la parole.
Je vous remercie