[POLITINEWS] Réaction à l'allocution télévisée du Président

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Dany Giard

[POLITINEWS] Réaction à l'allocution télévisée du Président

Message par Dany Giard »

POLITI'NEWS
Emission radiodiffusée du 17 juin 2014
"le président Sander a voulu répondre à ce sentiment d'incertitude généralisée"
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Le Président de la République s'est ouvertement confiés aux Frôceux lors d'une allocution télévisée hier soir. En réponse aux diverses interrogations des citoyens du pays, des groupes politiques de l'opposition et en réponse à l'article paru dans le magasine Stratégie Politique de dimanche dernier, Adam Sander à tenu à rassurer une nouvelle fois, non sans maladresse.
Pour analyser son discours, je reçois aujourd'hui Bertrand François. Membre de l'opposition constructive, neutre vis à vis du gouvernement, l'homme de la Cours Suprême semble être le mieux placé pour répondre à mes questions !
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Monsieur Bertrand bonjour ! Merci d'avoir accepté notre invitation. Alors, le Président s'est exprimé devant les Frôceux lundi soir à la télévision. Qu'avez-vous pensé de son allocution ?

Sur le principe, j'ai trouvé que l'intervention du président de la République se situe à un moment charnière de la vie politique car la Frôce souhaitait être rassurée au vu de son inquiétude exprimée par les sondages. Je note qu'à travers cette allocution, le président Sander a voulu répondre à ce sentiment d'incertitude généralisée en ayant un discours rassurant. Le ton était solennel et présidentiel, je reconnais le mérite de cette posture qu'il occupe malheureusement si tard.

Cela dit, les premières mesures annoncées ne répondent pas suffisamment à la volonté de rassemblement que notre chef de l’État a exprimée au cours de la campagne électorale. Et si le peuple peut se réjouir du fait qu'il y a effectivement des choses qui se préparent au gouvernement, il n'a pas de quoi se sentir rassuré de la tournure idéologique que prennent les réformes en cours. Adam Sander a affirmé sa volonté d'être le président de tous les frôceux, pour autant il applique une politique qui est radicalement de gauche alors que notre pays a besoin d'une politique soucieuse de faire converger les différents intérêts qui animent toutes les catégories sociales et professionnelles de la nation. Adam Sander a affirmé sa volonté de rester indépendant, or, on constate qu'il n'est pas tout à fait maître de sa politique. On a très vite remarqué qu'il n'était pas celui qui prenait les choses en main.


Pourtant les paroles du Président n'ont pas été très rassurantes. Je cite : "vous saviez que vous confiez les rennes à un novice en la matière. Alors j’apprends en même temps que j’exerce". Adam Sander exprime là son inexpérience ! Le fait même de l'évoquer publiquement le décrédibilise et n'est pas rassurant pour les Frôceux !

Si vous voulez répondre à ma place M.Giard, avec tout le respect que je vous dois, allez-y.
J'ai simplement analysé le contexte de cette allocution en précisant qu'elle était prononcée à un moment opportun. Sur la forme, si le ton est solennel, sur le fond il y a de quoi s'inquiéter.

Je considère que le fait pour un président de la République fraîchement élu de s'estimer novice et de justifier ses propres maladresses par l'apprentissage de l'exercice de l'Etat en alternance relève d'une faute politique majeure. S'il avait avoué aux frôceux son incapacité à gouverner plus tôt, le vote se serait tourné vers un candidat plus sérieux.

Ma position est que si réagir maintenant était opportun, cette faute politique de M. Sander exige qu'il présente sa démission, à l'instar d'Hélène Le Menn, pour arrêter les frais.


Le Président Sander souhaite "prendre le temps de faire les choses" toujours selon ces mots, notamment en parlant de la création d'un secrétaire d’État aux collectivités. Bonne méthode ou façon de répondre à une promesse oubliée ?

Il est évident qu'Adam Sander n'a pas tenu cette promesse initiale de créer un secrétaire d’État aux collectivités au moment de constituer son gouvernement. Et j'éviterais de parler de la manière dont ce gouvernement a été constitué. Il n'est pas très convenable d'excuser sa propre lenteur par l'envie de faire les choses plus doucement. Je ne crois pas que M. Sander ait été élu par les frôceux pour ses qualités de faire les choses de manière somnolente.

Vous êtes un ancien ministre du Gouvernement Finacci. Vous avez donc participé à rétablir l'équilibre budgétaire. Les récents textes déposés à l'Assemblée ces derniers jours prévoient pourtant des hausses d'impôts pour permettre d'engranger les fonds nécessaires aux futures réformes du gouvernement St Imberb. Est-ce justifié selon vous ?

Je n'ai pas pu m'exprimer sur les projets de Mme Nakamura au sein de l'hémicycle de Montmorency hormis en m'adressant directement à elle. Mais j'ai tenu à me présenter dans les séances de vote pour exprimer mes doutes quant aux réformes fiscales annoncées car elles ne suscitent pas franchement mon enthousiasme. La politique économique du gouvernement est à l'image de l'idéologie qu'il a décidé de porter : celui d'une politique socialiste irresponsable.
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Pour revenir à ce que vous disiez en début d'interview, cette hausse d'impôt pour "les plus riches" est une mesure loin d'être libérale. Le gouvernement d'union pour les Frôceux semble donc bien de gauche !

Voilà, c'est bien ce que je vous dis. Le gouvernement de rassemblement tant attendu semble avoir été celui d'une politique qui ne rassemblera finalement que de la gauche de la gauche à la droite de la gauche. Au fond si le peuple avait souverainement validé l'idée d'une telle politique, il aurait voté pour Daniel Gallon. Or, il a voté pour un homme politique - novice, tel qu'il se présente - qui a calqué pour sa campagne l'idée d'une politique dépourvue de tout caractère partisan. Idée qu'un autre candidat avait déjà défendue. En période électorale de mai comme en période électorale de mars.
Malheureusement, le candidat des deux qui a été élu n'a pas respecté ses promesses d'ouverture.


Et que pensez-vous de la position effacée du Président ?

Cette position effacée du président de la République ne correspond absolument pas à la conception théorique des rapports entre le pouvoir exécutif et l'exercice de l’État telle que la Constitution le prévoit.
Si le rôle d'arbitre est dévolu au chef de l'Etat, la prise en charge des dossiers les plus sensibles est aussi de son ressort. Or, j'ai surtout l'impression que ce sont quelques ministres qui se chargent de régler les questions les plus urgentes alors qu'ils ont une feuille de route à remplir. Le fait de déléguer de manière excessive au gouvernement ce que le président pourrait faire lui-même révèle et confirme son incompétence politique. Son incapacité à gérer les crises les plus urgentes.


Et vous ? Après avoir repris le travail à la Cour Suprême, vous êtes toujours militant à l'Alliance du Nouveau Centre. Qu'advient-il du centre ? Il semble un peu effacé ces derniers temps.

L'Alliance du Nouveau Centre s'est tenue au respect des engagements qu'elle s'est attribuée une fois le second tour terminé. Nous nous efforçons de contribuer à l'effort de redressement à notre manière par la participation au débat public, par l'entretien d'une réflexion législative avec des propositions constructives et enfin par l'organisation d'une manifestation en réponse aux risques de belligérance de certaines visions hégémoniques (qui n'a pu se dérouler pour des raisons administratives). Donc non, le centre n'est pas réellement en retrait.

Je tiens à rajouter un dernier mot. Je m'inquiète du fait que ni les services municipaux de la capitale ni les services de police judiciaire compétents sous l'autorité de l’État n'aient pas été en mesure d'apporter une réponse à ma demande d'organisation d'une manifestation pacifique. Pourtant, je me suis personnellement conformé au respect de la loi. Serais-ce l'aboutissement d'un ensemble de consignes ordonnant de ne pas répondre à ma requête parce que le gouvernement ne souhaite pas faire de vague ? Je ne sais pas, j'attends en tout cas une réponse dans les meilleurs délais. D'ici là, la manifestation est repoussée au dimanche 22 juin.


Merci infiniment pour votre participation Monsieur Bertrand. Rendez-vous dimanche pour tous ceux qui veulent vos suivre donc.
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Le pari ne semble pas gagné pour le Président Sander. Il ne semble pas porter le costume de Président de la République Frôceuse. Les premiers textes arrivent à l'Assemblée Citoyenne, pas certains qu'ils n'avantagent le gouvernement dans le cœur des Frôceux. Une sensation d'être trompé, d'un Président qui se laisse guider par ses sujets.
S'il ne s'impose pas très vite, Adam Sander aura bien du mal à continuer dans les même conditions. Sans la confiance des Frôceux, ses projets de réformes sont voués à l'échec.
Verrouillé

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