Frôce - Archives V3

Alors que se tient jusqu'à demain soir le congrès annuel de la FSE à Assolac, la Faction Frôceuse, groupuscule nationaliste, appelait au rassemblement hier après-midi dans le troisième arrondissement de la ville pour manifester contre l'extrême-gauche. Ce sont environ 1 200 manifestants qui ont formé un cortège qui s'est réuni sur la Place de la République vers 15H00, alors qu'au même moment, les ténors de la gauche intervenaient au Palais des Congrès.

Alors que la manifestation avait démarré dans le calme, hormis des pluies d'insultes échangées entre les manifestants nationalistes et certains riverains indignés, des tensions sont apparues progressivement entre le service d'ordre employé par la Faction Frôceuse, et la Police Urbaine chargée par le maire Benoit Sokolov d'encadrer l'événement. Les manifestants reprochaient aux policiers de les avoir bousculés sans raison à plusieurs reprises. Alors que le cortège empruntait la Rue du Président McGregor, les agents de la Police Urbaine ont usé d'une bombe lacrymogène sur un manifestant présent en tête de cortège, visiblement sans aucune raison apparente.

Il n'en a pas fallu davantage aux nationalistes pour répliquer par la violence. La tête de cortège s'est alors dispersée et les manifestants ont commencé à lancer de nombreux projectiles tels que du mobilier urbain, des fusées de détresse ou des cailloux sur les Policiers urbains, qui ont répliqué en usant de gaz lacrymogène. Pas vraiment formée pour gérer des scènes urbaines de ce type et en sous-effectif, la Police Urbaine a toutefois réussi à contenir les émeutiers les plus virulents et à les faire battre en retraite.

Le cortège, composé également de familles, a été dissipé par la Police Urbaine dans l'incompréhension générale, alors qu'il n'était qu'à la moitié du parcours de manifestation prévu. Selon Raymonde, électrice de longue date des Patriotes qui participait au défilé, "C'est une véritable honte, les policiers ont clairement provoqué les manifestants et abusé de leurs armes. J'ai été gazée, des enfants ont été gazés. Le maire Sokolov devrait avoir honte de voir les policiers de la ville réprimer ainsi leur propre population." Pour Antoine, militant antifasciste résidant dans le quartier, "cette intervention des policiers est un mal pour un bien. L'extrême-droite provoque des débordements partout où elle passe et ne devrait pas avoir le droit de défiler, surtout ici à Assolac où elle n'est pas la bienvenue."

Bilan des affrontements : 12 manifestants ont été interpellés pour rébellion et participation à une émeute. On ne déplore aucun blessé significatif, hormis une dizaine de manifestants présentant des contusions superficielles, et de nombreux riverains qui ont été incommodés par le gaz lacrymogène qui stagnait dans les airs de ce quartier plutôt calme à l'accoutumée.

Je déplore ces nouveaux débordements provoqués par une milice qui n'a que la violence comme arme pour se faire remarquer, alors que ses idées ne représentent qu'une part très insignifiante de la population frôceuse en âge de se rendre aux urnes. Le terrain ne doit pas être laissé à des groupuscules qui tabassent gratuitement des citoyens et s'en prennent aux forces de l'ordre par simple plaisir malsain. Malheureusement, je crains que l'Intérieur ne puisse pas faire grand chose en ce qui concerne la Faction Frôceuse qui est impossible à dissoudre puisqu'elle n'est pas une association ni un parti politique. La seule chose à faire est d'envisager une augmentation significative des effectifs policiers, afin de dissuader d'une part et de protéger d'autre part.

Je dénonce également la récupération politique à laquelle s'adonnent certains adversaires des Patriotes. Pensez-vous réellement qu'un parti, quel qu'il soit, ait la possibilité d'interdire à ses électeurs de participer à une manifestation nationaliste ? Chaque citoyen est libre de ses choix et de ses actes.

L'extrême-droite la plus virulente a visiblement décidé de faire les gros titres en s'attaquant inlassablement aux valeurs de la République. L'erreur serait de tomber dans son jeu et de renchérir par les mêmes procédés qu'elle utilise pour semer la terreur. Je le répète, nous n'avons pas besoin en France de hors-la-loi phalangistes qui détruisent ce que nous construisons.

J'ai une entière confiance envers le gouvernement pour contrer cette offensive violente menée par les groupuscules nationalistes. La première chose dont nous avons besoin est un véritable apaisement, dans une société frôceuse déboussolée et craintive. J'en appelle au rassemblement de toutes les forces citoyennes afin de surmonter les défis collectifs qui nous attendent. Trois maîtres mots pour conduire le changement sociétal : apaiser, rassembler et réformer.

Après l'interview du Premier Ministre, Benoit Sokolov a tenu a répondre à propos des accusations concernant les renforts.

Je n'ai aucunement accusé le Premier Ministre d'être responsable des dégâts d'aujourd'hui, mais justement que nous devions prendre nos responsabilités concernant les manifestations violentes organisées au dernier moment et dont les responsables donnent les trajets au dernier moment également. Nous avions prévu un dispositif de sécurité autour du congrès et en centre-ville, mais nous n'avons pas de force de police illimitée. J'invite le Premier Ministre à la Mairie d'Assolac la semaine prochaine s'il le souhaite pour en discuter.

Après les accusations contre sa personne, le Maire Benoit Sokolov a tenu à faire un communiqué.

Il est risible de voir l'extrême-droite se comporter en victime. La police d'Assolac n'a rien de communiste, elle fait respecter l'ordre et continuera à le faire. J'avais prévenu ces voyous qu'ils n'étaient pas les bienvenus à Assolac, et ont été reçus pour ce qu'ils sont : de la vermine.
Venir nous dire que c'est de la faute de la police qui a commencé à gazer les manifestants est ridicule. Lors du saccage du local de la Ligue des Droits de l'Homme, c'était quoi l'excuse ? Le placo du bâtiment nous a gazés alors on a répliqué ?
Les responsables n'ont pas besoin de me parler de cet enfant de 10 ans, ils ne m'intimideront pas. D'après plusieurs témoins, les manifestants ont mis délibérément des enfants en tête de cortège lorsqu'il a dégénéré. Utiliser des gosses comme bouclier, voila une idée de l'intelligence des fascistes.
Assolac n'est pas Aspen. Assolac restera une ville paisible, ensoleillée, où les Assolaciens et les touristes se sentent en sécurité et où les rues sont nettoyées de toute cette racaille fasciste.

En tant que responsable de la Faction Frôceuse, je condamne l'attitude des forces urbaines assolaciennes dont les directives ne faisaient aucun mystère. Le ton a été donné dès le début du défilé et nous avions bien vu que les policiers étaient à l'affût de la moindre occasion pour provoquer les manifestants. Les propos de Sokolov sont irresponsables et démontrent que les manifestants de Dimanche n'ont pas été traités de la même façon que l'auraient été d'autres manifestants et c'est inacceptable. Le droit de manifester est universel et rien n'interdisait à la Faction Frôceuse d'organiser un défilé à Assolac, d'autant qu'elle avait appelé au calme et à ne pas commettre de débordements.

Les policiers assolaciens avaient donc reçu pour ordre de leur maire de passer à tabac des manifestants coûte que coûte, même si aucune raison ne le permettait. Les informations données par l'AIF sont vraies : les Policiers ont chargé sans raison. J'appelle dès aujourd'hui à la démission de Sokolov de son poste de maire qui se comporte comme un despote dans sa commune et se permet de commanditer des ratonnades de familles qui manifestent dans le calme, simplement pour assouvir la haine qu'il porte à tous ceux qui défendent de près ou de loin la Nation.

La Faction Frôceuse n'est pas une association, Monsieur Sokolov. Merci et au revoir.

De mon côté, j'annonce mon intention de requérir une enquête auprès de la CS pour déterminer quelles directives ont précisément été transmises par la mairie soviétique d'Assolac aux forces urbaines.