Frôce - Archives V3

Accompagné d'une centaine de militants de la Nouvelle Force Centriste mais aussi de citoyens indépendants, Jean-Marc fit son apparition sur le parvis de l'imposant bâtiment du Conseil Provincial de Corse-Sardaigne. Comme chaque jour depuis l'élection de Marie-Josée Quespe, ce dernier était vide et fermé à double tour. Jean-Marc attendit que la foule se condense en face de lui, et se saisit d'un mégaphone.

Chers citoyens Corses-Sardes,

Je vous remercie d'avoir répondu présent aujourd'hui. Si je vous ai tous conviés à ce rassemblement, c'était pour que nous constations ensemble l'état d'abandon de ce bâtiment que l'on nommait autrefois "siège du Conseil Provincial". Un bâtiment dont l'équipement a été financé par l'argent des contribuables. Par votre argent, par notre argent. Aujourd'hui, il n'a pour seule fonction que de décorer cette avenue où nous sommes !

[huées de la foule]

Pouvons-nous accepter que l'argent des contribuables corses-sardes soit dilapidé ainsi de façon inutile ?

[la foule répond : "non !!!"]

Non, bien évidemment, vous m'avez ôté les mots de la bouche. Alors, chers Corses-Sardes, si nous ne pourrons jamais récupérer notre argent, nous sommes tout à fait en mesure de faire en sorte que ces locaux servent à quelque-chose ! Et la première chose à faire pour que le Conseil Provincial de Corse-Sardaigne soit de nouveau une réalité, c'est de confier les rênes de la Province à un Corse-Sarde conscient, compétent et motivé. J'ai bien dit conscient, compétent et motivé. Pas opportuniste comme De Tremblay... Vous le savez déjà, je suis le seul candidat à pouvoir remplir ce rôle !

[ovation de la foule]

Alors oui, nous avons une Gouverneure, à ce qu'il paraît... Quelqu'un se rappelle de son nom ? J'ai un trou de mémoire...

[aucune main ne se lève dans la foule]

C'est bien ce que je pensais. Nous avons une Gouverneure qui a promis beaucoup mais a fait ses valises le lendemain de son élection... Vers l'infini et l'au-delà, certainement, telle un fantôme. Casper n'a qu'à bien se tenir ! Par contre, je ne doute pas qu'elle se rappelle à chaque fin de mois qu'elle est bel et bien Gouverneure de Corse-Sardaigne, quand elle reçoit ses grâcieuses indemnités. Encore de l'argent utilisé pour rien. Encore votre argent utilisé pour financer ce qui ne sert à rien. Il y en a assez !

[huées de la foule]

Alors, chers Corses-Sardes, vous avez désormais les clés en main pour changer radicalement la situation. Je ferai tout pour être à la hauteur de nos ambitions si vous m'élisez Gouverneur. Votez pour moi ! Esse Corsi Sardi !

[Jean-Marc fait signe à la foule de chanter avec lui et de taper dans les mains]

Tutti seme, tutti seme eh ! Eh ! Tutti seme, tutti seme eh ! Eh !

[La foule se disperse quelques minutes plus tard après s'être époumonnée sur ce chant de ralliement]