Frôce - Archives V3

Horaires d'ouverture :
Du Mardi au Dimanche - 11H00 à 15H00 et 18H30 à 22H30

Prix des menus :
Menu du chef - 230 Plz
Menu moléculaire - 350 Plz
Menu royal - 470 Plz

Prix de la bouteille de vin :
Entre 150 Plz et 4 500 Plz

Montant des pourboires :
200 Plz minimum par pourboire

La Bonne Fourchette est un restaurant gastronomique de luxe situé en plein cœur du vieux Aspen. Il est auréolé de trois étoiles au guide Michelin, et a été désigné meilleur restaurant de Frôce à trois reprises. Son chef y pratique une cuisine moléculaire et minimaliste. L'établissement, composé de trois salles, est tout simplement magnifique : une décoration chic et traditionnelle. L'une des salles est réservée aux élites frôceuses qui y ont leurs habitudes. Le tapis rouge est déroulé en permanence à l'entrée de l'établissement, et deux vigiles noirs de 130 kg chacun montent la garde. Ne peuvent y déjeuner automatiquement que les personnes célèbres et celles possédant un portefeuille énormément garni.

Thomas de Kervern arriva devant l'établissement. Il y avait donné un rendez-vous, anonymement, à la femme qu'il admirait tant, Mara Galante. Il espérait de tout cœur que cette dernière réponde à son invitation et se présente ce soir, pour pouvoir lui déclarer sa flamme. Il tapa sur l'épaule de l'un des deux vigiles :

Salut Basile, comment ça va ? Bon aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec une femme sublime. Je vais lui faire la cour. Souhaite-moi bonne chance !

Il entra dans l'établissement et se plaça à sa table habituelle, tout au fond de la salle réservée aux VIP's. Le serveur, Norbert, vint immédiatement l'accueillir.

Salut Norbert ! Bon je dîne avec une femme ce soir. C'est Mara Galante ! Donc il va falloir mettre les petits plats dans les grands ! Je veux que la salle soit entièrement vide et réservée à Mademoiselle et moi. Donc si t'as des réservations, je te prie de les annuler. Allez, amène-moi un magnum de Belaire pour commencer. Je commanderai la suite quand elle sera arrivée !

Sous un beau soleil de fin de soirée, une audi A6 amena la Ministre Mara Galante et son chef de cabinet au restaurant. Ce dernier fut envoyé par la ministre pour vérifier qu'il ne s'agissait pas d'un canular. Lorsqu'il revint, elle lui dit...

Rappelle moi de te virer si tu te fou encore de ma gueule.

Il avait respecté ses consignes, il ne lui dit rien sur la personne à l'intérieure et reparti avec sa voiture, en stand by quelque part, attendant le coup de téléphone de Mara Galante. Pendant ce temps, elle entra. Les gardes la laissèrent passer et lui indiquèrent le chemin. Les serveurs étaient souriants et elle en avait remarqué un petit jeune vraiment sexy, mignon, elle se le ferait bien aux toilettes se dit-elle.
Lorsqu'elle entra dans la pièce réservée aux personnes importantes...

La jeune femme s'aperçut que la pièce était totalement vide. Il n'y avait à vrai dire qu'une personne attablée tout au fond. Il s'agissait du méchant Thomas de Kervern. Ce dernier vit de suite sa muse arriver, vêtue d'une magnifique et sexy robe noire brillante. Heureusement qu'il avait mis un boxer Calvin Klein bien serré ! Car la simple vue de Mara lui provoqua une gaule en bonne et due forme. Grâce à ce boxer acheté 69,99 Euros sur le shop officiel de la marque, on ne voyait rien à travers son pantalon de smoking. Il se leva et s'empressa de rejoindre la jeune femme pour l'accueillir. Il se mit à genoux et lui baisa la main.

Étonnée, hein ? Je traduis sur votre visage l'effet de surprise que provoque notre rencontre inattendue. Vous étiez loin de vous douter que le méchant Thomas de Kervern était votre plus fervent admirateur, n'est-ce pas ? Permettez-moi de vous dire que vous êtes encore plus sublime qu'à la télévision... Vous êtes l'ode de la perfection à l'état pur... Je vous admire tellement, c'est un honneur pour moi de vous rencontrer, enfin. Je réalise mon plus grand rêve Mara...

Il s'arrêta et attendit la réaction de la belle Mara qui parut vraiment étonnée.

A défaut de mieux, Vyacheslav avait passé la nuit sous un pont de la capitale. Une fois réveillé, il se présenta à un manutentionnaire du port qui l'embaucha pour la matinée, pour décharger des caisses. Avec le peu de monnaie qu'il s'était ainsi fait, il acheta un téléphone prépayé en bureau de tabac, et un sandwich. Il composa un sms qu'il envoya sur le numéro de Thomas de Kervern, qu'il avait réussi à obtenir par un stratagème.

A : Thomas de K.

M. de Kervern, mon nom est Vyacheslav Vedernikov, je vis sous un pont et je cherche un vrai travail. Je viens d'acquérir la nationalité frôceuse et je ferai tout pour me sortir de ma vie de vagabond. J'ai obtenu votre numéro par la ruse, et j'attend votre réponse avec impatience. J'ai conscience que ce sms vous paraîtra bizarre, mais pouvons-nous nous rencontrer ? Je vous remercie de votre attention.

Thomas sentit tout d'un coup son téléphone vibrer. Alors que Mara le regardait encore avec les yeux écarquillés, il en profita pour répondre rapidement au message reçu.

A : Vyacheslav Vedernikov

J'ignore qui vous êtes, mais j'apprécie votre démarche. C'est rare de voir des gens qui veulent s'en sortir honnêtement par le travail. Présentez-vous au siège de Médiasera Vendredi à 18H00. J'ai peut-être qqch pour vous. On en parlera. Ne tentez rien de malhonnête, vous serez cerné.

Il rangea son portable dans sa poche droite et s'adressa une nouvelle fois à Mara Galante.

Je vous en prie, dites quelque-chose. J'appréhende votre réaction... Vous êtes si belle...

Elle regardait partout et nulle part à la fois, elle ne savait plus où elle était et surtout, elle n'était pas sûr de celui qui était devant elle. Elle tendit sa main à la recherche d'un dossier de chaise sur lequel elle pourrait s'appuyer... Alors qu'elle allait dire quelque chose, Thomas qui se trouvait agenouiller devant elle, à sa merci, se détourna d'elle et s'occupa de son mobile. Elle en était encore plus choquée. Elle décida de s'asseoir et d'attendre. Il eut vite terminé. C'est alors qu'elle lui déclara :

Je.. je dois ... avouer que je ne m'y attendais pas. Votre audace et votre capacité à faire les choses en grand visiblement ne peut que vous être bénéfique. Où nous asseyons-nous ?

Thomas prit la main de Mara et lui fit signe de le suivre. Il l'installa à la table où il avait ses habitudes. Avec Mara Galante, il était plus galant qu'il ne l'avait été avec n'importe quelle autre femme. Il faut dire qu'il avait toujours privilégié sa carrière aux femmes. Mais Mara était bien la seule à pouvoir le dévier de son carriérisme...

Je dois dire que je suis très ému de me trouver face à vous. Et votre réaction me fait chaud au cœur. Vous ne m'avez pas repoussé, ce qui veut dire que vous croyez en la sincérité de ma démarche, et vous faites bien. Je n'ai jamais été aussi épris d'une femme. C'est une première pour moi. J'ai tellement de choses à vous dire... Mais je ne veux pas trop vous bouleverser. Que désirez-vous manger ?

Norbert, le serveur, arriva avec deux menus et les tendit à Mara et Thomas. Ce dernier refusa de prendre le menu.

Voyons Norbert, je connais par cœur la maison, vous le savez bien. Laissons donc Mademoiselle choisir !

Elle avait une soudaine envie de folie et de jouer complètement le jeu que son partenaire de soirée avait composé... et Mara d'ajouter, avec un sourire malicieux et charmeur à la fois indiqua d'un geste lent mais gracieux de la main qu'elle ne souhaitait pas voir cette carte...

Puisque vous m'avez emmené dans l'inconnu, continuons comme cela, qu'allez vous me commander ? Laissez-moi entrevoir comment vous me percevez... dit-elle avec un sourire rayonnant avant d'avoir un léger mouvement de recul de satisfaction pour ajuster son corps au dossier de cette chaise incroyablement confortable.

Thomas esquissa un sourire. Il était content que sa convoitée se sente aussi à l'aise en sa compagnie, et n'était pas du tout surpris par son audace.

Très bien... Norbert ! Tu vas nous apporter deux menus royaux. Accompagnés d'un Crozes Hermitage 2005 je te prie.

Thomas venait de commander le menu le plus cher et surtout le plus raffiné disponible, celui qui collait parfaitement à la personnalité de Mara : duo d'asperges, magret de canard sauté au foie gras, caille rôtie aux girolles, espadon poêlé aux herbes de Provence, assiette de fromages du terroir, chariot de délices sucrés. La bouteille de vin commandée vaut près de 120 Pluzins et relève d'un des meilleurs millésimes de l'appellation. Il avança un peu sa chaise pour se sentir plus proche de Mara sans non plus l'offenser.

Alors... Quelle chance ai-je eue que vous lisiez ma lettre, n'est-ce pas ? Vous devez recevoir énormément de convoitises, j'imagine. Pas étonnant quand l'on est la plus belle femme de Frôce... Dites-moi honnêtement, qu'est-ce que ça vous fait d'être admirée par le personnage le plus haï de la politique frôceuse ?

Mara eu un moment de regret et de peur, elle ne le montra pas néanmoins. Elle n'avait même pas zieuter la carte, qu'avait-il commandé ? Elle n'aimait pas les huitres, ni le fromage, mais bon, elle pourra toujours invoquer sa ligne et le point d'honneur qu'elle met à la conserver.

Voyez-vous, à cet instant précis, je dois dire que je suis déçue. Déçue parce que je comprends que je ne suis la plus belle femme du Gouvernement que parce que vous êtes le propriétaire de Mediasera. Et ca, cher ami, c'est un camouflet que je ne peux accepter... et elle rigola, décidement, elle était à l'aise ce soir.

Vous n'êtes pas si détesté que cela, vous êtes juste, comment dire, du côté de ceux qui arrivent à faire croire à un ouvrier frôçeux qu'il est concerné par la lutte contre la taxe sur les transactions financières parce que, et c'est vous qui lui dites, il deviendra riche un jour, lui aussi... ne vous en faite pas, je rigolais. Vous n'êtes pas détesté, simplement incompris je pense...

Médiasera, c'est de l'histoire ancienne voyez-vous. J'ai abandonné le média. Et sachez que ce n'est pas moi qui ai rédigé l'article en question vous concernant. La décision de vous désigner plus belle femme du gouvernement a d'ailleurs fait l'unanimité chez nos lecteurs. Comme quoi, je ne me trompe pas en vous disant cela !

Il avança encore un tout petit peut sa chaise de façon discrète, au point d'en avoir la respiration coupée. Mais il s'en fichait, l'important était de se rapprocher encore davantage de Mara. Surtout que la table était de taille réduite.

Effectivement, c'est le jeu de la politique. Mais je pense que vous êtes un peu comme moi. Souvent incomprise, surtout au sein de votre propre camp. Mais ça, c'est parce-qu'ils ont peur de vous, voyant que vous avez bien plus de talent qu'eux. Quelle bande d'imbéciles ! Mais trêve de discussions politiques, ce soir c'est bien l'homme et non pas le politicien qui a désiré vous rencontrer. Votre robe vous va à ravir ! Je sais que vous êtes une sentimentale, je le sens. Vous cachez bien votre jeu mais j'ai aisément su lire derrière les lignes. J'apprécie tout de votre caractère, sincèrement. Vous rendez-vous compte, j'ai dû attendre de passer la trentaine pour ressentir quelque-chose d'aussi fort. Alors, dites-moi franchement ce que vous attendez de ce dîner que vous avez accepté de partager avec moi ?

Vyacheslav laissa un message sur le répondeur de Kervern.

M. de Kervern, c'est Vyacheslav. J'ai du nouveau sur la gauche. Rappelez moi, on pourrait se voir bientôt.

Elle regarda Thomas dans les yeux, et elle répondit simplement...

Que vous me surpreniez...

Et au moment où Thomas se remettait de ses émotions, elle lui effleura le molet avec la pointe de ses chaussures à talons, elle avait remarqué qu'il ne cessait de s'avancer ..

Thomas recula un petit peu car il était conscient que le fait de trop se rapprocher de Mara la gênait.

Voyez-vous, je ne suis pas là dans le but de me faire passer pour celui que je ne suis pas. Alors, si j'arrive à vous surprendre par ma personnalité et ma sincérité, j'en conclurai que je suis digne de me trouver en tête à tête avec vous.

A ce moment-là, Norbert arriva pour servir le premier plat. Il s'agissait du duo d'asperges. Le plat était extrêmement bien servi et donnait envie.

Eh bien, je vous souhaite bon appétit, j'espère sincèrement que ce repas vous plaira. Je serais vraiment très triste que ce ne soit pas le cas car ça voudrait dire que j'ai fait fausse route. Mais je suis confiant...

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La Bonne Fourchette - 1, faubourg de Frôce - ASPEN

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