Frôce - Archives V3

Rendre à la Frôce sa valeur
Projet présentiel - Avril/Mai 2016

Pour une Frôce qui coopère

• Poursuite de la lutte contre le terrorisme par la diplomatie et l'action internationale, dans le cadre des coopérations mondiales entre services de renseignement.
• Développement de mesures visant à la lutte internationale contre les paradis fiscaux.
• Renforcement de nos moyens de renseignements extérieurs, par les nouvelles technologies et les actions de terrain.
• Coopération accrue en matière de défense avec les pays européens.
• Développement d'une politique internationale de lutte contre l'immigration illégale.

Pour une Frôce qui rayonne

• Mise en place d'accords entre universités frôceuses et étrangères
• Promotion des industries frôceuses pharmaceutiques, du bâtiment, de l'armement, des transports et de l'énergie à l'étranger
• Promotion des valeurs frôceuses, notamment dans le domaine des droits de l'homme à travers le monde
• Référendum sur l'intégration à l'espace Schengen, afin de développer le tourisme sans visa pour les pays membres de la zone.
• Promouvoir le tourisme en Frôce

Pour une Frôce qui aide au développement

• Signature d'accords bilatéraux de co-développement avec les pays les moins avancés,dans le respect des principes démocratiques.
• Renforcements de nos moyens d'intervention dans les cas d'aides humanitaires.
• Mise en place d'une politique d'accès à l'eau et à l'éducation dans les territoires les plus reculés du monde et dans les pays les moins avancés.

Pour une Frôce qui échange

• Renforcer nos liens avec les pays du pourtour méditerranéen par la relance de la Table Ronde Méditerranéenne.
• Développement des relations avec l'Union Africaine.
• Développement des relations, notamment économiques, avec les puissances émergentes démocratiques dans les zones géographiques d’Amérique latine notamment.

Pour une Frôce qui se fait entendre

• Lutte contre le droit de veto à l'ONU
• Refus de toute action militaire non concertée avec les nations unies.
• Soutien humanitaire au peuple palestinien, tout en œuvrant pour le cessez-le-feu et la paix entre Israël et les forces palestiniennes.
• Rupture des relations avec les pays ayant un soutien actif envers les organisations terroristes.
• Participation à la mise en place et/ou au maintien de cessez-le-feu dans les régions en conflit (Syrie, Ukraine-Russie...)

1 / Quelle attitude comptez-vous adopter vis à vis du Panama concernant le scandale Panama Papers ?

L’ensemble du monde a été touché par ce scandale, qui a notamment touché des personnalités frôceuses. Mais le Panama n’est pas le seul pays concerné par les paradis fiscaux, nous ne devons pas en faire le bouc émissaire de tout ce qui peut se passer dans le monde économique.
Concernant le Panama, nous devons nous poser une question : la situation était-elle connue des forces politiques qui dirigent le pays ? Si oui, il est nécessaire de trouver des solutions internationales voire des sanctions. Mais, dans tous les cas, ce n’est pas à la Frôce seule de prendre des décisions. Mais si le gouvernement n’était pas au courant de la situation, pourquoi devrions-nous rompre des relations qui peuvent encore se développer ? Dans les deux cas, le Panama doit prendre désormais une part active dans la lutte contre les paradis fiscaux : le président Ladan a rencontré récemment les responsables politiques du pays et a obtenu la mise en place d’une coopération limitée dans le domaine judiciaire. A l’heure actuelle, ce ne sont que des déclarations qu’il faut développer et passer en véritable traité, en véritable accord. Nous devons insister pour que les échanges d’informations ne soient pas partiels mais réalisé dans son intégralité. Nous devons faire en sorte que des relations dans le domaine des paradis fiscaux mais également dans d’autres domaines.
Plus largement, il est nécessaire aujourd’hui de trouver des solutions non plus nationales ou bilatérales mais internationales pour lutter contre les paradis fiscaux. En cas d’élection à la présidence de la République, il est nécessaire que tous, dans le cadre des instances économiques internationales ou dans le cadre de la Table ronde pour la Méditerranée que je souhaite relancer, trouvions des solutions pour lutter contre l’évasion fiscale qui ont un impact négatif sur l’ensemble des territoires.

2 / L'essor de Donald Trump est t-il une source d'inquiétude pour les relations frôco-américaines ?

La campagne des primaires pour la présidentielle américaine suscite un véritablement engouement dans l’ensemble du monde. Que ce soit du côté démocrate que du côté républicain, des candidats que nous pouvons qualifié d’atypique ont fait surface. Parmi eux, Donald Trump, un homme d’affaire. Certains propos ont effectivement été choquants, notamment sur les attentats de Paris ou sur la question des musulmans présents aux Etats-Unis. Mais, si nous regardons de plus près, qui sont les deux candidats républicains qui peuvent prétendre obtenir l’investiture de leur parti : nous avons d’un côté Donald Trump, qui fait la une des médias pour ses déclarations tonitruantes et de l’autre Ted Cruz, sénateur du Texas, figure de l'extrémisme religieux et pourfendeur de la haine d'autrui. Donc, impertinence dans l’image et dans certaines propositions, contre des propositions tout aussi choquantes, quel choix faire ? Dans tous les cas, ce n’est pas à nous de le faire.
Quand bien même, nous ne sommes pas en mesure, à l'heure actuelle, de déterminer l'impact de la victoire du futur Président américain sur nos relations diplomatiques, autrement que par des hypothèses. Les relations bilatérales se fondent sur des enjeux communs aux deux pays et nous n'avons nul droit de regard sur la politique intérieure qui sera établie aux États-Unis.

3 / La paix en Syrie est menacée par les raids aériens d'Alep, quelle attitude comptez-vous adopter vis à vis du régime de Bachar al Assad ?

L'ensemble des forces en présence doit être écoutée et entendue. Ce principe a permis la mise en place d'un cessez-le-feu respecté, jusqu'il y a quelques heures, par l'ensemble des camps. Cela témoigne bien que la discussion que la négociation est la voie possible pour résoudre un conflit. Mais, je me pose une question : une solution avec Bachar al-Assad est-elle possible aujourd'hui ? La Syrie doit passer le cap de la transition démocratique afin de sortir de ce conflit, ajouté à la menace terroriste et à la mise en place par Daesh d'une sorte d'Etat, permettant de contrôle une partie du territoire. Et, personnellement, je ne pense pas que le président syrien soit actuellement le plus disposé à permettre la fin de ce conflit. Alors, oui discutons avec lui mais dans la perspective de développer une alternative politique cohérente.
De même, il y a quelques mois a été signé un accord entre la Syrie et la Frôce. Comment peut-on aujourd’hui, sans honte, mettre en place des traités économiques avec le régime qui tue de centaines des milliers de personnes depuis 5 ans ? De même, comment peut-on envoyer de manière isolée, sans l’ONU – même si des choses sont à revoir dans son fonctionnement – des frappes aériennes, même quand elles sont orientées vers Daesh.

Donc, en résumé, au sujet de la Syrie, je souhaite axer l’ensemble de ma mandature sous le signe de la discussion et du respect de chaque camp, évocation d’une fin de sortie de crise sans la présence de Bachar al-Assad au pouvoir, à terme, lancement d’une aide humanitaire plus poussée pour les syriens, refus de toute action militaire non concertée avec les Nations Unies..

4 / Pensez-vous que la destitution potentielle de Dilma Rousseff pourrait endommager les liens entre le Brésil et la Frôce ?

Depuis longtemps, je prône la non-ingérence dans les affaires intérieures d’un pays. L’ingérence ne commencera pas une fois devenue chef de l’Etat. La destitution potentielle de la présidente du Brésil est une affaire à l’intérieur même du Brésil et je ne la commenterai. De même, je ne m’exprimerai pas sur le fond de l’affaire et je ne vous dirai pas non plus si je suis en faveur ou non de la destitution de Madame Rousseff.

Ce que je peux vous dire, en revanche, c’est qu’il est indispensable de conserver des liens avec le Brésil et, plus largement avec l’ensemble des puissances émergentes du monde. Je pense notamment au Brésil donc, mais également à l’Inde, au Mexique ou à la Chine. Le Brésil est un pays en croissance depuis de nombreuses années, devenant ainsi l’une des puissances qui comptent à l’échelle mondiale. Faire du commerce, notamment, avec ce pays est essentiel. Savez-vous qu’il est le premier producteur de café ou dans les trois premiers mondiaux dans la construction aéronautique ? En revanche, savez-vous qu’une partie de sa population reste essentiellement pauvre et n’a pas forcément les moyens de se soigner décemment. Une fois au pouvoir, j’ai l’envie de mettre en place un véritable partenariat entre nos deux pays pour développer les relations, notamment économiques et commerciales. Un échange peut avoir un impact positif sur les deux nations. Imaginons des contrats avec le Brésil : le développement des entreprises pharmaceutiques dans ce pays pour permettre à tous d’avoir de quoi se soigner contre la construction de plusieurs avions pour notre compagnie aérienne peut être intéressant.

Cette politique d’échanges et ce développement des relations doivent se faire avec l’ensemble des puissances émergentes démocratiques.

5 / De nombreux représentants du secteur du tourisme se plaignent du faible nombre de pays bénéficiant d'exemptions de visas en Frôce, pensez-vous qu'il soit opportun d'accéder à leurs revendications ?

Notre localisation géographique pourrait nous faire croire que le tourisme est un axe majeur de notre économie. Or, force est de constater que seules la province des Baléares a développé une politique touristique cohérente. Pourquoi ce fait ? Car nous sommes encore assez fermés dans le domaine des visas. Des traités ont été signés sur la question du libre-échange lors de précédentes présidences. A nous de poursuivre l’élan et de l’amplifier, avec un objectif affiché : faire de notre pays une force touristique grâce à sa localisation géographique, à sa culture, à sa tradition et grâce à ses paysages. C’est une bonne manière également de développer encore davantage notre économie en proposant une offre nouvelle, loin de la question des exportations que nous pouvons également faire.

Peut également se poser la question de l’Europe qui nous entoure. A l’heure actuelle près d’une trentaine de pays au sein de l’Europe fait partie de l’espace Schengen. L'espace Schengen fonctionne comme un espace unique en matière de voyages internationaux et de contrôles frontaliers pour les voyages sans contrôle des frontières internes. A l’heure de la mondialisation, il est possible de réfléchir à ce genre d’espace qui peut avoir également un rôle à jouer dans le développement du tourisme. Mais, ce genre de décision doit être prise par les citoyens : veulent-ils intégrer cet espace ? Souhaitent-ils poursuivre le développement de traités uniquement bilatéraux ? Nous proposerons donc la mise en place, dès que possible, d’un référendum pour fixer définitivement la question. Et je m’engage personnellement à ce que la décision citoyenne soit respectée. Trop souvent, en Europe, cette décision a été contournée. Et si l’entrée à Schengen est approuvée, pourquoi ne pas utiliser opting-out, qui permet à certains pays de ne pas participer à certaines politiques communes : le Royaume-Uni ou le Danemark en bénéficie.