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Manifestation contre la fermeture des usines Gesca Motors : forte mobilisation

Ils étaient environ 17 000, chiffres AIF, cet après-midi, à battre le pavé. A l'appel de la Fédération des Travailleurs Frôceux (appel rejoint par la Fédération Nationale des Travailleurs, le Parti Anticapitaliste Frôceux, la Centrale Frôceuse des Travailleurs et le Syndicat Ouvrier Frôceux), des dizaines de milliers de manifestants se sont rejoints dans les rues d'Aspen en fin de matinée, avec un mot d'ordre : les usines Gesca ne doivent pas fermer. Près de 25000 emplois seraient ainsi concernés. Des débordements ont également eu lieu lors de la manifestation, avec des dégradations urbaines (vitrines et abribus cassés) et quelques affrontements avec les forces de l'ordre.

Dans les médias, la bataille faisait déjà rage entre syndicats et patrons, voire personnalités politiques libérales. Ainsi, Pierre Lazaridis, secrétaire national de la FNT, a fortement alpagué M. Kelmann, membre du Rassemblement Populaire Frôceux, sur les réseaux sociaux. La tension était à son comble lorsque, hier, François d'Escourt a prononcé des mots très forts contre les syndicats de travailleurs : "nous n'avons pas l'intention de nous faire dicter notre loi par des mouvements syndicaux qui ne représentent qu'une minorité des travailleurs frôceux", a déclaré le nouveau patron de Gesca Motors. Déclaration très rapidement attaquée par les principaux intéressés.

Pour l'heure, la forte mobilisation risque de faire démentir les propos de M. d'Escourt sur l'incapacité des syndicats à mobiliser. Aucune communication ministérielle notable n'a pour l'instant été faite; le gouvernement reste muet sur cette situation. Conflit d'intérêts avec le fait que le Groupe De Kervern soit dirigé par Thomas de Kervern, ancien Ministre d'Etat récemment démissionnaire et leader du Rassemblement de la Droite ?

La manifestation d'aujourd'hui est le début d'une mobilisation d'ampleur. Nous ne laisseront pas des usines fermées.

Monsieur le pédégé d'Escourt va rencontrer le Ministre de l'Economie au sujet des syndicats qu'il juge inutile... Inutile ou dérangeants, car seuls contre-pouvoirs organisés face à sa mégalomanie et à son insupportable égoïsme ? Alors que j'ai demandé à rencontrer M. d'Escourt, il n'a pas daigné recevoir des représentants du personnel. J'attends toujours sa réponse.

Monsieur d'Escourt, vous vous fichez de nous. Vous avez fait une conférence de presse pour "rétablir la vérité", vous n'avez fait que cracher sur les travailleurs. Monsieur, nous continuerons le rapport de force pour faire valoir nos droits, que cela vous plaise ou non. J'ai tendu la main pour être constructif, vous avez craché dedans. Vous voulez nous rencontrer uniquement si nous débloquons vos usines, mais vous ne comprenez pas que face à vos milliards, la mobilisation est la seule action que nous avons. Libre à vous de nous faire passer pour des manipulateurs, des destructeurs, tout ce que vous voulez pour jouer sur le cliché, cela ne prend pas.

Si, pour que les usines restent ouvertes, les salariés doivent bloquer indéfiniment, ils bloqueront indéfiniment. S'il faut vous séquestrer, vous serez séquestré. Et ce ne sera pas la peine de jouer la vierge effarouchée, alors que vous comptez mettre dans la misère 25 000 familles. Vous allez vite apprendre que vous n'êtes pas au-dessus des ouvriers.

Quant au gouvernement, autant dire que son absence de communication sur le sujet est criminelle. Monsieur Victor, vous êtes un pantin ou un Ministre ?
Messieurs-dames les candidats à la Présidentielle, vous vous en foutez ou quoi ? Mme Calloway, vous prétendez représenter l'union de la gauche, mais vous attendez quoi pour vous manifester ?