Frôce - Archives V3

L'annonce faite par Anthelme en début de semaine de décréter la loi martiale et de procéder à l'arrestation de personnalités politiques a entraîné une levée massive de boucliers tant à droite qu'à gauche. Au terme d'une longue attente, les frôceux ont enfin obtenu de François Bertrand des explications. Le Président a démenti toute utilisation de la loi martiale et expliqué que Michel Cohen, son homme de confiance, dont la santé psychologique s'est dégradée avait abusé de sa position pour tenter de prendre des décisions fallacieuses.

Une allocution qui semble-t-il a provoqué l'ire de la gauche, exigeant la démission de François Bertrand, toujours soutenu par son parti, l'ADF. Si le Président de la République a permis de clarifier la situation, la confiance avec les électeurs n'est pas au rendez-vous. Beaucoup ont en effet le sentiment que le Président sort considérablement affaibli par cette affaire puisque incapable de bien s'entourer et d'éviter ce genre de problèmes. D'autres estiment que Michel Cohen n'est que le bouc émissaire, accusant ainsi Monsieur Bertrand d'avoir voulu tenter un coup d'état. Une théorie renforcée par une précédente tentative du chef de l'état de mettre en place la loi martiale.

Pour l'heure, Anthelme s'est muré dans le silence.

Interrogé par une radio locale, Sami Berkissian a réagi avec force :

J'espère que désormais les chantres de la révision constitutionnelle auront bien pris note de la dangerosité de renforcer les pouvoirs du Président de la République. Et qu'on cesse de me rabattre les oreilles avec ce Michel Cohen. Si l'avenir d'un Etat tient au sérieux d'un conseiller, qui par définition n'est pas élu, pouvez-vous me dire à quoi rime tout cela?

Vous pouvez passer des décennies à prouver que la politique est digne de la confiance des citoyens, il suffira d'un François Bertrand pour que vous ayez le droit de tout recommencer...