[Présidentielle septembre 2014] Débat environnement

[Asuka Finacci]

Ce débat portera sur l'environnement, l'énergie et les transports

Règles :

Chaque intervenant doit préciser clairement dans son premier message quel candidat il soutient, s'il n'est pas lui-même candidat
2 représentants au maximum par candidat (candidat inclus, s'il décide de participer)
Les journalistes sont autorisés à intervenir, à condition de maintenir une stricte neutralité
Pas de pavé, nous sommes censés simuler quelque chose qui se rapproche d'un débat télévisé, donc soyez relativement brefs
Interdiction de poster deux fois de suite
Interdiction d'éditer son message

Début du débat : Mardi 9 septembre à 19 heures
Fin du débat : Jeudi 11 septembre à 19 heures

[Marc de St Imberb]

Bonsoir à tous, bonsoir chers adversaires, bonsoir chers concitoyens.

En ce début de débat sur l'environnement, j'aimerais parler directement une une certaine catégorie professionnelle. Ce n'est même pas une catégorie professionnelle, à vrai dire, car on ne peut réduire ce qu'ils font à l'état de simple métier. J'aimerais ce soir adresser un message aux agriculteurs de notre pays. En vérité, la dernière personne à s'être intéressée au sort de l'agriculture et du milieu rural, sans me lancer des fleurs, ce fut moi. Mais je ne veux pas me rabattre sur le passé. Tandis que certains partis parmi les plus consensuels feront miroiter des promesses environnementales, véritables serpents de mers des débats publics puisque jamais mises à l'oeuvre, j'aimerais ce soir rendre hommage à ceux qui font vivre nos terroirs, qui nous nourrissent, qui travaillent la terre et élèvent des animaux. Et j'aimerais leur parler de ce que je mettrai en place, que je devienne Président ou non.
Chers agriculteurs, vous avez du mal à trouver les financements pour vous installer et mener à bien votre activité ? Je mettrai en place l'aide à l'installation agricole et instituerai des prêts à taux zéro pour financer vos projets. Chers agriculteurs, votre activité est menacée par les filières d'achats instables et peu regardantes sur votre vie quotidienne ? Je protègerai les revenus agricoles face à la grande distribution et je favoriserai les filières alimentaires courtes.
Je mettrai également en place des mesures pour les consommateurs de produits alimentaires, notamment pour plus de transparence et de traçabilité.

[Alexander J. Crawford]

[Soutien au candidat François Bertrand]

Bonsoir.

Monsieur de Saint-Imberb, comme Monsieur Gilbert, vous manquez cruellement d'ambition en matière d'environnement et sans doute d'une vision globale. Je suis désolé de vous apprendre que l'environnement, l'écologie ne se résument pas à l'agriculture tout comme l'agriculture et ses difficultés ne se résument pas non plus à la problématique de la grande distribution et aux capacités d'emprunt des agriculteurs. Avez-vous déjà rencontré les agriculteurs ? Non. Sinon vous sauriez que ce dont ils ont besoin c'est d'un accompagnement de l'état, d'aides sociales, de protection face à un phénomène que l'on qualifie de moderne : la mondialisation. Cette même mondialisation qui est à l'origine du productivisme. Produire, en plus grande quantité, réaliser des bénéfices, de marges, toujours plus encore. Ce raisonnement est en train de nous conduire à la catastrophe. Saviez-vous que depuis le mois dernier nous vivions à crédit sur la terre Monsieur Saint-Imberb ? Nous consommons plus que ce que nous avons à disposition. Pouvons-vous continuer ainsi et laisser à nos enfants un environnement dévasté ? Avons-nous le droit de consommer autant alors que les trois quarts de la population mondiale a des difficultés à se nourrir ou à boire ? Sommes-nous si lâches que nous refilons à nos enfants la patate chaude ? La politique d'environnement de la Frôce doit être pensée de façon généralisée. Il ne suffit pas de dire aux agriculteurs des mensonges sur leurs capacités de production. Nous aurons les plus grandes difficultés à les protéger de la mondialisation si nous ne prenons pas des mesures économiques et sociales qui vont dans ce sens. Ils ont le droit de savoir que s'endetter n'est pas prospérer. Même sans intérêt, un emprunt reste lourd lorsque les revenus varient autant d'une saison sur l'autre. Si la Frôce ne soutient pas ses agriculteurs sur le terrain et non en parole, la situation n'évoluera pas. Pire, elle continuera à se dégrader, mettant ce secteur majeur à genou. J'en appelle à votre bon sens politique, Messieurs. Appréhendons ce débat de façon globale, en considérant tous les aspects même les couleuvres qui vous dérangent comme le nucléaire ou encore les OGM, le gaz de schiste. J'ai foi en la vision humaniste de François Bertrand dans ce domaine, en sa capacité à continuer une révolution écologique juste, raisonnée et ambitieuse.

[Marc de St Imberb]

Je vous demande pardon ? Je suis le créateur du salon agricole frôceux, et je suis régulièrement l'invité d'honneur des conventions agricoles de toute la frôce, pour la simple raison que je me suis intéressé au sort du milieu rural lorsque j'étais aux affaires. Et vous, M. Crawford, à part tenter de rabaisser ceux qui veulent venir en aide aux milieux délaissés, qu'avez-vous fait ? Que ferez-vous, une fois ce débat passé, pour le monde agricole ? Rien, comme tous ceux dans votre genre qui s'estiment au-dessus avec leurs beaux discours séculiers, puis qui ne font rien pour l'écologie une fois dans leur beau bureau ministériel.

Vous me parlez d'écologie ? Fort bien. Si j'en ai le pouvoir, je vous nommerai à l’Écologie au prochain gouvernement. Je n'ai pas spécialement foi en votre beau discours de "vision globale", mais je suis prêt à vous faire confiance si derrière ces mots qui sonnent bien dans un amphithéâtre de science politique se cachent de véritables actions. Prenez-vous le pari d'être le prochain Ministre de l'Environnement et de mener à bien votre beau projet, M. Crawford ? Vous engagez-vous devant les frôceux à ce que, pour une fois, les belles promesses écologiques qui miroitent depuis des décennies dans notre archipel soient tenues ?

[Alexander J. Crawford]

Ne soyez pas soupe au lait, Monsieur de Saint-Imberb. Quand on veut accéder à la Présidence de notre République, il faut savoir ne pas être susceptible.

Vous avez raison, je reformule ma question : hormis les salons, vous êtes-vous déjà rendu au contact des agriculteurs. Les salons ne montrent pas les difficultés réelles de ces gens. Ils vous en ont parlé peut-être, tout en tentant de faire aussi bonne figure car l'évènement est médiatique. Je maintiens ce que je dis, que pour connaître les problèmes rencontrés, il faut vous rendre sur le terrain. Vous pensez vraiment que l'agriculteur local a les moyens de venir au salon ou lors des conventions ? Vous croyez qu'un homme qui cultive des melons dans en Septimanie et qui vit en dessous du seuil de pauvreté parce qu'il n'a pas des revenus fixes ou que ses récoltes ont été ravagées par les intempéries va prendre un billet d'avion ou de train pour assister à ce salon ?

Je ne remets pas en cause votre engagement rural, Monsieur Saint-Imberb. Je suis navré de vous dire que la vie frôceuse n'est pas la vie des salons. Je n'ai pas été enfermé dans un Ministère pendant des mois, la vision que je vous apporte vous dérange peut-être mais elle est réelle.

Vous oubliez que l'arbitre de ces élections est le peuple et qu'il ne m'appartient pas de décider si je serais Ministre ou pas demain. Ni même à vous. Si l'on fait appel à mes services, je serais ravi d'aider, mais je ne suis pas demandeur. Ce qui m'importe à cet instant précis, c'est le débat, pas les postes. Ceux qui seront élus serviront le peuple et non l'inverse.

[Marc de St Imberb]

Effectivement, je m'énerve, et vous feriez de même si un adversaire politique réduisait en une simple phrase à néant votre travail passé.

Vous avez insinué que je n'étais jamais entré en contact avec le monde agricole. Je vous apporte une preuve connue et facilement vérifiable du contraire. Ensuite, si vous jugez que mes différentes actions d'aides agricoles, de retraites agricoles ou d'actions en faveur de l'agriculture bio ont été uniquement en faveur des cultivateurs aisés, libre à vous. Je vous apporte uniquement la preuve que lorsque j'entends venir en aide à certains, non seulement j'en parle, mais en plus je le fait.

[Alexander J. Crawford]

Je n'insinue rien, je constate. Je n'ai pas dit que vos idées étaient bonnes à jeter, je dis qu'elles ne vont pas assez loin. Si le travail dont vous vous vantez portait ses fruits, vous ne seriez pas là en train de dire que l'agriculture frôceuse a encore besoin d'aide. Agir c'est bien encore faut-il avoir une pensée globale, un plan d'ensemble et ne pas se contenter d'un seul thème.

Les électeurs auraient à y gagner à savoir quel projet vous envisagez pour l'environnement. Votre programme en la matière est inexistant et c'est dommage. Où est la vision d'ensemble ? Vous pensez que l'agriculture peut être dissociée des transports ? De l'énergie ? De l'écologie ? Qu'en est-il du problème des OGM dont les effets sur la santé sont encore inconnus ? Êtes-vous pour ou contre ? Et les pesticides ? Et le nucléaire ? Le gaz de schiste ? Qu'est-ce vous proposez pour aider les exploitants agricoles à faire face au quotidien ? Vous avez parlé de retraites, d'aides au lancement. Mais dans la vie de tous les jours ? Quels revenus ? Quelles façons de promouvoir les produits du terroir, d'équilibrer exploitation agricole avec préservation de l'environnement ? Que faire pour les exploitants qui souffrent d'intempéries ou qui disposent d'un matériel vétuste qu'ils ne peuvent remplacer ? Des questions auxquelles vous ne répondez pas, ni dans votre programme, ni dans ce débat. Monsieur de Saint-Imberb, je vous ai parlé de la vision d'ensemble partagée par François Bertrand et moi-même. Vous vous en êtes gaussé, en indiquant que vous n'y croyiez pas. Pour que ce débat soit sain, je crois que la Frôce a besoin de la vôtre, de vos engagements. Vous pourriez avoir un CV plus long que le code pénal, ce qui compte, ce sont les idées, les projets, le mouvement. La politique c'est l'action et non le sur-place.

[Marc de St Imberb]

En effet, nous n'avons pas au CRA de programme environnemental. Nous n'avons pas eu le temps de travailler sur le sujet et en la matière notre stratégie est simple : nous sommes en démocratie, nous ne comptons donc pas trouver à la va-vite des actions pour "faire bien". Au contraire, nous comptons faire travailler sur ce sujet l'union nationale, et mettre à l'oeuvre des politiques qui travaillent depuis longtemps sur les sujets d'écologie.

Ce qui ne semble pas être votre cas. En effet nous n'avons pas de programme en la matière, mais selon votre conception de la politique il aurait seulement suffit que nous indiquions avoir "une grande vision d'ensemble sur l'écologie" pour démontrer aux Frôceux que nous avions un programme... Mais j'attends vos propositions concrètes.

[Alexander J. Crawford]

En gros, vous vous lancez dans cette campagne sans préparation, sans vision d'avenir pour la Frôce. C'est très risqué... Je n'aurais pas choisi mon candidat, je m'inquièterais de vous voir dire cela à la télévision. Je ne suis pas certain qu'aborder cette campagne en touriste soit vraiment dans l'intérêt du pays.

Les propositions du candidat Bertrand, qui vont très bientôt être publiées sont nombreuses en matière d'environnement. Interdiction des OGM et du gaz de schiste dans un premier temps. Les nombreux rapports établissant un risque sanitaire pour le premier et le flou entourant l'exploitation pour le second nécessitent l'application du principe de précaution. La transition énergétique va être poursuivie, en privilégiant des énergies propres et naturelles plutôt que le nucléaire dont les déchets posent un vrai problème sanitaire. En faveur de l'agriculture, il sera établi une défiscalisation pour l'agriculture biologique, afin de la promouvoir. La recherche publique devra se mettre au service des agriculteurs, en leur proposant des moyens de contourner l'utilisation de pesticides grâce à des protecteurs naturels. Il sera nécessaire également de développer la protection des travailleurs dits précaires, ce qui comprend les agriculteurs, mais cela relève de la thématique sociale. La Frôce doit être plus regardante sur l'alimentation car c'est un tout. Si nous mettons en avant les produits sains, les fruits, les légumes, les céréales, nous soutenons la filière agricole, nous renforçons la santé publique et nous développons notre économie. Face à la compétitivité présente avec les pays exportateurs, notre meilleure arme, c'est la qualité. Des produits sains comme label et comme moteur économique.

Je peux continuer à énumérer les mesures que nous envisageons mais si je poursuis, cela va s'apparenter à un monologue... et ce n'est guère l'objet de ce débat. Cela étant, je suis ravi de pouvoir débattre avec vous, et de potentiellement, pouvoir vous aider à compléter votre programme.

[François Bertrand]

J'ai eu l'honneur de conduire le gouvernement de transition pour la période estivale et j'ai profité des prérogatives que vous m'avez accordé pour un temps déterminé afin de fournir des solutions aux problèmes écologiques que notre continent - mais sur une plus grande échelle - que la planète Terre connait.
La loi de programmation de la transition énergétique constitue un acquis formidable pour l'avenir de notre pays. J'ai souhaité la mettre en oeuvre à un moment défavorable où il était question de transition, de réforme constitutionnelle et de gestion des affaires courantes, parce qu'il fallait agir au plus vite pour préparer la société de demain.

Les experts internationaux n'ont eu de cesse de mettre en garde l'humanité sur les risques d'un épuisement des énergies fossiles. Ce risque est bien présent et s'il fut un temps où la mode était au constat alarmiste, nous sommes aujourd'hui renvoyés vers nous-mêmes, vers nos propres choix car il faut choisir. Oui, c'est notre sens de la responsabilité qui est mis à l'épreuve. Plutôt que de renvoyer le dossier sur la question environnementale aux mandatures suivantes, il m'est apparu évident que le courage devait se manifester immédiatement au cœur de l'action publique.

Je souhaite obtenir à nouveau votre confiance pour un ultime mandat afin de mener à son terme la politique écologique initiée. Cette fois ci, en allant plus loin. En posant sur la table les grandes questions relatives au bien-être et à la santé. Comment manger sainement? Comment protéger notre littoral ? Soutenir nos agriculteurs ? Les réponses existent et elles n'attendent qu'à être prises en compte.

[Colin Gilbert]

Certaines personnes vous dirons que Gilbert n'est pas asser vert et d'autre vous dirons que Gilbert est un visionnaire en la matière, ce que je compte bien prouver ce soir. Tout comme le candidat Bertrand l'a indiqué à l'instant, la Loi de programmation sur la transition énergétique est le fruit du gouvernement d'union national que j'ai dirigé. Si j'avais été hostile à cette réforme et connaissant mon caractère, il y a bien longtemps qu'on l'aurait su. L'utilisation des énergies fossiles sera réduit pour que l'on assure à terme notre indépendance énergétique. Cela dit, dans l'attente que l'on arrive à l'indépendance energétique, je suis tout à fait ouvert à ce que le thorium soit utilisé comme substitut au nucléaire, plus sûr car contrairement à l'uranium plus besoin de l'enrichir au plutonium, ce qui rend toute explosion nucléaire impossible, et dont les déchèts du thorium se décomposent 1000 fois plus rapidement que l'uranium appauvri.
Au delà du chapitre énergétique, je peux même vous dire, que si cette période gouvernementale n'avais pas été si courte que j'aurais appuyé l'organisation d'un moratoire, sous forme de boycotte, à l'encontre de Monsanto en vue de banir les produits qui nuisent à notre écosystème et à la reproduction de l'Homme.

L'écologie est une réelle ambition pour les Frôceux que j'espère pouvoir mener à nouveau mais cette fois comme président de la République.

[Alexander J. Crawford]

Monsieur Gilbert, je me permets une piqûre de rappel. Selon mes sources, le projet de transition énergétique a été initié par Deborah Da Silva sous le Gouvernement Valbonesi puisque vous n'être entré en fonction qu'il n'y a quelques semaines. En d'autres termes, vous avez hérité du projet, rien d'autre. Rendons à César ce qui est à César, voulez-vous ?

Bien, en ce qui concerne votre proposition sur le thorium, saviez-vous que le procédé utilisait de l'uranium et du plutonium ? Les déchets ultra-toxiques seront en moins grande quantité mais toujours existant. De même le thorium produit aussi des déchets radioactifs. La question de la protection de l'environnement reste donc entière.

Il y a quand même une question que je souhaiterais vous poser. Pourquoi persister et signer dans l'utilisation d'une énergie polluante alors que la nature nous donne accès à des ressources non toxiques pour nos enfants ? Pourquoi vouloir absolument créer plus d'énergie pour faire consommer davantage à nos habitants ? Les gens qui soutiennent le nucléaire ont vanté le faible coût de cette énergie... le prix à décuplé sur les vingt dernière années !

La question de l'énergie peut également être abordée par la réduction de notre consommation d'électricité. L'éclairage public, l'éclairage de certaines entreprises la nuit. Saviez-vous que si les ampoules étaient remplacées par des LED, nous économiserions la moitié de ce que nous dépensons tous les ans ? Développons plutôt l'autonomie citoyenne, en favorisant la construction de panneaux photovoltaïques sur les toits, en aidant les gens à isoler leur habitat. Vous cherchez un moteur économique car les énergies fossiles sont en train de s'écrouler. Le voilà. L'énergie mérite une politique d'investissement ambitieuse, afin de mettre en place LA révolution écologique. C'est le travail qu'ont entamé Madame Da Silva et Monsieur Bertrand et qui doit être poursuivi.

[Colin Gilbert]

Si le contingent en éolien et en solaire s'avèrerait être insuffisent pour éclairer l'ensemble de la population, je ne serais pas opposé à ce que le thorium soit utilisé comme roue de secours le temps que les technologies en matière d'éoliennes et en panneaux photovoltaïques se soient d'avantage développer pour répondre à la demande en électricité. Pour ce qui est du procédé du thorium, je ne pense pas que vous en avez sur l'usage du combustible car c'est un substitut à l'uranium. La réforme de Madame Da Silva, pour ne pas la citer, prévoit entre autre des réductions fiscales lors de l'installation de panneaux photovoltaïques.
Concernant les lampes économiques, une grande majorité des Frôceux ont franchis le pas depuis bien longtemps et ceux qui l'ont fait le remarque à leur facture d'électricité.

[Alexander J. Crawford]

Monsieur Gilbert, l'avantage d'être professeur c'est que l'on a des collègues qui sont spécialisés en physique chimie. Je me suis intéressé au thorium étant particulièrement sensible à l'écologie. Je suis formel, pour l'utilisation du thorium au niveau nucléaire il faut du plutonium et à moindre échelle de l'uranium. Sans cela la combustion ne peut être lancée.

Par ailleurs les déchets demeurent radioactifs presentent un risque cancérigène à l'inhalation.

Si le parc solaire, hydraulique ou éolienne ne suffit pas, il faut le développer. Palier le problème de l'énergie avec le développement du thorium ce n'est pas responsable ni durable.

[Thomas de Kervern]

[Soutien de Monsieur Colin Gilbert]

Monsieur Alexander Crawford, l'intérêt que vous portez à l'écologie et plus particulièrement au cycle du combustible nucléaire au thorium sont honorables. Cependant, je vais me permettre moi-même de vous faire une piqûre de rappel, puisque je suis de mon côté également renseigné sur la question. Il est vrai que l'utilisation du thorium dans un réacteur dit "classique" provoquerait d'importantes émanations de déchets toxiques, puisque dans ce cas particulier, il s'agirait d'exploiter un combustible composé à la fois de thorium et de plutonium.

Toutefois, je vous invite à vous renseigner sur les réacteurs rapides à sels fondus. Avec de tels réacteurs, le cycle de combustion crée relativement peu de plutonium et d'actinides, rendant le peu de déchets émis totalement maîtrisables. Les caractéristiques de fonctionnement de ce type de réacteur sont vraiment prometteuses et déjà en expérimentation dans certains pays, par exemple chez notre voisin français ainsi qu'en Allemagne ou en Chine. Il n'est plus question que de temps afin que l'exploitation de ces réacteurs se concrétise et c'est, ma foi, une très bonne nouvelle pour l'écosystème.

Il est donc malvenu de reprendre Monsieur Gilbert en avançant des choses en partie fausses, puisque dans le cas que j'expose, les déchets radioactifs sont totalement sous contrôle.

Concernant l'énergie éolienne, puisque vous semblez en faire votre cheval de bataille en pensant qu'il pourrait être une source d'énergie principale, je vous rappelle que la production éolienne est totalement aléatoire, puisque tributaire de la météo. S'appuyer sur l'éolien demanderait d'importants moyens financiers afin d'être capable de gérer ces variations. Et quand bien même ! Le Danemark, qui a consenti d'immenses efforts financiers sur le sujet, ne produit que 25% de ses besoins totaux en énergie grâce à l'énergie éolienne ! Cela confirme donc que l'éolien ne peut être que source d'appoint. D'autant plus que vous semblez oublier le côté négatif de la chose : je pense à l'impact néfaste sur le paysage, les nuisances visuelles et sonores pour les riverains d'une éolienne, ainsi que tout simplement leur coût important et démesuré par rapport à ce qu'elles produisent.

Au RLPN, comme l'a très bien affirmé Colin Gilbert, nous ne pouvons aujourd'hui nous appuyer sur une telle source d'énergie, même en tant que source principale de substitut au nucléaire. L'avancée de la recherche semble plutôt jouer en faveur du thorium, qui sera bientôt exploitable, dès 2017 selon des scientifiques allemands, par le biais des réacteurs rapides à sels fondus. Toutefois, notre parti n'est pas du tout fermé sur le sujet, et saura étudier toute éventuelle avancée technologique et technique en faveur de l'éolienne. Si Monsieur Gilbert était élu, la recherche sur les énergies renouvelables serait d'autant plus encouragée.