[Présidentielles mai 2014] Débat sur l'environnement

[Julien de la Tour]

Je pense Madame Galante que vous allez devoir prochainement assumer vos erreurs également, quand vous étiez en fonction, affirma Julien de la Tour avec le même sourire que Madame Galante.

Je pense qu'il est nécessaire que les Frôceuses et les Frôceux qui nous écoutent sachent où ils vont. Ce qui ne semble pas le cas puisque vous semblez rétropédaler aussi vite que le président français : nous n'avons plus la mise en place d'une nouvelle société publique mais simplement une réforme de l'existant. J'ai le sentiment étrange d'avoir perdu mon temps dans ce débat, sur le point des transports.

[Adam Sander]

Allons Mr de la Tour, ne me faîtes pas croire que vous n'avez jamais mangé dans un restaurant scolaire depuis que vous êtes un élu de la République! Les prestataires de service dans la restauration scolaire, pour des raisons d'économie et de respect de la chaîne du froid, servent les repas dans des plats en plastique qui sont très peu écologique.
Ce genre de chose peu être évité si l'on revient à la cuisine sur place avec pourquoi pas un jardin écolier où les enfants mangeront les fruits et légumes qu'ils auront planté eux-mêmes. Là ce serait quelque chose de concret pour eux. Ils comprendront ce qu'ils ont dans leur assiette.

[Julien de la Tour]

Si vous avez attendu d'être élu de la République pour manger dans une cantine, Monsieur, nous pouvons nous faire du soucis. Je n'ai pas attendu d'être ministre ou Président de la République pour m'intéresser à l'alimentation des enfants et notamment des miens. Je suis vraiment au regret de vous dire que vous êtes là dans une position des années 1950 puisque les écoles cherchent désormais à mettre en place des plats non plus industriels mais des plats réalisés sur place.

Je reviens rapidement sur la question agricole, puisque nous sommes une fois de plus dans un dialogue de sourds. La République frôceuse mérite une agriculture forte, une agriculture respectée que ce soit à l'échelle nationale ou mondiale. Aujourd'hui, dans certains pays voisins et la communauté européenne voisine, des tractations ont actuellement lieu pour lier l'Union européenne et les Etats-Unis d'un point de vue agricole : celui les dires de certains de la viande états-uniennes nourries de manière douteuse pourraient arriver sur le territoire européenne. Du coté de la Frôce, nous n'accepterons pas que cette viande soit importée et consommée sur notre territoire. Nous souhaitons favoriser la culture locale et l'agriculture frôceuse pour que les habitants de notre pays connaissent les origines de leur viande et de leurs fruits et légumes par la mise en place d'un label, d'une véritable traçabilité des produits.

[Mara Galante]

Elle éclata de rire...

Monsieur De la Tour, vous m'étonnerez désormais sans arrêt. J'ai dis, et je le répète une énième fois, nous souhaitons la réforme positive de votre commission et [elle insista dans le geste et dans la voie sur ce point] nous envisagerons la création d'une société publique dans les transports publics par bus ou par car pour occuper le segment commercial laisser vacant ou, selon nous, mal occupé. Nous n'avons jamais effectué de rétropédalage et je vous le redis une fois de plus, vous pourrez chercher autant que vous voudrez, nous ne l'avons pas fait.

[Julien de la Tour]

La condescendance est encore à travailler Madame Galante, peut être que d'ici un autre débat, vous aurez travaillé sur le sujet, déclara Julien de la Tour avec un grand sourire.

Nous sommes donc d'accord : vous allez créer une instance alors qu'une simple réforme de l'existant pourrait suffire. Vous allez dépenser l'argent public dans une instance qui au final aurait environ les mêmes prérogatives que ce qui existe déjà si ce n'est qu'elle concernera des lignes entre les communes. Conclusion, votre proposition n'a pas de grand intérêt et ne fera que doublon avec ce qui existe déjà puisque la question des liaisons interurbaines est déjà intégrée dans la commission instaurée par Monsieur Deslauriers, alors ministre en charge des Transports.

[Mara Galante]

Mais pas du tout Monsieur De la Tour, votre texte que vous intitulé " réforme des transports " ne réforme rien du tout et ne constitue absolument pas un service publique. C'est un comité, des gens qui se réunissent, qui décident selon les projets qui leur sont soumis, s'ils accordent une subvention ou pas pour l'achat ou l'entretien de tel ou tel chose. Ce n'est en rien, mais alors en rien, un service public qui sert à organiser les transports publics par bus ou en car. C'est d'une mauvaise fois que de continuer à affirmer cela. Ce que nous disons c'est que nous réformerons ce texte pour qu'il aille réellement dans le sens d'une aide aux municipalités, et nous envisagerons la création d'une compagnie publique qui transportera les voyageurs entre les grandes villes avec la garantie d'équité de traitement tant au nord, à l'est, à l'ouest qu'au sud du pays.

Et puisqu'on semble ne pas être d'accord sur la question des transports par bus, venons-en aux avions, là aussi il y a un énorme travail à faire parce que promouvoir les transports écologiques, c'est évidemment très bien sans ironie, mais n'oublions les citoyens de nos îles qui sont nombreux et qui n'ont que le transport par avion pour se déplacer rapidement dans l'archipel mais aussi de là vers le territoire continental du pays. Il faut enclencher la modernisation de notre compagnie nationale aérienne et pourquoi pas lancer de grands travaux à la rénovation et l'aménagement du territoire des zones aéroportuaires pour une meilleure intermodalité entre le monde industriel et commercial. Cela créera de l'emploi, permettra d'utiliser des zones aux alentours des aéroports à d'autres fins que l'installation de quartiers d'habitat qui seront dérangés par les nuisances et de faire progresser notre industrie et nos commerces puisqu'ils seront directement sur place pour leurs exportations.

[Thomas François]

Soutien de la Tour :

Juste avant d'intervenir, Thomas pris une feuille en main. Il s'agissait du programme électoral de monsieur Sander :

Monsieur Sander, je regarde votre programme électoral sur votre partie environnement. Et je m'étonne de voir deux mesures qui sont actuellement en place. Ce sont deux mesure que j'ai moi même lancé à l'Assemblée Citoyenne. Je pense notamment à la réduction de la consommation d’électricité dans les villes par l'extinction des lumières la nuit, et sur l'aide fiscale pour la création de maisons dites écologique. Qu'avez-vous à y répondre ? Pouvez-vous nous éclaircir un peu plus à ces sujets ?

[Julien de la Tour]

Il est vrai qu'une subvention n'est en rien une aide aux municipalités... Enfin, passons puisque vous semblez ne pas vouloir comprendre et restez cantonné à vos mesures qui n'apportent rien de concret à la population.

Vous savez Madame Galante, chercher à monopoliser le débat sur la question des transports dans un débat qui porte également sur l'environnement et l'écologie ne fait que montrer aux personnes qui nous regardent que le candidat que vous représentez n'a pas de vision globale de l'environnement, de l'écologie mais aussi de la question agricole. Mais je vais essayer de vous répondre.

Les services du ministère de l'environnement ont demandé un rapport sur l'état de nos infrastructures pour connaître les besoins que nous avions. Nous avons reçu uniquement un pré-rapport de la part de la Cour des Comptes, pré-rapport qui mentionne notamment la question des aéroports, que ce soit les bâtiments ou les pistes. A partir de ce pré-rapport, force est de constater que nos aéroports se portent bien et ne nécessitent pas de rénovation immédiate. Sur l'intégration économique et commerciale de nos aéroports, pourquoi pas. Mais vous semblez avoir une volonté de dépenser énormément d'argent pour la politique des transports : or, notre économie ne permettra peut être pas de faire tout ce que vous souhaitez faire. Il y a les promesses et les réalisations effectives. Comment allez-vous financer tout cela en plus de telle mesure plus une autre et encore une autre. D'autres domaines, autre que les transports, méritent aussi d'être rénovés.

Si vous me permettez de vous contredire, nos concitoyens vivant dans les îles bénéficient également du transport par bateau et c'est là qu'il y a plus de travail à effectuer. Les liaisons maritimes connaissent des difficultés et notre pays ne semble pas suffisamment connectés avec ces voisins pour développer une véritable politique d'interconnexion, que ce soit dans le cadre du tourisme ou de l'économie. Il est donc nécessaire de travailler en collaboration avec l'Italie, notamment, pour développer une politique commune de transports maritimes pour développer le transport fluvial, ce que semblait privilégier Monsieur Sander et je le rejoins sur ce point.

[Mara Galante]

Vous ne me contredisez pas du tout bien au contraire, vous ajoutez une complémentarité puisque je parlais de liaisons rapides et pour le moment, il ne me semble pas que les autorités publiques aient acheté ou envisagé l'achat de bateau à grande vitesse pour relier nos îles, mais je ne connais pas bien l'état du parc maritime pour être totalement franche.

Sur les aéroports, il ne s'agit pas de les rénover mais de les moderniser en envisageant l'intermodalité des terrains aux alentours, mais nous nous sommes compris sur ce point là au moins. Par ailleurs, si le centre fait le choix d'une frilosité quant à l'utilisation des fonds publics qui sont de toute manière réparti et disponible, nous ferons le choix de les utiliser à la réalisation de projets structurants et à longs termes. Mais nous attendrons la Loi de finances. Parce qu'au fond, ne pas utiliser des fonds qui, en fin de mandature, restent dans ce qu'on appelle des " fonds de tiroirs", c'est aussi gaspiller d'une certaine manière l'argent public.

Mais sachez que si vous avez fait le choix avec Monsieur François de prendre part l'un et l'autre sur les mêmes sujets, il n'en est pas de même de notre côté puisque je laisse à mon ami Adam Sander le soin de parler de sa vision énergétique et environnementale pour le pays.

[Thomas François]

Madame Galante, soyez raisonnable et dites la vérité au Fôceux qui nous regardent ce soir. Chaque ministère a un budget ; Une certaine somme d'argent qui lui est destiné. Mais ce budget n'est pas extensible à l'infini. Et loin de la l'idée de la stocker dans les "fonds de tiroirs" pour reprendre votre expression. Si le budget alloué au transport est de 9 milliards, vous ne pourrez pas en dépenser 10.

Ce n'est pas pour vous incriminer une nouvelle fois madame Galante, mais les budgets ont récréments été impactés par la loi des fiances dont nous avons hérité de votre entière rédaction. Vous n'êtes pas sans ignorer que nous avons donc un déficit à combler ... Les projets sont encore possible bien entendu, mais pour les multiples projets d'envergure dont vous nous parlez ce soir, il va falloir attendre. C'est mentir aux Frôceux que de leur promettre monts et merveilles.

[Mara Galante]

Et c'est reparti, vous agitez le chiffon de la peur. Nous pouvons mener bien des politiques environnementales en terme de transports avec 9 milliards, permettez moi de vous le faire remarquer.

[Julien de la Tour]

Vous allez donc réussir à mettre en place un service public de transports, une réforme agricole, une intégration économique de l'ensemble des aéroports, une réforme de notre compagnie nationale aérienne, développer une politique maritime et je n'ajoute pas les autres mesures proposées par Monsieur Sander avec 9 milliards de pluzins. Ma question est simple : comment allez-vous faire concrètement toutes ces réformes avec 10% du budget national ?

Je suis au regret de le dire mais il est nécessaire de faire des choix parfois et de ne pas multiplier les promesses irréalisables. Il est indispensable aujourd'hui de prendre des décisions et de faire des choix. Nous faisons des choix : nous souhaitons moderniser nos infrastructures essentiellement maritimes et développer les liaisons maritimes. Nous souhaitons moderniser notre agriculture et de développer une véritable politique agricole. Notre pays n'a pas de planche à billet et ne pas créer des richesses à l'infini. Il est nécessaire d'être cohérent dans ses propos, tout en étant cohérent avec les finances dont nous disposons.

[Adam Sander]

Je vais répondre à Mr François.

Concernant la réduction de l'électricité dans les villes, vous proposez une réduction totale sur les zone 3 et 4, nous souhaitons aller jusqu'à la zone 2. Il faut que l'ensemble des frôceux soit soumis à cette règle dans la limite du possible.
Et nous voulons que cela se fasse de 22h30 à 5h30 du matin. Nous devons faire des économies d'énergie au maximum et agrandir l'amplitude horaire peut avoir un intérêt conséquent et ne troublera pas plus le quotidien des frôceux.

Concernant l'aide pour la construction de maison écologique il s'agit de la mise en place de subvention et non des réductions fiscales ou des crédits d'impôts comme cela semble le cas aujourd'hui. Il faut simplifier les démarches pour donner envie aux gens d'investir dans ce genre de projets.

[Thomas François]

En ce qui concerne l'extinction d'un éclairage sur 2 en zone 2 en lieu et place de la totalité, je la justifie par la sécurité. Sécurité de la route au niveau des ouvrages d'art, lutte contre les vols et la délinquance sur les parkings en zones industrielles par exemple. Nous ne pouvons pas tout couper sous prétexte d'économie substantielles qui nuiraient à la sécurité.

Sur le Facep, je propose un crédit d'impôt. Vouloir le transformer en subvention est une utopie. Une subvention permet la réalisation de travaux, un crédit d'impôts récompense. Comment allez-vous contrôlé que le projet sera bien "écologique" pour donner une subvention ?

Enfin je m'interroge sur un point. Vous semblez vouloir modifier des textes extrêmement récents puisque l'un d'entre-eux est actuellement en cours de vote à l'Assemblée. Pourquoi n'êtes vous jamais intervenu à l'Assemblée Citoyenne pour débattre sur vos propositions ? Pourquoi ne pas être venu pour proposer des amendements ? Pourquoi laisser faire et une fois en place, dire que ce n'est pas tout à fait conforme à vos attentes ?

[Mara Galante]

Monsieur De la Tour, nous pouvons nous permettre d'avancer des pistes sur lesquelles nous travaillerons. Nous n'avons pas promis la réalisation de ce que nous avons évoqué, nous avons tantôt dit que nous l'envisagerions selon les possibilités budgétaires puisque vous n'avez pas fait de Loi de Finances, tantôt dit que nous voulions ou souhaitions. Evidemment, si les conditions à la mise en place de ces mesures ne sont pas requises, nous ne le ferons pas pour des raisons de bon sens.

Enfin, je tiens à vous faire remarquer que l'investissement dans la modernisation des avions d'Air Copriag ne passe pas par un apport de capital dans la compagnie nationale, mais par une décision du Conseil d'Administration où l'état détient 51% des pouvoirs, ce qui veut dire que l'investissement dans les nouveaux avions se fera via une utilisation du résultat d'exploitation ou une légère recapitalisation. Dans l'idéal, il faudrait 3 appareils, mais deux appareils " ne coûterait " qu'un peu plus que 90 millions de pluzins. Ensuite, pour vous répondre et démontrer qu'on peut arriver à des résultats sur nos propositions, je peux vous dire que nous pourrions envisager 610 millions de capitalisation pour les bases d'une entreprise publique de transports entre les villes. Nous serions alors avec près de 20 cars. A 80.000 Plz le car, multiplié par 20, nous serions à 1,6 million. Si un chauffeur nous coûte aux alentours de 36.000 Plz à l'année, avec 50 chauffeurs nous aurions une masse salariale à la grosse louche avoisinant les 2 millions de plz. Autant vous dire qu'il reste de la marge pour l'investissement et les calculs comptables réels qui se feront autre part que sur ce plateau. Cela, ce sont des chiffres à peu près réels et concrets. Nous serions, rien qu'avec cela aux alentours de 700 millions. En gros, il nous reste 8,3 milliards pour envisager une réforme des politiques en matière d'agriculture, le développement des terrains aéroportuaires de nos îles, soit 5 aéroports principaux, ainsi qu'une modernisation de la politique maritime. Tout cela sur un trimestre, et si on envisage cela sur un an, nous disposerions de 35,3 milliards de pluzins.

Mais vous conviendrez que nous pourrons y avoir plus clair lorsque vous aurez fait adopter une Loi de finance satisfaite pour les citoyens de la République.