Le Face à Face - #1

[Antonio Alves]

Mesdames, messieurs, bonsoir !

Je suis Antonio Alves, et c'est un plaisir pour moi d'introduire le tout premier numéro du Face à Face. Le principe de l'émission est très simple : chaque semaine, deux personnalités du monde politique ou médiatique sont invitées afin de débattre à chaud de sujets d'actualité. Un homme et une femme obligatoirement s'affrontent lors de plusieurs mini débats autour de thèmes précis. Ceux-ci ne découvrent leur adversaire du soir qu'au commencement de l'émission. À la fin de celle-ci, le public, composé de 30 hommes et 30 femmes, est invité à voter pour la personnalité qui a été, à leurs yeux, la plus convaincante. Cette dernière est déclarée vainqueur du Face à Face et sera conviée, ainsi, lors de la prochaine émission à débattre avec une autre personnalité !

Sans plus attendre, accueillons le tout premier invité du Face à Face. Courtoisie oblige, honneur aux femmes ! Elle est une femme de caractère malgré son jeune âge. Réputée comme très radicale, elle a fait ses premières classes dans les rangs de la gauche dure, notamment aux côtés de Daniel Gallon, avant de lisser petit à petit son idéologie et de s'ancrer dans la gauche classique. Tout cela n'en fait pas moins une femme expérimentée, puisqu'elle fut présente dans de nombreux gouvernements à divers postes. Beaucoup de Frôceux la considèrent comme le futur de la gauche, et comme étant la seule capable d'incarner le changement... Vous l'avez sans doute reconnue ! J'ai ainsi le plaisir d'accueillir ce soir... Urumi Nakamura !

Antonio se leva pour accueillir Urumi et l'invita à s'asseoir face à lui.

Pour affronter Urumi Nakamura ce soir, nous avons tâché de choisir également une forte personnalité masculine, sûrement histoire de vous fournir une première émission pimentée ! Notre invité a une très longue carrière politique à son actif. Il est un peu passé par tous les camps mais a connu la majorité de ses succès électoraux dans les rangs de la gauche... Mais y a aussi connu de grandes déconvenues, notamment lors des élections présidentielles post-Révolution où il avait été le candidat de la FDF. Il a récemment entamé un virage à droite toute en créant le CRA. Considéré comme fasciste par certains, d'autres lui reprochent de s'être radicalisé dans un intérêt électoral. La gauche ne lui a pas pardonné cette trahison, d'autant plus depuis qu'il avait convaincu Edmond de Kervern, figure de l'extrême droite frôceuse, de rejoindre son parti politique. Vous l'avez compris, notre invité masculin de la semaine n'est autre que Marc de St Imberb !

Antonio se leva pour serrer la main à Marc et lui fit signe de s'asseoir.

Urumi Nakamura, Marc de St Imberb... Avant que nous entamions le premier débat, j'imagine que cela doit vous faire bizarre de vous retrouver ce soir dans le Face à Face en tant qu'adversaires ? Vous qui vous connaissez depuis très longtemps et avez longtemps œuvré sous la même bannière politique...

[Marc de St Imberb]

Se retrouver autour d'une table pour débattre, rien de plus naturel lorsque l'on représente deux différents partis politiques. Ce qui est bizarre en revanche, c'est que vous parliez de trahison. La trahison existe en effet, elle a eu lieu, mais je n'en suis pas l'instigateur.

En réalité, je ne faisais plus partie d'aucun mouvement politique depuis la dissolution de la FDF. J'avais encore de forts liens avec la gauche, que j'ai portée à bout de bras lors de bien d'élections pour ne pas qu'elle plonge. J'ai créé le CRA, qui devait être la continuité logique de mon mouvement : un mouvement social, mais rassembleur, car avec l'âge et l'expérience j'ai appris que les mots "droite" et "gauche" n'ont que l'importance que veulent bien leur donner les médias.

J'ai créé le CRA, donc, et j'attendais au moins dans les mots un soutien, même léger, du camp que j'avais épaulé pendant des années et des années. Et que s'est-il passé ? Lors des élections présidentielles, le PEPS de Mme Nakamura a préféré soutenir un candidat opportuniste, de droite, qui a fait ses armes chez les libéraux. Je n'évoquerai même pas le fait qu'à l'occasion de l'annonce de mes ennuis de santé, aucun membre de la "gauche" ne m'a adressé de message amical.

Désormais, je fais donc mon bonhomme de chemin, mais je n'accepterai jamais de leçons d'un camp qui m'a trahi, qui m'a oublié, et qui désormais et tout aussi opportuniste que celui qui les mène en bateau.

[Urumi Nakamura]

Il n'y a rien de surprenant à ce que nous nous affrontions.

Une des lois universelles de la nature, c'est l'évolution. Le CAR puis le PEPS ont évolué vers une approche plus pragmatique, chose qui est une nécessité dans notre démocratie directe où les majorités doivent être trouvées sur chaque sujet. Le Président Bertrand a également évolué, il a pris conscience que les grands enjeux sociaux devaient être traités sous l'angle de la solidarité, il n'a pas entamé cette évolution sous la contrainte d'un partenaire de coalition, mais de sa propre volonté lorsqu'il m'a demandé de préparer le projet de loi sur le revenu étudiant universel qui est actuellement en cours de vote. L'alliance avec monsieur Bertrand, ce n'est pas l'alliance avec une figure de l'ultra-libéralisme mais un accord avec un centriste humaniste pour barrer la route aux vrais ultra-libéraux, ceux du RLPN.

Monsieur de St Imberb a aussi évolué, de dernier des fidèles de la social-démocratie au moment où le PSD était au plus mal, il est devenu l'avatar d'une formation populiste qui use et abuse des vieilles ficelles xénophobes. Par exemple son parti prône une réduction de l'immigration de 75 %, chose impossible à faire sans abroger le regroupement familial, renoncer au regroupement familial reviendrait à dénoncer la convention européenne des droits de l'Homme, chose qui n'est spécifiée nulle part dans le programme du CRA.

En souhaitant notre soutien au seul nom de notre passé à la Fédération Progressiste, monsieur de St Imberb s'inscrit dans le passé. En considérant François Bertrand comme un chantre du libéralisme sauvage, monsieur de St Imberb s'inscrit dans le passé. Je n'ai rien contre un peu de nostalgie, mais le PEPS vit dans le présent comme toute formation politique qui se respecte.

[Antonio Alves]

Justement, vous faites bien d'évoquer le sujet du président de la République et du gouvernement, car il s'agit là du premier thème de notre soirée.

Nous assistons un peu à un grand cafouillage politique... Les polarités s'inversent. Les personnalités de la gauche la plus dure et radicale s'allient avec un personnage de droite modérée, qui faisait encore du pied il y a quelques temps au Parti Républicain. Nous sommes en droit de parler d'incohérence totale à ce niveau. Comment un gouvernement d'unité et d'ouverture pourrait durer, surtout lorsqu'on voit qu'en son sein se trouvent des gauchistes radicaux comme vous, madame Nakamura, ainsi que monsieur Gallon, mais aussi des bobos centristes comme monsieur Crawford et des personnes incarnant la nouvelle gauche comme madame Galante... À côté de cela, vous monsieur de St Imberb, fondez un parti populiste et virez à droite toute, abordant des thèmes de préférence nationale, sous la bienveillance d'Edmond de Kervern, figure de l'extrême-droite frôceuse... Où est la crédibilité alors que vous avez combattu durant toute votre carrière la même extrême-droite quand vous œuvriez dans les rangs de la gauche ?

Très sincèrement, n'avez-vous pas l'impression que la situation actuelle du pays pousse la classe politique à provoquer un grand n'importe quoi ? Des libéraux main dans la main avec des antilibéraux, des socialistes avec des nationalistes... C'est un peu la pagaille dans l'échiquier politique, non ?

[Marc de St Imberb]

Incohérence ? Pas de mon côté.
Préférence nationale ? Absolument pas. Nous souhaitons diminuer l'immigration, c'est vrai, mais l'immigration illégale. Nous n'avons rien contre le fait que des étudiants malgaches viennent se former dans nos écoles, rien contre le fait qu'un ingénieur indonésien vienne se marier en Frôce. Ce que nous voulons, c'est pour la première fois de l'histoire de Frôce, simplement mettre en place une politique sur l'immigration. Malgré les beaux discours bobos et bien pensants de certains, nous ne pouvons accueillir tout le monde. Nous proposons donc de faire en sorte que les immigrés restent dans leur pays en mettant en place des stratégies de développement des pays africains, que nous prônons depuis des mois. Nous proposons de créer des droits pour les immigrés, pour qu'ils soient pris en charge dans des centres, car nous n'acceptons pas que les droits de l'homme soient bafoués par les autorités. En revanche, nous souhaitons réellement en place des contrôles aux frontières qui empêcheraient les étrangers dénués de visas de passer. Je n'ai pas peur de le dire : pour notre bien et celui des immigrés, nous ne pouvons accepter tout le monde.

Extrémisme ? Qui sont les extrémistes : ceux qui veulent abolir les jours fériés et dénigrer les religions, comme M. Bertrand l'a fait en interdisant aux juifs de circuler librement sur le territoire ou en promulguant un décret ridicule qui ne servait à rien puisque la question des jours fériés avait déjà été abordée ? Ou bien notre parti, promoteur de la réconciliation nationale et du respect des religions, que l'on voit régulièrement dans les manifestations contre le racisme et l'antisémitisme ?

Je respecte Mme Nakamura, car je pense que malgré le fait qu'elle se soit trompée en allant fricoter avec des opportunistes, elle a je crois une certaine vision de la démocratie. Elle avait accepter de réviser à l'époque sa loi sur les jours fériés. Mais regardez ce qu'il se passe à Anthelme : le Président autoritaire qu'est Bertrand, a simplement voulu abolir les jours fériés, témoignages de notre culture chrétienne qu'il ne sert à rien de renier, sans demander au peuple son accord ! Alors, Mme Nakamura, reconnaissez au moins que vous n'êtes pas la même que ces oligarques qui se croient tout permis et vous sauverez peut être la face de la "gauche".

[Urumi Nakamura]

Concernant l'immigration, le programme de votre mouvement est très tendancieux, il parle d'une réduction de l'immigration de 75 % pas de renforcer les contrôles aux frontières et de faciliter l'expulsion des immigrants illégaux, il sous-entend que toute l'immigration est incluse, une parfaite arnaque électorale pour récupérer ce qu'il reste de l'extrême droite, comme on a pu le voir avec Edmond de Kervern.

Si un seul d'entre nous voulait accueillir tout le monde, il aurait proposé un texte visant à régulariser la situation des sans-papiers. Contrairement à ce que vous pouvez insinuer, si nous ne traitons pas le sujet, c'est parce que la situation actuelle nous parait correcte et non pour jouer les bourgeois déconnectés des réalités. A chaque fois que nous agissons c'est pour améliorer une situation, agir pour faire de la communication, c'est quelque chose qui ne m'intéresse pas.

Dire que le Président de la République a voulu empêcher les juifs de circuler est un mensonge grave. Le décret d'embargo empêchait aux compagnies frôceuses de faire voler leurs avions à destination d'Israël dans le cadre de mesures économiques contre un gouvernement qui a du sang sur les mains, rien n'interdisait aux frôceux juifs ou non de prendre un avion espagnol ou italien pour se rendre en Israël.

J'ai porté un œil à la manifestation contre l'antisémitisme à laquelle vous avez pris part, une manifestation organisée conjointement par votre mouvement, la LDJ qui n'est ni plus ni moins qu'une milice privée qui encourage la violence et l'URJF qui compare la politique de notre gouvernement à celle du IIIe Reich sur ses affiches. En règle générale quand on a des amis pareils, on essaie d'éviter de l'ébruiter.

Pour en finir avec la question de monsieur Alves, je rappelle tout d'abord que monsieur Crawford est un socialiste de longue date et non un centriste comme certains veulent le faire croire. Pour en revenir au sujet, les gouvernements de coalition ont toujours fait partie de la culture frôceuse, il y a eu six fois plus de gouvernements de coalition que de gouvernements tenus par un seul parti, ce n'est donc clairement pas une première surtout dans un système de démocratie directe où il est fort complexe de trouver une majorité viable et j'ai confiance en l'intelligence de mes collègues pour faire de leurs divergences de point de vue une force de débat interne et non une source de couacs.

[Marc de St Imberb]

Je ne parle pas seulement de ce décret d'embargo, mais également de tous les arrêtés municipaux qui, curieusement, empêchaient les juifs d'accéder à tel ou tel espace public, à tel ou tel consulat, le tout sous le regard bienveillant de votre Président chéri. Président qui, soi dit en passant, était également présent à la manifestation que vous mentionnez.

Concernant l'immigration, il faudrait attendre un rapport public, mais cela fait des années qu'aucun Ministre de l'Intérieur compétent n'en a commandé un... Et ce n'est pas l'actuel anarchotrotskyste qui va s'en charger...

[Urumi Nakamura]

Aucun arrêté municipal n'a spécifiquement empêché les juifs de circuler. Il y a certains locaux associatifs qui ont été temporairement fermés pour motifs de sécurité, mais c'est une procédure qui arrive à tous types de bâtiments qu'ils soient tenus par des athées, des agnostiques, des musulmans, des catholiques ou des juifs. Si la mairie d'Uzarie venait à fermer un restaurant japonais pour problèmes d'hygiènes concluriez-vous que la mairie cultive une discrimination anti-japonaise ? Les mairies ont fait leur devoir en protégeant la population, les spéculations d'anti-sémitisme sont un pur fantasme.

Concernant l'immigration, les faits sont là, à la publication du dernier rapport, la Frôce était un des pays qui expulse le plus relativement à sa population en Europe, alors qu'avec notre position hors de l'espace Schengen il est plus difficile d'y entrer que d'entrer chez nos voisins, et la politique migratoire n'a pas changé. Je peine à croire que les policiers se soient tous concertés et aient subitement décidé de relâcher leur attention. Je ne nie pas qu'un nouveau rapport serait souhaitable pour plus de transparence, mais aucun indicateur ne permet de faire croire à une situation alarmante.

[Antonio Alves]

Puisque vous abordez tous deux le thème de l'immigration, qui est récurrent dans la préoccupation de la classe politique, approfondissons le sujet. Moi, ce qui me frappe, c'est ce manichéisme politique qui se fonde autour de divergences sur le thème de l'immigration. À droite, on veut la diminuer, quand à gauche on ne désire même pas la limiter. Ne trouvez-vous pas qu'il s'agisse d'un faux débat, bien loin de la préoccupation des Frôceux qui souhaitent avant tout que le chômage diminue, que la crise sociale actuelle cesse, que leur niveau de vie redevienne acceptable pour certains ? Le fait de porter systématiquement l'immigration aux devants des débats politiques n'est-il pas un moyen de masquer un manque de propositions concernant les thèmes primordiaux ?

[Urumi Nakamura]

N'exagérons rien, que l'on parle du CRA, du PEPS ou de toute autre formation politique, le programme aborde bien d'autres sujets que l'immigration. Par exemple le programme le plus récent du PEPS compte plus de 100 propositions et une seule concerne l'immigration.

Si les discussions sur l'immigration sont si vivaces, c'est parce qu'elle constitue un marqueur idéologique particulièrement prisé en ce moment, il n'y a qu'à constater la percée des partis anti-immigration dans de nombreux pays d'Europe, et face à ce discours populiste et stigmatisant, les humanistes se doivent de prendre position pour une politique migratoire à visage humain. Nous parlons d'immigration puisque c'est un sujet qui intéresse la population, le peuple est bien trop divers pour qu'un seul et unique sujet attire toute l'attention, et qu'il est de notre devoir d'être pédagogues sur les sujets qui intéressent le plus grand nombre, mais nous avons des idées dans bien d'autres domaines croyez-le bien.

Une politique migratoire à visage humain, ce n'est pas ouvrir grand les frontières, c'est prendre le soin de gérer chaque dossier au cas par cas et de s’abstenir d'expulser les familles pleinement intégrées dans la société frôceuse, nous sommes opposés à la limitation par quota fixe et arbitraire, mais ce n'est pas pour autant que le fait qu'il n'est pas impossible d'accueillir tout le monde est un tabou pour nous.

Concernant l'économie et les besoins des plus nécessiteux, qui sont également une préoccupation essentielle des frôceux, vous pourrez constater que j'ai tenté d'agir. Avant la démission du président Sander, j'avais proposé un revenu minimal garanti et une allocation invalidité, dont une nouvelle mouture figure dans les priorités du ministère de l'économie. J'ai également rédigé le projet sur le revenu étudiant, une idée portée par le Président de la République. En matière d'emploi, je rappelle également que j'ai travaillé pour rendre plus acceptable et réaliste un allégement de l'impôt sur les sociétés proposé par la droite. Non seulement, le PEPS a des idées dans ce domaine, mais nous passons aussi à l'action.

[Marc de St Imberb]

Votre question, M. Alves, cherche la polémique. Elle peut être tournée de diverses manières. Par exemple, la question de la santé ou de la culture en général est-elle un faux débat qui masque les réels problèmes ? Et qu'entends-t-on par réel problème ? On a tendance a placer le chômage en seul souci digne d'intérêt, mais les frôceux ont également bien d'autres préoccupations.

Au CRA, nous ne considérons pas que la politique doit se régler de manière cloisonnée, problème par problème. Nous avons ainsi une grande vision d'ensemble qui vise l'encadrement de la finance, un grand plan technologique et industriel, la sécurité et la pérennité du pouvoir d'achat. Mais ce n'est pas tout : au-delà de ces aspects presque purement techniques, se posent des questions de société qu'il faut résoudre : la question du sentiment d'appartenance à notre Nation, celle de la confiance dans la politique, celle de la démocratie efficace, celle de la réconciliation de la population. Donner une réponse à ces problèmes de société, c'est admettre le fait que la Nation peut avancer unie sans que personne ne soit délaissé.

Par conséquent, votre vision selon laquelle il existerait une hiérarchie des préoccupations politiques est impropre. Comprenez-moi bien : les frôceux veulent une vraie politique cohérente, un "tout" au sein duquel existent de vrais liens entre culture et économie, sécurité et éducation, santé et écologie. Le modèle de politique actuel cloisonne trop les questions de société et ne permet pas à notre pays d'évoluer dans un environnement sain.
Voir Mme Nakamura défendre son petit bilan personnel alors que la "gauche" a abandonné toute volonté de donner un vrai élan à notre société me fait donc doucement rire.

[Urumi Nakamura]

Il est vrai que votre bilan personnel depuis le retour de la démocratie directe est autrement plus percutant :

- Un décret sur la construction de nouvelles prisons certes salutaire, mais couvert par aucun financement. Je connais bien ce décret comme j'ai tout fait pour relancer les investissements prévus en augmentant légèrement les impôts des plus riches et en mettant en place un système efficace contre l'exil fiscal, malheureusement les manipulations de la droite qui a chanté à qui voulait l'entendre que les augmentations en question visaient les classes moyennes a rendu le sauvetage de ces constructions impossibles.

- Une tentative de Constitution qui a fini par vous rendre particulièrement amer vis à vis d'une large partie de la population.

- Le Code d'Organisation Judiciaire, qui est probablement votre meilleure réalisation.

Dans le même temps en tant que ministre et porteuse d’initiatives citoyennes j'ai fait adopter 2 textes sur la culture, 2 textes sur le sport, 2 textes sur la santé, 2 textes sur l'économie et 2 textes sur les institutions. Et tout ça est sans comptabiliser les 2 textes qui ont échoué en matière d'économie et qui auraient pu sauver de nombreux investissements abandonnés, les 2 textes sur le revenu minimal et l'allocation invalidité qui ont été oubliés après la démission d'Adam Sander et les 2 textes en matière d'éducation qui sont en cours de procédure législative.

Si une personne manque de volonté pour le changement ici, c'est vous monsieur de St Imberb. J'agis et je n'ai pas lâché le combat pour la justice sociale, l'investissement public et la qualité de l'éducation comme l'ensemble de mon camp politique ne l'a pas lâché.

[Marc de St Imberb]

Je pense que vous êtes fort mal placé pour jouer à "qui a la plus grosse" avec moi. J'ai de la volonté pour le changement, une fois que j'aurai passé l'arme à gauche d'autres auront la volonté pour le changement, mais n'essayez pas de faire croire aux frôceux que le PEPS a encore une vision sociale d'avenir.

[Urumi Nakamura]

Depuis que le CRA a été créé, la seule chose qu'il a démontré, c'est qu'il choisit bien mal ses fréquentations en matière de manifestations. Le PEPS de sont côté a montré à plusieurs reprises avoir une véritable volonté d'améliorer le quotidien des frôceux les plus démunis tout en préservant un budget réaliste.

La personne qui est dans l'illusion autour de cette table c'est vous, je préfère être dans l'action comme l'ensemble de mon parti.

[Marc de St Imberb]

Vous oubliez qu'en une seule action le CRA a également démontré que l'actuel régime politique est sans doute la démocratie la plus instable que notre pays ait jamais connu. Vous oubliez que nous avons démontré que le Premier Ministre issu de votre camp est incapable de mener un gouvernement et de distinguer, en politique, le bluff de la vérité. Vous oubliez, en bref, que notre parti a déjà bien plus dévoilé sur le type de personnes qui nous gouvernent que n'importe quel parti politique.

Ceci dit je suis ravi de constater que vous avez abandonné l'idée de qualifier le CRA d'extrême droite; désormais le seul reproche que vous nous faites est de participer à des manifestations aux côtés de la quasi totalité de la classe politique frôceuse et des associations antiracistes de l'archipel. Il y a un mieux.