Le secteur privé inquiet devant l'arrivée de la sécu
Posté : 04 avr. 2014, 13:33
LE SECTEUR PRIVE INQUIET DEVANT L'ARRIVEE DE LA SECUC'est le cheval de bataille du gouvernement et de Julien de la Tour. La sécurité sociale, prévue par le programme présidentiel centriste, devrait permettre la mise en place d'une couverture maladie publique universelle, pour chaque Frôceux. Un projet qui irrite les compagnies privées d'assurances maladie et de retraites.
Une page Facebook récemment créée et intitulée "liberté de choix pour ma couverture sociale" compte déjà plus de 30000 membres. Le phénomène, s'il grandit dans les réseaux sociaux, et déjà au cœur des préoccupations de certains. Le Collectif National des Assureurs et Mutualistes de Frôce, le puissant CNAMF, est monté au créneau hier avec une tribune publiée dans le quotidien "Le Courrier du Soir". Et pour cause : selon une récente étude commandée par Frôcopharma, le secteur regroupant la couverture santé et les retraites représente un portefeuille d'environ 180 Milliards de Pluzins, presque entièrement géré par le secteur privé.
Des dizaines d'entreprises se partagent donc la part du gâteau. De la petite Assurance Santé Salusienne à l'immense ANF Assurances (15,8 Milliards de chiffre d'affaires en 2012), toutes sont inquiètes du programme gouvernemental. Selon Denis Petto, Directeur Général de "Avivo Retraites" (filiale d'ANF), "une couverture sociale publique qui gèrerait à la fois les dépenses de santé mais également les retraites serait une hérésie". "Si cette couverture n'est pas obligatoire, notre secteur serait relativement épargné mais ce serait un gouffre pour l'Etat car il n'y aurait pas de cotisants. Si cette couverture est obligatoire, ce serait la mort d'un secteur privé qui fait vivre des milliers de personnes et qui est ultra-compétitif".
Les consommateurs frôceux ont en effet l'embarras du choix : rien que sur la couverture santé totale, plébiscitée par des millions de frôceux, il existe des dizaines de "produits" différents. Le consommateur n'aurait donc que l'embarras du choix. De plus, face à la concurrence, "les prix baissent quoi qu'il arrive", assure M. Petto. "Une mesure de couverture publique obligatoire ferait monter les prix par une mauvaise gestion de service public, et mettrait des dizaines d'entreprises sur la paille avec des plans sociaux sur les bras. Le Privé gère très bien ce secteur, on est très compétitifs, ce serait une boucherie d'y toucher".
Reste cependant une ombre au tableau : celle des frôceux défavorisés, qui ne peuvent que s'accorder des petites couvertures comme la fameuse "25%" de la Salusienne Santé, pointée du doigt par le rappeur Casarastrien TEK' dans l'une de ses dernières chansons. Chez ces frôceux, la hantise de tomber malade est bien présente... Autant que celle du secteur privé d'être frappé par la "fièvre étatiste". De leur côté, les associations d'aide aux défavorisés dénoncent le comportement "odieux" et "égoïste" des entreprises de retraites et d'assurance maladie. "Il y a de l'entente sur les prix, ils fixent le prix qu'ils veulent et les consommateurs n'ont de toute façon pas le choix de souscrire à une couverture... l'argument du coût ne tient pas. De plus, des centaines de milliers de Frôceux n'ont pas de quoi se payer une véritable couverture efficace, et on voit se développer des maladies chroniques qui ne sont pas traitées à temps, voire pas du tout."
De son côté, le Ministère de l'Economie reste pour l'instant muet sur la conciliation qui doit obligatoirement s'opérer entre ceux qui doivent être couverts, et ceux qui couvrent. Mais selon un cadre du Ministère, "un partenariat public-privé d'assurance universelle serait tout à fait possible et économiquement viable". Affaire à suivre.