[Présidentielles mai 2014] Débat sur l'économie

[Asuka Finacci]

Ce débat portera sur l'économie, les finances et le travail

Règles :

Chaque intervenant doit préciser clairement dans son premier message quel candidat il soutient, s'il n'est pas lui-même candidat
2 représentants au maximum par candidat (candidat inclus, s'il décide de participer)
Les journalistes sont autorisés à intervenir, à condition de maintenir une stricte neutralité
Pas de pavé, nous sommes censés simuler quelque chose qui se rapproche d'un débat télévisé, donc soyez relativement brefs
Interdiction de poster deux fois de suite
Interdiction d'éditer son message

Début du débat : Mercredi 28 mai à 19 heures
Fin du débat : Vendredi 30 mai à 19 heures

[Julien de la Tour]

L'économie et les finances, mais aussi l'emploi, dernière thématique pour cette campagne présidentielle. Les trois précédents débats ont déjà évoqué de nombreuses fois cette thématique mais certaines mesures doivent se développer dans notre pays. Je ne reviendrais pas sur la question de la loi de finances, maintes fois mises sur la table. Je souhaite pour le moment axer mon propos sur nos mesures en faveur des entreprises, et notamment des petites et moyennes entreprises (PME).

Nous souhaitons placer les PME au cœur de notre politique économique. Elles doivent devenir le lieu de la création, le lieu de l'innovation, le pilier de notre économie moderne, à l'heure du grand groupe et des grandes industries. Les petites et moyennes entreprises doivent également être présentes sur le territoire national et nous proposons une politique de soutien pour celle-ci. Ainsi, nous proposons la mise en place d'un véritable plan d'action en faveur de ces entreprises. Plusieurs mesures pourront être prises : encourageons leur mise en place par le biais de démarches administratives et financières simplifiées. En plus de nous rapporter un peu d'argent, ces entreprises éviteront toute la paperasse parfois jugée lourde et inutile. Aidons-les à se développer également : ainsi ces entreprises de petites tailles bénéficieront d'aménagements fiscaux et d'allégements fiscaux pour une durée minimum de deux ans. Une baisse de leur charge fiscale leur permettra de créer de l'emploi et de créer de la croissance. Pourquoi dis-je durée minimum ? Parce que les entreprises pourront bénéficier d'allègements fiscaux pour trois années supplémentaires à partir de critères que nous souhaitons mettre en place avec les syndicats. Parmi ces critères, nous pourrions très bien envisager l'évolution du dynamisme des PME ou bien leur rôle dans la création de postes.

[Julie Lison]

EDIT : Je soutiens Adam Sander.

Agir sur les PME a toujours été une bonne mesure économique, peu importe les gouvernements, et a l'avantage de faire consensus au sein d'un débat. Cependant, axer une politique économique sur l'entreprise serait un faux pas; il faut bien entendu favoriser l'innovation, l’entrepreneuriat, mais il faut éviter de tomber dans le discours selon lequel l'entreprise est le levier indispensable de la relance économique, de la croissance et de la création d'emplois.

Ce qui amène la croissance, ce n'est pas seulement une politique de soutien à l'entreprise; ce qui amène la croissance, c'est une vraie politique sociale. Il serait erroné de penser que le plein emploi reviendra en baissant les charges sociales, ou les impôts, pour les entreprises. A l'heure actuelle, les robots et autres ordinateurs remplacent de plus en plus le travail de l'homme; le chômage deviendrait donc une fatalité si l'on ne faisait rien.
Pour qu'il y ait plein emploi, et donc pouvoir d'achat, et donc croissance économique, il faut tout d'abord diminuer le temps de travail, pour que le travail soit partagé entre tous. Les discours du type "travailler plus pour gagner plus" sont une insanité. On ne peut viser le plein emploi avec une semaine à plus de 36 heures. Nous souhaitons donc un allègement du temps de travail.

[Julien de la Tour]

Mademoiselle de Saint-Imberb,

J'ai l'impression de retrouver votre père quand vous dîtes que les entreprises ne servent pas dans l'économie. Il est intéressant de voir votre position sur le sujet : j'ai l'impression de me retrouver lors de la dernière campagne où votre père nous faisait comprendre que les employés sont tous gentils et les patrons sont tous méchants. Cela n'est pas vrai. Sans entreprise, pas d'emploi. Sans emploi, pas d'argent. Sans argent, pas de pouvoir d'achat. Il est nécessaire de mettre en place une politique duale pour les entreprises et les salariés. Il est temps d'arrêter d'opposer ces deux groupes.

Contrairement à ce que vous essayez de nous faire comprendre, il n'est pas question de baisses les charges pour baisser les charges. En tant que présidente de l'Assemblée citoyenne, je pense que vous avez vu que les baisses de charges pour les entreprises ne peut se faire que si les entreprises emploient des personnes et développent une véritable politique d'emploi. Après, pour l'idée de la mise en place de vos allègements du temps de travail, prenons un exemple proche de notre pays : la France. Madame Aubry, alors ministre de l'Emploi, a fait voter les 35 heures. A l'heure actuelle, où est le plein emploi en France ? Combien de chômeurs a ce pays alors même que les 35 heures hebdomadaires sont la règle dans de nombreuses entreprises. Il n'y a pas de pleins emplois et le chômage dépasse les 10%. Plutôt que d'opposer les salariés aux chefs d'entreprise, nous souhaitons nous les faire travailler de concert.

[Julie Lison]

Votre discours est très intéressant et révélateur sur la manière dont vous menez cette campagne jusqu'à présent. Plutôt que de prendre au sérieux vos adversaires, surtout de gauche, vous avez préféré chaque fois les envoyer dans une vision passée, tant pour Mara Galante que pour moi. Pour plus de cohérence je vous demande ainsi de débattre sur notre programme plutôt que sur notre passé, et pour plus de respect je vous demande d'éviter désormais toute comparaison avec mon père, car je vois là-dessous une manœuvre insipide pour me rabaisser au simple niveau de "fille de" et non d'adversaire politique sérieuse. De même, j'aimerais que vous arrêtiez avec les caricatures de la gauche que même le MRP a abandonné, c'est dire la ringardise de la chose. Je préfère remettre les choses au clair avant que nous ne dérapions un peu plus dans une caricature de débat, je ne pense pas que les frôceux attendent cela.

Concernant le temps de travail; les 35 heures sont bien ancrées dans les esprits, et pourtant force et de constater qu'elles ne sont pas appliquées puisque le temps réel de travail par semaine est en fait de plus de 39 heures. Par conséquent l'exemple de la France n'est pas efficace, mais je m'y attendais puisqu'il correspond à l'exemple typique quand on ne connaît pas réellement le sujet. Je ne vous blâme pas, mais d'une manière générale les partis du centre ou de la droite ne comprennent pas l'enjeu de la réduction du temps de travail. Les machines remplacent les humains de plus en plus; avec moins de salaires à payer, les entreprises font donc davantage de gains de productivité. Dès lors, il y a trois voies envisageables; soit on se résigne et on accepte l'augmentation du chômage puisque les machines prennent de plus en plus de place, soit on choisit une société de précarité en favorisant les temps partiels, soit on accepte de réduire le temps de travail pour tendre vers le plein emploi.

[Julien de la Tour]

Je ne pensais pas que vous aviez honte d'être la fille d'un ancien candidat à l'élection présidentielle. Vous ne devriez pas, vraiment.

Je m'inquiète pour la compétitivité et pour l'économie de notre pays, notamment en ce qui concerne la durée du temps de travail. Concernant ce thème, je vous demanderai une nouvelle fois de garder votre sang-froid et de conserver la courtoisie que le candidat Sander a souhaité mettre en place dans l'ensemble des débats. Il y a un autre pays où nous avons fait baisser la durée de travail, la France, désolé d'insister avec cette exemple qui est intéressant pour montrer que la réduction du temps de travail est une erreur. La mise en place de cette baisse de la durée du travail a eu un impact sur la création d'emploi, nous sommes d'accord. Mais, cet impact a été extrêmement limité et s'est maintenu sur du courts termes. De même de nombreux analystes ont montré qu'en baissant la durée de travail de 10%, le coût du travail augmentera mécaniquement de 10%. Face à des pays européens comme l'Allemagne, nous serons bien mal loti que de penser que réduire la durée du travail permettra le plein emploi. Je pense également aux salaires et à l'ensemble de l'épargne de la population. Imaginons, Monsieur Sander devient président de la République. Il décide de faire baisser la durée du travail de deux heures hebdomadaires : les salariés vont donc perdre 13 pluzins bruts par jour, soit 260 pluzins par mois. Au final, votre projet ne serait-il pas celui de faire perdre de l'argent directement aux Frôceux en instaurant une mesure de la sorte ? Il semble d'ailleurs que vous y soyez prêt en annonçant sans soucis qu'avec cette mesure, il y a aura moins de salaires à payer.

A la baisse des salaires des Frôceux, je préserve la mise en place d'une économie forte et compétitive ne laissant ni les entreprises et leurs chefs d'entreprises, ni les salariés. Avec notre politique économique, les salariés pourront encore épargner pour des projets de vie. Nous souhaitons que les salariés et l'ensemble des Frôceux puissent continuer à épargner et à vivre décemment, comme nous avons décidé de le faire en augmenter le salaire minimum journalier. A l'inverse de vous, qui semblez vouloir permettre aux Frôceux de travailler moins pour être moins payés.

[Julie Lison]

Il ne s'agit pas de honte, il s'agit d'éviter de faire des amalgames stériles comme vous en avez le secret. Encore un autre amalgame : celui entre une réelle réduction du temps de travail et la situation de la France, où la durée du temps de travail est supérieure à 39 heures. Je pourrais également parler de votre vision de la compétitivité : vous prenez exemple sur l'Allemagne, où la majorité des travails sont de petits boulots mal payés... Je pourrais ainsi faire comme vous et vous demander : "est-ce vraiment là ce que vous voulez pour la Frôce", mais cela se révèlerait tout autant caricatural que lorsque vous me demandez cyniquement si mon projet n'est pas de faire perdre de l'argent aux Frôceux.

Vous dites que mon projet est de moins faire travailler pour moins payer; c'est faux, les salaires resteraient identiques, ils seraient compensés par un investissement de l'Etat, qui n'aurait du coup plus à payer le chômage. Vous parlez d'économie "forte" et "compétitive"; ce ne sont que des mots. Quelle mesure dans votre programme permettra la baisse du chômage ? Je n'en voit aucune. De bonnes mesures, à améliorer mais bonnes, vont être votées avec le code de l'entreprise : mais ce ne sont que des mesures conjoncturelles, dans le cas où une entreprise serait en difficulté. Je me demande donc : quelles sont vos idées économiques structurelles ? Pensez vous que vous pouvez réellement lancer un vrai projet économique seulement en favorisant l'épargne ? Je vous propose un vrai projet économique, baisse du temps de travail, séparation entre banque de dépôt et banques d'affaires, lutte contre les paradis fiscaux, lutte contre la précarité.

Alors comprenez mon étonnement, quand je vois qu'en face la seule mesure que vous utilisez comme une arme en disant "la gauche est méchante elle n'aime pas les entreprises", je parle de la mesure d'aider les PME, est également présente et défendue dans le programme de M.Sander.

[Julien de la Tour]

Etrangement, je ne vois aucune mesure sur les PME dans le programme de Monsieur Sander. A l'inverse je vois une mesure qui existe déjà à savoir les baisses de charges pour les entreprises de moins de 50 personnes qui emploient. Peut être aurait-il fallu se mettre à jour à moins que vous nous expliquez encore à nouveau qu'il s'agit de détricoter les mesures prises pendant ce mandat pour les rendre meilleur. Dans les pirouettes, vous semblez bien placée et bien apte.

A l'image de Madame Galante, nous sommes dans un dialogue de sourd, ce qui est néfaste si vous venez à exercer des fonctions. La baisse du taux horaire de travail n'a pas permis de créer des emplois sur le long terme et n'a pas permis de lutter contre le chômage. C'est un fait avéré par tous, excepté par les personnes fermées qui préfèrent avoir des œillères sur des mesures qui n'ont pas été efficaces pour lutter contre le chômage. Alors peut être que le taux baissera de 0.2 à 0.3 % dans les premiers temps, mais ensuite ? Il va réaugmenter comme cela fut le cas ailleurs, dans les rares pays qui ont voulu prendre cette mesure.
Pour lutter contre le chômage, nous avons déjà pris des mesures, parmi lesquelles figurent celle que votre candidat a fait figurer dans son programme. Nous permettons aux entreprises de baisser les charges. Les créations d'emplois passent également par le développement de la politique environnementale de notre pays. La rénovation de nos infrastructures, le développement de nouvelles pratiques écologiques telles que nous les avons présentés dans le précédent débat sont des mesures concrètes pour lutter contre le chômage. Mais, encore aurait-il fallu que vous vous intéressiez à ce que nous avons présenté précédemment. L'emploi ne concerne pas qu'une branche de notre programme, elle se retrouve dans tous les domaines, dans toutes les idées que nous avons. Lutter contre le chômage c'est aussi lutter contre la délocalisation en soutenant les entreprises qui ont le courage de conserver leurs unités de production dans notre pays. Lutter contre le chômage, ce n'est pas seulement créer des emplois pour créer des emplois, c'est aussi faire en sorte de conserver les emplois que nous avons sur le territoire national, c'est aider les personnes sans emplois à se sortir de ce cycle infernal et de leur proposition une véritable formation. Lutter contre le chômage c'est enfin interdire le licenciement si une entreprise réalise des bénéfices en la sanctionner. Vous voyez, Madame, ces mesures figurent dans notre programme et témoigne bien que vous ne l'avez pas suffisamment lu. Nous proposons une politique de l'emploi différente de la vôtre, certes, mais elle est existante à l'inverse de ce que vous essayez de faire croire à celle et ceux qui nous écoutent.

[Julie Lison]

Vous savez, la ficelle que tout le monde connaît bien et qui ne laisse personne dupe, à savoir celle de dire que "oui notre programme économique n'est pas très développé mais tout le reste du programme va dans le sens de l'emploi/la croissance/la compétitivité (rayez la mention inutile)", est un peu usée. Je pourrais également trouver une échappatoire ainsi, et dire que les mesures environnementales, éducatives, de transport, d'énergie vont dans le sens de l'emploi. D'ailleurs tout parti pourrait faire de même. D'ailleurs toutes vos belles phrases et mesures sont soit déjà mises en place -car il est vrai que votre bilan n'est pas totalement négatif-, soit carrément absentes de votre programme, comme par exemple la formation professionnelle que vous avez évoquée.

Alors je vais peut être vous étonner, mais pour être élu à la Présidence de la République, il faut se baser sur un programme; un bilan donne une légitimité et une preuve de sérieux, ce qui n'est bien sûr à votre égard plus à contester, je n'aurai en tout cas pas la mauvaise foi de le faire, mais un bilan ne fait pas une réélection.

Pour repartir sur l'économie, je m'étonne de votre silence au sujet de la grande finance, et j'avoue qu'il m'intéresse d'entendre votre avis sur le sujet.

[Mara Galante]

Je soutien le candidat Sander

Bonjour à tous et à toutes, merci de m'avoir invitée. Encore une fois, désolée de mon retard, je me trouvais à Farelle pour le meeting du candidat Sander. Bonjour Monsieur De la Tour, bonjour Julie de Saint Imberb. Je laisserai à mon amie De Saint Imberb le soin de développer l'importance d'une réduction collective du temps de travail que vous n'appréciez pas Monsieur De la Tour. Pourtant, je me permettrait simplement de regretter que, comme en la droite en France puisque vous prenez cet exemple là, vous critiquez la mesure mais quand nous la mettrons en place, vous n'oserez y toucher, parce que vous saurez que c'est une mesure qui va dans le bon sens.

Cela dit, j'aimerai évoquer un autre thème: celui du chômage et de la nécessité de continuer à trouver des solutions qui pourraient continuer à baisser le chômage en Frôce. Lorsqu'on regarde les chiffres, on remarque qu'un petit moins d'un jeune sur trois n'a pas d'emploi et que les sans emploi sont plus nombreux dans les personnes âgées de plus de cinquante ans. Ce que propose au travers de son programme ouvert le candidat Adam Sander qui ne peut être parmis nous ce soir parce qu'il a prévu depuis longtemps un meeting de campagne au plus près de ses concitoyens, c'est d'aller à des moyens qui permettent l'embauche de demandeurs d'emploi qui profitent, sur le plan fiscal, aux deux parties, tant à l'employeur qu'au nouvel ouvrier ou salarié. A ce titre, nous faisons un propositions qui va plus loin que les mesures citées dans le programme, nous proposons d'envisager l'augmentation progressive dans les années des cotisations sociales des employés pour un premier emploi ou pour les jeunes demandeurs d'emploi, j'entends par là jusque 30 ans. Cela permettra quoi ? D'augmenter le pouvoir d'achat des jeunes citoyens et de les aider dans le départ de leurs vies et dans le même temps, de permettre une acclimatation correcte avec la sécurité sociale et le sentiment éventuel de travaillé pour être taxé. Ensuite, nous souhaitons ne pas oublier les personnes plus âgées et nous voulons lier les réductions d'impôts pour les entreprises avec l'âge des personnes embauchées. Nous parlions dans le programme Divers Gauche d'Adam Sander de 2 emplois, nous précisons ce soir qu'il s'agit d'une embauche jeune et une embauche moins jeune. Rendre du pouvoir d'achat aux citoyens, c'est améliorer leurs vies, et contribuer à faire tourner l'économie.

[Debora Da Silva]

Je soutiens la candidature de Julien de la Tour

Permettez-moi d'intervenir dans ce débat.
Une remarque générale, ce n'est pas en instaurant de nouvelles taxes que nous redresserons une économie ou un budget. Le gouvernement sortant l'aura bien démontré.

De plus, chaque nouvel impôt demande plus de travail pour le contribuable, les entreprises et aussi et surtout pour l'administration de l'Etat. Pour l'ANC il est fondamental que chaque impôt en vigueur soit réellement collecté en continuant de lutter contre la fraude et en facilitant les démarches administratives pour alléger le travail de nos PME et de nos entreprises.

Mme. de St. Imberb, qu'entendez-vous par la "grande finance" et que proposez-vous concrètement à ce sujet là?

Mme. Galante, je ne retrouve, hélas, rien pour lutter contre le chômage des jeunes dans le programme du candidat Sander.

[Julie Lison]

Mme Da Silva, si votre projet pour redresser l'économie consiste en une facilitation des démarches administratives, mesure qui est un véritable serpent de mer depuis des années tant elle est consensuelle, nous n'iront pas bien loin.

Ensuite, on ne répond pas à une question par une autre question. Ça me paraît élémentaire. Mais comme vous êtes, à l'ANC, à court de mesures et d'idées, vous attendez naturellement que l'on présente les nôtres pour que vous puissiez les attaquer. Après tout pourquoi pas, les frôceux jugeront par eux-mêmes qui sont les plus à même d'élaborer un vrai projet pour notre pays.

Concernant la finance, nous ne projetons pas comme certains de rester muets et impassibles. Les dérives de la finance sont inacceptables; les grandes banques ont créé la crise de 2007, les états les ont aidées à se relever, et désormais elles produisent encore plus de profit qu'avant la crise. Si nous sommes relativement épargnés en Frôce, nous nous devons d'instaurer des gardes-fous. Nous désirons notamment mettre en place une taxe sur les transactions financières, qui permettra de mettre en place nos projets. Vous préférez ne rien proposer et dire que notre programme est irréalisable faute d'argent, nous préférons dire qu'il faut prendre l'argent là où il est, dans ce secteur jamais inquiété qu'est la finance.

[Mara Galante]

Madame Da Silva, le programme du candidat Sander se veut volontairement très ouvert et c'est pourquoi j'ai dis et je le répète, nous parlions d'avantage fiscal pour les entreprises de moins de 50 personnes qui embauchent, ce soir, je précise qu'il s'agira d'une embauche jeune et une embauche moins jeune.

Vous savez, en campagne, et en campagne présidentielle surtout, on est amené à écrire un programme de base, et à le faire évoluer au fur et à mesure des rencontres avec les militants et les citoyens. Il y a les promesses du programme et les propositions que l'on formule dans les débats publics, dans les médias, partout où il y a des gens qui veulent entendre des gens qui présentent des solutions qu'ils jugent correctes pour le bien être du pays dans les divers domaines qui composent la vie de notre République. Et c'est que nous faisons ce soir, nous allons au delà du programme, tout en le gardant bien sûr en texte de référence.

Et permettez moi de dire que je suis surprise d'entendre que l'ANC change d'avis sur les créations de taxes, elle qui, par son Président-candidat, proposait l'instauration de plusieurs taxes il y a peu de temps encore et presque sur le même objet, qui plus est. Par contre, nous sommes d'accord avec l'importance de lutter contre la fraude fiscale mais aussi sociale.

[Julien de la Tour]

Madame Galante,

La mise en place de baisses des charges existent déjà dans notre pays puisque Monsieur Salcedo l'a mis en place. Cette mesure ne pourra probablement pas se mettre en place une seconde fois donc je me demande vraiment ce que vous souhaitez changer à la mesure déjà prise par le gouvernement de Monsieur Finacci.

Madame de Saint-Imberb,

Je reviens sur une de vos interventions précédentes où vous nous faisiez comprendre que la création d'emploi ne doit toucher qu'un type de ministère, en l'occurrence celui dans lequel il y a "emploi" est dans inscrit. Nous n'avons pas la même vision de la chose et nous pensons que tous les ministères sont aptes à mettre en place des mesures pour lutter contre le chômage. Il semble que c'est également la position de Madame Galante lors du début sur l'environnement notamment qui propose, à juste titre d'ailleurs, de créer des emplois dans le domaine environnemental. Il semblerait donc qu'il y ait deux sons de cloches. Concernant les mesures sur les PME, je ne les vois pas. Il semble donc que le programme de Monsieur Sander ne soit pas totalement fermé comme le notre, et comme l'a annoncé Madame Galante précédemment. Et une nouvelle fois, je la rejoins sur la nécessité de ne pas faire de programme fermé et de développer des mesures. Un programme doit se contenter des mesures fortes, des mesures essentielles et force est de constater que le soutien aux entreprises, notamment les plus petites, ne fait pas partie des priorités de votre candidat.
Sur la grande finance, et sur son rôle. Première chose, luttons contre la fraude fiscale et contre les paradis fiscaux. Monsieur McGregor a commencé à le faire et nous avons poursuivi en développant de véritables partenariats avec certains pays, afin de lutter contre la fraude fiscale et le développement des paradis fiscaux. Mais, croire que notre pays pourra tout faire seul est une erreur et nous proposons donc la mise en place d'un véritable traité international, chaque pays devant apporter sa pierre à l'édifice dans la lutte contre les dérives de la grande finance. Pour lutter efficacement, il faut prendre des mesures internationales et non plus autonomes, dans le cadre d'un partenariat complet.

[Mara Galante]

J'entends bien Monsieur De la Tour, mais comme je l'ai déjà dit, ces avantages fiscaux, pour nous, doivent être conditionné et lié avec le type d'embauche que cela va engendrer.

Et puis ne soyons pas innocent et nous savons tous que lorsque Julie de Saint Imberb évoque indirectement la création d'emploi liée au ministre du Travail, elle y voit, comme nous tous, la nécessité d'établir de réellement ambition en terme d'emploi et cela par une dynamique conduite par le ministère du Travail.

Enfin, vous parliez de l'absence de mesure faisant référence aux entreprises et aux PME. Mais lorsqu'on parle d'entreprise de moins de 50 personnes, il me semble que cela ne veut pas dire que nous parlions d'une équipe de hockey sur gazon et que c'est assez clair. D'ailleurs, je me permettrais de regretter que nous ayons concentré nos efforts sur le secteur marchand, parce que, et je le dis ce soir, le secteur non-marchant est tout aussi important et contribue tout aussi fort au bien être économique et social de notre pays. Nous ne les oublions pas et nous ne les oublierons pas non plus.