Frôce - Archives V3

18 janvier 2015
Défense - Souffrances des militaires, premiers éléments troublants

L'enquête de police ouverte après le suicide d'un huitième militaire dans la base militaire de Karnag a livré ses premiers résultats. Selon les enquêteurs, " Allan Gianini aurait déjà tenté de mettre fin à ses jours dans la caserne mais ne serait finalement pas passé à l'acte". L'enquête révèle aussi une information plutôt étonnante. Le militaire Gianini "n'a pas eu de vacances depuis huit mois. Selon les comptes rendus de la médecine militaire, ses derniers congés on été refusés par ses employeurs".

Le jeune homme, âgé de 25 ans, a également laissé une lettre à sa famille sur le lieu du drame. Si le militaire n'évoque pas les causes de son suicide, il évoque des "faits de lynchage à plusieurs reprises sur lui et quelques un de ses camarades". Le médecin légiste présent sur place a d'ailleurs attesté de la présence de plusieurs coups sur le corps.

Le commandant Marc Duchauvny, incriminé par cette lettre, a voulu réagir. "Nous devons faire respecter l'ordre dans nos casernes et ces militaires n'avaient aucune envie de respecter nos consignes. Mais cela n'explique pas le lynchage évoqué dans la lettre du Caporal Gianini". Après ces déclarations, le tribunal militaire a été saisi de l'affaire par les soldats concernés. Il devrait livrer son verdict dans les prochains jours.
L'enquête de police montre également un manque de suivi des soldats. Le dernier rapport psychologique du régiment d'Allan Gianini remonte à son entrée dans les rangs en octobre 2014. Depuis que l'affaire a été rendue publique, d'autres cas de violences se sont révélés sur cette même base. Une plainte a été déposée pour "fait de sexisme récurrent" sur une des secrétaires du régiment. Aucune suite n'a pour le moment été donnée à cette plainte.

Interrogé sur cette affaire, le Ministre de la Défense, répondit aux journalistes :

Il appartiendra au Tribunal Militaire de faire la lumière sur toute cette affaire et de trancher. Ce que je peux dire, c'est que ce drame et les sept autres qui ont précédé appellent à la dignité nationale et à le retenue. Je trouve particulièrement honteux qu'un certain candidat à la Présidence de la République s'adonne à de la récupération politique et tente de donner des leçons de gestion. J'ai demandé à mes équipes de travailler sur un renforcement du suivi des militaires. Le texte devrait être finalisé demain ou après-demain. Il comprendra des mesures favorisant le suivi psychologique des militaires, notamment par le biais de contrôles médicaux réguliers et approfondis, qui permettront également de détecter sur les soldats des marques de coups ou de blessures non liées à leurs missions. Le projet va également travailler sur la prévention et l'information. Il n'est pas normal que sept suicides aient déjà eu lieu et que nous n'en ayons pas entendu parler. Que le Ministère de la Défense soit mis au courant de tels drames est un impératif ! De la même façons qu'une telle information doit être rendue publique. Les œillères n'ont jamais rien fait d'autre que nous amener droit dans le mur, il faut délaisser la langue de bois au profit de l'action et de la réaction, tout en restant dans la mesure. Enfin je voudrais dire que je condamne avec la plus grande fermeté les violences qui ont été perpétrées à l'encontre du Caporal Gianini. Les responsables seront sanctionnés. A ce titre, le projet comprendra également des dispositions pour lutter contre les bizutages, les rites de passage ou encore les lynchages. J'engagerais la plus grande fermeté contre ces actes innommables qui peuvent, malheureusement détruire une personne au point qu'elle mette fin à ses jours.

Florian Bach a également répondu aux journalistes sur cette affaire:

J'ai de plus en plus de difficultés à comprendre cette affaire. Comment le Ministère de la Défense n'a-t-il pas pu être au courant de cela? 8 suicides, des humiliations, du bizutage, du sexisme, tout cela est honteux pour notre armée et pour la Frôce et j'espère que le gouvernement agira au plus vite dans ce dossier. Nous attendons avec impatience l'avis du Tribunal militaire mais j'invite bien évidemment à la plus grande sévérité si les faits sont avérés.

Réaction du député NFP et candidat à l'Election Présidentielle, Daniel Gallon :

Je crois que cette affaire prend des proportions extraordinaires. Cela part dans tous les sens. Je crois qu'étant anti-militariste ou non, n'empêche pas d'être aux côtés des soldats de ce régiment frappé de plein fouet par tant de barbarie commise par des officiers. Mais il y a autre chose qui choque autant que ces accusations et ces suicides, c'est que l'"on" souhaite garder l'existence d'un "Tribunal militaire" ? Pourquoi un corps de métier aurait un tel privilège et ne devrait pas être condamné par la Justice civile ? J'aimerais beaucoup que l'on arrête avec ce procédé moyenâgeux !

On écrème les membres de l'armée frôceuse. A savoir si le ministre de la défense n'est il pas coupable par intermédiaire du mal être de nos armées. Qu'en est-il de leur équipement ou bien de leur salaire. Nous sommes bien trop occupé par notre sécurité intérieure, mais avec un outil non adapté. Que la justice militaire s'en occupe, les civils s'occuperont d'eux mêmes.

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