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Restaurant l'Atelier

Posté : 27 févr. 2016, 20:50
par Gaspard Salcedo
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Ce restaurant très chic est situé au coeur d'Aspen, à proximité du Ministère de la Santé et de l'Agence des Données Publiques. C'est pourquoi Salcedo avait choisi ce lieu pour inviter à dîner le Ministre de la Santé Jacques Martin. Le PDG de Berdzini comptait bien faire bonne impression, et ce restaurant étoilé au Michelin serait un bon atout. Après tout, à part la politique, quelle est la chose préférée des imberbistes, même de gauche ?

Gaspard arriva en avance et s'assit à la table située à l'écart, pour permettre une entrevue en toute discrétion. Il sortit son iPhone 6S et consulta ses mails.

Re: Restaurant l'Atelier

Posté : 27 févr. 2016, 20:59
par Jacques Martin
Le Ministre de la Santé fit son entrée dans le restaurant accompagné de son garde du corps. Une fois qu'il eut localisé Gaspard dans la salle, il demanda à son protecteur de l'attendre devant l'entrée du restaurant. Jacques s'assit en face de Gaspard et serra la main à ce dernier.

Re: Restaurant l'Atelier

Posté : 27 févr. 2016, 21:09
par Gaspard Salcedo
- Monsieur le Ministre, c'est un plaisir de vous rencontrer. Désirez-vous prendre un apéritif avant ce repas ?

Gaspard attendit la réponse de Jacques Martin puis continua.

- J'ai trouvé tout naturel que nous nous rencontrions afin de parler de nos domaines respectifs, qui sont bien évidemment étroitement liés : la production et la distribution de médicaments pour le laboratoire que je représente, la mise en œuvre de politiques de santé publique pour vous. J'ai pensé qu'il serait donc bon que nous fassions connaissance.

Gaspard but dans son verre puis poursuivit.

- Le domaine pharmaceutique frôçeux est devenu quelque peu obsolète. La loi médicament proposée par la droit et adoptée, je crois, aujourd'hui est une très bonne opportunité pour le développement de ce secteur. Je dois avouer que si j'avais dû écrire une loi sur le médicament, je ne m'y serais pas pris autrement ! D'un point de vue politique, du moins. Car pour mon entreprise, c'est la remise en cause de bien des paradigmes. Le coeur de métier de Berdzini, c'est l'élaboration de Princeps. Or, cette loi donne la part belle aux médicaments génériques, et offre une protection bienvenue pour les biotechnologies. C'est dire s'il va falloir changer de stratégies et investir.

Cette loi offre un cadre aux médicaments génériques et à leur développement. Mais ce serait incomplet sans soutiens publics. Puis-je vous demander si vous avez des objectifs en matière de médicaments, et d'une manière plus large, quelle est votre vision de la santé ?

Re: Restaurant l'Atelier

Posté : 27 févr. 2016, 21:36
par Jacques Martin
Jacques but une gorgée de son verre et ne se pria pas pour envoyer une gentille pique d'entrée à Gaspard :

Ah bon, Monsieur Salcedo ? Moi qui pensais qu'un dirigeant de groupe pharmaceutique avait pour première préoccupation la même que celle d'un Ministre de la Santé, à savoir la santé des concitoyens... Ah, je me fais décidément bien vieux pour croire de telles choses...

Il but une seconde gorgée.


Trêve de plaisanterie ! Vous vous doutez bien, Monsieur Salcedo, que j'ai des projets en ce qui concerne le "marché" du médicament, bien que je n'aime pas associer le concept de "marché" avec celui de "santé publique", car j'ai vraiment l'impression en parlant ainsi de monnayer la santé des Frôceux. Écoutez, mon projet est simple et sans équivoque. Mon objectif prioritaire est d'inverser la tendance exponentiellement croissante du prix des médicaments. J'estime qu'il est du rôle de l'État de s'assurer que chaque citoyen, quel que soit son niveau social, puisse accéder aux soins dont il a besoin. Je ne vous cache donc pas qu'aujourd'hui, je suis à la recherche de solutions qui vont me permettre d'inverser la courbe des prix du marché. Je ne suis pas homme à passer en force, donc j'aimerais bien évidemment que distributeurs comme "consommateurs" s'y retrouvent.

Il finit son verre.

En ce sens, le médicament générique est une bonne piste pour contrer la machine infernale des multinationales du médicament et tout le marketing qui se fait encore autour des grandes marques. Je suis content que sur ce point, nous soyons sur la même longueur d'ondes. J'ai également pour projet de créer un pôle public du médicament, qui permettra de fédérer les groupes pharmaceutiques, l'État et la profession médicale afin de définir les priorités stratégiques en terme de médication. En ligne de mire : une meilleure réponse, tant dans l'information que dans le traitement, aux pandémies récurrente et à d'éventuelles propagations de virus. Et pour tout vous dire, Monsieur Salcedo, ce projet sera concrétisé très rapidement.

Re: Restaurant l'Atelier

Posté : 27 févr. 2016, 21:50
par Gaspard Salcedo
- Monsieur, je n'ai pas parlé de préoccupation du laboratoire, mais du domaine de celui-ci. A ce titre, mon domaine est bien celui de la production et la distribution de médicaments.

Gaspard finit son verre.

- Je conçois que le terme de "marché puisse être choquant en ce qui concerne la santé. Mais il faut bien se rendre compte qu'il n'existe plus de laboratoire pharmaceutique public en Frôce, par conséquent ce sont des laboratoires privés à but lucratif qui conçoivent et produisent des médicaments. Des entreprises concurrentes. Il s'agit bien donc d'un marché. J'espère que l'entrevue que j'ai sollicité vous prouvera que j'ai à cœur de faire collaborer les pouvoirs publics et mon laboratoire dans la visée de la santé des frôçeux. Ma démarche est, à ce titre, tout à fait gratuite et ne correspond à aucune visée de croissance pour Berdzini. Si celle-ci vous déplaît, nous pouvons dès à présent mettre fin à cette entrevue.

Gaspard reprit sa respiration.

- Votre volonté d'abaisser le coûts des médicaments est louable. Les génériques seront un bon remède à cela. Dès la promulgation de la loi, ce seront des centaines de traitements qui verront leur brevet tomber dans le domaine public.
Pour ce qui est des princeps comme des génériques, je suis tout à fait ouvert au fait de collaborer pour mettre au point une politique de baisses des coûts. Les laboratoires doivent avoir leur mot à dire, car ils dépenses des centaines de milliers de pluzins dans la recherche. A ce titre, je pense qu'une collaboration entre l'Etat et les labos dans les objectifs de recherche serait pertinente : les professions médicales fixent tel objectif en matière de santé publique, par exemple éradiquer un virus, et la recherche publique et privée travaillent ensemble pour permettre une bonne synergie.

Re: Restaurant l'Atelier

Posté : 27 févr. 2016, 21:59
par Jacques Martin
Monsieur Salcedo, ce n'était qu'une boutade bien évidemment, et je ne remets pas en cause l'honnêteté de votre engagement dans le domaine pharmaceutique. Je suis satisfait de constater que le Ministère pourra bénéficier à tout moment de votre collaboration. Mes principes imberbistes ont fait de moi une personne très attachée aux dialogues constructifs. Si cela peut vous rassurer, l'ensemble des acteurs du pharmaceutique seront écoutés et considérés avant qu'un projet de loi concernant le secteur ne sorte de mon bureau. Pour ça, vous avez ma parole.

Il appela le serveur pour qu'il apporte les menus.

Vous savez, le lucratif ne me dérange pas dans le principe. Mais je serai toujours présent quand il s'agira de s'assurer que le lucratif ne prédomine pas sur le droit d'accès aux soins. Voilà pourquoi j'estime que l'État doit être davantage présent auprès des acteurs du pharmaceutique et je ferai en sorte que cela soit le cas. Vous faites bien de le dire, l'industrie dépense des centaines de millions de Pluzins chaque année dans la recherche et nous devons lui en être reconnaissants. Mais vous savez également que la recherche et le progrès scientifique font partie intégrante des compétences de mon ministère. Je mettrai donc tous les moyens en oeuvre afin de mutualiser la recherche d'où qu'elle émane. Un partenariat entre l'État et les laboratoires frôceux irait selon moi dans ce sens.

Re: Restaurant l'Atelier

Posté : 27 févr. 2016, 22:18
par Gaspard Salcedo
- Je comprends, M. le Ministre. Vous pouvez avoir confiance en notre volonté de collaborer avec l'ensemble du paysage sanitaire frôçeux.

Le serveur apporta le menu.
Entrées
  • Morilles au vin jaune et vieux Comté
  • Gourmandise d'asperges vertes aux grains de caviar
Plats
  • Saint-Jacques aux artichauts, asperges blanches rôties
  • Filet de boeuf, moelle et pomme Dauphine
Desserts
  • Croquant chocolat à la noisette, crème glacée au café
  • Variation autour du citron
Gaspard s'adressa au serveur.

- Pour moi, ça sera Morilles en entrée et le filet de boeuf en plat. Pour le dessert, je verrai après.

Après que le ministre ait commandé, Gaspard se tourna vers lui.

- Vin jaune et vieux comté. J'adore le jura. Savez-vous que pour une bouteille de vin jaune, il faut deux fois plus de raisons que pour un cru "classique" ? Les terroirs sont vraiment la force d'un pays.

Concernant la collaboration dans la recherche, une mutualisation est une idée intéressante mais très complexe. Mutualisation entre les labos et le public signifie aussi coopération entre les laboratoires. Je ne suis pas opposé frontalement, mais tout de même... Il s'agit de millions de pluzins. Ce seraient des investissements à hauts risques. Il faudrait définir précisément comment les laboratoires pourraient s'investir dans une telle collaboration tout en gardant des perspectives de croissance et tout en s'assurant que leurs savoir-faire ne seraient pas spoliés. Mais je suis sûr que nous trouverons comment faire.

Les entrées arrivèrent.

- Par contre il y a... d'autres difficultés dans un tel plan. Le laboratoire Berdzini m'appartient en totalité, enfin il appartient à mon fonds d'investissement. En revanche, le numéro 1 frôçeux, Frôcopharma, appartient à 60% à des labos étrangers, dont 43% rien que pour Sanofi. Vous n'êtes pas sans savoir que Sanofi a gardé des liens étroits avec leur ancien propriétaire, à savoir l'Etat français. Comment être sûr qu'en cas de collaboration avec eux, des intelligences étrangères publiques ou privées ne profiteraient pas de la coopération entre les pouvoirs publics et privés ?

Re: Restaurant l'Atelier

Posté : 27 févr. 2016, 22:38
par Jacques Martin
Jacques prit également sa commande.

Je prendrai les gourmandises d'asperges, puis le filet de boeuf. À point la cuisson, je vous remercie.

Il rendit les menus au serveur puis s'adressa à Gaspard.

Je ne suis pas un grand spécialiste des grands vins français. À vrai dire, j'honorerais plus volontiers une bonne bouteille de Chianti qu'un Bordeaux grand millésime. C'est sûrement mon côté imberbiste frôçouillard qui veut ça...

Il servit un verre d'eau à Gaspard puis se servit lui-même.

Je n'ai pas la même vision que vous concernant la mutualisation des recherches. L'État est un acteur majeur de la santé publique et je ne pense pas que travailler avec lui constitue une perte d'argent pour les laboratoires de droit privé. Vous savez, il y a une importante enveloppe que je souhaite allouer à la recherche scientifique. N'inversons pas les rôles : l'État doit investir dans les recherches privées qu'il juge pertinentes. Le Ministère ne demandera jamais à un groupe pharmaceutique d'investir dans les recherches publiques. Nous sommes bien d'accord que concernant ces dernières, la budgétisation ne peut être partagée.

Il se saisit d'un morceau de pain dans la corbeille déposée par le serveur. Le quignon en priorité, il en raffolait.

Je suis bien conscient des enjeux économiques autour du secteur pharmaceutique. Je ne chercherai jamais à couper l'herbe sous les pieds des acteurs majeurs de l'industrie, tant que ces derniers respectent les lois de notre pays et adoptent une bonne moralité. Je tiens aux nombreux emplois générés par le secteur. Mais je saurai répondre présent si le cadre conforme était dépassé, même si je suis persuadé que ce ne sera pas le cas de Berdzini.

Il finit son quignon de pain.

Au sujet de Frôcopharma, c'est un faux débat. La santé publique n'a pas de nationalité et je n'entrerai pas dans de telles spéculations entre les différents groupes pharmaceutiques. Si un jour, la France était amenée à profiter des avancées permises par la recherche frôceuse, j'en serais honoré et j'imagine que l'inverse est également vrai. Et puis vous savez, il est très aisé de protéger son travail, je ne vais pas vous l'apprendre. Il existe une législation internationale à ce sujet et croyez-moi que je serai intransigeant face à d'éventuelles infractions à son encontre. Pour ma part, je reconnais que je privilégierai le travail commun avec les groupes qui créeront plus volontiers de l'emploi sur le sol frôceux.

Re: Restaurant l'Atelier

Posté : 27 févr. 2016, 23:02
par Gaspard Salcedo
Gaspard écoutait le Ministre avec attention tout en dégustant son entrée.

- Si vous me dites qu'il n'y a pas de craintes à avoir, alors je vous suis. Je suis content de vous entendre dire que ce seront les fonds publics qui permettront une bonne harmonisation des recherches et des collaborations. Ce sera du donnant-donnant, bien entendu. Il y a de nombreux défis à relever au niveau de la recherche.
Je vais vous dire quelque chose que je n'ai pas encore dit à mon conseil d'administration : Berdzini va investir beaucoup dans la recherche en médicaments biologiques. Entendre que le public sera prêt à soutenir une telle initiative est donc réjouissant. Berdzini ne pourra pas relever ce défi tout seul.

Gaspard termina son plat.

- Si je peux me permettre, je dis ça comme ça, mais je crois que la Frôçe est en retard en ce qui concerna la démocratie sanitaire. Les patients, au niveau des hôpitaux comme au niveau national, ne sont pas écoutés. Pourtant, l'avis des usagers du système de santé est précieux. Si vous légifériez sur ce sujet, vous feriez faire un grand bon en avant à la Frôce.

Gaspard resservit un verre à son interlocuteur.

- Pour parler plus généralement... pour ne pas dire politique... Il y a quelque chose qui me chiffonne. J'ai cru comprendre que vous vouliez rejoindre l'ADF. Mais alors, l'imberbisme, c'est de droite ou de gauche ?

Re: Restaurant l'Atelier

Posté : 27 févr. 2016, 23:35
par Jacques Martin
Le public investira dans les recherches prioritaires, c'est à dire celles qui permettront de résoudre le plus grand nombre de maux, qu'il s'agisse de maladies pour le moment incurables ou de pandémies. Nous ne financerons évidemment pas toutes les lubies des laboratoires pharmaceutiques, car malheureusement, vous savez comme moi qu'il y en a et j'estime que l'argent du contribuable ne doit pas être utilisé pour ce type de projet. Pour les médicaments biologiques, je crois effectivement beaucoup en la biothérapie comme alternative. Nous sommes sur la même longueur d'ondes à ce propos et j'estime qu'il y a une carence en médicaments de ce type, du moins en Frôce.

Le ministre mangea son filet de boeuf d'une traite.

Concernant la démocratie sanitaire, je me suis déjà emparé du dossier, certes calamiteux, de l'état des hôpitaux publics. Pour l'heure, je suis en attente d'un rapport plus précis sur l'état du parc hospitalier, et c'est quand il sera entre mes mains et que j'en prendrai connaissance que je déciderai des contours d'un éventuel plan de rénovation et de construction. Si cela peut vous rassurer, sachez que le ministère est prêt à consentir d'importants investissements pour remettre à niveau l'hôpital public.

Il but son verre d'eau et demanda au serveur de ramener du pain.

Pour ce qui est de l'imberbisme, j'ai horreur que l'on cherche à le caser d'un côté ou de l'autre de l'échiquier. Marc de Saint-Imberb a beau eu oeuvrer dans les rangs de la gauche, il n'en restait pas moins un homme très indépendant et plutôt à part des politiques traditionnelles. Un homme libre et indépendant, c'est ce que j'estime être et c'est pour cette raison que l'imberbisme me convient à merveille. L'imberbisme est compatible avec tout mouvement défendant des valeurs humanistes, sociales et progressistes. C'était le cas du RD, et j'estime que c'est également celui de l'ADF.

Re: Restaurant l'Atelier

Posté : 28 févr. 2016, 19:58
par Gaspard Salcedo
Gaspard termina son plat. Le serveur arriva et prit la commande des desserts.

- Pour moi, ce sera Variation autour du citron.

Après que le Ministre eut commandé son dessert, la discussion reprit.

- Le secteur sanitaire frôçeux souffre d'un manque de cohérence au niveau des structures. Il faut déterminer aux niveaux national, provincial et municipal quelles sont les parties prenantes, et savoir travailler là encore avec le privé. Je dis cela, mon groupe ne gère absolument aucune clinique. Mais les cliniques privées, à but lucratif ou non, sont des acteurs avec lesquels il faut composer pour définir des stratégies sanitaires. Les faire travailler dans les mêmes instance, définir avec eux une carte sanitaire du territoire et une charte selon laquelle certains patients (comme en urgences ou autres) seraient traités de la même façon et pour les mêmes coûts qu'ils soient pris en charge dans le public ou non.

Gaspard entama son dessert à l'aide de sa petite cuillère.

- Quant aux déserts médicaux, pour moi, il faut employer la manière forte. Les médecins voient leurs études payées par l'Etat pendant huit ans, voire plus. Il devrait être de leur devoir d'obéir aux injonctions de l'Etat à s'installer dans les territoires ruraux. Mais le problème profond des déserts médicaux, c'est que peu importe la solution trouvée, un médecin ne reste jamais bien longtemps dans un désert médical. Cela pose la question du suivi des soins et des prises en charge.

Re: Restaurant l'Atelier

Posté : 29 févr. 2016, 16:03
par Jacques Martin
Le privé sera bien évidemment concerné par les plans sanitaires qui seront lancés à l’initiative du gouvernement. J’estime qu’au niveau de la normalisation, il y aurait une homogénéité à instaurer entre les établissements privés comme publics. Ce que l’on constate, c’est que les disparités en terme d’hygiène sont très fortes entre les cliniques privées dont les propriétaires se donnent les moyens d’offrir un service optimal, et les hôpitaux publics démunis face aux manques de moyens financiers et d’équipement adéquat. J’estime que mon rôle sera avant tout de donner toutes les clés en mains aux responsables d’hôpitaux publics pour rétablir des services conformes aux standards. En ce qui concerne le privé, j’estime que cette responsabilité incombe totalement aux propriétaires.

Jacques fit craquer la fine pellicule de son croquant au chocolat à l’aide du dos de sa cuillère. Cela lui rappelait les délicieuses pâtisseries que lui servait sa grand-mère Adèle, quand il lui rendait visite étant jeune.

Mon avis est sensiblement proche du vôtre concernant les déserts médicaux. Mais je dois reconnaître que je ne serais pas aussi radical que vous envers les médecins fraîchement diplômés. J’estime qu’au bout de 8 à 10 années d’études, un jeune diplômé de médecine doit quand-même avoir la possibilité de choisir son premier lieu d’exercice. Et puis pour être tout à fait honnête, je trouverais désobligeant pour les fameux déserts médicaux qu’on ne leur mette à disposition que de jeunes médecins. J’estime que nous devons avant tout encourager les médecins, jeunes comme expérimentés, à s’installer dans ces zones en leur proposant des avantages significatifs.