Le gouvernement nouveau est arrivé !
Tel le beaujolais, le gouvernement nouveau est attendu impatiemment dès le lendemain des élections.
Et à vrai dire, nous ne sommes pas déçu du cru. Si la composition laisse peu de surprises, nous y reviendrons, le jeu des chaises musicales est fort intéressant.
Le casting : Angela Von Bertha ; Erce Washington ; Marc Schaft ; Gavroche Finacci ; Dorian Bolitar ; Charles Lubenac ; Bastien Pommier et Sami Berkissian.
En réalité très peu de nouveauté. Les deux surprises : Erce Washington et Bastien Pommier. Commençons, une fois n'est pas coutume, par le second. Belle prise d'un homme que certains classaient à gauche. Pour rappel, cet homme est identifié, et il le dit lui-même, comme un membre de la Fédération Progressiste, mais affilié à aucun parti. Son entrée au gouvernement ne vient qu'en suite logique de son rapprochement avec la majorité gouvernementale qui s'était arrangée pour qu'il soit élu président de la conférence des Maires.D'ailleurs va-t-il démissionner, cumuler ? Pour le moment silence radio.
L'autre surprise est ce brave Erce Washington. Comme je le disais hier, monsieur Washington a décidément bien du mal à savoir où il habite. Son parti ne soutenait pas Vailland, ce qui ne l'empêchera pas de le féliciter. Son parti annonce par communiqué qu'il refuse de participer au gouvernement, ni une, ni deux, voilà ce monsieur Secrétaire D’État. Pas de doute, une vraie énigme, ou alors nos deux surprises ne seraient-elles que des opportunistes ?
Concernant les autres membres du gouvernement, le président a du faire sien le dicton : c'est dans les vieux pots.....Car question renouvellement, on repassera.
A l'Intérieur : Dorian Bolitar. Au vu de son bilan lors de son dernier passage ministériel, toutes les craintes sont de mises ! Le président et son Premier Ministre jouent gros, l'avenir dira si le pari fut gagnant !
Puisque nous parlons de l'Intérieur, une belle rétrogradation est à signaler. Sami Berkissian, pour ne pas le nommer. Voilà cette personne passant de l'Intérieur à la Culture. Si sa nomination à la Culture pourrait ne pas être une surprise, au vu du pedigree du Ministre, elle ne peut qu'être le sujet de conversation des sphères politiques. Bien sûr, on répondra que monsieur Berkissian est un grand écrivain et qu'il serait plus à sa place à la Culture. Lui-même a pris les devants dans son beau discours d'investiture, mais taratata ! Passer de l'Intérieur, un des ministères les plus importants à la Culture, dernier ministère au rang protocolaire est bien une voie de garage.
Jje n'évoquerai pas la présence de Charles Lubenac, qui rempille sous les ordres d'une de ses proches, ni celui de Marc Schaft, l'éternel présent, qui est à la politique nationale ce qu'est la moule à son rocher, toujours présent, à n'importe quel poste, tant qu'on lui en offre un, je n'évoquerai pas non plus la présence de monsieur Finacci, qui nous ferait passer l'histoire de retour vers le futur pour un doux conte.
Non, je terminerai bien sûr sur la vraie promotion. Je parle, sans aucun doute, de madame Von Bertha. Celle que certains prenaient de haut, expliquant qu'elle n'était nommé jusque là que pour mettre une présence féminine, on notera au passage le caractère très paritaire de ce gouvernement, et bien la voilà Premier Ministre en charge de l'Economie, des Finances et du Travail. Oui, que l'on partage ou pas ses idées, on ne peut que saluer cette belle reconnaissance, qui est la seule surprise de ce gouvernement. Espérons qu'elle ne décevra pas, au risque de donner raison à ses détracteurs et à ceux qui attendent, dans son propre camp, sa place.
