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La Vie Passionnante et Véritable de Zélie Saint-Déodat

Posté : 08 juin 2015, 15:42
par Zélie Saint-Déodat
Rencontre authentique...

Zélie Saint-Déodat, figure de la Sociale-Démocratie Frôçeuse, et dont le Curiculum Vitae est indécemment long, avait pris du recul avec la vie politique nationale. Elle profitait de sa fortune (dont elle n'aime pas qu'on parle) et menait une vie oisive (ça non plus, elle n'aime pas qu'on le dise) et ennuyeuse. C'est ainsi pour tromper cet ennui qu'elle a décidé, il y a peu, de faire un come-back.

Elle a, pour l'aider à imposer son doux minois comme un incontournable de l'actualité frôçeuse, fait appel à plusieurs conseillers. Lazarre Grimaud, ancienne éminence grise de plusieurs hauts dirigeants, a, à cet effet, rejoint l'équipe Saint-Déodat, où se tenait déjà fièrement Odile Perez-Garros (chantre des relations presse) et Edgar Schliachter (conseiller en image bien connu).

Aujourd'hui, chez mademoiselle Saint-Déodat, tout ce petit monde s'agite. Devant la luxueuse demeure, deux véhicules affichent sur le pare-brise un petit autocollant "Presse". Dans le salon, un grand blond trafique un appareil photo tandis qu'un petit brun teste la luminosité. Dans les toilettes, une journalistes répète ses questions devant le miroir. Tout le monde attend la diva.

Cette dernière est à l'étage. Entourée par ses conseils.


"Putain... J'ai mal aux pieds avec ces godasses... C'est quoi cette marque de merde?"

"Euh... On dirait des Reebok... Mais ne t'inquiètes pas Zélie, juste après la photo, tu les retire et tu enfiles tes talons."

"Je n'ai pas couru depuis 4 ans... On passerait pas directement à la suite?"

"Une politicienne sportive, ça plait. Alors, rappelle-toi de ton texte. Tu cours tous les jours 1 heure... Une photo, et on passe à la suite..."

En pestant, Zélie Saint-Déodat descend les larges escaliers en tenue de sportive. Direction le jardin où tout le monde la suit. Elle simule quelques foulées, puis prend la pose devant la piscine.
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"Oui, tous les jours, je crapahute un peu plus d'une heure. Sur la plage, sur les coteaux. J'en ai besoin. C'est vital. Avant d'attaquer une journée de travail, c'est indispensable".

Le flash crépite, la journaliste gratte son papier et les conseillers de Zélie affichent leur satisfaction. Etape 2. Zélie remonte se changer avec ses fidèles.

Deux heures plus tard, dans le salon de la demeure. Zélie prend place sur son canapé, avec ses 3 téléphones et son ordinateur portable.


"Mon comité de soutien est très actif sur l'Internet. D'anciens fidèles, de nouveaux. Des gens que j'ai croisé, d'autres que je ne connais pas du tout, mais qui ont pour point commun d'apprécier tout ce que j'ai fait pour ce pays. Et, d'après les retours quotidiens, cette base militante pense que je peux encore beaucoup faire pour la Frôce..."

Zélie pianote sur son ordinateur éteint. Elle simule un petit rire, avant de continuer.

"Qu'ils sont choux... Encore des messages me suppliant de revenir... Tous ces encouragements ne sont, évidemment, pas étrangers à ma décision. Je ne sais pas si la Frôce à véritablement besoin de moi. Ce qui est sûr, c'est que j'ai terriblement besoin d'elle. Et j'ai besoin qu'elle soit forte, grande et puissante. J'ai besoin qu'elle rayonne... C'est ce à quoi je vais m'employer."

Après cette tirade, écrite par Lazarre Grimaud, Zélie adresse un sourire avenant à l'appareil photo.
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Sans avoir pris le temps d'allumer son ordinateur ou ses téléphones (si ce n'est pour naviguer sur Facebook entre deux prises de vue), Zélie est exfiltrée vers son dressing. Nouvelle tenue, raccord maquillage et on décolle.

Direction le siège du Rassemblement Démocrate pour quelques photos de la belle au travail. Derrière un bureau, elle signe des documents en fronçant les sourcils. Elle semble préoccupée par l'ampleur des décisions qu'elle engage. Après quelques photographies réussies, elle quitte les lieux. Les documents signés (des suites de caractère sans queues ni têtes) rejoignent la corbeille à papier, tandis que Zélie et sa cours rejoignent la plus belle plage d'Aspen, après s'être une nouvelle fois changée.

"Dès que je le peux, je viens confronter mes soucis à la beauté des lieux. Ca me détend, ça me rend plus forte. Des idées naissent ici. Mes opinions sont comme écrites à l'encre de cette eau bleue. Je respire ce pays. Je... Euh... C'est magnifique."

Un oubli. Elle aurait dû relire son texte. Mais Zélie est bonne actrice. Alors elle simule une émotion causée par le soleil couchant. En passant ses mains dans les cheveux elle offre au photographe de quoi immortaliser l'instant.
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"Bon, on arrête là? Vous avez ce qu'il faut. Ce putain de sable commence à me courir... Comment peut-on aimer se balader là... Et c'est quoi qui pue comme ça? C'est la mer... Rah... Allons bouffer dans le centre-ville."

Les journalistes rentrent à la rédaction pour mettre en image cette rencontre authentique avec une femme simple et naturelle. Zélie va déguster du homard en débrieffant sa journée esbroufe. Retour dans le game.