Frôce - Archives V3

Un salon intimiste du Palais, on s'y installe pour des entretiens discrets, souvent tardifs, avec un bon verre. Salon réservé aux proches Ministres, aux conseillers, à ceux qui partagent la vie du monarque.

Ce RP se déroule le 27 janvier à 23 h

A la demande du Président de la République, Gino s'est rendu au Palais d'Anthelme à l'heure convenue, ne manquant pas d'accorder quartier libre pendant l'heure à venir à sa sécurité personnelle, la garde présidentielle étant de loin le corps le plus compétent de la police. Il connait bien les lieux à la fois en tant que conseiller du Président Crawford, en tant que mari d'Asuka Finacci et en tant qu'ex-Premier ministre. C'est donc sans mal qu'il a trouvé le Salon Duchesse de Warisse

Bonsoir monsieur le Président de la République. Qu'attendez vous de moi ?

Alexandre accueillit Finacci avec un grand sourire.

- M. Finacci ! C'est un plaisir de vous recevoir. Et de vous avoir de nouveau au gouvernement. Vous êtes l'homme idéal qu'il nous fallait pour une vraie réforme institutionnelle, et la qualité de votre travail n'a pas démenti mes espoirs. Sinon, comment allez-vous ? Désirez-vous quelque chose à boire ? Je vous propose un whisky japonais, très bon, et un cigare cubain exceptionnel.

Alexandre se leva et se dirigea vers le buffet.

- J'ai plusieurs points à aborder avec vous. Mais tout d'abord, j'aimerais votre point de vue objectif et subjectif de la vie politique frôceuse. Quelle sera l'Etat des tendances partisanes, selon vous, aux législatives ?

Gavroche prend une gorgée de whisky

Concernant les législatives, même avec la règle de la prime majoritaire, il faudrait plus de 44 % des voix pour emporter une majorité absolue. Chose qui me parait très compliquée pour qui que ce soit.

La bonne nouvelle pour nous, c'est que l'ADF est à la fois la mieux placée pour cette prime vu le résultat du premier tour de la présidentielle et sera forcément en position d'arbitre comme ni la gauche ni la droite ne pourront former de majorité vu leur niveau actuel.

Concernant le rapport de forces brut en voix, il me faudrait du temps pour me faire une opinion précise et il ne faut pas oublier qu'il reste du temps avant la campagne mais je pense que c'est grosso modo du 40/40/20 entre le centre, l'ensemble des composantes de la gauche et ce qui reste de la droite. Plusieurs tactiques peuvent en découler, l'alliance post-électorale avec la droite, essayer de débaucher les plus modérés à gauche ou encore former un gouvernement minoritaire en se servant de la censure constructive, mais ça c'est le travail de l'ADF.

- Fort bien. Il faudra donc jouer fin.
Concernant les réformes institutionnelles, quel calendrier prévoyez-vous ? J'aimerais que les législatives arrive assez tard pour que nous ayons le temps d'établir certaines réformes, mais suffisamment tôt pour que nous ne passions pas pour des anti-démocrates.
J'avais également pensé à établir un shadow cabinet. Ce pourrait être une belle réforme. Une institution fantôme destinée à l'opposition, dont un vote à l'Assemblée déterminerait quel mouvement le contrôlera.

La seule solution viable pour les législatives me semble être le 1er mars avec entrée en fonctions des députés deux jours plus tard.

Plus tôt, en plus de handicaper le gouvernement, ça provoquerait un calendrier raccourci, ce qui n'est souhaitable ni pour nous ni pour l'opposition.
Plus tard, ce serait prendre le risque de faire interférence avec les présidentielles qui devraient avoir lieu les 15 et 22 mars.

En gros, il reste un mois au gouvernement pour manœuvrer, pour ça il n'y a pas de secret, il faut un peu presser le Président de l'Assemblée.

Concernant le shadow cabinet, on pourrait établir un statut de chef de l'opposition qui serait accordé au chef de file du groupe parlementaire ayant le plus de sièges hors gouvernement, de la même manière que dans les pays anglo-saxons à régime parlementaire, ce serait à mon avis moins lourd et moins controversé qu'un vote parlementaire.

[HRP] Désolé pour le retard, en plus je dois presser, j'ai un autre invité sur le feu ! [/HRP]

- C'est entendu, faisons comme cela. Je vous charge de tout cela, au moins vous ne chierai pas dans les bottes de la République, vous. Je vous raccompagne.

Alexandre raccompagna le Ministre jusque sur le perron. Il regarda partir sa voiture avec nostalgie.
Il était tard. Alexandre Vailland attendait la venue de Bastien Pommier, Ministre et Président de la CMF. Actuellement au coeur d'une cacophonie qui mêlait toutes les forces politiques du pays. Des questions à la con qui ne faisaient rien avancer. Mais qu'il fallait résoudre à tout prix.
Alexandre vit la voiture de M.Pommier arriver dans la cour. Il lui serra la main quand il gravit le perron et l'accompagna au Salon.

- M. Pommier. J'ai pensé que ce soir, ce cadre de salon s'accommoderait mieux à notre discussion. Comment allez-vous ? Vous avez écouté mon discours devant l'Union Africaine ? C'était loin d'être un discours exceptionnel. Celui que je ferai à l'ONU après-demain sera bien mieux.
Bon, dites-moi, c'est un sacré bordel en ce moment. Si je résume, Berkissian a tiré à boulets rouges contre la venue de la PM à la CMF, et dans la foulée vous avez été remis en cause en tant que Président de cette dernière.

Pour la première fois de sa courte carrière, Bastien Pommier mit les pieds à Anthelme. Revenant directement de Symphorien où se tenait la conférence des maires de Frôce, il était assez intimidé au vue des égards qu'il avait en tant que Ministre : ouverture de la porte par un employé du palais, accueil par le président lui-même. Les deux hommes entrèrent dans le salon, plutôt cossue, puis Bastien prit la parole suite au Président.

- Je vous remercie pour votre accueil monsieur le Président. J'avoue que ces premiers jours sont épuisants mais très stimulants. Votre discours reflète bien d'une vision globale de la diplomatie et notamment de notre volonté de participer au développement de l'Afrique. Souvent évoqué, jamais mis en place d'ailleurs.
Je dois dire que je suis assez surpris par l'ensemble de ces attaques notamment de la part d'un collègue qui disait il y a encore quelques jours que j'étais un ami, que j'allais être un grand président pour cette conférence. Bref, passons ces détails. La PM venait en tant que chef du gouvernement et j'espère que vous l'avez compris : il me paraît nécessaire qu'elle ouvre cette conférence en évoquant la place que les collectivités auront. Et quelques minutes après, me voila mis en cause dans ma fonction car je suis également ministre. Je voulais donc votre avis sur tout cela.

- Mon avis est simple. M. Berkissian est un intellectuel orageux, avec un fort caractère et une intelligence hors du commun. Mais cela ne doit pas nuire à l'action gouvernementale. Il est à la culture, ça va, ce sera assez vite oublié. On voit cela comme quelque chose d'énorme parce qu'on a la tête dans le guidon. J'ai réagi avec virulence en conseil, car j'estime que malgré tout, ce genre de comportement n'a pas lieu d'être. Sami Berkissian devra se soumettre ou se démettre. La consigne est claire : je n'accepterai plus ce genre de comportement.
Concernant la CMF, vous êtes à votre place en tant que Président. Vous n'êtes ni à l'intérieur, ni aux institutions, ni à l'économie, ni aux transports, votre légitimité est certes quelque peu affaiblie par votre présence au gouvernement, mais ne vous laissez pas avoir par les doutes. Présentez les choses à la CMF comme elles sont : vous êtes un encadreur de débats, avoir un Président de l'Assemblée issu de la majorité n'a jamais empêché le débat démocratique.

- Je vous remercie de votre soutien. Cependant, les derniers échos que j'ai de cette conférence disent que la tension monte et que la grogne monte également car je suis à la fois Président de la conférence et ministre de la République. Si cela continue, malgré la tentative d'apaisement, je pense que je n'aurai pas d'autres solutions que d'annoncer mon départ de la présidence de la conférence. Mais, il faut que les choses soient claires : la conférence des maires est déjà assez fragiles. Sami Berkissian s'est vanté les mérites de la relance de la conférence mais rien n'a véritablement été fait. Nous partons de zéro et il semble que les discussions tournent uniquement à l'affrontement. Je pensais que le côté partisan pourrait faire place à des débats, je me trompe. La conférence est une institution fragile, qui le sera encore plus si je suis dans l'obligation de démissionner.

- Recadrez les débats sur un sujet de discussion après avoir mis les choses au clair, cela passera. On verra, mais j'ai bon espoir que cela redémarre.

- Très bien, c'est ce que je ferai lors de mon retour devant la Conférence demain. Si vous n'avez pas d'éléments à ajouter, notamment sur mon rôle actuel au sein du gouvernement, je vais prendre congé. Vous devez avoir du travail. Je vous remercie.

Avec l'agression de 3 militaires à Chouchenn en début de semaine, Ryan était assez sur les nerfs. Les russkofs le narguaient, voilà que les djihadistes entraient dans la danse... Mais emmerder Conney était la dernière chose qu'on faisait dans sa vie, car cela signifiait tout simplement son arrêt de mort...

Malgré ses préoccupations, il trouva un trou dans son emploi du temps pour un rendez-vous avec l'Exécutif.

Arrivé, devant le majordome, il lui demanda de prévenir de son arrivée et de son souhait d'être reçu dans le "Salon Warisse".


[HRP Si la PM et son Ministre de l'Intérieur pourrait participer à ce petit RP, ce serait pas mal. Merci d'avance ! /HRP]

Alexandre descendit les escaliers de marbre en petite foulée puis se présenta devant le directeur des services secrets.

- M. Cooney, c'est un plaisir. Suivez-moi.

Le Président accompagna Cooney à travers les couloirs, jusqu'au salon Duchesse de Warisse.

- Un Whisky ? Un cigare ? Dites-moi ce que vous voulez.
Bien. Je suppose que les services secrets sont en ébullition, en ce moment.

Dorian arriva dans la cour du Palais d'Anthelme. Il s'engouffra dans le grand hall d'entrée salua la garde républicaine. On l'annonça pour entrée dans le bureau du Président où se trouvait déjà Mr Spencer.

-Mr Le Président, Mr le Directeur, veuillez excusez mon retard.

Il s'approcha des deux hommes pour les saluer.