[News] Politique
Posté : 17 avr. 2016, 17:35
Provinciales : la gauche largement vainqueur, aucune région pour la droite *Ce Samedi, les Frôceux étaient appelés aux urnes pour élire leurs gouverneurs, hormis les habitants du Grand-Piémont dont le prochain scrutin aura lieu en Juin. Alors que les résultats viennent d'être dévoilés, le premier enseignement à tirer est que la gauche confirme sa mainmise sur le plan local, malgré la perte de la Corse-Sardaigne. La gauche remporte ainsi 4 provinces, contre 2 pour le centre. Une fois de plus, la droite et l'extrême-droite échouent et ne remportent aucune province, essuyant des scores très décevants dans certaines provinces.
Dans les Baléares, c'est sans surprise que Urumi Nakamura (RD) est réélue Gouverneur et honorera donc son troisième mandat à la tête de la province. Dans le bastion de la gauche radicale, l'actuelle Ministre de la Justice et des Institutions remporte 51% des suffrages, soit 10% de plus que Colin Gilbert (41%) qui avait affirmé il y a quelques jours avoir toutes ses chances de battre la sortante. Seth Darjent, candidat de la Ligue Masculine, complète la marche loin derrière avec seulement 7% des suffrages. Urumi Nakamura a plus que jamais profité de son bilan très positif à la tête des Baléares, même si elle perd en nombre de voix comparé au précédent scrutin.
En Côte du Soleil, Debora Da Silva (RD) arrive largement en tête avec 52% des suffrages devant François d'Escourt (LGD, 38%). Alors que l'on annonçait un duel très serré dans cette province, la sortante a semble-t-il davantage convaincu les habitants de la Côte du Soleil du fait de son activité et de son bilan positif. François d'Escourt a également été sanctionné de son absence de campagne.
La Catalogne restera entre les mains de Michel Poudou (RD). Malgré que ce dernier soit très contesté par de nombreux Catalans et décrié pour son manque d'activité, il profite de l'absence de concurrents crédibles et s'impose avec 38% des voix, devant Félicitée Roger-Grande (NFC, 14%). Michel Poudou est attendu au tournant et aura de nombreuses affaires à gérer, alors que l'Hôtel de Ville de Salusa, dont il est maire, a été attaqué et vandalisé ce Vendredi par des militants nationalistes.
Dans la région Toscane, Quentin le Patria (RD), favori des sondages, gagne le droit de succéder à Owen Calloway en arrivant premier avec 50% des suffrages exprimés. Il devance le candidat patriote Adrien Gilot (24%) et Sarah Dumont (LGD, 16%). Tout comme son homologue Michel Poudou en Catalogne, Quentin le Patria aura du pain sur la planche, alors que le très influent Philippe de Kervern, maire de Kervern, a attaqué ce dernier à plusieurs reprises ces derniers jours.
En Provence, Félicien Carles-Petite (divers centre) conserve la majorité avec 41% en battant de justesse Nick Zelmer (40%). Pour la deuxième fois, le duel entre les deux hommes est remporté par le Gouverneur sortant, alors que ces derniers se sont invectivés à de nombreuses reprises durant le premier mandat de Carles-Petite. Selon certaines informations, certains dans le camp de Zelmer contesteraient la victoire de Carles-Petite, l'accusant d'avoir acheté des voix, et envisageraient de demander le recomptage des bulletins. Le candidat de gauche Martin Terrien (FSE) arrive très loin derrière avec 11% des voix.
Surprise en Corse-Sardaigne, où le novice en politique et ancien rugbyman Jean-Marc de Courcy (NFC) triomphe avec 23% des suffrages. Bien que la défaite de la sortante Marie-Josée Quespe (RD) était attendue du fait de son impopularité record dans la province, un sondage INS donnait il y a deux jours Junior de Tremblay (LP) gagnant. Finalement, le candidat patriote obtient seulement 21% des suffrages, devant Marie-Josée Quespe (19%), Florence Panoupanou (LM, 18%) et Arnaud Rousseaux (ADF, 17%). Avec des résultats aussi serrés, De Courcy aura une marge de manoeuvre assez réduite.
En résumé, si la gauche l'emporte aussi significativement, c'est car ne lui ont pas été opposés des candidats assez crédibles par les partis de l'opposition qui ont, semble-t-il, pris à la légère ce scrutin. Bien que Nakamura et Da Silva jouissent de bilans très positifs sur tous les plans, on ne peut pas en dire autant de Poudou en Catalogne. De son côté, Le Patria l'emporte en Toscane mais dans le doute, après avoir connu une expérience de maire très infructueuse à Kervern. À défaut d'être des as, ces deux derniers ont plus que largement profité du fait d'avoir pour concurrents soit des novices de la politique, soit des individus parachutés par leurs partis d'appartenance. Quespe n'aura pas eu la même chance en Corse-Sardaigne, arrivant seulement en troisième position derrière De Courcy, très ancré dans la vie locale, et De Tremblay, dont la popularité est importante dans une province où il est établi depuis longtemps. Quespe est d'ailleurs la seule sortante à être battue, et celle ayant essuyé le plus important revers parmi les sortants battus depuis l'instauration des conseils provinciaux.
De son côté, la droite démontre qu'elle souffre toujours du même mal chronique, celui d'être absolument incapable de développer des propositions politiques crédibles sur le plan local. La Grande Droite a semble-t-il pris le scrutin avec nonchalance, ne prenant pas la peine de communiquer une seule fois à ce sujet et ne menant que des campagnes rudimentaires. Les Patriotes, eux, ont été sanctionnés d'avoir mené une campagne en tous points similaires à toutes les campagnes qu'elle entreprend depuis sa création : toujours les mêmes thèmes mis en avant (sécurité, immigration), thèmes qui ne préoccupent pas en premier lieu les électeurs lors des provinciales. Le parti d'extrême-droite poursuit donc sa lente chute.
Enfin, au centre, on assiste à la mutation des rapports de force. Le grand remplacement touche l'ADF, c'est un euphémisme que de le préciser. Une nouvelle fois, les électeurs ont snobé l'ADF, parti encore majoritaire voilà deux mois, au profit de candidats aux méthodes et discours différents. Carles-Petite avait ouvert la voie lors des provinciales de Janvier en gagnant la Provence dans la surprise générale, avec une offre politique innovante et en opposition totale avec le classicisme et la bureaucratie du parti dirigé par Christian Valmont. De Courcy aura simplement eu l'intelligence de s'inspirer de Carles-Petite pour triompher en Corse-Sardaigne : des discours tranchants et parfois insolents envers les concurrents, une image de Monsieur tout le monde, la proximité des habitants et le développement d'idées novatrices.* Chiffres La Libre Frôce



