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Re: [Présidentielles mars 2014] Débat sur l'économie

Posté : 18 mars 2014, 18:08
par Nicolas Deschanel
M.De La Tour

Vous essayez de faire preuve d'une honnêteté intellectuelle et c'est une bonne chose. Cependant n'êtes vous pas incohérent en annonçant arbitrairement un chiffre de 400 millions tout en ne connaissant pas exactement les difficultés des entreprises automobiles. Personnellement je fais plus confiance aux entreprises pour régler leurs problèmes qu'elles doivent connaître bien d'avantage que n'importe quels politiques, moi compris. Pour qu'elles puissent le faire encore faut-il qu'elles aient les mains libres. C'est pour cela que je propose d'améliorer la flexibilisation du marché du travail en supprimant aux niveaux nationales le SMIC et la durée du travail. Mais il faut aussi modifier les institutions du capitalisme. D'après l'école de la régulation nous sommes sorti du capitalisme entreprenariales pour entrer dans le capitalisme financier. Les entreprises sont donc soumises aux désidératas des actionnaires qui ne financent que des projets à rentabilité de 15 à 25%. Pour faire économiser les 90 milliards que coutent ce capitalisme financier je propose la déprivatisation des banques c'est à dire la suppression des banques privées remplacé par des banques coopératives. Cela s'accompagnera d'une réflexion sur la suppression de la création monétaire ex-nilho. Vous voyez M.De La Tour voici une politique intelligente: laisser faire les entreprises en leur rendant des marges de manoeuvres.

M.St-Imberb

J'aimerai d'abord vous dire que nous ne sommes pas la pour mener des conversations de "bistro" mais pour discuter froidement des meilleurs solutions pour résoudre les problèmes des frôceux. Une discussion sur des théories économiques est donc pertinente pour une meilleure comprehension de nos concitoyens. Concernant mon exemple non M.St-Imberb il n'était pas simpliste mais parfaitement pertinent pour expliquer la dangerosité du protectionnisme que vous ne contestez pas et j'en sui heureux. Vous devriez lire Bastiat cela vous éclairera surement sur cette méthode argumentative.

Re: [Présidentielles mars 2014] Débat sur l'économie

Posté : 18 mars 2014, 18:20
par Julien de la Tour
Monsieur Deschanel,

Je me permets de répondre à la place de Monsieur de Saint-Imberb. Vous avez de grandes connaissances économiques, nous l'avons vu dans votre blog et dans les différents propos que vous avez eu précédemment sur les décisions du gouvernement dirigé par Thomas François. Par contre, il est important que vous vous rappeliez que nous sommes écoutés par des milliers voire des millions de Frôceuses et de Froceux qui n'ont pas les mêmes connaissances que vous et doivent comprendre par le biais d'exemples concrets.

Vous êtes contradictoires dans vos propos : à un moment vous me demandez un chiffre concret, je vous donne une fourchette en vous disant qu'il ne fallait pas prendre cela pour argent comptant et attendre l'audit sur l'état du secteur automobile. Et maintenant vous me dites que je m'avance trop. Parfois rester sur une ligne droite peu servir et être utile. Vous souhaitez la suppression du salaire minimum dans notre pays : retournerait-on vers l'ancienne époque où s'étaient les "gros" qui avaient l'ensemble de l'argent et les salariés qui se retrouvaient avec rien ? Les manutentionnaires seraient donc très peu payer alors que les chefs d'entreprises se tailleront la part du lion, sans se soucier de savoir si les employés pourront vivre décemment. En fait, les salariés ne seront plus que des objets réduits à rien. Avec votre projet nous allons vers une division très marquée de la société frôceuse : David contre Goliath.

Re: [Présidentielles mars 2014] Débat sur l'économie

Posté : 18 mars 2014, 18:30
par Dany Giard
Parlons de ce qui parle aux Frôceux, les taxes et impôts. Concrètement, et je pose la question à chacun d'entre vous, y aura t-il une augmentation des taxes et impôts si vous êtes élus ?

Re: [Présidentielles mars 2014] Débat sur l'économie

Posté : 18 mars 2014, 18:43
par Nicolas Deschanel
Non M.De La Tour je ne suis pas en contradiction avec moi même. Repenser à nos interventions précédentes. J'ai commencé effectivement par vous demandez un chiffre. Cependant vous avez contesté le fait de donner un chiffre maintenant chose que j'ai accepté puisque vous aviez une argumentation pertinente. Cependant dans votre propre intervention vous donnez un chiffre précis. Vous êtes donc bien incohérent.

Concernant le SMIC vous êtes dans la caricature et votre seul argument est celui bien connu de la loi du plus fort. Vous n'avez pas étudié les faits. Eh bien laissez moi vous les exposez à l'aide de ce graphique:

http://www.senat.fr/rap/r10-227/r10-22763.gif

Il s'agit de la répartion de la valeur ajoutée vers les salaires en France. Le salaire minimum date de 1966. Avant cette date avez-vous vu une répartion en défaveur des salariés? Absolument pas et je pense que si vous regardez objectivement la situation vous conclurez de la même façon.

Re: [Présidentielles mars 2014] Débat sur l'économie

Posté : 18 mars 2014, 18:54
par Julien de la Tour
Monsieur Deschanel, si nous pouviez rester sur le territoire frôceux, cela pourrait nous être bénéfique. Je rappelle que la Frôce et la France sont deux pays différents, régis par des règles différentes.

Re: [Présidentielles mars 2014] Débat sur l'économie

Posté : 18 mars 2014, 19:00
par Thomas François
Thomas François - Pour Julien de la Tour

Peut-être que monsieur Deschanel souhaitait simplement prendre l'exemple sur notre pays voisin. Cependant votre démonstration imagée restera caduque temps que vous n'expliquerais pas les données que vous présentez aux Frôceux. A quoi correspondent ces chiffres ? Ou est la légende ? Quel est votre source ?

Re: [Présidentielles mars 2014] Débat sur l'économie

Posté : 18 mars 2014, 19:17
par Marc de St Imberb
M. de la Tour, bien entendu les entreprises de seront pas oubliées. Nous ferons en sorte de mettre en place d'efficaces soutiens publics aux entreprises : exonérations d'impôts dans des domaines porteurs comme les énergies renouvelables, plans de construction de logements, nouveaux appels d'offre dans de nombreux domaines. Comprenez que l'investissement public est de mise, et celui-ci peut également être indirect : soutien à la recherche, mise en place d'infrastructures publiques de santé (entre autres) de qualité. L'impact sur l'économie d'un service public et d'un investissement de qualité sera exceptionnel. De même, et je l'annonce : je n'hésiterai pas à favoriser l'entrepreneuriat et la création d'entreprise par une baisse d'impôts sur les PME.

Vous semblez davantage porté sur les entreprises en difficulté, M. de la Tour. Laissez-moi vous dire encore une fois que ces difficultés seront de moins en moins présente au fur et à mesure que nous élèverons le niveau de vie et que nous réduirons les inégalités, c'est structurel : si l'octroi de davantage de capitaux aux plus riches n'augmente pas la création d'emplois ni la croissance, en revanche l'augmentation des revenus et des niveaux de vie est extrêmement bénéfique pour l'emploi et la croissance. Comme l'a décrit Keynes, c'est le problème de la "trappe à liquidités" : de l'argent qui afflue chez les investisseurs ne pousse pas forcément une économie à aller de l'avant dans le sens de la croissance. Le seul recours est alors la dépense publique; comme l'a dit Paul Krugman, prix nobel d'économie, "en période de récession, toute dépense est bonne". A gauche, nous ne sommes pas pour des mesurettes de circonstances, vite oubliées et peu efficaces; nous sommes pour la mise en place d'une société solidaire basée sur la redistribution des richesses et la justice économique.

Re: [Présidentielles mars 2014] Débat sur l'économie

Posté : 18 mars 2014, 19:18
par Aïda Mbaye
Maintenant que je vous ai tous écoutés attentivement, non sans consternation je l'avoue, j'aimerais exprimer mon point de vue.

Je suis effarée d'entendre Monsieur de Saint-Imberb prétendre que l'économie frôceuse est épargnée. Je trouve en effet inopportun de juger notre santé économique et financière en comparaison de celles des autres pays européens. Ce n'est pas car les autres vont plus mal que nous, que nous allons bien. Si l'on compare notre économie à celles de certains pays émergents du Sud, et également à celles de certains partenaires européens, force est de constater que nous sommes bien en deçà du niveau que l'on devrait logiquement afficher. J'aimerais rappeler que les déséquilibres persistent et que le processus de reprise faisant suite à la crise du siècle n'est pas réellement dynamique, loin de là. Il est même lent, faible et d'autant plus conditionné. Et l'exercice 2014 ne promet pas de progression de ce côté-là.

L'axe de progression que nous devons considérer est celui de l'amélioration de notre balance courante, qui prouve que nos échanges avec l'extérieur sont en croissance. Le fait que la Frôce semble réduire son décalage conjoncturel avec son environnement économique extérieur est motif d'espoir.

Si j'étais élue, j’œuvrerai pour la hausse permanente des échanges avec l'extérieur tout-en visant, en aval, la stabilisation des parts de marché de la Frôce à l'international. L'autre grand chantier sera celui du déficit public de notre pays, qu'il faudra limiter sur le moyen terme. C'est un fait, la création de richesse par habitant est insuffisante pour conserver notre modèle social. Le défi global sera donc un retour vers la croissance économique et une stabilisation de notre modèle social, en optant pour une politique structurelle plutôt que conjoncturelle. Malgré l'effet diffus d'une telle politique économique, l'amélioration sera incontestablement assurée sur le long terme.

Enfin, j'aimerais m'exprimer sur les entreprises, qui sont les moteurs de notre économie. J'aimerais encourager largement la mise en place d'économies d'échelle qui leur permettront d'améliorer leur compétitivité et leur productivité par la baisse du coût unitaire de chaque produit ou service dans lequel elles se spécialisent, faisant donc face aux coûts fixes. Voilà une belle augure de stimulation du tissu productif frôceux qui engendrera une augmentation du rayonnement international de nos pôles de production. De quoi capter, notamment, de nouveaux marchés dans le monde entier, tout-en limitant les effets de la concurrence asiatique dans certains domaines.

Re: [Présidentielles mars 2014] Débat sur l'économie

Posté : 18 mars 2014, 19:25
par Marc de St Imberb
Avec tout le respect que je vous dois, vous êtes à côté de la plaque.

Vous parlez de déficit et de rigueur; premièrement le déficit est inexistant et deuxièmement, pensez-vous réellement que c'est la rigueur qui fait repartir une économie ? Non. Regardez autour de vous et dites-moi où la rigueur fonctionne ? Si, dans les chiffres, elle permet de décaler des virgules ou enlever un ou deux zéros, dans la réalité il s'agit de milliers d'emplois supprimés, de centaines de milliers de pauvres et de précaires. Vous parlez de balance extérieure, de rassurer les entreprises, de les rendre compétitives; où se place l'homme, dans tout ça ? Votre seul est unique but semble de produire des richesses pour produire des richesses, à la limite on se demande si ce n'est pas pour que ça fasse "bien sur le papier".

Re: [Présidentielles mars 2014] Débat sur l'économie

Posté : 18 mars 2014, 19:33
par Aïda Mbaye
Monsieur de Saint-Imberb, effectivement, au vu du contexte économique actuel, la rigueur est de mise. Oui, je sais bien que gauche et rigueur ne vont pas du tout ensemble, alors je vous pardonnerai de vous offusquer de ma volonté de mener une politique de redressement rigoureuse, rayonnante et compétitive. Il me semble que le modèle économique que vous semblez proposer n'a connu que de multiples échecs au fil des mandats de gauche. Laissons donc la place au changement par l'économie rigoureuse.

De plus, vous semblez manifestement découvrir le monde économique. En effet, pour être compétitif, il faut produire en masse tout en limitant les coûts, et ceci passe nécessairement par l'optimisation des chaînes de production, et l'exploitation maximale des agents économiques et productifs. L'Homme occupe la place centrale dans ce système, puisque ce sont sa faculté personnelle, son rendement et ses compétences qui déterminent la production globale. Apprenez un peu à raisonner dans une constante logique de marchéage sur les plans national et international, et vous comprendrez mon point de vue. Il faut cesser un peu de jouer le moralisateur social, les temps sont durs. Et l'harmonisation de notre système de rendement ne pourra conduire qu'à une hausse du niveau de vie d'une part, et du mérite de l'implication de chaque agent productif d'autre part.

Re: [Présidentielles mars 2014] Débat sur l'économie

Posté : 18 mars 2014, 19:41
par Marc de St Imberb
Je suis effaré du manque d'humanisme et de considération pour l'environnement dont vous faites preuve. "Exploitation maximale des agents économiques" ! "Economie rigoureuse " ! "Compétitivité" ! Les "temps durs" que vous décrivez sont effectivement bien là, mais ils ne sont rien à côté de ce qu'ils seraient avec vous à la Présidence... Vous me faites froid dans le dos. On croirait entendre un croisement entre un trader et Margaret Thatcher !

Re: [Présidentielles mars 2014] Débat sur l'économie

Posté : 18 mars 2014, 19:48
par Aïda Mbaye
Monsieur de Saint-Imberb, je comprends que le sujet délicat de l'économie désastreuse de la Frôce, dont votre camp est en partie responsable, vous irrite au plus haut point. Mais je vous serais reconnaissante de ne pas déformer mes propos. En économie pure, l'humanisme n'existe pas, puisque comme je l'ai dit, l'Homme est un agent de production. Cela n'empêche pas qu'une telle politique de rayonnement soit mise en place avec en parallèle des mesures permettant d'améliorer le niveau de vie des salariés, ainsi que leur bien-être au travail. Certains modèles étrangers sont exemplaires de ce côté-là, je citerais notamment celui de la Suède. L'ensemble des analyses sérieuses à ce sujet ont démontré que l'Homme qui se sent bien et utile dans son activité professionnelle fournira avec grande volonté une plus grande implication, conduisant de facto à une hausse du rendement et de la qualité de production.

Cessez de jouer le rôle de l'éternelle gauche sociale, c'est dépassé et synonyme d'échec. Vous ne semblez pas avoir une capacité analytique suffisante envers l'économie pour comprendre que l'on peut à la fois considérer l'Homme comme personne et comme agent économique.

Re: [Présidentielles mars 2014] Débat sur l'économie

Posté : 18 mars 2014, 20:04
par Mackenzie Calloway
Mackenzie Calloway soutien de Marc de St Imberb.
Mme Mbaye être candidate aux élections présidentielles et ne pas maîtriser le budget de notre nation révèle votre inexpérience et votre incompréhension de la politique Frôceusse. La gauche n'a pas rougir de son bilan économique, je tien à vous rappeler Mme avec tous le respect que je vous doit que la fonction que vous bridgé exige un minium de connaissance du terrain et de la réalité. Les grandes théories économiques sont bien sur le papier glace d'une élection mais les frôceux ont vue l’application de ces même politiques économiques en France et en Europe.

La gauche s'engage auprès des entreprises et des industries, nous n'avons aucune leçons à recevoir. Aucune Mme. Notre programme économique est claire, sans aucune ambiguïté pour les frôceux. Ne cherché pas à semer le doute, alors que votre visions est complètement dépassé de tout bon sens.

Re: [Présidentielles mars 2014] Débat sur l'économie

Posté : 18 mars 2014, 20:11
par Aïda Mbaye
Madame Calloway, votre intervention n'a absolument aucun sens. Ne pensez-vous pas que pour comprendre la réalité du terrain, il faut être pourvu d'un minimum de bon sens d'une part, et d'un certain niveau de connaissance économique d'autre part ? Votre faible discours prouve à lui-seul l'incompétence totale de la gauche en la matière. Vous vous permettez de cracher sur des théories économiques avérées, à l'image de ce qu'a fait votre camp politique lors de la dernière décennie. Le problème, c'est que la gauche est entêtée et se sent supérieure à tout le reste, y compris aux spécialistes de chaque domaine. Cela n'est donc pas étonnant que vous ayez échoué en économie comme dans d'autres domaines.

Concernant votre programme, laissez-moi un peu rire. Il n'est que la continuité désastreuse de l'axe néfaste dans lequel vous avez plongé la Frôce. Il est urgent de stopper cette politique autocrate, utopiste et infondée, d'autant plus quand la santé économique de notre pays est en jeu. Je ne vous permets donc pas de me juger, et de toute façon, dans ce débat, j'ai démontré un axe de progression économique clair et justifié par des réalités fonctionnelles. Alors que Monsieur de Saint-Imberb et vous même ne vous contentez que de jouer les grands humanistes de gauche qui vont tout améliorer sans faire de concessions. Si je peux me permettre, Monsieur de Saint-Imberb n'est pas Superman. Par pitié, Madame, redescendez un peu sur terre...

Re: [Présidentielles mars 2014] Débat sur l'économie

Posté : 18 mars 2014, 20:19
par Julien de la Tour
Madame Colloway,

Vous dites que la gauche s'engage auprès des entreprises et des industries. Si je comprends donc bien, Le monde de l'entreprise ne sera donc pas oublié si vous êtes élus à la présidence de la République. J'ai compris que vous et vos amis du FDF affirme que la gauche a changé et prend en compte les salariés mais également les entreprises. Je me pose une simple question : que pense le CAR, qui fait parti de l'union de la gauche, de cette idée ?

Madame Mbaye,

Comment se traduit votre rigueur que vous souhaitez mettre en place alors même que notre pays connaît une croissance plus élevée que nos voisins européens et un important excédent budgétaire qui nous permet d'investir dans de nombreux domaines, et pas uniquement dans les domaines en crises ? Donc quelles sont vos mesures de rigueur dans un pays se portant mieux que d'autres ?