Frôce - Archives V3

Plusieurs groupes d'une dizaine de personnes chacun, se revendiquant nationalistes sans pour autant afficher les couleurs d'un mouvement en particulier, ont mené une action dans les transports en commun casarastrois cet après-midi. Appelée par leurs soins "tournée de sécurisation", cette action avait pour objet prétendu de "lutter contre l'insécurité et la délinquance dans les transports en commun".

Vêtus de gilets jaune fluo, les militants nationalistes ont paradé dans les rames du métro de la capitale catalane, et dans une moindre mesure sur certaines lignes de bus. Ces derniers ont entrepris des contrôles de ticket et d'identité à la montée du métro, puis ont aidé des personnes âgées à pénétrer dans les rames sans difficulté. La présence de ce commando civil n'était pas du goût de tous les usagers, et de légers incidents ont été constatés. Hicham, étudiant en fac de lettres, a pris à parti l'un des militants nationalistes car il l'avait bousculé. Ce sont alors 5 nationalistes qui l'ont encerclé manu militari et lui ont ordonné de descendre du métro à la station suivante, sous les yeux médusés de certains usagers. Cette fois-ci, Hicham a obtempéré, ayant eu peur de se faire agresser physiquement.

Par ailleurs, un début de bousculade a éclaté dans la station "Hôtel de Ville", entre l'un de ces groupes de nationalistes et une dizaine de jeunes issus des quartiers Nord de la ville. Les deux camps ont commencé à échanger des insultes d'un côté vers l'autre du quai, puis des projectiles ont été lancés des deux côtés. Par la suite, les nationalistes ont traversé les rails du métro pour en découdre avec les jeunes. Alertée par des usagers, la Police est rapidement intervenue pour mettre fin aux affrontements.

Profitant d'un déficit d'organisation des forces de l'ordre, la majorité des militants nationalistes ont pu prendre la fuite. Toutefois, 10 d'entre eux ont pu être interpellés par ces dernières alors qu'ils tentaient de s'échapper par un couloir de maintenance qui était en fait un cul de sac. Ceux-ci seront jugés en comparution immédiate. Pour le moment, leur groupe politique d'appartenance n'a pas été formellement identifié.

Je serai toujours opposé à ce type d'agissement qui n'a que pour effet d'envenimer un climat social déjà délétère. Si toute initiative citoyenne est bonne à prendre, l'on doute quand-même de l'objectivité de cette action menée par l'extrême-droite dans les transports casarastrois. Ces individus ont agi à la façon d'une milice, force supplétive de laquelle se passeront certainement les autorités compétentes.

J'en appelle les Frôceux à la raison. Ma mission en tant que Ministre responsable des affaires sociales sera d'établir un dialogue constant et constructif entre les Frôceux, afin d'aboutir à l'apaisement dont nous avons grandement besoin.

Dans la droite ligne des tristes événements survenus à Aspen, cette action de la droite nationaliste dans les transports en commun de Casarastra est une véritable honte pour la République. Ces personnes se sont attribuées, à tort, le droit de se substituer aux forces de l'ordre. Il ne fait aucun doute que le groupuscule ayant sévi dans le métro casarastrois présente l'inquiétant fonctionnement d'une milice privée. Cet événement n'est malheureusement pas un acte isolé et je crains qu'il en appelle à d'autres.

Un grand débat de fond doit être consenti entre l'ensemble des forces républicaines afin de contrer radicalement cette croissance des violences d'extrême-droite. Il ne doit pas y avoir, en Frôce, de place pour les extrêmes qui ne respectent pas les fondamentaux républicains. Si pour ce faire, il faut exclure du débat des personnalités politiques comme Tomas Kosanović qui semblent contester les principes de l'ordre républicain, alors faisons-le volontiers.

Si je comprends les citoyens qui souhaitent une sécurisation plus importante des transports en commun, je déplore ce genre d'acte qui, au contraire, est susceptible de provoquer des incidents dont personne ne veut. Je m'oppose à tous ces groupuscules qui fonctionnent de façon bien trop autonome et ne respectent pas les lois en vigueur dans notre pays, prétextant garantir la sécurité de chacun. J'ai beau être d'un grand scepticisme à l'égard du système républicain, je n'en reste pas moins un homme attaché à la loi frôceuse et soucieux de l'ordre public.

Nous n'avons en aucun cas besoin de groupes paramilitaires en Frôce. Nous avons besoin d'une Police mieux organisée, renforcée en terme d'effectif et recentrée de façon prépondérante sur des missions de sécurité publique. Nous sommes en 2016 et il n'y a jamais eu autant de Policiers sur les routes. A contrario, les lieux publics et d'affluence semblent laissés à l'abandon par les missions de Police. Les agents de Police n'ont pas vocation à racketter les citoyens mais bien à les protéger des actes de malveillance. À partir du moment où cette réflexion sera intégrée, nous pourrons agir efficacement.