[Législatives mars 2016] Débat n°3 : Economie / Travail / A.S.

[François d'Escourt]

Madame Kagoshima, le mal dont vous souffrez, à l’instar de vos collègues Le Menn et Da Silva, c’est votre façon d’appréhender l’économie avec une approche purement sociologique. Si l’économie n’est pas une science exacte, elle n’a tout de même pas vocation à répondre à un idéal de société.

Ce que vous proposez va à l’encontre du système tel que démontré par les plus sérieux économistes. Vous retombez dans le fractionnement du travail qui n’est justement pas viable à long terme. Voilà pourquoi tout ce qui en suit dans votre programme devient caduque.

Vous m’emboitez le pas sur le sujet du handicap donc parlons-en. Effectivement, votre initiative en faveur des handicapés dans votre région est respectable. Mais ce n’est qu’un début. Nous proposons plusieurs mesures d’envergure pour améliorer la situation des handicapés : matérialiser juridiquement le droit des handicapés par la création d’un Code du Handicap, développer le nombre de centres d’accueil réservés aux personnes à mobilité réduite, favoriser leur accès aux activités culturelles et associatives en établissant un contrôle strict des modalités d’acceptation, lutter contre les maltraitances basées sur le handicap, un sujet tabou mais tellement d’actualité. Voilà une bonne suite à donner aux initiatives locales comme la vôtre.

[Valérie Boyé]

Il est toujours amusant de voir les effets des campagnes électorales sur les candidats, Monsieur d'Escrourt, vous transpirez la mauvaise fois et le manque de politesse. Les Frôceux ont bien compris par vos paroles et vos postures politiquent votre incapacité à proposer et a débattre de manière constructives avec les personnalité présente ce soir. Cette attitude reflétè l'esprit qui règne dans votre liste.

De notre côté, à l'Alliance indépendante, nous préférons un débat accès vers des mesures de rassemblement dans un premier et de consensus national. Pour l'emploi, nous considérons qu'il y a trois partis, les salariés, les entreprises et l’État.

Il est urgent de mettre en place une politique économique sécurisante pour contrer la violence économique des Grandes entreprises envers les PME/TPE. Plus que jamais, les enjeux de la prochaine mandature seront de sécuriser d’investir de l'argent public de manière à soutenir les TPE et PME qui développent les filières d'avenir, tel le développement durable, l'éco responsabilité, les énergies alternatives et surtout qui mise sur la recherche. Toute entreprise polluante devra être accompagnée pour être plus écolo. Et a cela créer une prime à la création d'entreprises après bien évident des études de la viabilité du projet, de son potentiel de croissance et de son aspect innovant, et là, on dynamise le tissus économique. Cela sera l'urgence !

Après nous avons, les enjeux sociaux, parce que nous ne pouvons pas soutenir les entreprises et pas soutenir les salariés. Les deux font partie d'un ensemble, les chefs d'entreprise et les salariés doivent constituer une relation de confiance. Et pour cela, nous devons inciter les entreprises, a redonner sa juste place au syndicat pour permettre, à nos salariés de s’épanouir et de participer à la prise de décision et à la politique entrepreneuriale. Et puis, nous devons prendre en compte la pénibilité du travail, permettant ainsi aux travailleurs ayant exercé une activité professionnelle particulièrement pénible d'accéder à la retraite plus tôt.

Parce que la solidarité d'un pays, ne se compte qu'avec la gauche d'un coté, la droite de l'autre et le centre en arbitre. La solidarité, c'est l'histoire de tous, avec son vaincue, sa vision et débattre sur ces questions est une chose, trouver une majorité de parlementaire demain en une autre. Il est évident, que l'alliance indépendante, n'obtiendra pas de majorité, mais je m'engage auprès des frôceux à suivre un projet qui me semble être le plus rassembleur, de mes convictions et de ma vision de la société. J'ai en tête l’intérêt de la nation, et rien que cela.

[Marc Schaft]

Les entreprises britanniques ont tant besoin de faire travailler leurs salariés 39 heures que le gouvernement leur a aujourd'hui donné la possibilité de créer des contrats 0 heures, ou chaque entreprise est libre d'appeler le salarié ou non quant elle le souhaite. Quelle nécessité de faire des contrats 0 heures si le besoin en charge de travail est si élevé ? Ce pays illustre clairement le fait que les entreprises souffrent d'un temps de travail trop élevé.

Quand aux autres exemples cités, l'Italie, l'Espagne et la Pologne, les taux de chômage de ces pays parleront à ma place. Je ne veux pas d'une Frôce à 25 % de chômeurs parce qu'on a pas su répartir équitablement le travail.

La position de l'ADF est clair. Nous souhaitons réduire de façon progressive la durée du travail tout en aidant les entreprises à maintenir les salaires. Dans le même temps, nous sommes favorables aux accords de branche. Les besoin en heures de travail ne sont pas les mêmes dans une usine ou un grand hôtel qui fait les 3x8 que dans un bureau ouvert de 9h à 17h.
Nous souhaitons laisser la possibilité de recourir, ponctuellement, aux heures supplémentaires. Mais ces heures doivent avant tout être avantageuses pour le salarié, et uniquement le salarié. Nous préconisons à ce titre un maintien de la forte majoration, et une exonération partielle, et limitée en nombre d'heures.

Concernant le handicap, créer une allocation invalidité nationale devient urgente. Celà permettrait de libérer les provinces en ayant pris l'initiative de cette dépense, et qu'elles puissent ainsi investir dans d'autres domaines relevant plus de leur champ de compétences.

[Rooky]

Personne n'a ici parlé de la répartition des salariés, et c'est bien dommage.
Sachez q'il est aujourd'hui interdit de faire des discriminations à l'embauche, quelqu’en soit la raison. Sur le fonds, c'est un bon principe.
Mais comme tout principe, il y a des exceptions, sur lesquelles je vais venir, qui posent problème.

Ainsi, une magasin souhaitant recruter un vigile au physique imposant et doté d'un certain charisme n'aura officiellement pas le droit d'utiliser ce critère. Bien sur, le magasin en question le fera tout de même, tout le monde le sait, je pense que personne n'a déjà été fouillé par un gringalet à la sortie du centre commercial. Seulement, le problème, c'est que les entreprises sont obligées du coup de fournir des motifs de refus hypocrites et parfois saugrenus : peu d'expérience, pas de qualification, alors que la personne ayant fait l'objet de ce refus a parfois justement 10 ans d'expérience et est surdiplômée pour le poste. Pire parfois, les entreprises ne daignent même pas répondre aux candidats n'ayant pas les caractéristiques physiques requises.

Je pense sincèrement que si nous autorisons certains métiers ou les qualités requises reposent sur le physique, comme le mannequinat, la sécurité, le bâtiment, obtiennent l'autorisation de prendre en compte officiellement ces critères physiques, de une on aura plus de transparence des employeurs, de deux plus de chance de trouver rapidement le bon profil, et de trois des candidats qui ne prendront plus le temps de postuler sur un poste pour lequel ils n'ont aucune chance. Tout le monde est gagnant.

[Urumi Nakamura]

Monsieur d'Escourt, faire trois fois de suite une mauvaise blague ne la rend pas bonne. D'ailleurs nous devons plus aux téléspectateurs que des plaisanteries dignes d'une école maternelle.

Vous critiquez l'économie sous sa dimension de science humaine, mais prenons de rappeler quelques exploits des économistes tenants de la science exacte :

- Ont échoué à relancer l'économie après la crise de 1929 là où l''approche keynésienne a remporté plus de succès
- Ont été totalement pris de court par la crise asiatique de 1997
- Inspirent depuis 2009 une politique d'austérité totalement contre-productive.

Pour des tenants de la science exacte, je pense que ça fait beaucoup d'erreurs.

L'économie doit être vue comme une science humaine puisque la science exacte implique une stricte rationalité des comportements, et il n'est plus irrationnel qu'un être vivant avec ses passions et ses émotions.

Aucun logiciel ne pourra prédire le comportement des humains, il faut rendre à César ce qui appartient à César et aux Hommes ce qui appartient aux Hommes.

Quand un changement de société s'amorce, il faut agir pour l'anticiper au mieux et se retrouver passager quand il survient, trop sûr de ses projections à 50 ans.

Concernant le sujet du handicap, il est très heureux que les initiatives programmatiques positives en ce sens soient de plus en plus nombreuses, mais ces mesures ne doivent pas occulter le problème financier. Un handicapé c'est une personne qui perd un certain nombre d'opportunités de travail pour une circonstance extérieure, l'aspect financier doit être la première des réparations pour une meilleure justice sociale.

[François d'Escourt]

Madame Boyé, de tels commentaires sont plutôt malvenus de la part d'une personne qui n'a jamais osé se mouiller durant la campagne. Nous ne savons pas qui vous êtes et vous finirez sûrement avec un score risible. L'opportunisme n'a pas sa place en politique.

Pour vous répondre, Monsieur Schaft, le cas britannique est un peu particulier. Le Royaume-Uni a vu ses secteurs autrefois clés être ravagés par l'ouverture de l'économie nationale à l'extérieur. Le pays souffre encore des années Thatcher , qui représentèrent une mauvaise application des principes libéraux et le pays a été maintenant en vie grâce à la rente ricardienne dont il a bénéficié dans les années 1980, provenant de la montée en puissance des gisements pétroliers.

Si les handicapés sont les oubliés évidents de notre système social actuel, ils ne sont pas les seuls. Pensons notamment aux familles désemparées. Nous pensons notamment aux familles monoparentales qui élèvent leurs enfants avec des ressources limitées, pour lesquelles nous créerons un revenu parental. Je pense également à tous ces enfants orphelins qui vivent dans ces centres d'accueil. Aidons-donc les familles souhaitant adopter un enfant orphelin à concrétiser leur rêve en les pourvoyant des prestations parentales comme tous les autres parents.

[Valérie Boyé]

L'opportunisme n'a pas sa place en politique, effectivement, vous en êtes la preuve. Vous et votre liste absente de tous les combats de ces derniers années. Laissez au placards vos jugements de valeurs. Je préfère de loin faire un score dérisoire, tant que celui-ci corresponds à mes valeurs.

Ce que nous aimons, nous centriste c'est la constance loin derrière les lobbys qui vous aide monsieur.

[Debora Da Silva]

L'emploi est tout aussi bien une question économique que sociologique, Monsieur d'Escourt. Nier l'aspect sociologique de l'économie revient à mener une politique d'emploi au doigt mouillé. Les Etats généraux que nous proposons répondent à ces deux aspects. Nous encourageons les entreprises à se développer tout en faisant en sorte que nous développons les régions les moins favorisées.

[Bastien Pommier]

Un vrai travail de fond a commencé à se mettre en place dans le domaine des affaires sociales. Félicitons Monsieur Martin pour le travail qu'il a rapidement mené dans le cadre des logements sociaux, qui permettront aux plus grands nombres des personnes qui en ont besoin de bénéficier de ce type de logements.

Comme c'est le cas de l'agriculture, les affaires sociales sont les grandes oubliées de nos différents gouvernements, tous bords confondus. Le travail entamé à la fin de la mandature doit se poursuivre. Dans quelques heures, l'un des derniers textes du gouvernement proposera la mise en place d'un revenu d'insertion social. Mais d'autres éléments, venant en aide à ceux qui en ont besoin, doivent se mettre en place. Je pense notamment à une Aide Adulte Handicapé, Aide au Maintien d'Autonomie pour les personnes âgées, la mise en place d'une prime de naissance et la réforme de l'aide au logement pour la rendre plus juste et l'augmenter, afin de tenir compte de la situation de chaque foyer.

Le centrisme, Madame Boyé, ce n'est pas seulement l'image que vous donnez. C'est aussi avoir le courage de ses convictions, avoir le courage de défendre des positions. A l'heure actuelle, vos positions ne sont pas véritablement claires et ne sont pas audibles auprès de nos concitoyens. Les petites phrases ne remplacent pas la forme des propositions et des convictions. Au débat stérile, osons le débat d'idées.

[Florian Bach]

Les Patriotes ont un programme économique très vaste. Nous souhaitons aujourd'hui principalement vous présenter les mesures phares qui auront un rôle essentiel sur le travail. Nous savons qu'une meilleure économie permettra une diminution notable du taux de chômage.
Nous souhaitons une diminution de 25% des impôts des sociétés qui réinvestissent en Frôce pour encourager l'ensemble des entreprises à se relocaliser. Dans le même temps nous voulons défendre les PME et l'artisanat local. Nous devons tout faire pour les aider car ils constituent une partie non négligeable de l'emploi en Frôce.
Nous lutterons de manière drastique contre le travail clandestin. C'est un véritable fléau pour le marché de l'emploi et l'économie, nous mettrons fin à cela.
De plus, il est important d'accompagner les entreprises dans leur soutien à l'embauche. Nous créerons un crédit à taux zéro pour toutes entreprises souhaitant embaucher. Nous serons bien vigilants quant au bon respect de la loi par les entreprises. Enfin, nous proposons de réforer entièrement le centre de recherche d'emploi, peu efficace aujourd'hui.
En bref, voter les Patriotes, c'est voter pour le plein emploi et une économie forte.

[François d'Escourt]

Et où étiez-vous, vous Valérie Boyé ? Vous n'êtes connue que pour votre participation aux dernières législatives, à l'issue desquelles vous n'aviez obtenu aucun siège. Au contraire de La Grande Droite qui n'a cessé de monter en puissance depuis le scrutin de Décembre. Je rejoins les propos de Monsieur Pommier à votre égard.

Le combat, nous serons en plein dedans. Et le social sera l'un des éléments clés de notre action. Si nous pensons aux grands oubliés du système social que sont les handicapés et les familles en situation de précarité, nous avons également de nombreuses ambitions en ce qui concerne la santé. Certaines mauvaises langues diront que la Frôce possède l'un des meilleurs systèmes de santé du monde. Je leur rétorquerai que faire partie des meilleurs ne doit pas nous dédouaner d'une quête constante de progression. Nous sommes encore loin de la perfection, que nous atteindrons le jour où chaque Frôceux pourra accéder correctement aux soins dont il a besoin.

Regardons donc l'état de nos hôpitaux. Certains frôlent l'insalubrité, d'autres sont surfréquentés. Il est du devoir de l'État d'offrir aux citoyens des structures d'accueil adéquates et en nombre suffisant. Nous mettrons en place un plan de développement du parc hospitalier, qui reposera, au cas par cas, sur des rénovations, des agrandissements ou de nouvelles constructions.

Un système de santé efficace repose également sur une excellente centralisation des données. C'est pourquoi nous mettrons en place une carte sociale biométrique, regroupant à la fois les données civiles et les données de santé des patients.

Voilà d'importants axes d'amélioration sur le social et la santé.

[Bastien Pommier]

Monsieur d'Escourt, votre proposition de carte sociale biométrique ne ressemble-t-elle pas à la carte de santé qui a été mis en place lors de cette mandature lors d'une vaste réforme de la sécurité sociale de notre pays ? Nous disposons déjà d'une carte de ce type, est-il vraiment nécessaire d'en créer une seconde, qui ne simplifierai pas le système mais le complexifierai.

De grandes avancées dans le domaine de la santé ont eu lieu : réforme du code de sécurité sociale, mise en place d'une aide médicale qui a entraîné de nombreux débats mais qui existe, une couverture santé pour nos Frôceux de l'étranger et une couverture médicale pour les personnes n'en bénéficiant pas. Sans me vanter, évidemment, je peux dire qu'enfin nous avons pris en compte le monde de la santé et nous lui avons proposé des mesures concrètes pour nos concitoyens. Ces réformes doivent se poursuivre. Il est nécessaire de prendre en compte les bâtiments notamment. Si l'ADF gère de nouveau la majorité, un audit de nos établissements de santé aura lieu et des mesures concrètes, financées par nos économiques, pour les réhabiliter ou les rénover. Il est également nécessaire de prendre en compte l'ensemble des maladies, notamment les plus graves. C'est pour cela que nous lancerons un Plan National de lutte contre les maladies dégénératives et les cancers. Ces quelques propositions permettent de montrer qu'une fois de plus, à l'inverse de l'ensemble des autres gouvernements, nous avons pris des décisions fortes dans des domaines souvent considérés comme secondaires, mais centraux pour nos concitoyens.

[François d'Escourt]

Monsieur Pommier, vous faites bien de préciser qu'un carte de cet ordre existe déjà car cela va me permettre de préciser les contours de notre projet.

Bien évidemment, il serait totalement farfelu de créer une seconde carte et c'est pour cette raison que nous ferons en sorte d'améliorer celle déjà existante, permise par votre gouvernement. Nous aimerions y ajouter la fonctionnalité de collecte des données d'ordre civil. Il ne s'agira pas là de voyeurisme mais bien d'une récolte de données sur les patients, qui pourront être exploitées par les praticiens de santé pour faciliter de nombreuses démarches administratives.

Outre cet aspect, nous souhaitons également lutter plus intensément contre les fraudes à la Sécurité sociale, par la création d'un fichier national des fraudeurs sociaux accessible aux autorités compétentes. C'est notamment là que la création d'un fichier recensant données de santé et données civiles prend tout son sens. Pour anticiper toute critique de mauvaise foi, qu'on ne me dise pas que la fraude ne coûte rien à la Sécurité sociale. Elle en coûte des milliards chaque année et d'un point de vue éthique, il parait totalement justifié de lutter contre ceux qui abusent du système.

Nous avons pour dessein l'amélioration du niveau de santé de la Frôce. À notre sens, un tel objectif passe par une harmonisation des relations entre la profession scientifique, plus particulièrement la recherche, les grands groupes pharmaceutiques et bien-sûr l'État. Voilà pourquoi nous augmenterons la subvention aux recherches de pointe et établirons des partenariats avec les acteurs principaux du marché pharmaceutique.

[Urumi Nakamura]

Je souhaiterais profiter du fait que ce débat aborde la thématique de la santé pour aborder le sujet du cannabis.

A l'heure actuelle, la politique répressive et inefficace de prohibition finance à grands renforts la mafia, c'est la spéculation autour de la drogue qui a mis à feu et à sang le nord de l'ile d'Uzarie il y a une vingtaine d'années.

Nous devons cesser de rechercher le moralisme pour nous limiter à la seule chose qui vaille, le bien public.

Le bien public, c'est la légalisation et la régulation stricte.
Les dealers vendent des produits largement frelatés par souci d'économie, ce qui fait exploser leur dangerosité pour la sécurité des fumeurs. Répondons-y en développant une alternative légale respectueuse de la qualité du produit.
Les dealers profitent de l'interdit pour vendre leurs produits à des coûts particulièrement hauts, récupérons ce surcoût via la taxation au lieu d'aider la mafia.
L'interdit lui-même attire de nombreux jeunes, soyons audacieux, démystifions la chose, il n'y a pas plus de consommateurs de cannabis aux Pays-Bas qu'en France.

Cependant, ce mouvement ne doit pas aller uniquement dans un sens mais être cohérent idéologiquement, nous devons également appliquer la régulation stricte des ventes au tabac, à l'heure actuelle nous goinfrons les cigarettiers pour qu'ils déversent des goudrons et des principes addictifs dans leurs produits, rendons la cigarette plus propre pour limiter les risques.

Parfois la solution qui semble contre-intuitive est la meilleure, nous l'avons vu avec le cas des lolicon, la réflexion de qualité doit prendre le dessus sur un moralisme dépassé. Il faut savoir oser si c'est pour le bien public.

[Gaspard Salcedo]

Je vous prie de me pardonner pour mon arrivée tardive à ce débat. J'étais en compagnie des familles des victimes des agressions dont certains de mes militants ont fait les frais.

Puisque j'aurai moins de temps que vous pour développer mes idées, je me permet de parler avant tout de mon programme en économie et travail.

En matière économique, notre projet et de dynamiser nos secteurs d'activité et donner à nos entreprises les moyens de croire en l'avenir. La gauche oppose souvent petites entreprises et grosses entreprises; si nous soutenons les petites entreprises, notamment par une suppression de la fiscalité dans les deux premières années d'exercice d'un entrepreneur ou la facilitation des démarches administratives et une baisse de la fiscalité, nous estimons aussi que les grandes entreprises ont droit à notre confiance. Par exemple pour favoriser les grandes entreprises stables, nous triplerons les droits de vote lors des assemblées générales des sociétés pour les actionnaires détenteurs d'actions depuis plus de deux ans.

En matière de travail, nous croyons en un système d'accords sociaux par "taille critique" : accords par secteurs pour les petites entreprises, accords au sein des entreprises dans les grandes structures. On n'applique pas les mêmes horaires ou les mêmes conditions de travail dans une fromagerie que dans une usine de voitures. De même, nous opterons pour la création d'un Compte Personnel de Formation, qui permettra à chaque travailleur de changer de secteur s'il le souhaite et de se former tout en étant rémunéré selon le dernier salaire perçu pendant une durée de dix mois.