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[Législatives mai 2015] Débat : Economie et Travail

Posté : 26 avr. 2015, 15:20
par Gavroche Finacci
Ce débat portera sur l'économie, les finances et le travail

Règles :

Un seul représentant par liste
Les journalistes sont autorisés à intervenir, à condition de maintenir une stricte neutralité
Pas plus de 300 mots par message, sinon il ne compte pas
Interdiction de poster deux fois de suite
Interdiction d'éditer son message

Seul le compteur de mots du forum fera foi pour la limite de mots par message.

Début du débat : Dimanche 26 avril à 18 heures
Fin du débat : Mardi 28 avril à 18 heures

Les messages postés avant ou après l'heure limite ne comptent pas

Re: [Législatives mai 2015] Débat : Economie et Travail

Posté : 26 avr. 2015, 18:38
par Antonio Finacci
Le dernier rapport de la Cour des Comptes a dressé un constat clair, l'échec des mesures de la loi TEPA, cet échec c'est l'échec de la politique de l'épargne frileuse soutenue par la droite, l'échec de la politique de refus du partage du temps de travail et un immense marqueur de la nécessite d'une demande forte, ce qui rejoint totalement la pensée keynésienne qui est une idée maitresse de l'OURS depuis sa fondation.

Par cette logique, il est important de prendre des mesures fortes pour favoriser la consommation et le meilleur moyen de favoriser la consommation et donc de maintenir une forte dynamique économique c'est d’œuvrer pour le pouvoir d'achat des frôceux issus des milieux populaires et des classes moyenne.

Il ne faut pas avoir honte de la solidarité nationale, que la droite qualifiera vite d'assistanat, la solidarité nationale est certes adressée aux inactifs, mais elle est aussi adressée aux travailleurs pauvres, le passage du RMG à 600 plz par mois pour une personne seule affectera en premier lieu les plus démunis, mais par le mécanisme du RMG, il offrira aussi cette aide à des centaines de milliers de travailleurs modestes, cet argent ne sera pas jeté en l'air comme celui de la loi TEPA, il visera avant tout les frôceux qui ont le plus besoin de consommer, c'est à la fois pragmatique et humaniste.

Nous proposons également l'établissement d'une allocation d'invalidité à 900 plz mensuels, cette initiative reste depuis trop longtemps dans les cartons des gouvernements, nous avons le devoir de solidarité envers ceux qui ont été frappés par les circonstances de la vie, et l'établissement de cette allocation d'invalidité rejoint pleinement cet objectif.

Pour financer la redistribution, il y aura besoin d'une imposition ciblée, hors de question de frapper les classes moyennes, le financement sera effectué par deux mesures phares, l'augmentation des tranches d'imposition supérieures, pour faire jouer la solidarité nationale et l'établissement d'un impôt citoyen, le but de l'impôt citoyen est de contrecarrer l'exil fiscal en faisant payer la différence entre l'impôt frôceux et l'impôt du lieu de résidence.

L'exil fiscal pénalise les frôceux modestes en leur faisant supporter la charge des riches exilés, l'exil fiscal c'est en quelque sorte l'assistanat des plus riches, et nous proposons de le combattre avec vigueur au lieu de diviser les démunis de notre société.

Re: [Législatives mai 2015] Débat : Economie et Travail

Posté : 26 avr. 2015, 18:39
par Ezra Arnavi Goldnadel
Aux dernières législatives, le Rassemblement de la droite avait mené une campagne autour de propositions fortes sur le plan économique. Les préoccupations de nos compatriotes étant essentiellement axées sur l'emploi, la fiscalité et le travail, il n'est pas exagéré de croire que ce sont ces promesses fortes qui ont largement fait la différence en fin de course. L'heure est désormais au bilan. Sur seize mesures annoncées en fanfare, combien ont été mises en oeuvre ? Aucune. Il y a eu en effet une veule tentative concernant la modification du taux d'épargne mais la procédure vers sa promulgation fut rapidement avortée en raison de l'absentéisme chronique de monsieur Louis Victor, ministre en charge du dossier. Pourtant, un tel projet ne nécessite pas d'efforts particuliers ou de nombreuses heures de temps de travail... Il ne s'agit simplement que de trancher entre la revalorisation ou l'abaissement d'un taux en tenant compte de la conjoncture économique. Le leitmotiv de la majorité actuelle est "agir" ? Laissez moi rire.

Feu le rassemblement de la droite n'est plus, on a désormais la force citoyenne. On lave les vitrines, change les pancartes, rafistole un peu les nouveaux éléments de langage mais on garde les mêmes personnes à l'intérieur de la boutique. C'est surestimer la crédulité de nos compatriotes que de penser une seule seconde qu'ils se laisseront à nouveau empaumer par les mêmes quidams tentant vainement de se recycler dans l'espoir de continuer à toucher le même cachet de membre du gouvernement. La droite frôceuse propose pour commencer de réduire le train de vie des hauts fonctionnaires mandatés par le peuple, en charge du service public, en définissant un distinguo clairement établi entre les dépenses d'ordre personnel et les frais engagés au titre de l'exercice d'une fonction publique.

Pour rester dans la transparence des agents publics, nous réclamons une meilleure gestion de la comptabilité nationale à travers la création d'une inspection générale des finances qui contrôlerait le circuit des deniers publics et érigerait en conduite généralisée le principe de séparation des ordonnateurs et des comptables. Celui qui ordonne une dépense publique ou la perception d'une recette ne doit pas être le même que celui qui manie les fonds directement et exécute la décision.

Nous avons délibérément souhaité ouvrir ce débat sur l'authenticité et la transparence des responsables publics, parce qu'elles constituent un prérequis nécessaire si nous voulons de la même manière encourager le secteur privé par des mesures bienveillantes tout en appelant à la responsabilité.

Re: [Législatives mai 2015] Débat : Economie et Travail

Posté : 26 avr. 2015, 21:20
par Antonio Finacci
La décision d'oublier de défendre la modification des taux d'intérêt a peut être la meilleure décision économique du gouvernement en place, cette augmentation des taux aurait renforcé l'épargne au détriment de la consommation dans la continuité de la désastreuse loi TEPA, nous aurait mis dans une situation catastrophique, la Frôce est un pays qui a besoin d'un rythme de croissance fort et donc d'une consommation forte.

J'entends bien la volonté de la liste de droite en faveur de plus de transparence et la création d'une inspection générale des finances est une idée intéressante qui ne doit pas être reçue avec sectarisme, mais je pense que les frôceux attendent avant tout des mesures pour leur quotidien et c'est pourquoi l'OURS s'engage à faire passer la semaine de travail à 37 heures dans la mandature en cas de victoire pour simultanément combattre le chômage et améliorer la qualité de vie des travailleurs.

Re: [Législatives mai 2015] Débat : Economie et Travail

Posté : 26 avr. 2015, 21:43
par Ezra Arnavi Goldnadel
Une société attachée à l'épargne traduit le penchant de ses habitants à mettre de côté, à gérer scrupuleusement ses revenus pour anticiper sur des périodes plus rudes ou pour assurer l'avenir de ses enfants. Pour reprendre l'allégorie de la cigale dépensière et de la fourmille économe, je ne veux pas d'une société qui s'endette de façon déraisonnable au risque de se retrouver liée à ses créanciers comme le sont une bonne partie des pays du Monde à l'instar du Japon ou de la Grèce.
J'entraperçois en filigrane votre appartenance au courant keynésien sensiblement attaché à une politique de la demande, M. Finacci. Mais sans prétention aucune de vous donner un cours d'histoire économique du XXe siècle, ce courant a montré ses défauts dans la manière d'appréhender l'économie politique que ce soit en 1983 en France sous François Mitterrand ou au Japon pour reprendre un exemple plus récent. Le mensonge du New-Deal est un bon moyen de démontrer la malhonnêteté inhérente à cette tendance de la science économique qui s'approprie les vertus de cette séquence historique en expliquant grossièrement que les investissements réalisés ont été financés après coup par les externalités positives que ces mêmes paris sur l'avenir ont engendré. Le recul historique nous permet de comprendre que l'effort de guerre et la possession des 2/3 du stock d'or mondial par les Etats-Unis a été à l'origine de son rebondissement économique soudain et que l'accroissement des flux d'échanges économiques (commerciaux, monétaires ou financiers) faussent le modèle théorique keynésien.

Concernant les 37 heures, je ne doute pas des bonnes intentions qui animent cette proposition. Mais il est assez aberrant de vous voir justifier cette mesure par la nécessité de soutenir l'emploi étant entendu que notre pays peut se targuer d'avoir l'un des taux de chômage le plus faible du continent européen selon le rapport du premier trimestre 2015 rendu public par la Cour des comptes.

Re: [Législatives mai 2015] Débat : Economie et Travail

Posté : 26 avr. 2015, 22:05
par Antonio Finacci
La cigale et la fourmi est peut-être l'oeuvre qui a été la plus dangereuse pour l'économie jamais écrite.

Il faut tenir un langage de vérité, l'économie réelle fonctionne grâce à la consommation, l'épargne n'est que purement accessoire. La Cour des Comptes, qui n'a rien d'une organisation marxiste, a souligné les effets néfastes de la loi TEPA dans le sens où les sommes récupérées ont directement grossi l'épargne plutôt que la consommation.

La glorification de l'épargne par une partie des économistes est avant tout une opération de communication pour favoriser les banques qui auraient beaucoup plus de difficultés à travailler avec un niveau d'épargne bas. Je veux dire à nos concitoyens qu'il n'y a pas de honte de profiter pleinement des sommes dont vous disposez et leur rappeler que nul n'emporte son argent avec lui au paradis.

Monsieur Goldnadel parle de laisser quelque choses à ses enfants, mais on peut leur laisser des biens matériels au lieu de l'argent, vos enfants ne vous en voudront probablement pas si au lieu d'hériter d'une somme d'argent, ils héritent d'une maison et d'une voiture, je pense même qu'ils ne vous en voudront pas si la couleur de la peinture ne leur convenait pas.

Parler de l'effort de guerre pour le New Deal est assez malhonnête, en 1936 les Etats-Unis avaient retrouvé un PIB supérieur à celui de 1928, à ce moment là les Etats-Unis étaient très loin d'avoir initié l'effort de guerre. La courte récession de 1937 est largement expliquée par le fait que l'administration Roosevelt avait fait machine arrière sur la dépense publique beaucoup trop tôt.

Puisque vous parlez de l'échec du keynésianisme en France en 1981, nous pourrions parler des échecs de l'économie néo-classique en Espagne et en Grèce. Il n'existe pas une seule approche correcte de l'économie, sinon tout le monde la suivrait. L'approche à suivre dépend du pays et du moment, et ce que nous voyons en ce moment c'est que les tournants vers une politique de l'offre se transforment tous en échecs graves, la politique de la demande, c'est donner l'espoir au peuple frôceux et rendre leur dignité aux plus démunis.

Re: [Législatives mai 2015] Débat : Economie et Travail

Posté : 26 avr. 2015, 22:12
par Bastien Pommier
Je ne vous ferai pas l'honneur de vous rabaisser à de tels propos sur les ministres de la République quand on connaît l'immense activité de votre tête de liste quand il avait le statut de Ministre d'Etat, en charge de la Justice.
Concernant la question du chômage, il est intéressant de noter que Monsieur Goldnavel estime que nous n'avons pas besoin de le réduire davantage étant donné que nous sommes parmi les pays européens ayant le plus faible taux de chômage. J'espère donc que vous avez dit à Madame Von Bertha, troisième sur votre liste, que son projet de loi sur l'embauche des jeunes et des seniors étaient inutiles.

Plutôt que Il y a quelques semaines, notre pays a connu une situation assez complexe avec la question de Gesca Motors. Des rumeurs sur un plan social ont été évoquées et il a été nécessaire de prendre en compte les craintes des salariés et des syndicats. Dès les premières rumeurs, Monsieur Vicor et moi-même avons décidé de rencontre le directeur général de l'entreprise pour évoquer la situation de son entreprise et pour éviter que les rumeurs deviennent réalité. Je suis fier ce soir d'avoir réussi à convaincre le directeur général de Gesca Motors de conserver l'ensemble des emplois sur le territoire frôceux. Etrangement, à partir du moment où des solutions ont été trouvées, l'opposition ne s'est plus faite entendre : opposition constructive disait-on lors d'un précédent débat ?
Cette situation a permis de voir qu'aujourd'hui encore, les syndicats n'avaient pas toute leur place dans les prises de décisions et dans la participation à la politique de leur entreprise. La force citoyenne souhaite que cette situation change. Nous souhaitons donc le renforcement de la place des syndicats dans les entreprises, afin de permettre aux employés de participer à la prise de décisions et à la politique entrepreneuriale : les représentants des salariés doivent pouvoir également être force de proposition et permettre à une entreprise d'entendre la voix des salariés, moteur essentiel de toutes les entreprises.

Re: [Législatives mai 2015] Débat : Economie et Travail

Posté : 26 avr. 2015, 22:34
par Ezra Arnavi Goldnadel
Le chômage reste un fléau contre lequel lutter, je me contentais de faire remarquer à Antonio Finacci qu'une mesure aussi radicale que les 37 heures n'étaient pas une nécessité absolue surtout pour endiguer un faible chômage. A contrario, des mesures pondérées comme le projet de loi de madame Von Bertha sont déjà un cran plus crédibles.
Notre liste a un panel de mesures efficaces à proposer à l'ensemble des frôceux pour contribuer en faveur de l'emploi. A la veille du troisième révolution industrielle que beaucoup prédisent moyen terme et au vu de la désindustrialisation massive de nos sociétés occidentales, la reconversion professionnelle est un bon moyen de permettre la réorganisation des effectifs par secteurs d'activité en soutenant les actifs occupés dans leur démarche d'évolution vers une filière d'avenir plus prometteuse. Parallèlement à des mesures incitatives, il est à notre sens préjudiciable de donner du grain à moudre à l'assistanat qui prend la forme d'allocations chômage distribuées à certaines personnes dont l'objectif n'est pas de retrouver du travail mais de profiter de la générosité d'une société qui tend la main en contrepartie d'une prise en charge personnelle vers un mieux-vivre, vers le retour à l'emploi. Ces fraudeurs ne constituent qu'une minorité, mais une minorité bien visible. A nous donc d'empêcher les abus en limitant la liberté pour le chômeur de refuser les offres d'emploi ou encore de couper le robinet des aides au-delà de six mois d'inactivité.

Vous avez en effet admirablement et promptement réglé le problème Gesca Motors. Encore eût-il fallu donner une suite législative cohérente pour éviter que ce genre de désagréments ne se reproduise à nouveau. L'annonce des propositions de M. Victor contre les délocalisations s'est déroulée le 14 avril. Nous sommes les 26. On attend toujours.

En effet le gouvernement que vous conduisez, monsieur Pommier, est habile pour communiquer et organiser des conférences de presse. Il l'est moins pour agir.

Re: [Législatives mai 2015] Débat : Economie et Travail

Posté : 26 avr. 2015, 22:54
par Bastien Pommier
Monsieur le député, puisque vous êtes député, je vous invite à vous rendre de temps en temps au sein de l'hémicycle et de prendre connaissance des textes qui seront prochainement proposés aux débats et aux votes des députés de la Nation. L'une des préoccupations que nous avions en ce qui concerne le dossier Gesca Motors est le possible processus de délocalisation qui aurait pu se mettre en place. Et vous auriez vu qu'hier, le Gouvernement a déposé un projet de loi qui permet de lutter contre les délocalisations en mettant en place des sanctions économiques aux entreprises qui souhaitent quitter le territoire pour s'implanter dans un pays où la main d'œuvre est moins élevée que dans notre pays.
Votre jeune expérience dans le monde politique de notre pays doit probablement vous poser quelques problèmes notamment sur l'écriture et le débat d'un texte de loi au sein d'une instance que l'on appelle un Conseil des Ministres. Au vue, encore une fois du travail de votre tête de liste au sein du gouvernement, vous auriez dû dire que nous avions été rapidement pour un projet de si grande importance, à l'inverse du projet de Monsieur Salcedo qui a tardé, tardé et encore tardé à apparaître.

Justement, parlons un peu du chômage. Il est nécessaire, même si notre taux de chômage est faible, de prendre en compte cette question et de faire en sorte que les personnes sans emploi en retrouvent un dès que possible, sans tomber dans l'assistanat et dans l'utilisation excessive des allocations chômage. C'est pour cela que l'obtention de ces allocations doit se faire dans une sorte de donnant-donnant. Pour bénéficier de ces allocations, nous souhaitons que les demandeurs d'emplois soit dans l'obligation de s'inscrire à une formation professionnelle ou d'exercer des travaux d'intérêt général ou de s'engager dans une œuvre caritative reconnue par l'Etat. Ces allocations doivent donc se mériter. Mais plutôt que de couper les allocations sans aider les chômeurs à retrouver le chemin de l'emploi, nous proposons de les aider à retrouver un emploi en les aidant dans la mise en place d'une formation, par exemple

Re: [Législatives mai 2015] Débat : Economie et Travail

Posté : 26 avr. 2015, 23:08
par Ezra Arnavi Goldnadel
Je suis ravi, monsieur le Premier ministre, qu'après avoir réajusté votre siège un peu plus au centre, vous teniez à revenir sur votre position d'origine à l'écoute de vos propositions de lutte contre le chômage. L'assistanat est en effet une dérive qui explique en partie le chômage et contre lequel il faut lutter activement. Mais ne prêtons pas le flanc à nos contradicteurs de gauche qui nous accuseraient de réduire ce phénomène économique de la sorte en culpabilisant les plus précaires d'entre nous.

Je veux donc affiner mon raisonnement en présentant d'autres mesures de bon sens. L'expérience est un critère régulièrement cité parmi les critères les plus requis pour trouver un premier emploi. Une manière de lutter contre le chômage des jeunes consiste à renforcer les formations originales proposant un parcours en alternance ou ponctué par de nombreux stages. Libérer le travail dominical pourrait aussi dégager un ensemble d'offres d'emploi intéressantes dans les domaines du tourisme, de l'hôtellerie ou de la restauration, pour n'énumérer que ceux-là.

Rappelons quand même qu'il faut rester dans la modération s'agissant de cette question du chômage. Le nombre de demandeurs d'emploi n'est pas dramatique et le but reste de le maîtriser afin que la situation ne s'enlise pas. Le seuil incompressible du chômage structurel existe et il ne peut être éliminé.

Une autre question, fâcheuse celle-là, m'intéresse davantage. Celle de la réforme des politiques publiques. Expliquée de manière simple aux frôceux, cela donnerait un ensemble de mots-clés alignés les uns aux autres autour de l'impérieuse nécessité de changer radicalement la mentalité de l'administration : Changer l'esprit qui anime les rapports entre celle-ci et les administrés, gagner en efficacité, raccourcir les procédures, limiter les formulaires à remplir, les documents à avoir, suivre la tendance portée par la numérisation, autant d'idées qui plaisent aux oreilles de nos compatriotes mais qui sont restées lettres mortes dès l'instant où M. Pommier a refusé de maintenir M. Salcedo au sein du Gouvernement... Sans doute que le projet était beaucoup trop ambitieux et porté dans l'action par rapport à son quota d'exigences....

Re: [Législatives mai 2015] Débat : Economie et Travail

Posté : 26 avr. 2015, 23:41
par Antonio Finacci
Nous retrouvons dans ce débat les techniques préférées de la droite, diviser les démunis entre travailleurs pauvres et sans emploi en brandissant la formule rituelle de l'assistanat pour mieux imposer la volonté des classes aisées.

Que ce soit clair, personne dans cette salle n'a vécu avec le RMG, le RMG c'est 440 plz par mois pour une personne seule qui n'a jamais travaillé. La plupart des intervenants dans cette salle exercent ou ont exercé des activités dans lesquelles ils auraient pu obtenir une telle somme en une journée voire moins. Vous voir donner des leçons de volonté aux démunis relève d'une mauvaise farce.

Le RMG est déjà dégressif selon les offres d'emploi refusées, ce n'est pas ce qu'on peut qualifier d'encouragement à l'assistanat, ajouter votre dispositif de travaux d'intérêt général ne fera que supprimer de vrais emplois puisque ce travail sera déjà attribué à des travailleurs forcés du RMG.

Les 37 heures n'ont rien de radical, on ne fait que réduire le temps de travail d'environ 5 %, rappelons que Carlos Slim, qui est l'un des entrepreneurs les plus riches du monde prône à l'avenir une semaine de travail à 33 heures. Mais on libère ainsi de la place dans les grandes entreprises pour l'accueil de nouveaux travailleurs. Il conviendra bien sûr d'organiser des aménagements pour les petites entreprises et certains secteurs d'activité par négociation entre les syndicats et les employeurs, mais le principe général est la répartition du temps de travail.

Concernant votre discours sur le nombre de demandeurs d'emploi qui n'est pas dramatique, je souhaiterais que vous en discutiez dans une agence de recherche d'emploi. Une personne qui ne trouve pas d'emploi alors qu'elle le souhaite, c'est une de trop. La politique ce doit être l'exigence et non la complaisance dans la médiocrité.

Re: [Législatives mai 2015] Débat : Economie et Travail

Posté : 27 avr. 2015, 00:00
par Ezra Arnavi Goldnadel
L'assistanat n'est pas qu'une vieille antienne de droite, elle exprime à elle seule les exaspérations d'une partie de nos compatriotes qui ont du mal à joindre les deux bouts, qui vivent honnêtement et simplement mais qui ont à faire face au cas de prévaricateurs en infraction à la loi obsédé par l'appât du gain qu'ils obtiennent en profitant des mailles du filet. Nous voulons, à droite, resserrer ces mailles pour justement créer les conditions d'une égalité de traitement entre tous les allocataires ou les administrés en quête d'un service public qui remplit son rôle correctement, avec équité et efficacité, dans le respect des principes élémentaires de gestion de la chose publique. Or, quelle est la situation face à laquelle nous sommes confrontés ? Un clientélisme nouveau qui sort de sa discrétion pour faire l'objet d'une notoriété publique, en témoigne le récent scandale.

La loi Salcedo réformant et modernisant l'action publique aurait eu pour vocation de lutter contre ces abus, lesquels suscitent beaucoup plus inimitié entre nos concitoyens jusqu'à distordre le lien social qui existe, que nos propositions dont la vocation manifeste n'est que de dire la vérité en dénonçant ce qui ne va pas. La parole libérée permet d'apaiser les tensions, ce n'est pas en niant les problèmes qu'ils existeront moins.

Je suis fier d'exercer les activités que j'exerce aujourd'hui grâce aux efforts que déployés au cours de mon cursus. Je connais le sentiment d'inquiétude face aux lendemains incertains, ayant longtemps vécu dans une chambre de bonne entouré de bouquins pour me sortir de cette situation et nourrir mon esprit critique d'une culture générale que j'espère abondante. Personnaliser le débat comme vous le faîtes n'est pas digne de vous M. Finacci, je crois pas qu'il soit correct de déplacer le débat vers le portefeuille de vos interlocuteurs. Parlons du vôtre dont nous pourrions avoir une idée à la simple évocation de votre nom de famille. Des leçons de ce genre, très peu pour moi, surtout lorsqu'ils proviennent d'une gauche caviar hypocrite dans ses prétention à plus de Justice sociale.

Notre conception de la justice sociale n'est pas démagogique. Nous voulons tendre la main à la personne qui est à genoux. A elle ensuite de faire l'effort de lever le pied en s'appuyant sur cette main tendue, puis de faire acte de reconnaissance par une tape sur l'épaule.

Re: [Législatives mai 2015] Débat : Economie et Travail

Posté : 27 avr. 2015, 00:21
par Antonio Finacci
Des exaspérations naturelles ou des exaspérations soigneusement mises en avant et encouragées par ceux qui y trouvent un quelconque intérêt ? Diviser pour mieux régner ça ne date pas d'hier, Machiavel mettait souvent ce principe en avant.

La Frôce n'atteindra la cohésion que par le dialogue et l'unité, pas par la désignation des boucs émissaires. Il existe des moyens de tricher, il existe des mécanismes de rétorsion contre la fraude qui sont à la fois simples et justes avec la possibilité de réduire ou suspendre le versement d'une allocation en cas de refus d'un emploi, le prétendu assistanat est un faux problème qui a beaucoup moins d'ampleur que le travail au noir ou la fraude fiscale. Mais bizarrement vous continuez à le mettre en avant, parce que la logique de confronter le travailleur pauvre et le vilain chômeur assisté vous convient trop.

Nous proposons une autre approche du problème du chômage, alors que votre volonté est de les traquer et de les stigmatiser pour nourrir votre logique de confrontation, notre volonté est beaucoup plus simple, leur offrir l'opportunité de trouver un emploi. Et les 37 heures offriront de nombreuses opportunités de création d'emploi.

Toujours en ce qui concerne le chômage nous avons vu un autre échantillon de vos volontés contre-productives avec le projet avorté de monsieur Salcedo qui a voulu supprimer des milliers d'emplois dans la fonction publique alors qu'il n'existe aucune urgence économique à le faire, une création volontaire de chômeurs sans autre motif que l'idéologie néo-libérale. L'OURS propose le renforcement de la fonction publique et plus particulièrement du secteur de la défense pour un service public de qualité.

Je ne tire aucune gloire de mon parcours scolaire, ma famille m'a placé dans les meilleures conditions et je lui en serai éternellement reconnaissant. La différence entre nous, c'est que vous croyez ou que vous voulez croire que si les autres ne sont pas à votre place, c'est parce qu'ils ont mal agi. Personnellement, je pense que la malchance peut être un motif d'échec.

Je ne porte pas de jugement sur les démunis, et c'est en partisan de la solidarité nationale qui est une part intégrante de la grandeur de la Frôce que je défendrai les droits de tous les démunis de notre société, que cela me rende populaire dans les sondages ou non. Sachez-le, l'OURS est un parti pour lequel l'idéal d'un grand destin national n'est pas une utopie mais un objectif concret.

Re: [Législatives mai 2015] Débat : Economie et Travail

Posté : 27 avr. 2015, 11:06
par Michel Poudou
Mme/Mr Bonsoir

J'ai écouté attentivement vos réactions, je rejoins Monsieur Antonio Finacci sur deux points, il est important de prendre des mesures fortes pour favoriser la consommation, pour cela le RD proposons le renforcement d'un label économique "Made in Frôce" , les citoyens ont besoin de reprendre confiance et d'enthousiasme. La meilleure richesse d'une nation est-ce qu'elle possède.
Ensuite pour continuer sur ce dynamisme nous propoons également de baisser la TVA sur les produits produits en Frôce afin de relancer la production frôceuse.

Pour faire tous ceci la solidarité nationale, doit être être indispensable pour les frôceux.

Concernant le travail, le RD proposent l'instauration de quotité exonérée d'impôt pour les petites et moyennes entreprises de moins de 50 salariés qui engagent en CDI des jeunes et des personnes sans-emplois ainsi que l'instauration d'un impôt sur les bénéfices des grandes sociétés de 30,99 %.

Beaucoup de jeunes diplômés ne trouvent pas de travail pourquoi selon vous ?
Ils ne sont pas accompagner/ encadrer comme il le faudrait afin de les préparer à la vie active.

Re: [Législatives mai 2015] Débat : Economie et Travail

Posté : 27 avr. 2015, 13:39
par Ezra Arnavi Goldnadel
Monsieur Poudou,

Depuis le 13 avril 2014, le label économique "fait en Frôce" existe et permet à l'Organisme de contrôle de la consommation (OCC) de définir ce qui est frôceux de ce qui ne l'est pas à partir de l'étude du processus de production. Rien de neuf jusque là. Le réel apport que vous pourriez faire, ce serait en matière de subvention des produits marqués du label national, ce que nous souhaitons faire à droite en multipliant exonérations et soutien financier périodique.
Il y a une nuance que vous semblez ne pas avoir comprise, celle qui distingue taxe sur la valeur ajouté et frais de douanes à l'importation. Une entreprise, quelle soit frôceuse ou étrangère, doit s'acquitter de trois sortes de charges fiscales : l'impôt sur les bénéfices, la contribution sociale des entreprises et la TVA. Cette imposition fait fi de la distinction entre ce qui est frôceux de ce qui ne l'est pas, puisqu'elle s'applique par définition sur l'ensemble des activités économiques opérant à l'intérieur du territoire de la République. Si le Rassemblement Démocrate se veut le chantre d'un protectionnisme exacerbé, soit, mais prenez au moins le temps de faire les choses correctement.

Il va falloir m'expliquer le lien entre solidarité nationale et TVA. Non, vraiment, je ne vois pas. A moins de vouloir expliquer à nos compatriotes que vous souhaitez financer vos aménagements protectionnistes par une hausse d'impôts, qui elle, pèserait sur la consommation et le moral des ménages.
Quant à votre proposition d'impôt sur les bénéfices, de quoi s'agit-il ? Plafonner à 30.99% (ce qui est presque le cas) ou imposer une tranche unique que l'entreprise soit comptable de bénéfices dépassant le million ou non. Soyez plus précis, mais je crains de mieux comprendre votre proposition.

Je salue le spectacle donné par votre envolée lyrique, Monsieur Fi-na-cci. En effet la malchance peut être un facteur d'échec social et il semblerait que vous n'en soyez pas concerné. Heureusement pour vous. Mais le reste des frôceux veulent pouvoir faire confiance à une économie audacieuse, une économie qui prend le pari des nouvelles technologies, une économie qui cesse de résorber ses défauts de croissance par des plans de relance ponctuels qui s’essoufflent avec le temps sans permettre de réduire le taux de chômage persistant autour de 5%. Par ailleurs, vous éviterez de commenter le bilan de M. Salcedo qui si l'on en croit la conjoncture, a porté ses fruits en mai 2014. Nous résumer à la politique de l'offre est une bien piètre caricature.