[Saisine] Loi sur la fraude dans les transports en commun
Posté : 18 oct. 2016, 18:05
Madame la présidente de la Cour,
Mesdames et messieurs les juges,
Conformément aux dispositions de l'article 64 de la Constitution, les députés du groupe NFP/FSE saisissent la Cour Suprême concernant le projet de loi organique de lutte contre la fraude aux transports en commun.
En effet, par sa décision DE-12-2015-03 concernant le décret de mise sous tutelle de la police urbaine de Kervern en date du 28 décembre 2015, la Cour s'est reconnue compétente pour suspendre un des articles du décret mis en question en motivation sa décision par l'exigence d'une "stricte proportionnalité".
Le groupe NFP/FSE estime que le principe de proportionnalité est violé par le texte attaqué.
En effet, l'infraction de "fraude aux transports en commun" est reconnue par ce texte comme un délit de catégorie D, c'est à dire un délit jugé comme étant plus grave que le vol. Nous estimons que le principe de proportionnalité inclut la proportionnalité au dommage apporté à la société, dommage qui constitue la principale motivation de l'action publique pénale.
De plus, ce texte institue des peines plancher avec une amende équivalente à quatre mois de salaire du condamné, alors même que la valeur du préjudice subi par les compagnies de transport est très nettement inférieure à de telles sommes, même pour des bénéficiaires du salaire minimal, ne permettant aucune personnalisation de la peine.
Par conséquent, le groupe NFP/FSE demande à ce que l'ensemble du texte soit frappé d'inconstitutionnalité et qu'il soit donc impossible à promulguer.
Mesdames et messieurs les juges,
Conformément aux dispositions de l'article 64 de la Constitution, les députés du groupe NFP/FSE saisissent la Cour Suprême concernant le projet de loi organique de lutte contre la fraude aux transports en commun.
En effet, par sa décision DE-12-2015-03 concernant le décret de mise sous tutelle de la police urbaine de Kervern en date du 28 décembre 2015, la Cour s'est reconnue compétente pour suspendre un des articles du décret mis en question en motivation sa décision par l'exigence d'une "stricte proportionnalité".
Le groupe NFP/FSE estime que le principe de proportionnalité est violé par le texte attaqué.
En effet, l'infraction de "fraude aux transports en commun" est reconnue par ce texte comme un délit de catégorie D, c'est à dire un délit jugé comme étant plus grave que le vol. Nous estimons que le principe de proportionnalité inclut la proportionnalité au dommage apporté à la société, dommage qui constitue la principale motivation de l'action publique pénale.
De plus, ce texte institue des peines plancher avec une amende équivalente à quatre mois de salaire du condamné, alors même que la valeur du préjudice subi par les compagnies de transport est très nettement inférieure à de telles sommes, même pour des bénéficiaires du salaire minimal, ne permettant aucune personnalisation de la peine.
Par conséquent, le groupe NFP/FSE demande à ce que l'ensemble du texte soit frappé d'inconstitutionnalité et qu'il soit donc impossible à promulguer.