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Re: [Présidentielle novembre 2014] Débat économie
Posté : 05 nov. 2014, 22:32
par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy
Mais Monsieur Baur, je ne pense pas que ni Marc ni moi ne soyons énervés.
Je l'ai déjà dit, vous avez le verbe haut, une faculté impressionnante à nier la réalité. Vous parlez de transition écologique, du fait que nous nous en moquions. Relisez notre programme. Il y a un bloc tout entier dédié à la transition écologique que nous prônons comme domaine majeur d'investissement pour les décennies à venir.
Vous avez peur de l'état de la planète pour les générations à venir mais pas de laisser à vos descendants des dettes. Cherchez l'erreur.
Vous n'avez pas tendu de main, Monsieur Baur. Vous avez lancé votre candidature sur de l'anti-Bertrand. En présentant vos idées, vous avez montré deux choses : que contrairement à ce que vous disiez, nous sommes bien en démocratie et que vous n'étiez pas crédible. Pour le reste, nous continuons d'être à l'écoute, ne pas partager votre point de vue ne veut pas dire que toutes vos idées sont mauvaises.
Re: [Présidentielle novembre 2014] Débat économie
Posté : 05 nov. 2014, 22:40
par Keyser Baur
Ma candidature s'oppose à votre façon élitiste et bornée de concevoir la démocratie. La preuve est l'hostilité que vous montrez à toute personne ne faisant pas partie de votre coalition. Mais soit, si vous acceptez l'idée que nous puissions travailler ensemble, je reconsidererai peut-être ma position.
Re: [Présidentielle novembre 2014] Débat économie
Posté : 05 nov. 2014, 22:42
par Thomas de Kervern
Vous êtes totalement déconnecté de la réalité en entreprise, Monsieur de Beaufoy. Vous nous prouvez là votre méconnaissance total d'un monde qui vous est totalement étranger. Celui de la réalité, du quotidien de l'entreprise. Je pense que bon nombre de Frôceux doivent s'offusquer en vous entendant vous vanter de la situation actuelle. Croyez-vous vraiment que le Code du Travail permet réellement d'enrayer les fraudes, ou de prévenir les tensions entre collaborateurs et employeurs ? Je pense qu'après ce débat, de nombreux travailleurs et chefs d'entreprises de tout le pays aimeraient pouvoir vous reconnecter avec la réalité. Vous n'êtes pas bien placé pour jouer le donneur de leçons car vous n'y connaissez rien, désolé de vous le dire de cette manière. Votre analyse repose sur le néant économique, sur de simples considérations personnelles que même un jeune collégien pourrait émettre.
Moi qui suis à la tête de plusieurs entreprises, je peux vous dire que des tensions peuvent survenir à tout moment en entreprise. Vous croyez que tout va bien car il n'y a pas eu de grèves depuis un certain temps ? Vous vous trompez totalement. Je vous rappelle que l'entreprise est une organisation composée de personnes aux intérêts différents, qui doivent travailler ensemble pour produire un résultat. La rationalisation du travail et les liens hiérarchiques entraînent obligatoirement, à un moment X ou Y, des conflits sociaux plus ou moins sérieux, fondés sur des antagonismes communs. Je pense que ces derniers sont aussi causés par la mentalité générale ainsi que par les discours et l'attention que portent les politiques au monde de l'entreprise et plus généralement du travail. Vous pouvez rédiger autant de textes que vous le souhaitez, vous n'aboutirez à aucun progrès pour autant. Car les textes n'ont qu'un fondement légal qui peut très facilement être outrepassé. Voilà pourquoi notre projet est d'une part de lutter et de prévenir lesdites fraudes, qu'elles émanent de l'employeur comme de l'employé, et d'autre part de mettre en place une concertation permanente entre les différents acteurs de l'entreprise. Le manque de dialogue est l'une des caractéristiques-mêmes de certains dysfonctionnements. Les travailleurs ont besoin d'être écoutés, de se sentir considérés et de jouir de conditions de travail décentes, et d'un revenu acceptable. C'est pour cela que nous nous engageons, si nous sommes élus, à organiser une concertation qui mènera à l'augmentation du SMC et que nous souhaitons mettre en place un dialogue permanent et apaisé. De leur côté, les chefs d'entreprise et potentiels entrepreneurs doivent se sentir en confiance et il est de notre devoir de leur donner la motivation d'agir en l'intérêt de leurs salariés mais aussi de leurs propres intérêts. Le manichéisme, ça doit cesser. Il n'y a pas de méchants patrons et de gentils salariés. Il y a simplement des personnes aux objectifs différents mais qui doivent accomplir un travail commun dans un environnement hiérarchique et compétitif.
Contrairement à Monsieur Beaufoy, mon avis est que tout ne peut pas se régler à coups de textes de lois, depuis un bureau confortablement assis dans son fauteuil. Il y a bel et bien un travail de terrain à réaliser au niveau des entreprises et je compte bien me pencher dessus. La politique ne peut s'opérer que par le strictement légal, elle doit pouvoir se moduler en fonction de toute situation. Le rôle de l'État est à mes yeux d'encourager et d'accompagner la mutation nécessaire dans le milieu de l'entreprise. Et si nous voulons changer les mentalités, il faut que nous nous attaquions au fond du problème, celui de l'absence de dialogue et de concertation.
Je me présente ce soir face à Frôceux avec des objectifs précis et clairement définis, et non pas avec de vagues discours jacobins comme s'aime à le faire Monsieur Lacroix de Beaufoy. Je ne pense qu'au réalisable, au quantifiable et au modulable. C'est ce dernier qui fait défaut à la gauche de François Bertrand qui est bien trop bureaucrate pour accomplir quoi que ce soit de positif en terme d'économie.
Re: [Présidentielle novembre 2014] Débat économie
Posté : 05 nov. 2014, 22:54
par Keyser Baur
Votre intention d'améliorer les conditions de vie des travailleurs et de faire un travail de terrain est tout à fait louable. De même que la volonté de lutter contre les fraudeurs, patrons comme salariés. D'ailleurs, M. de Kervern, quel est votre programme pour lutter contre les fraudes, optimisations, délocalisations et autres techniques fiscales dont le but est de ne pas participer à l'effort national d'impôt ?
Re: [Présidentielle novembre 2014] Débat économie
Posté : 05 nov. 2014, 23:08
par Thomas de Kervern
Je vois que Monsieur Baur aurait très bien pu être présentateur télévisé dans une autre vie, puisqu'il semble avoir la volonté d'en endosser le rôle ce soir. (rires)
Votre question est intéressante effectivement. Je vais surtout évoquer le problème des délocalisations abusives, surtout celles qui revêtissent un intérêt purement fiscal. Il est inadmissible qu'une entreprise puisse encore se permettre de délocaliser de la valeur ajoutée produite par des salariés frôceux. Malheureusement et bienheureusement à la fois, pour contrer ce phénomène, il va falloir que la Haute Autorité de Lutte contre les fraudes sociales et fiscales que je m'engage à mettre en place fasse preuve de fermeté. Je propose donc que les entreprises soient contraintes de déclarer leurs montages fiscaux aux pouvoirs publics. Une surveillance particulièrement compétente devra par ailleurs être organisée, et ce en permanence. Nous souhaitons également mettre en place le reporting des entreprises qui exercent une activité à l'étranger : chaque firme devra rendre transparent dans quels pays elle est présente, ce qu'elle y fait, le montant de ses actifs et le nombre de personnes employées, comment s'établissent les relations intra-groupe, ses profits avant impôts par exemple. Je pense que si l'exode fiscal est actuellement aussi facile, c'est aussi car les tricheurs savent qu'ils peuvent agir en toute impunité. Le travail requiert à la fois une grande analyse et une prévention poussée. Ce ne sera pas une mince affaire, mais nous avons l'intention de nous attaquer à ce fléau avec énergie.
Re: [Présidentielle novembre 2014] Débat économie
Posté : 05 nov. 2014, 23:14
par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy
Encore une fois, Monsieur Baur, je ne suis pas venu ici pour jouer au tortionnaire et vous faire passer pour la malheureuse victime. Je suis hostile à l'irréalisme politique, faites le martyr opprimé si cela vous chante, il y a bien plus important dans le pays.
Monsieur Kervern, nous évaluerons le nombre de frôceux offusqués lors du résultat de ce vote. Les simples considérations personnelles comme vous les appelez, sont juste nos lois et notre réalité, excusez-moi de vous avez réveillé de votre cauchemar, cher Monsieur.
Ah ! C'est parfait que vous parliez de votre expérience en entreprise, Monsieur Kervern. Parce qu'au vu de la situation DRA-MA-TI-QUE que vous constatez, probablement dans vos entreprises, je ne pense qu'il soit vraiment avisé d'évoquer ce sujet à moins que vous acceptiez de reconnaître qu'en tant qu'entrepreneur "averti" vous êtes désemparé face aux ignobles et multiples fraudes qui se déroulent chaque jour sous vos yeux. Vos collaborateurs vont être ravis d'entendre ça.
Je vous remercie de me donner raison sur la nécessité d'en finir avec le manichéisme ainsi que sur le fait d'accompagner la mutation et la mobilité. Ce fut laborieux mais seul le résultat compte.
Bien, ceci étant acté, nous pouvons aborder le second point que vous n'avez pas bien regardé dans notre programme et dans le Code du Travail. Entrepreneurs et salariés règlent déjà les "conflits" en concertation sans intervention du législateur et sans autre texte de loi. Si vous ne le faites pas dans vos entreprises, Monsieur Kervern, c'est que vous ne respectez pas le code du travail... vous le connaissez au moins, rassurez-moi ?
Et oui, je suis profondément jacobin, au sens premier du terme. Vous voyez que quand vous le voulez vous pouvez faire preuve de bonne foi. Hier j'étais selon vous un dangereux dictateur en puissance, aujourd'hui je suis fervent défenseur de la souveraineté populaire et de la République. Après-demain, vous allez peut-être voter pour le candidat que je défends finalement !
Re: [Présidentielle novembre 2014] Débat économie
Posté : 05 nov. 2014, 23:57
par Thomas de Kervern
Monsieur Beaufoy, ne vous appelez-vous pas plutôt Monsieur de Mauvaisefoy ? Votre agressivité, votre mépris et votre façon de détourner les propos de vos adversaires pour les tourner à votre avantage deviennent lassantes, et je ne serais pas étonné que des Frôceux aient déjà éteint leur poste de télévision face au piètre et irrespectueux spectacle que vous leur proposez. Eux qui espéraient un débat de fond, se retrouvent avec de l'argumentation de mon côté, et du jonglage et de la manipulation du vôtre. Comme vous dite, nous verrons bien le jour du vote...
Bien, puisque vous détournez mes propos, dites-moi à quel moment j'ai prétendu frauder dans mes entreprises ? Vous êtes d'un ridicule pathétique. J'évoquais effectivement ma grande connaissance du milieu de l'entreprise. Vous n'êtes pas sans savoir qu'un chef d'entreprise possède de nombreux contacts eux-mêmes chefs d'entreprise. Il m'est en effet arrivé de prendre connaissance de certaines situations surréalistes. S'il y a des dirigeants honnêtes comme je peux l'être, ce n'est pas le cas de tout le monde. Mais ça, vous ne le savez pas, car le milieu de l'entreprise vous est totalement étranger, ce qui rend assez drôle le fait que vous ayez été commissionné pour l'évoquer ici ce soir... Sinon merci mais je possède comme tout employeur attentif mon exemplaire du Code du Travail 2014, et je suis amené à l'ouvrir chaque jour, car encore une fois, c'est aussi là la réalité d'une direction d'entreprise que vous ne connaissez pas, celle de moduler son activité en fonction des lois. Je ne doute pas que vous soyez un excellent juriste, mais par pitié, n'essayez pas de me donner des leçons concernant la direction d'une entreprise, ce qui n'est absolument pas votre terrain...
Quand bien même, croyez-vous vraiment que les Frôceux aient envie d'entendre parler de Code du Travail toute la soirée ? Qu'avez-vous donc d'autre dans la tête, hormis du texte ? Les Frôceux veulent qu'on leur parle de terrain, qu'on envisage d'agir en ce lieu. Ils ne sont pas dupes, et si vous pensez pouvoir leur faire avaler que vous résoudrez les problèmes quotidiens de l'entreprise à coups de textes, c'est que vous les sous-estimez.
Bien, cette parenthèse faite, évoquons à nouveau ladite concertation. Ce qui peut se faire actuellement est totalement insuffisant, en témoigne l'absence de dialogue constatée dans la grande majorité des entreprises de toute taille. Effectivement, je ne crois pas à l'utilité d'une intervention légale à ce niveau-là. Le rôle de l'État est de promouvoir le dialogue par la facilitation d'organisation de colloques, de tables rondes régulières entre salariés, syndicats et employeurs ou encore de forums sur des thèmes précis. Le travail à opérer est avant tout moral. Il ne s'agit pas d'écrire des lignes mais bien de contenter chaque acteur de notre économie afin qu'il s'investisse par volonté pour accroître l'efficience de la production, et avant tout sa qualité. Les objectifs en terme de régulation constructive des conflits sont multiples, et je peux vous citer les idées que nous portons : amélioration de la pertinence des décisions grâce à une vision plus complète des problèmes, amélioration de l'application des décisions grâce à un plus grand investissement de chacun, accroissement de l'efficacité dans la mise en oeuvre des projets grâce une meilleure coordination des différents acteurs... Certes, c'est un modèle ambitieux, mais que je m'engage à promouvoir très largement si je suis élu.
À vous entendre, on dirait que tout va bien.
À vous entendre, on dirait que François Bertrand fut le meilleur président de la République de tous les temps.
À vous entendre, on dirait que vous incarnez la science infuse.
À vous entendre, on dirait que la Frôce est la première puissance mondiale.
À vous entendre, on dirait que tous les Frôceux sans exception son heureux de leur situation.
À vous entendre, on dirait que l'économie ne s'est jamais mieux portée que maintenant.
À vous entendre, on dirait que tout peut se régler à coups de texte de lois.
À vous entendre, on dirait que votre bilan est tellement élogieux que vous serez reconduit avec 99% des voix.
À vous entendre, on dirait que votre simple programme relève de l'idéal alors qu'il demeure très vague et incomplet.
À vous entendre, on dirait que vous avez exercé des dizaines de fonctions durant votre vie, vous autorisant à jouer le Monsieur Je sais tout.
À vous entendre, on dirait qu'un débat télévisé s'assimile à un combat de boxe où le but est d'exploser ses adversaires sans aborder le concret.
À vous entendre, on dirait que le climat social actuel est impeccable, et que jamais aucun mouvement ne verra plus le jour.
À vous entendre, on dirait qu'écrire des textes et créer des Codes aussi inutiles que farfelus soit un loisir pour vous.
À vous entendre, on dirait qu'il est possible de proposer des mesures aussi délicates que le passage aux 37 heures sans un travail de transition en amont.
À vous entendre, on dirait que vous avez passé votre vie les pieds sous un bureau, expliquant ainsi votre méconnaissance totale du monde réel.
À vous entendre, on dirait qu'il suffit de vouloir faire quelque-chose pour le rendre réalisable.
À vous entendre, on dirait que vous éprouvez une profonde amertume quand vous êtes en position de faiblesse comme ce soir, expliquant ainsi votre attitude excessive et invective.
À vous entendre, on dirait que vous menez campagne pour vous-même et non pas pour François Bertrand, tellement vous étouffez le débat.
À vous entendre, on dirait que vous êtes un homme profondément ennuyeux et dépourvu de toute capacité analytique.
À vous entendre, on dirait que vous n'êtes tout simplement pas fait pour agir en politique.
Si pour vous, Monsieur de Beaufoy, il est possible d'agir dans la vie réelle sans mener une politique de terrain, vous vous trompez complètement. Oui, vous êtes jacobin mon cher Monsieur. Si pour vous, travailler depuis un bureau est l'idéal, abandonnez tout de suite la politique, vous et Monsieur Bertrand. Car ce que veulent les Frôceux, c'est d'un Président qui les comprend, qui se retrousse les manches et envisage un changement adapté à la réalité et dont les effets se constatent sur le court ou moyen terme...
Re: [Présidentielle novembre 2014] Débat économie
Posté : 06 nov. 2014, 00:36
par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy
Vous espérez peut-être que je vous dise que la messe est dite Monsieur Kervern. Mais ce ne sont ni vos anaphores, ni vos phrases très hollandesques qui m'impressionnent.
Vous parlez beaucoup et souvent pour ne rien dire, pour meubler vos méconnaissances. Si le spectacle n'en était pas aussi divertissant je vous conseillerais de vous taire, en tout bien tout honneur.
D'une part, j'aimerais bien que vous m'expliquiez en quoi le fait de ne pas être entrepreneur m'empêche de débattre d'économie. En quoi cela me prive-t-il d'une réalité du terrain. Etiez-vous au courant que le Gouvernement travaille en étroite collaboration avec les syndicat et le patronat pour connaître les problèmes du terrain. Je parle des vrais problèmes, pas de ceux que vous inventez ou que vous dramatisez.
D'autre part, si vous étiez au courant de ces fraudes et que vous ne les avez pas dénoncées, cela montre deux choses. Premièrement que vous n'êtes pas honnête et troisièmement que vous avez un entourage douteux. Je ne sais pas lequel de ces deux handicaps est le pire lorsque l'on veut accéder à la Présidence de la République et prétendre diriger un pays.
Vous parlez de concertation. Encore une fois, je me répète, cette concertation existe déjà... tout comme les points en faveur de l'emploi que vous avez d'ailleurs savamment éludés pour ne pas passer pour ridicule devant tout le monde. Ces tables rondes s'organisent déjà sans que l'Etat n'ait à contraindre. C'est le Code du Travail. Si vous le connaissiez, lui et le Code de l'Economie, nous n'aurions pas cette discussion stérile. La politique de terrain, nous n'avons pas attendu vos beaux discours pour la mener. Où était donc le citoyen qui se retrousse les manches pendant ce mandat actuel ? A participer sans doute à la rédaction des deux bonnets d'âne de son parti... Et vos propositions pour la politique économique frôceuse ? Vous êtes au courant que l'Assemblée Citoyenne est un lieu de débat ouvert à tous ? Les froceux ont attendu l'opposition... ils ont vainement espéré des contre-propositions.
Il y a deux choses qui distinguent un opportuniste d'un homme politique réellement engagé. La première c'est que l'opportuniste cherche à montrer qu'il mène une révolution alors qu'il ne propose rien de nouveau. La seconde c'est qu'il en dit bien plus que ce qu'il ne fait. Vous êtes un opportuniste.
Je vous entends geindre sur les 37 heures, comme si la concertation n'allait pas se faire entre les différents acteurs de l'entreprise au préalable alors que c'est une obligation légale.
Désolé de vous dire cela, Monsieur Kervern mais si vous aviez passé plus de temps à vous impliquer davantage dans votre pays que dans vos intérêts personnels, je ne serais pas contraint de vous dire que ce que vous proposez existe déjà. N'est pas crédible qui veut.
Pour un homme qui se prétend du "Renouveau" et du "Progrès" je vous trouve bien poussiéreux et immobiliste.
Re: [Présidentielle novembre 2014] Débat économie
Posté : 06 nov. 2014, 00:59
par Thomas de Kervern
Oui, la messe est dite Monsieur Beaufoy, et vous faites bien de le dire. Je pense moins prendre la poussière sur le terrain comme je le dis que vous dans votre bureau, avec vos textes de lois tout prêts que vous avez le toupet de ressortir de votre tiroir face à des Frôceux qui attendent de l'action, du concret. Ce soir, vous avez prouvé ce que je pensais déjà de vous en amont : vous n'avez pas changé, vous et votre parti. Vous êtes l'incarnation du Delatourisme en bien pire, c'est fort dommageable pour vous.
De plus, je ne vous permets pas de juger mon entourage. Croyez-vous qu'un chef d'entreprise est systématiquement amené à rencontrer des personnes qu'il souhaite vraiment rencontrer ? Oui, j'ai eu vent de certaines techniques malhonnêtes de la part de certains individus qui ont croisé ma route, et j'en ai dénoncé certaines quand j'avais les éléments de preuves suffisants pour le faire. Je ne vous permets donc pas de remettre en cause mon honnêteté, ce type d'accusation est très grave et ne joue aucunement en votre faveur.
Une dernière fois, arrêtez, par pitié, de nous bassiner avec votre Code du Travail. Oui la loi est importante, mais tout ne peut pas être résolu par son biais. Votre défaut de juriste prend le dessus sur votre capacité à analyser la situation réelle. Vous nous dites que la concertation existe déjà, je vous réponds qu'elle est tout bonnement insuffisante et inadéquate, que l'État a un rôle sérieux à jouer dans cette dernière. Vous prenez les choses bien trop à la légère, cela fait de vous quelqu'un d'irresponsable...
Enfin, vous mentez totalement sur ma présence à l'Assemblée Citoyenne, puisque je vous rappelle que vous avez travaillé avec nous, en tant qu'opposition, sur certains projets qui ont, par la suite, été adoptés par les citoyens. Alors soit vous êtes amnésique au point d'avoir oublié notre collaboration, soit vous vous fichez de nous. Votre façon d'essayer de faire passer notre mouvement comme marginal et désintéressé de la vie politique du pays est peine perdue, puisque nous avons été très actifs durant la mandature Bertrand, et heureusement, dirais-je.
Je vais en terminer avec vous car vous êtes un pitre en quête d'attention, mais malheureusement, vous causez bien du tort à votre candidat François Bertrand par votre attitude agressive, votre langue de bois et vos tentatives de manipulation. Moi qui m'étais promis de ne pas céder à vos perpétuelles provocations, je pense qu'il est grand temps que je coupe court à cette discussion avec vous, à moins que vous ne désiriez enfin que nous parlions du sujet central de ce débat, celui qui intéresse les Frôceux, à savoir l'économie réelle, et non pas l'économie de fond de bureau...
Re: [Présidentielle novembre 2014] Débat économie
Posté : 06 nov. 2014, 08:30
par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy
Monsieur Kervern, si vous êtes venu débattre, il fallait préparer vos arguments. On ne peut pas faire campagne sur des mensonges et sur des approximations. C'est ainsi. C'est valable pour tout, même pour un diplôme. Jacobin, Delatouriste, eh bien quelle pluies de compliments ! A un moment, tant de miel va pourtant finir par dégouter ceux qui nous regarde, il va donc falloir arrêter.
L'irresponsabilité ce soir, elle se situe chez vous en réalité. Je vous l'ai dit, il appartient aux syndicats et au patronat de trouver un point d'accord et ensuite à l'Etat d'arbitrer, voire d'orienter. Ils le font déjà et vous devriez le savoir vous, le grand "entrepreneur" expert en vie de l'entreprise que vous êtes, non ? A moins que cela ne se déroule pas ainsi dans votre entreprise et dans ce cas nous en revenons à la situation que je vous ai exposé plus tôt.
Donnez-moi la liste des projets économiques que vous avez proposé et qui ont été débattus, Monsieur Kervern sous le précédent mandat, histoire de me donner tort. Mais bien sûr comme pour tous les points que j'ai évoqué jusqu'à maintenant, le fait de reconnaître la réalité n'est que "facultatif". On ne vous en voudra pas, on a bien compris que vous souhaitiez avoir raison malgré tout.
Navré de vous apprendre l'économie Monsieur Kervern. Navré de vous apprendre que votre programme n'est pas à jour de ce qui existe déjà, qu'il n'a rien de nouveau et de progressiste.
Ce que je note de ce débat c'est que vous avez commencé en disant que la situation économique était un désastre. Faux. Elle est perfectible, nous le croyons mais notre économie est en bonne santé. Faites un petit détour par la Grève, l'Espagne, l'Italie ou la France à l'occasion. Vous avez vainement tenté d'opposer entrepreneurs et salariés, à tort. Je vous ai fait remarquer que vos mesures en faveur de l'emploi existaient déjà. Mauvaise pioche. Vous avez ensuite enchainé sur la vie en entreprise, en pensant jouer votre va-tout et rendre votre propos crédible puisque vous êtes entrepreneur. Mauvaise idée. Les textes de lois que vous fustigez, et je ne vous en veux pas, à droite, les lois d'encadrement économiques, vous n'aimez pas, vous les préférez dans l'optique de restreindre certaines libertés afin d'assure "l'ordre", ces textes de lois existent pour encadrer et favoriser les concertations. Vous avez au bas mot deux décennies de retard sur votre temps Monsieur Kervern. La piqûre de rappel vous fait l'effet d'une douche froide, c'est désagréable ? Ce n'est guère mon problème. Vous êtes candidat à la Présidence de la République pas au concours du "Meilleur" Patron de Frôce 2014.
Parlons d'économie réelle, donc, puisque vous n'avez pas d'arguments sur le reste. Le programme que nous avons proposé comporte un volet de transition écologique destinées à favoriser ces nouveaux secteurs d'activité. Avez-vous vu ce qu'il se passe en France ? Les agriculteurs sont dans la rue, parce qu'ils sont en difficulté. L'agriculture a souvent été la dernière roue du carosse. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est un propos de Marc de Saint-Imberb. Un propos vrai. Le secteur primaire de façon générale doit faire face à de grandes problématiques : financières, sociales et surtout règlementaires. Nous n'allons pas laisser la situation s'enliser. Nous allons apporter les solutions innovantes aux agriculteurs frôceux pour qu'ils aient tous les leviers nécessaires à la reprise et au développement. La défiscalisation de l'agriculture biologique n'est pas qu'une question économique, elle se met au service de la santé publique. De al même façon que de grands chantiers économique vont voir le jour. Le Premier Ministre Crawford en a bien compris l'enjeu. Augmenter le budget de la recherche sur les énergies renouvalbles lancer de nouvelles normes environnementales, booster l'investissement dans ces technologies d'avenir. Aider les constructeurs automobiles à la peine en Europe à venir sur le marché frôceux grâce à la prime à la casse. Voilà les quelques solutions que nous proposons.
Nous aurons également le défi de réfléchir à une relance industrielle, à accompagner celle-ci, chose sur laquelle vous-même et Monsieur Baur n'avait pas vraiment travaillé. Les travaux pour construire les tunels dans l'archipel vont déjà contribuer à dynamiser le BTP. Et ensuite, il faudra donner des défis aux entreprises. Car oui, je vous le confirme, tous les chefs d'entreprise ne sont pas aussi passéistes que vous. Ils sont même très nombreux à vouloir investir dans des secteurs porteurs et l'Etat les y aidera.
Re: [Présidentielle novembre 2014] Débat économie
Posté : 06 nov. 2014, 13:33
par Thomas de Kervern
Écoutez Monsieur de Beaufoy, vos attaques personnelles sont d'un tel pathétique que je vais bien me garder d'y répondre, je vais vous laisser avoir le dernier mot sur ce point, mais le mauvais dernier mot. Merci à vous d'avoir confirmé à la Frôce entière que vous êtes un menteur, un démagogue et un manipulateur. Vous semblez être venu sur ce plateau comme si vous étiez entré sur un ring de boxe. Mais les Frôceux s'attendent à un débat courtois sur le fond, et non pas d'un échange d'amabilités, même si je sais que ce dernier exercice est votre spécialité. Vous savez, pour assumer de hautes responsabilités, il faut être quelqu'un de diplomate et ce n'est pas votre cas... Gardez cependant vos commentaires sur ma façon de conduire mes entreprises qui a connu, le dernier exercice encore, l'une des meilleures croissances au niveau des très grandes entreprises frôceuses.
Maintenant parlons enfin de politique économique, si vous le voulez bien, même si dans le domaine, vous ne nous arrivez pas à la cheville. Il est intéressant que vous parliez de l'agriculture qui est l'un des moteurs de notre économie. Encore une fois, ma vision est bien différente de la vôtre. Ma proposition est tout d'abord de réduire les charges sociales patronales dans le secteur de l'agriculture, ce afin de stimuler l'emploi permanent et d'augmenter ainsi la compétitivité des productions consommatrices de main d'oeuvre. Nous souhaitons aussi encourager le recours aux circuits courts de distribution alimentaire, ce afin de réduire la trace écologique de la logistique d'une part, mais surtout pour mettre en avant les agriculteurs et producteurs locaux d'autre part. Autrement dit, nous souhaitons généraliser la vente directe du producteur au consommateur, ou indirecte avec seulement un intermédiaire au maximum. Par la même occasion, nous valoriserons d'autant plus la filière biologique dont plus de 50% des ventes sont déjà directes. Oui, nous assumons d'être ambitieux au niveau de l'environnement et de l'agriculture qui font partie des tenants de notre économie. Notre programme prévoit également la création d'un taux de TVA spécial de 0% pour les produits les plus écologiques. Pour ce faire, une nouvelle norme sera créée à partir d'un barème précis. Nous proposons également une réforme conséquente des transports, car nous souhaitons contenir l'utilisation de véhicules polluants et visons surtout l'optimisation de leur utilisation. C'est pourquoi nous favoriserons très largement l'efficacité des transports en commun en ouvrant la concurrence dans ce domaine. Les Frôceux seront encouragés à emprunter ces derniers par le biais de leur efficacité constatée, mais aussi par des politiques tarifaires modulables en fonction du niveau social. Plus généralement, nous ambitionnons de mettre en place un partenariat public-privé innovant dont le bénéfice serait le renforcement de la couverture du territoire par les transports en commun tout-en limitant, dans un même temps, la trace écologique.
Notre ambition économique est grande. Nous ne négligerons aucun des secteurs clés de cette dernière dont font partie intégrante l'agriculture ou les transports. Notre vision s'inscrit sur le long terme, chose que l'on ne retrouve malheureusement pas dans votre programme, notamment au niveau de l'agriculture, qui est en majorité fondé sur la taxation, l'interdiction et la limitation.
Je vais quand-même laisser la parole à Monsieur Baur qui semble avoir beaucoup de choses à dire, car il est vrai que Monsieur de Beaufoy et moi-même avons un peu monopolisé le débat.
Re: [Présidentielle novembre 2014] Débat économie
Posté : 06 nov. 2014, 16:47
par Keyser Baur
Je vous remercie. Ces combats de coqs sont certes parfois ennuyeux, mais on parvient à distinguer quelques mesures au milieu de ce brouhaha. J'entends de bonnes choses de part et d'autre. Des mesures en faveur des ménages, de l'agriculture, tout cela est très bien. Et j'estime qu'il faut être clair sur ce point avec les frôceux : l'économie se conçoit comme un tout. Aucun acteur économique n'est à laisser de côté. La gauche radicale s'échine à mettre de côté les entreprises et entrepreneurs, tandis que la droit libérale s'affaire à prévoir des mesures uniquement en faveur des entreprises.
Que l'on soit bien clairs : il faut favoriser l'innovation, l'entrepreneuriat, la création d'entreprise, la compétitivité. Mais j'estime qu'une place plus grande encore doit être accordée aux ménages, aux particuliers, aux chômeurs, aux précaires. On ne peut concevoir une économie qui marche, si elle se permet de laisser certaines personnes en marge de la société. Pour une économie viable, il faut développer une solidarité forte basée sur la redistribution des richesses; il faut sécuriser les précaires et éviter que des individus voire des familles se retrouvent dans la misère, ce qui au-delà du facteur humain est préjudiciable pour tous les acteurs économiques; il faut faire en sorte que les chômeurs gagnent assez pour vivre et suffisamment longtemps tout en leur interdisant de refuser plus de deux offres d'emploi sérieuses.
Re: [Présidentielle novembre 2014] Débat économie
Posté : 06 nov. 2014, 21:23
par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy
Hors délai, ne compte pas.
ABBC3_SPOILER_SHOW
Monsieur Kervern, vous reviendrez me donner des leçons de responsabilités, de diplomatie et d'économie le jour où vous aurez obtenu deux peuple deux mandats présidentiels. Pour cela, vous commencez mal, il faut un vrai programme pas un bilan de ce qui existe déjà.
Je dois admettre que vous êtes bien meilleurs que nous dans l'incompétence. Même en le voulant, nous serions bien incapables de vous surpasser.
Alors résumons... réduction des charges à l'embauche tous secteurs confondu pour favoriser l'embauche : déjà fait.
Le taux de TVA à 0% pour les produits les plus écologiques : oui mais encore ? Quel produits ?
Vous partez du constat que privatiser les transports va faire baisser les tarifs et permettre une meilleure efficacité des transports en commun. D'une part, vous partez du postulat que tout est public, ce qui est faux, la système mixte public/privé existe déjà. D'autre part, vous vous persuadez que la libre concurrence régule les prix. C'est totalement faux. Il a été démontré lors des deux dernières décennies que la concurrence n'induisait pas systématiquement une baisse des prix. D'ailleurs, c'est utopiste de croire le contraire. Les entreprises privées ont plus de charges que l'état, plus d'obligations de marges pour pouvoir investir. Les prix restent souvent semblables et la qualité baisse. C'est valable pour tous les secteurs.
Monsieur Baur soulève un point important. La bonne forme économique nécessite que l'on se préoccupe aussi des ménages. Outre les avancées sociales que nous proposons, nous sommes également à l'écoute des problématiques sociales et humanitaires.
J'ai entendu parler tout à l'heure de quelque chose qui me fait bondir. Des travaux d'intérêt général pour les chômeurs... En gros demander aux chômeurs de faire le travail des personnes qui ont un emploi et le tout gratuitement. Oui gratuitement... parce que certains ici pensent à tort que le chômage est un salaire. Le chômage n'est pas une situation paisible ou les gens se tournent les pouces sur le dos de la société. Il y a une détresse derrière cela. Je rappelle simplement que tous les mois, les travailleurs cotisent pour leur protection sociale, une protection qui leur permet en cas de perte d'emploi de ne pas être sans revenu. Qu'il y ait engagement à retrouver un emploi, oui. Que l'on fasse passer les chômeurs pour des fainéants et d'odieux profiteurs, non. Un chômeur a droit à la protection sociale, point barre.
Re: [Présidentielle novembre 2014] Débat économie
Posté : 06 nov. 2014, 21:24
par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy
EDIT : Je viens de voir l'heure de fin, désolé pour mon dernier message, je pensais que c'était 22h.